Poème de Françoise Callet
Dans le port
d’Amsterdam
Elle marchait sur le macadam
Dégustant enfin une tranche d’Edam
En attendant le passage d’un tram
Même s’il n’était pas haut de gamme
Elle voulait
regagner Paname
Qui, pour elle, était le Sésame
Pour se révéler une vraie femme
Pour être à part entière une dame
A qui un inconnu enverrait un télégramme.
Elle en avait
vu des pays la Madame,
En passant par le lointain Vietnam
Elle avait goûté le Surinam
Et même à la sauce au Nuoc Mam
Mais sans devenir tout feu tout flamme
Bien sûr ce
n’avait pas été un drame ;
A personne elle n’adressait de blâme.
Alors s’il le fallait, elle prendrait un tam-tam
Se rendrait à Paris même à la rame
Pour enfin être la femme qui a retrouvé son âme.
Poème de Marie-José Lefèvre
Voici mon cœur
Pour le jour des dames.
A Panam les femmes rament
Et dansent au son des tam-tams
Voici des
fleurs
Pour ces femmes qui m’enflamment
D’Amsterdam au Vietnam
Et je leur dédie mon âme.
Voici ma sœur
Avec qui nous jouâmes sur le macadam
Avec qui nous nageâmes dans les lames
Avant de faire un grand ramdam
Voici du
beurre
Ne le transformez pas en lipogramme
Mais plutôt en idéogrammes
Que vous pourrez transformer en épigrammes.
N’ayez plus
jamais peur
Vous n’irez plus sur le macadam
Y jouer diverses gammes
Voici pour vous une nouvelle vie, Mesdames.
|