25 MARS 2002, Safiya : acquitée !
par vice de procédure sic !
Amina : condamnée à mort par lapidation l'hypocrisie continue...
===> Remobilisation générale :
Nouvelle au 19 Février 2003 La Cour suprême du Niger a ratifié la condamnation à mort par lapidation de Amina LIRE ICI
FEMMES EN DANGER DE MORT
APPEL A IMPRIMER A SIGNER A FAIRE SIGNER A DIFFUSER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE
MERCI
INFO - INFO - INFO - INFO
il semble que la messagerie de l'ambassade soit saturée ou bien inexistante depuis peu ( ce qui est
compréhensible par ailleurs!!! )
voici les e-mail qui doivent recevoir vos protestations:
le mail de la Présidence de la République du Nigeria:
public@nopa.net et public@nopa.gov.ng
seul lien en relation avec l'ambassade: pierre.bonis@diplomatie.gouv.fr
pour les Nations-Unies, Monsieur Ireneo Namboka, inamboka.hchr@unog.ch
Monsieur Philippe PELTIER, Ambassade de France: ambafrance.abj@micro.com
Alors que la cour d'appel de Sokoto a levé, lundi 25 mars, toutes les charges pesant contre Safiya Husaini, une Nigériane condamnée à la lapidation pour adultère, une nouvelle condamnation pour des faits identiques vient d'être révélée.
Un tribunal islamique du nord du Nigeria a, une nouvelle fois, condamné une femme à la lapidation pour adultère, a-t-on indiqué lundi 25 mars à l'AFP, de source officielle. Un tribunal de Bakori, dans l'état de Katsina (nord du pays) a prononcé ce verdict, vendredi 22 mars, à l'encontre d'Amina Lawal, 35 ans, qui avait avoué avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée.
L'annonce de cette nouvelle condamnation intervient après celle de l'acquittement de Safiya Husaini par la cour d'appel islamique de Sokoto. Cette Nigériane de 35 ans avait été condamnée à mort en octobre 2001 par lapidation pour adultère. Son sort avait suscité un large mouvement de protestations dans le monde.
Safiya Husani a levé les mains en signe de joie à l'énoncé du jugement, puis éclaté en sanglots alors que se pressaient autour d'elle ses amis, sa famille, ses avocats et ses partisans.
Mohammed Tambari-Uthman, le juge en chef de la cour d'appel islamique, a levé l'ensemble des accusations qui pesaient sur la jeune femme. Il a motivé la décision de la cour par le fait que la police et, en première instance, le tribunal avaient commis des erreurs de procédure. "Le premier tribunal qui l'a inculpée n'a pas suivi la procédure appropriée.
Et le rapport de police n'a pas fourni toutes les informations nécessaires sur le délit", a-t-il dit. "Il est indispensable qu'un juge d'instance fournisse des explications complètes à l'accusée sur ce qu'on lui reproche, ce qui n'a pas été fait", a-t-il ajouté, avant de classer l'affaire.
Safiya Husaini avait été a été condamnée à mort par le tribunal islamique de Sokoto, qui, constatant qu'elle avait donné naissance à une fille en février 2001, alors qu'elle était divorcée, l'avait déclaré coupable d'adultère. Selon la charia, une femme divorcée commet un adultère si elle a des relations sexuelles sans être remariée. Dans un premier temps, elle avait accusé un ami de son père de l'avoir violée.
En janvier, elle déclarait que le père d'Adama était, en fait, son dernier mari. Selon la charia, une femme ne peut être considérée comme adultère si elle accouche d'un enfant dont le père est son ex-mari, dans un délai pouvant aller jusqu'à sept ans après la dissolution du mariage.
Information provenant du site LEMONDE.FR | 25.03.02 | 14h26
Avec AFP
Une Cour d'appel islamique a ajourné au 25 mars le jugement dans l'affaire de la Nigériane Safiya Husaini, qui a fait appel d'une décision de justice la condamnant à la peine de mort par lapidation pour adultère.
Safiya Husaini avait été condamnée à mort en octobre 2001 par le tribunal islamique de Sokoto, qui, constatant qu'elle avait donné naissance à une petite fille en février 2001 alors qu'elle était divorcée, l'avait déclarée coupable d'adultère.La Cour d'appel islamique de Sokoto (nord) a ajourné cette affaire afin d'étudier son verdict après avoir entendu les arguments de l'accusation à la suite d'un exposé des avocats de Safiya, âgée de 35 ans, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Le président nigérian Olusegun Obasanjo, un chrétien, a annoncé le mois dernier qu'il était confiant dans l'issue du procès.
transmis par Anne CASSIOT et SHANA
Je vous fais suivre ce document, émanant de Vincent Decroly,
député belge indépendant, et daté de ce matin. Il rappelle le calendrier
des étapes judiciaires du procès de Safiya Husseini, à partir du 18
mars, date du procès en appel.
Il fait le point sur la rencontre de parlementaires avec l'ambassadeur du Nigéria en Belgique ; sur la résolution qui sera présentée par la délégation belge à la
Conférence de l'Union interparlementaire qui commence demain ; sur une initiative prochaine de M. Michel, ministre des Affaires étrangères belge, auprès du président du Nigeria ; sur la demande par l'Union européenne de l'inscription de cette
affaire à l'ordre du jour de la prochaine session de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU.
Enfin, vous trouverez l'adresse de sites, pour plus d'informations.
Vous verrez dans les propos de l'ambassadeur à quel point il importe
de continuer à lui adresser des lettres demandant la grâce de
Safiya Husseini. Continuez à faire signer la pétition en ligne :
http://afrik.com/petition.php
et à écrire (pour la France)
à Mr l'Ambassadeur,
Ambassade du Nigeria,
173 avenue Victor Hugo
75016 Paris,
Fax : 01 47 04 47 54.
