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BULLETIN N°14


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LA LETTRE DE SHANA
REVUE DES PRESSE FEMININE & FEMINISTE
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SPECIAL
FEMMES EN DANGER!

SOMMAIRE
COLOMBIE: Liberer Ingrid Betancourt!
NIGERIA: Sauver Amina Lawal!
DOSSIER sur les Crimes d'Honneur
(avec Amnesty International)
Situation des Femmes au Kenya.

LIENS UTILES


EDITO

Salut à toutes et tous!

Désolée pour le retard depuis la dernière fois. La Lettre reprend son court, aussi fréquemment que possible. j'ai enormement de choses à dire dans ce bulletin sur les FEMMES EN DANGER, malheureusement, pour des raisons "techniques", M. MESSIER (American On Line), m'impose une limite conséquente de caractères pour chaque mail envoyé!!! eh oui! (par conséquent, si vous pouviez par la même occasion m'aider à le remercier, genre MESSIER CASSE TOIIIIIIIIIII, ca serait sympa)

pour revenir a nos affaires, n'hésitez pas à signer, à faire signer, à informer et mobiliser autour de vous pour INGRID, CLARA, AMINA et toutes les autres...
pour plus d'infos sur les sujets traités, envoyez moi un mail.

sachez aussi que des centaines de rapports sont mis a votre disposition auprès des ambassades, des ministères, des orgas internationales, etc, informant sur la situation des droits de l'homme dans le monde, et dont les médias n'en font que très peu état.
n'hésitez pas à vous les procurer. également dispo en ligne, à télécharger.
en attendant, lisez ce qui suit...



COLOMBIE

"L'enlèvement d'ingrid Betancourt arrange beaucoup de monde"


Il y a maintenant 12 ans, Ingrid Betancourt met de côté sa vie tranquille de mère de famille expatriée pour revenir dans son pays et se battre pour en changer l'avenir. Son pays, la Colombie, est au bord du gouffre, saigné par des années de guerre. Pris entre la guerilla marxiste, les paramilitaires, les cartels de la drogue et les politiciens impuissants ou corrompus, peu de gens osent se lever pour offrir une autre vision au peuple Colombien. Ingrid Betancourt decide de le faire.

Elle condamne la corruption, la violence, se bat pour le développement régional, pour les plus démunis. Elle est d'abord élue députée en 1994, puis sénatrice en 1998. Elle fonde son propre parti "Oxygène" et compte bien se présenter aux élections présidentielles de mai 2002.Mais, voilà, le 23 février en route vers San Vincente, Ingrid et sa directrice de campagne, Clara Rojas, sont enlevées par les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie).

Ingrid est une empêcheuse de tourner en rond ceux qui font la ruine de la Colombie sur le dos des Colombiens. Elle se bat avec l'énergie du désespoir. Voyez le court article d'Axel Gyldén dans l'Express du 15/03/2001 à ce sujet. Ne nous le cachons pas: l'enlèvement d'Ingrid arrange beaucoup de monde.

"Faire parler d'Ingrid Betancourt, c'est sa meilleure chance de survie"

L'enlèvement est pratique courante en Colombie. L'assassinat tout autant. Aujourd'hui Ingrid serait peut-être morte si son combat n'était pas connu au-delà des frontières de son pays. Que l'on croit qu'Ingrid Betancourt soit la femme providentielle dont la Colombie a besoin ou pas est sans importance. Cette femme courageuse, déterminée, qui a tout sacrifié pour son pays, mérite, comme des milliers d'autres otages, de ne pas sombrer dans l'oubli médiatique qui la condamne très certainement. Il faut faire parler d'elle, c'est sa meilleure chance de survie. Où que ce soit, nous devons faire parler d'elle. Le comité de soutien à Ingrid Betancourt a pour objectif d'œuvrer à la libération d'Ingrid Betancourt et de Clara Rojas. Leur détention pourrait être longue. Il s'agit de s'assurer que le gouvernement colombien sache que nous suivons l'affaire de très près. Il s'agit de s'assurer que les médias continuent à parler d'Ingrid, que nos hommes politiques prennent position et que la diplomatie canadienne s'implique dans la recherche d'une solution négociée.

Oublier Ingrid et Clara, c'est les condamner.

