SPECIAL EDITO
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Monsieur
l'Ambassadeur, Je me permets de vous contacter à la suite de la récente condamnation à mort d’Amina Lawal par des tribunaux appliquant la loi islamique dans le nord du Nigéria. Amina Lawal a été condamnée à mort par le tribunal islamique de Bakori (Katsina) le 22 mars 2002 pour avoir donné naissance à une petite fille en novembre dernier, alors qu’elle est divorcée depuis juin 2000. Elle a fait appel de ce verdict. Je considère que le droit à la vie est sacré et que nul individu ne doit être condamné à mort. A ce titre, je salue l'action du Président Obasanjo, qui, lors de son arrivée au pouvoir, a commué en peines de prison, l'ensemble des condamnations à mort. Je m’oppose à la peine de mort partout dans le monde, en Afrique comme au Japon et aux Etats-Unis. Je tiens également à saluer la déclaration de Kanu Agabi, ministre de la Justice, qui a récemment affirmé qu’« un musulman ne devrait pas être soumis à une punition qui ne serait pas appliquée à d'autres Nigérians pour la même infraction », ajoutant qu’ « une telle disparité n’est pas seulement contraire à la Constitution, mais aussi à l'équité ». Il est en effet essentiel que tous les Nigérians soient égaux devant la loi. Tous ceux préoccupés par la peine de mort se félicitent également de la décision de la cour d’appel de Sokoto de relaxer Safiya Husaini. Je suis préoccupé/e par le fait qu’Amina Lawal n’ait pas été informée clairement du sens de son inculpation ni de ses droits. Amina Lawal n’aurait pas eu la possibilité d’appeler des témoins à la barre. Sa condamnation à mort viole donc le droit international qui dispose que la peine de mort ne doit s'appliquer que pour les crimes les plus graves et que tout prévenu passible de la peine de mort doit bénéficier d'une assistance juridique. Je vous serais reconnaisssant/e de bien vouloir porter cette lettre à la connaissance de ‘Umar Musa Yar’Adua, Gouverneur de l’Etat de Katsina. Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à cette lettre, je vous prie de croire, Monsieur l'Ambassadeur, en ma plus haute considération. |
Envoyer la lettre à l'ambassade
Ambassade du Nigeria
173 avenue Victor Hugo
75116 Paris
tel : 01 47 04 68 65
fax 01 47 04 47 54
e-mail : embassy@nigeriaparis.com
svp, preferez le fax par sureté. les mails sont susceptibles d'etre supprimés ou la
messagerie saturée.
N'HESITEZ PAS A USER ET ABUSER DE TOUTES VOS RESSOURCES
Voici quelques
mails à etre saisis de toute urgence. Exigez aupres de ces grupuscules que des mesures CONCRETES soient prises:
Mail de la Présidence de la République du Nigeria:
public@nopa.net et public@nopa.gov.ng
Seul lien en relation avec l'ambassade:
pierre.bonis@diplomatie.gouv.fr
Pour les
Nations-Unies, Monsieur Ireneo Namboka:
inamboka.hchr@unog.ch
Monsieur Philippe
PELTIER, Ambassade de France:
ambafrance.abj@micro.com
MERCI POUR AMINA.
Soutenez l'action d'Amnesty, SIGNEZ
Dans des pays de toutes les régions du
monde, des femmes et des fillettes subissent des violences pour des questions d’honneur. Elles sont accusées d’avoir, par leur comportement, déshonoré
leur famille et leur communauté. Cette inconduite peut aller du simple bavardage avec un voisin de l’autre sexe aux relations sexuelles en dehors
du mariage. Il peut également s’agir d’un acte commis par un homme contre leur gré. La simple impression qu’une femme a enfreint le code de
conduite sexuel est une atteinte à l’honneur.
Le code de l’honneur est implacable: les femmes qui sont soupçonnées n’ont aucune
possibilité de se défendre et, pour les membres de leur famille, la seule solution socialement acceptable consiste à rétablir leur honneur en les
attaquant.
Le fait que les femmes soient traitées comme des marchandises –appartenant aux hommes de la famille– contribue à cette forme de
violence. Des droits de propriété sont en jeu dans le règlement des conflits concernant la cession de femmes, de même que lorsque leur chasteté
est mise en question. Dans les crimes d’honneur, la femme victime de l’agression est considérée comme la coupable; l’homme à qui elle "
appartenait " est la victime dont l’honneur a été souillé. En conséquence, il représente la partie lésée et bénéficie du soutien
de la population.