Bonne lecture !
Florence Montreynaud
Safiya Husseini - Rencontre de députés belges
avec l'Ambassadeur du Nigeria à Bruxelles.
En urgence et à l'unanimité, la Chambre des Représentants
(Parlement belge) a adopté le 7 mars une résolution demandant
La grâce de Safiya HUSSEINI (une jeune Nigériane condamnée
à mort par lapidation pour avoir eu un bébé hors-mariage),
L'intervention du gouvernement belge et de l'Union européenne
auprès des Etats qui appliquent la Charia pour en faire abroger les dispositions barbares, ainsi que la prise en considération d'un devoir d'asile au bénéfice des femmes
qui fuient des régimes leur appliquant de telles sanctions
(cfr www.lachambre.be/documents/de_1679_a_1600.html
)
document parlementaire n°1634)
Plusieurs promoteurs de cette résolution:
M. LEFEVRE (démocrate-chrétien),
Mme MINNE (verte),
un représentant de M. MORIAU (socialiste)
et moi-même (indépendant) -
ont rencontré, ce lundi 11 mars au Parlement belge,
Son Excellence FAM AKUNWAFOR, Ambassadeur du Nigeria en
poste à Bruxelles .
La rencontre associait Philippe HENSMANS, directeur d'Amnesty International-Belgique francophone.
M. FAM AKUNWAFOR a fait état de la mobilisation internationale
sur le cas de Safiya : « Certes, je ne suis pas homme de haute taille,
a-t-il indiqué sans se départir de son sourire, mais les courriels,
fax et lettres reçus depuis deux mois par mes services forment
à présent une pile plus grande que moi ! Le Nigeria est l'un des
pays du monde les plus évoqués sur Internet depuis la condamnation
de Mme HUSSEINI ». Et de citer plusieurs euro-députés, la sénatrice
DE BETHUNE (chrétienne-démocrate), les vice-premières Ministres ONKELINX (socialiste) et DURANT (verte), le président NOLLET de la FGTB (syndicat socialiste belge) parmi cette foule d'interpellateurs.
Le Nigeria, a expliqué son représentant, est un Etat pluriethnique (plusieurs dizaines d'ethnies) et pluriconfessionnel (populations musulmanes, chrétiennes et animistes). Selon lui, la séparation
des pouvoirs et la structure fédérale du pays ne permettent pas à son président d'intervenir au-delà de ce qu'il a fait jusqu'ici. En outre, « la communauté internationale ne peut se comporter vis-à-vis du Nigeria comme un dictateur », a déclaré M. FAM AKUNWAFOR.
Sur ce point, il lui a été rappelé que le Nigeria a signé plusieurs
conventions internationales bannissant notamment les traitements inhumains et dégradants : la souveraineté ne peut donc être
invoquée pour repousser les demandes de la communauté
internationale non seulement sur le cas de Safiya, mais aussi sur la problématique de la peine de mort, encore appliquée au Nigeria.
Interrogé sur la procédure judiciaire en cours, l'Ambassadeur
a confirmé qu'on attend pour le 18 mars l'arrêt de la Charia
Appeal Court. Ce tribunal statuera sur le premier recours déposé
par Safiya contre sa condamnation à mort prononcée par une
juridiction régionale (Area court) appliquant la Charia.
Si cet arrêt confirmait la condamnation, Safiya pourrait encore
se pourvoir devant la Federal Court of Appeal (qui n'applique
pas la Charia). Le gouvernement fédéral, a assuré M. FAM
AKUNWAFOR, se joindrait à nouveau à elle dans cette procédure.
Le cas échéant, un ultime étage juridictionnel, la Supreme Court,
pourrait même encore être sollicité.
Se voulant donc rassurant, l'Ambassadeur a toutefois reconnu
que les progrès de la Charia dans l'ordre juridique de son pays
n'ont pu être contenus ces dernières années. Autorisée par la
Constitution, elle a d'abord été appliquée exclusivement aux
affaires civiles. Mais, à la faveur d'arrêts formant désormais
jurisprudence (nous sommes en droit anglo-saxon), elle est devenue
de plus en plus souvent une référence en matière criminelle dans
certains Etats et certains tribunaux.
M. FAM AKUNWAFOR a par ailleurs tenu à souligner les efforts
de son gouvernement dans le domaine de l'alphabétisation (y
compris sur le plan civique et démocratique) des femmes, notamment musulmanes.
Demain, la résolution « Safiya HUSSEINI » du Parlement belge
sera présentée par la délégation belge à la 107ème Conférence
de l'Union interparlementaire (association d'élus du monde entier
reconnue par les Nations Unies), qui se tiendra à Marrakech
du 14 au 23 mars.
En outre, suite à cette résolution, M. MICHEL, ministre des
Affaires étrangères, devrait prochainement reprendre une
initiative sur cette question vis-à-vis du Président du Nigeria,
M. Olesegun OBASANJO. Il a également indiqué lors du débat
sur la résolution que l'Union européenne en demanderait
l'inscription à l'ordre du jour de la prochaine session de la
Commission des droits de l'Homme de l'ONU, qui se tiendra
prochainement à Genève.
Vincent DECROLY,
Député indépendant.
www.vincentdecroly.be
vincent.decroly@lachambre.be
Bruxelles, 13 mars 2002.
Divers sites utiles sur le cas de S. HUSSEINI ou sur la
problématique de la Charia au Nigeria et ailleurs (nombreux articles de presse consultables) :