Il existe une multitude de documents disponibles sur le web parlant d'Ingrid Betancourt et de son combat. En voici quelques-uns:

CARTEL
Comité de soutien à Ingrid Betancourt & aux personnes "disparues"
en Colombie
Contact: 06 17 93 15 15



NIGERIA


NIGERIA: Apres SAFYIA,  AMINA  est condamnée à être lapidée jusqu'à ce que mort s'en suive.  Combien d'autres encore?

AMINA NE DOIT PAS MOURIR!
REAGISSEZ!

Beaucoup d'entre vous avaient réagi à la condamnation à mort par lapidation de Safiya Hussaini au Nigéria. Sa libération a apporté la preuve que la mobilisation internationale peut être efficace.

Au Nigéria, Amina Lawal Kurami a été condamnée à mort par lapidation pour adultère ; il s'agit d'une affaire semblable à celle de Safiya Hussaini. Grâce au soutien de nombreuses associations féminines et de défense des droits humains, au Nigéria et ailleurs, elle a bénéficié d'un avocat et a  fait appel. L'audience de la Cour d'appel aura lieu le 15 mai.


Plusieurs Etats du nord du Nigéria ont institué de nouveaux codes pénaux basés sur la loi de la Charia. Ils ont ainsi ouvert la porte à l'application de condamnations à mort, à la torture et à d'autres châtiments cruels, inhumains ou dégradants. Et ceci en dépit du fait que le Nigéria reconnaît les normes des droits humains et a signé et ratifié de nombreux instruments légaux internationaux relatifs aux droits humains.

Cependant, malheureusement, la longue liste de violations des droits humains causées par l'application au Nigéria du nord des nouveaux codes pénaux sur la Charia n'est pas close par l'acquittement de Safiya. C'est maintenant que commence la campagne visant à un véritable changement destiné à éviter à des dizaines de personnes au Nigéria d'être exécutées ou de subir des châtiments cruels, inhumains ou dégradants.


Ci-apres une proposition  de courrier-type pour réagir à la condamnation à mort d’Amina LAWAL

En remplissant le formulaire ci-dessous, cette lettre sera envoyée à l'ambassade du Nigeria signée de votre nom.
CLIQUEZ ICI: www.ecart-type.com/nigeria2.htm

 

Monsieur l'Ambassadeur,  

Je me permets de vous contacter à la suite de la récente condamnation à mort d’Amina Lawal par des tribunaux appliquant la loi islamique dans le nord du Nigéria.

Amina Lawal a été condamnée à mort par le tribunal islamique de Bakori (Katsina) le 22 mars 2002 pour avoir donné naissance à une petite fille en novembre dernier, alors qu’elle est divorcée depuis juin 2000. Elle a fait appel de ce verdict.

Je considère que le droit à la vie est sacré et que nul individu ne doit être condamné à mort. A ce titre, je salue l'action du Président Obasanjo, qui, lors de son arrivée au pouvoir, a commué en peines de prison, l'ensemble des condamnations à mort. Je m’oppose à la peine de mort partout dans le monde, en Afrique comme au Japon et aux Etats-Unis.

Je tiens également à saluer la déclaration de Kanu Agabi, ministre de la Justice, qui a récemment affirmé qu’« un musulman ne devrait pas être soumis à une punition qui ne serait pas appliquée à d'autres Nigérians pour la même infraction », ajoutant qu’ « une telle disparité n’est pas seulement contraire à la Constitution, mais aussi à l'équité ».  Il est en effet essentiel que tous les Nigérians soient égaux devant la loi.

Tous ceux préoccupés par la peine de mort se félicitent également de la décision de la cour d’appel de Sokoto de relaxer Safiya Husaini.

Je suis préoccupé/e par le fait qu’Amina Lawal n’ait pas été informée clairement du sens de son inculpation ni de ses droits. Amina Lawal n’aurait pas eu la possibilité d’appeler des témoins à la barre. Sa condamnation à mort viole donc le droit international qui dispose que la peine de mort ne doit s'appliquer que pour les crimes les plus graves et que tout prévenu passible de la peine de mort doit bénéficier d'une assistance juridique.

Je vous serais reconnaisssant/e de bien vouloir porter cette lettre à la connaissance de ‘Umar Musa Yar’Adua, Gouverneur de l’Etat de Katsina.

Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à cette lettre, je vous prie de croire, Monsieur l'Ambassadeur, en ma plus haute considération.