Des " crimes d’honneur ", qui vont jusqu’à la torture et l’homicide, sont signalés dans plusieurs
pays, dont l’Irak, la Jordanie et la Turquie. Si leurs auteurs sont généralement convaincus du bien-fondé de leurs actes, l’approbation sociale
de ces crimes connaît néanmoins un lent recul en Jordanie, sans doute parce que la famille royale les dénonce ouvertement et avec force.
Kajal Khidr, 24 ans, victime de "crime d'honneur" au kurdistan irakien
En juillet 1996, Kajal Khidr, âgée de
24 ans et enceinte, a été torturée et mutilée par six membres de la famille de son mari qui l'accusaient d'adultère, près de la ville de Rania.
Ils lui ont dit qu'ils la tueraient après la naissance de l'enfant.
Elle a réussi à se sauver et a été hospitalisée trois mois à Sulaimaniya sous la protection de la police.
Après
s'être cachée pendant un an, elle a trouvé refuge dans un centre pour femmes de Sulaimaniya.
En février 1999, avec l'aide de défenseurs locaux
des droits humains, Kajal Khidr s'est enfuie en Syrie.
Depuis juillet 2000 elle vit à l'étranger avec sa fille.
Deux des hommes qui
l'avaient torturée ont été arrêtés par les autorités de la région, qui est sous contrôle de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK). Mais ils
ont été relâchés au bout de 24 heures.
Chaque année, des fillettes et des femmes sont agressées ou tuées - le plus souvent par les membres
de leur propre famille - " au nom de l'honneur ".
Elles sont accusées d'avoir fait la honte de leur famille et de la communauté pour
avoir simplement discuté avec un voisin ou pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage.
On ne leur donne pas la possibilité de se défendre
et les hommes sont encouragés à " laver l'affront " fait à leur honneur en s'attaquant à elles.
La loi irakienne autorise les hommes
à tuer une parente au nom de l'honneur, et ce en toute impunité.
Le PDK et l'UPK ne nient pas que des femmes aient été victimes de "
crimes d'honneur ".
En avril 2000, le PDK a ainsi annoncé que toutes les lois autorisant les crimes d'honneur seraient abolies dans la région
qu'il contrôle.
" LES CRIMES D'HONNEUR SONT DES
PERSECUTIONS"
PETITION A L'ATTENTION DE
Monsieur José Maria AZNAR
Président du gouvernement espagnol
Assurant la présidence de l'Union européenne
Le crime d'honneur est le
meurtre ou la mutilation qu'infligent des sociétés traditionnelles aux femmes ayant, selon leurs normes, un " comportement immoral
". Celui-ci va du refus de se soumettre à un mariage arrangé à la demande en divorce, de l'adultère à la simple conversation avec un homme.
Une victime de viol peut être considérée comme ayant porté atteinte à l'honneur de la communauté.
Selon les chiffres officiels (en deçà de la réalité) plus de 5000 femmes par an sont ainsi assassinées par leur
propre famille ou communauté. Des milliers d'autres échappent à la mort mais garderont à jamais les marques du vitriol ou les séquelles d'une
mutilation.
Des ressortissantes des pays concernés fuient ces menaces et demandent protection en Europe. La Convention de Genève de 1951 définit
le réfugié comme une personne craignant avec raison d'être persécutée pour l'un des cinq motifs suivants : la race, la religion, la nationalité,
les opinions politiques ou l'appartenance à un groupe social. Cette définition ne précise pas quel doit être l'auteur des persécutions redoutées.
Pourtant la jurisprudence des Etats de l'Union européenne refuse fréquemment le statut de réfugié aux personnes menacées ou persécutées par des
particuliers ou des sociétés au motif que leur Etat n'est pas en cause. Depuis la signature du traité d'Amsterdam, l'Union européenne cherche à
rapprocher les politiques d'asile des Etats membres. L'accord se fait trop souvent sur la base du plus petit dénominateur commun. L'Union construit
ainsi une protection au rabais.
En avril 2001, la Commission européenne a soumis aux Quinze une proposition de directive fixant des normes
minimales pour l'accueil des demandeurs d'asile. La Commission recommande que les besoins particuliers de certains demandeurs soient pris en compte,
en particulier "des victimes de viols ou d'autres formes de violence fondée sur le sexe" (article 20), et que ces personnes "soient
hébergées dans des centres spéciaux pour personnes traumatisées ou aient accès à des programmes spéciaux de réadaptation" (article
26).
