L'ivoire de ses mains
Exclu de toute blessure,
Pour elle est sa parure.
La rondeur de ses seins
Lui donne fière allure.
Elle traverse la tempête
Et caresse la brise,
Car dans les grandes fêtes
Fait figure de Marquise.
La voici comme vous l'aimez!
Telle une Vénus que l'on aurait
Sculptée à vos mesures.
La voici blanche, immaculée.
Des traits de son visage
Au charme de ses yeux
Même le plus sage en tombe amoureux.
Sa bouche de vermeille semble vous appeler,
En vous elle réveille fantasme plus secret.
La voici qui vous hante
De son chaste sourire,
Vous voici maintenant
Tout tremblant de désir.
Mais de vous , elle attend bien plus que des
baisers,
De lui glisser l'alliance au doigt
Vous serez obligé !
Ce bijou ne sera qu'une avance,
Songez! de combien sera la dépense
Si aussi grand est son besoin
Que ne l'est sa beauté.
De vous lier à son corps ne vous sera point
donné,
Si vous n'êtes mon ami, qu'un simple écuyer.
Chantal Caublot,
Extrait de mon livre "J'ai besoin de toi comme j'ai besoin de pain , paru aux
éditions Saint-Germain-des-prés , diffusion le Cherche-midi , en 1983 . Ce livre
a reçu un prix littéraire décerné par le Cercle International de la pensée et
des Arts Francais en 1984
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