AMINA LAWAL SECONDE FEMME CONDAMNEE A MORT POUR ADULTERE AU NIGERIA

Le  22 mars, le tribunal islamique de Bakori, dans l’Etat de Katsina au nord du Nigéria, condamnait Amina Lawal, une jeune femme divorcée à la peine de mort par lapidation après l’avoir reconnue coupable d’adultère.

Amina Lawal, âgée de 30 ans et mère de trois enfants, est la plus jeune d’une fratrie de 13 enfants. Elle a déjà été mariée deux fois. Divorcée en juin 2000, elle a eu une relation avec un troisième homme pendant plusieurs mois, relation de laquelle est née une petite fille, Wasila, en novembre dernier. La jeune femme a été arrêtée le 4 mars, après dénonciation par des habitants de son village de Kurami.

Selon la charia, telle qu’interprétée dans les onze Etats du nord du Nigéria, une femme célibataire, veuve ou divorcée, qui attend un enfant, est passible de la peine de mort pour adultère. La grossesse même constitue la preuve de l’adultère.

Amina Lawal a fait appel le 4 avril. Aucune date n’a encore été fixée pour son procès en appel. La jeune femme se plaint de ne pas avoir été dûment informée de ses droits, ni des conséquences de l’inculpation. Elle se plaint également de ne pas avoir été autorisée à appeler des témoins à la barre.

Le 25 mars, Safiya Husaini, première femme condamnée à mort pour adultère depuis la réintroduction de la charia, avait été innocentée.

Le 18 mars, Kanu Agabi, ministre de la Justice, a affirmé dans une lettre adressée aux gouverneurs des 19 états du nord de la Fédération, qu’« un musulman ne devrait pas être soumis à une punition qui ne serait pas appliquée à d'autres Nigérians pour la même infraction », ajoutant qu’ « une telle disparité n’est pas seulement contraire à la Constitution, mais aussi à l'équité ».  La lettre du ministre constitue la première condamnation sans équivoque de l'application de la loi islamique depuis l’instauration de celle-ci.


Envoyer la lettre à l'ambassade
Ambassade du Nigeria
173 avenue Victor Hugo
75116 Paris

tel : 01 47 04 68 65
fax 01 47 04 47 54

e-mail : embassy@nigeriaparis.com


svp, preferez le fax par sureté. les mails sont susceptibles d'etre supprimés ou la messagerie saturée.
N'HESITEZ PAS A USER ET ABUSER DE TOUTES VOS RESSOURCES

Voici quelques mails à etre saisis de toute urgence. Exigez aupres de ces grupuscules que des mesures CONCRETES soient prises:
Mail de la Présidence de la République du Nigeria:
public@nopa.net et public@nopa.gov.ng

Seul lien en relation avec l'ambassade:
pierre.bonis@diplomatie.gouv.fr

Pour les Nations-Unies, Monsieur Ireneo Namboka:
inamboka.hchr@unog.ch

Monsieur Philippe PELTIER, Ambassade de France:
ambafrance.abj@micro.com

MERCI POUR AMINA.


LES CRIMES D'HONNEUR



Soutenez l'action d'Amnesty, SIGNEZ

Dans des pays de toutes les régions du monde, des femmes et des fillettes subissent des violences pour des questions d’honneur. Elles sont accusées d’avoir, par leur comportement, déshonoré leur famille et leur communauté. Cette inconduite peut aller du simple bavardage avec un voisin de l’autre sexe aux relations sexuelles en dehors du mariage. Il peut également s’agir d’un acte commis par un homme contre leur gré. La simple impression qu’une femme a enfreint le code de conduite sexuel est une atteinte à l’honneur.

Le code de l’honneur est implacable: les femmes qui sont soupçonnées n’ont aucune possibilité de se défendre et, pour les membres de leur famille, la seule solution socialement acceptable consiste à rétablir leur honneur en les attaquant.
Le fait que les femmes soient traitées comme des marchandises –appartenant aux hommes de la famille– contribue à cette forme de violence. Des droits de propriété sont en jeu dans le règlement des conflits concernant la cession de femmes, de même que lorsque leur chasteté est mise en question. Dans les crimes d’honneur, la femme victime de l’agression est considérée comme la coupable; l’homme à qui elle " appartenait " est la victime dont l’honneur a été souillé. En conséquence, il représente la partie lésée et bénéficie du soutien de la population.