En septembre 2001, la Commission a soumis aux Quinze une proposition de directive visant à interpréter la définition du réfugié.
Elle
préconise notamment :
- que la notion de groupe social "recouvre les groupes pouvant se définir en fonction de certaines caractéristiques
essentielles comme le sexe" (article 12)
- que la menace de persécution puisse provenir "d'acteurs non étatiques dans les cas où
l'Etat ne peut ou ne veut accorder une protection effective" (article 9).
Cette interprétation serait un progrès dont pourraient bénéficier
les femmes risquant d'être la cible d'un "crime d'honneur".
C'est pourquoi, Monsieur le Président du gouvernement, j'ai
l'honneur de vous demander, alors que l'Espagne assure la présidence de l'Union européenne, d'agir de sorte qu'il soit expressément fait référence
aux personnes risquant d'être victimes d'un "crime d'honneur " dans les textes en cours de discussion.
POUR SIGNER cliquez ici
Présentation de la situation des femmes au Kenya
Chaque année, des milliers de femmes, de jeunes filles et de fillettes, victimes de violences délibérées, sont tuées ou blessées.
Ces actes sont perpétrés par des soldats, des policiers ou des gardiens de prison mais aussi, et surtout, par des personnes que les victimes
connaissent : mari, père, employeur ou voisin.
Cette violence, due à la discrimination à l'égard des femmes, renforce les inégalités. Bien
que les droits des femmes fassent l'objet d'une promotion accrue partout dans le monde, il n'existe aucun pays dans lequel ces dernières ne soient
pas victimes de discrimination ou dans lequel elles bénéficient des mêmes droits politiques, sociaux et économiques que les hommes.
La législation internationale relative aux droits humains dispose que les gouvernements doivent protéger tous les individus contre
les actes de torture et les autres mauvais traitements, que ceux-ci soient le fait d'agents de l'État ou de particuliers. Le viol et les autres
violences graves et délibérées commises contre des femmes constituent des actes de torture lorsque l'État a manqué à son obligation d'assurer
une protection et des voies de recours effectives.
Loin de protéger les femmes, les États du monde entier permettent que des violences
continuent d'être commises contre elles en toute liberté. Lorsqu'ils s'abstiennent d'interdire les actes de violence contre les femmes, de mener une
enquête le cas échéant et de punir les coupables, les gouvernements partagent la responsabilité de ces agissements et encouragent leurs auteurs à
continuer.
Amnesty International appelle tous les gouvernements à s'acquitter de leurs obligations
en matière de droits humains en prenant des mesures pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes.
Le Kenya ne protège pas les femmes
contre les violences corporelles et sexuelles
Au Kenya, la violence à l'égard des femmes est monnaie courante. Tous les jours, des femmes
subissent des violences physiques et sexuelles.
Des viols sont commis dans tous les groupes sociaux et ethniques. Il s'agit de crimes qui
traumatisent les victimes et minent le statut de la femme dans la société. Dans la plupart des cas, les victimes souffrent en silence.
Souvent,
les personnes qui ont subi un viol font face à des obstacles insurmontables lorsqu'elles tentent de faire traduire les responsables en justice.
Nombreuses sont les femmes qui, ayant été violées ou ayant fait l'objet d'autres formes de violence, ne cherchent pas à obtenir réparation, car
elles sont paralysées par les traditions et l'immobilisme de l'État. Celles qui veulent obtenir justice sont confrontées à un système qui ne
reconnaît pas ou qui nie, voire cautionne, la violence à l'égard des femmes et protège les responsables, qu'il s'agisse de représentants de l'État
ou de particuliers.
Le Kenya a accepté d'être partie à la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes. Le gouvernement kenyan doit par conséquent garantir aux femmes et aux hommes une protection
identique en vertu des lois, y compris le droit à l'intégrité physique.
En 1999, le ministre de la Justice du Kenya a reconnu que la
violence à l'égard des femmes était " une crise sociétale nécessitant une action concertée ". Pourtant, malgré les obligations
morales et légales qui sont les siennes, le gouvernement n'a pas réformé la législation nationale en vue de criminaliser les actes de violence
contre les femmes, et ne s'est pas penché sur les pratiques discriminatoires de la police, des services pénitentiaires et du système judiciaire.
Le
gouvernement kenyan manque à ses obligations envers la moitié de la population du pays. Il faut qu'il modifie les lois et pratiques en vue de mettre
fin à l'impunité dont bénéficient ceux qui commettent des actes de violence contre les femmes.
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