Des " crimes d’honneur ", qui vont jusqu’à la torture et l’homicide, sont signalés dans plusieurs pays, dont l’Irak, la Jordanie et la Turquie. Si leurs auteurs sont généralement convaincus du bien-fondé de leurs actes, l’approbation sociale de ces crimes connaît néanmoins un lent recul en Jordanie, sans doute parce que la famille royale les dénonce ouvertement et avec force.

UN EXEMPLE DE CES CRIMES D'HONNEUR

Kajal Khidr, 24 ans, victime de "crime d'honneur" au kurdistan irakien

En juillet 1996, Kajal Khidr, âgée de 24 ans et enceinte, a été torturée et mutilée par six membres de la famille de son mari qui l'accusaient d'adultère, près de la ville de Rania. Ils lui ont dit qu'ils la tueraient après la naissance de l'enfant.

Elle a réussi à se sauver et a été hospitalisée trois mois à Sulaimaniya sous la protection de la police.

Après s'être cachée pendant un an, elle a trouvé refuge dans un centre pour femmes de Sulaimaniya.
En février 1999, avec l'aide de défenseurs locaux des droits humains, Kajal Khidr s'est enfuie en Syrie.
Depuis juillet 2000 elle vit à l'étranger avec sa fille.

Deux des hommes qui l'avaient torturée ont été arrêtés par les autorités de la région, qui est sous contrôle de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK). Mais ils ont été relâchés au bout de 24 heures.
Chaque année, des fillettes et des femmes sont agressées ou tuées - le plus souvent par les membres de leur propre famille - " au nom de l'honneur ".
Elles sont accusées d'avoir fait la honte de leur famille et de la communauté pour avoir simplement discuté avec un voisin ou pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage.
On ne leur donne pas la possibilité de se défendre et les hommes sont encouragés à " laver l'affront " fait à leur honneur en s'attaquant à elles.
La loi irakienne autorise les hommes à tuer une parente au nom de l'honneur, et ce en toute impunité.

Le PDK et l'UPK ne nient pas que des femmes aient été victimes de " crimes d'honneur ".
En avril 2000, le PDK a ainsi annoncé que toutes les lois autorisant les crimes d'honneur seraient abolies dans la région qu'il contrôle.


" LES CRIMES D'HONNEUR SONT DES PERSECUTIONS"

PETITION A L'ATTENTION DE
Monsieur José Maria AZNAR
Président du gouvernement espagnol
Assurant la présidence de l'Union européenne


Le crime d'honneur est le meurtre ou la mutilation qu'infligent des sociétés traditionnelles aux femmes ayant, selon leurs normes, un " comportement immoral ". Celui-ci va du refus de se soumettre à un mariage arrangé à la demande en divorce, de l'adultère à la simple conversation avec un homme. Une victime de viol peut être considérée comme ayant porté atteinte à l'honneur de la communauté.


Selon les chiffres officiels (en deçà de la réalité) plus de 5000 femmes par an sont ainsi assassinées par leur propre famille ou communauté. Des milliers d'autres échappent à la mort mais garderont à jamais les marques du vitriol ou les séquelles d'une mutilation.

Des ressortissantes des pays concernés fuient ces menaces et demandent protection en Europe. La Convention de Genève de 1951 définit le réfugié comme une personne craignant avec raison d'être persécutée pour l'un des cinq motifs suivants : la race, la religion, la nationalité, les opinions politiques ou l'appartenance à un groupe social. Cette définition ne précise pas quel doit être l'auteur des persécutions redoutées. Pourtant la jurisprudence des Etats de l'Union européenne refuse fréquemment le statut de réfugié aux personnes menacées ou persécutées par des particuliers ou des sociétés au motif que leur Etat n'est pas en cause. Depuis la signature du traité d'Amsterdam, l'Union européenne cherche à rapprocher les politiques d'asile des Etats membres. L'accord se fait trop souvent sur la base du plus petit dénominateur commun. L'Union construit ainsi une protection au rabais.

En avril 2001, la Commission européenne a soumis aux Quinze une proposition de directive fixant des normes minimales pour l'accueil des demandeurs d'asile. La Commission recommande que les besoins particuliers de certains demandeurs soient pris en compte, en particulier "des victimes de viols ou d'autres formes de violence fondée sur le sexe" (article 20), et que ces personnes "soient hébergées dans des centres spéciaux pour personnes traumatisées ou aient accès à des programmes spéciaux de réadaptation" (article 26).
En septembre 2001, la Commission a soumis aux Quinze une proposition de directive visant à interpréter la définition du réfugié.

Elle préconise notamment :
- que la notion de groupe social "recouvre les groupes pouvant se définir en fonction de certaines caractéristiques essentielles comme le sexe" (article 12)
- que la menace de persécution puisse provenir "d'acteurs non étatiques dans les cas où l'Etat ne peut ou ne veut accorder une protection effective" (article 9).
Cette interprétation serait un progrès dont pourraient bénéficier les femmes risquant d'être la cible d'un "crime d'honneur".
C'est pourquoi, Monsieur le Président du gouvernement, j'ai l'honneur de vous demander, alors que l'Espagne assure la présidence de l'Union européenne, d'agir de sorte qu'il soit expressément fait référence aux personnes risquant d'être victimes d'un "crime d'honneur " dans les textes en cours de discussion.


POUR SIGNER  cliquez ici



KENYA

Présentation de la situation des femmes au Kenya

Chaque année, des milliers de femmes, de jeunes filles et de fillettes, victimes de violences délibérées, sont tuées ou blessées. Ces actes sont perpétrés par des soldats, des policiers ou des gardiens de prison mais aussi, et surtout, par des personnes que les victimes connaissent : mari, père, employeur ou voisin.
Cette violence, due à la discrimination à l'égard des femmes, renforce les inégalités. Bien que les droits des femmes fassent l'objet d'une promotion accrue partout dans le monde, il n'existe aucun pays dans lequel ces dernières ne soient pas victimes de discrimination ou dans lequel elles bénéficient des mêmes droits politiques, sociaux et économiques que les hommes.

L
a législation internationale relative aux droits humains dispose que les gouvernements doivent protéger tous les individus contre les actes de torture et les autres mauvais traitements, que ceux-ci soient le fait d'agents de l'État ou de particuliers. Le viol et les autres violences graves et délibérées commises contre des femmes constituent des actes de torture lorsque l'État a manqué à son obligation d'assurer une protection et des voies de recours effectives.

Loin de protéger les femmes, les États du monde entier permettent que des violences continuent d'être commises contre elles en toute liberté. Lorsqu'ils s'abstiennent d'interdire les actes de violence contre les femmes, de mener une enquête le cas échéant et de punir les coupables, les gouvernements partagent la responsabilité de ces agissements et encouragent leurs auteurs à continuer.


Amnesty International appelle tous les gouvernements à s'acquitter de leurs obligations en matière de droits humains en prenant des mesures pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes.

Le Kenya ne protège pas les femmes contre les violences corporelles et sexuelles
Au Kenya, la violence à l'égard des femmes est monnaie courante. Tous les jours, des femmes subissent des violences physiques et sexuelles.
Des viols sont commis dans tous les groupes sociaux et ethniques. Il s'agit de crimes qui traumatisent les victimes et minent le statut de la femme dans la société. Dans la plupart des cas, les victimes souffrent en silence.

Souvent, les personnes qui ont subi un viol font face à des obstacles insurmontables lorsqu'elles tentent de faire traduire les responsables en justice. Nombreuses sont les femmes qui, ayant été violées ou ayant fait l'objet d'autres formes de violence, ne cherchent pas à obtenir réparation, car elles sont paralysées par les traditions et l'immobilisme de l'État. Celles qui veulent obtenir justice sont confrontées à un système qui ne reconnaît pas ou qui nie, voire cautionne, la violence à l'égard des femmes et protège les responsables, qu'il s'agisse de représentants de l'État ou de particuliers.

Le Kenya a accepté d'être partie à la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Le gouvernement kenyan doit par conséquent garantir aux femmes et aux hommes une protection identique en vertu des lois, y compris le droit à l'intégrité physique.

En 1999, le ministre de la Justice du Kenya a reconnu que la violence à l'égard des femmes était " une crise sociétale nécessitant une action concertée ". Pourtant, malgré les obligations morales et légales qui sont les siennes, le gouvernement n'a pas réformé la législation nationale en vue de criminaliser les actes de violence contre les femmes, et ne s'est pas penché sur les pratiques discriminatoires de la police, des services pénitentiaires et du système judiciaire.

Le gouvernement kenyan manque à ses obligations envers la moitié de la population du pays. Il faut qu'il modifie les lois et pratiques en vue de mettre fin à l'impunité dont bénéficient ceux qui commettent des actes de violence contre les femmes.


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LIENS

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