RAPPEL DATES
- 25 novembre, manifestation
contre les Violences faites aux femmes (nouvelle réunion préparatoire
le 23 octobre à Paris)
- 2 décembre, manifestation nationale des chomeurs-chomeuses
MOBILISATIONS
1 - Les femmes polonaises
brisent le silence. Elles exigent l avortement légal !
Par Magdalena Ostrowska, http://www.lewica.pl/ traduit du Polonais par
Monika Karbowska
Environ 60 personnes ont manifesté le 14 novembre devant le Parlement
Polonais a Varsovie exigeant l abrogation de la loi anti-avortement.
En présence des médias, une dizaine de femmes tenaient des pancartes
sur lesquelles on pouvait lire " J ai avorté ". Les organisatrices ont
annoncé que ces manifestations auront lieu toutes les semaines.
L objectif principal de ce rassemblement était un " coming out "
collectif afin que les femmes puissent enfin reconnaitre publiquement
avoir avorté. Ce type d action a déja eu lieu dans les années 70 dans
des pays comme la France ou l Allemagne. Le collectif " Pro Choice
2006 " qui organise cette action espère que le tabou sera également
brisé en Pologne et que des personnalités connues auront le courage de
dire à voix haute " j ai avorté ". En France, par exemple, des
personnalités telles que Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Marguerite
Duras, Françoise Sagan et Marina Vlady et en Allemagne Romy Schneider
ont eu ce courage alors qu elles risquaient 3 ans de prison.
L animatrice du rassemblement, Katarzyna Bratkowska, de l Entente des
Femmes du 8 mars et du Comité d Aide au Salariés Victimes de
Répression KPiORP a déclaré qu en Pologne, la seule personne qui a
reconnu publiquement avoir interrompu une grossesse (a la télévision
publique le 24 octobre dernier) était Wanda Nowicka, la présidente de
la Fédération du Planning Familial polonais et candidate a la
municipalité de Varsovie sur la liste du Parti Polonais du Travail.
Avant cette événement, les seules a parler ouvertement d une IVG ont
été Nina Andrycz et l écrivaine Anna Bojarska. Ewa Dabrowska-Szulc,
présidente de l association Pro Femina, n a jamais caché avoir vécu
une IVG et l a reconnu publiquement a la manifestation du 4 novembre
pour le droit à l avortement. L écrivaine Hanna Samson a également
participé a cette manifestation ou elle a tenu par solidarité, une
pancarte " J ai avorté ".
Au cours de la manifestation, Irena Komorowska, responsable syndicale,
présidente de l Union des Travailleurs des Services de Santé et
militante du Comité d aide aux Salariés KPiORP a raconté aux
journalistes présents comment elle avait vécu un avortement du temps
de la République Populaire de Pologne : " J étais infirmière, j avais
déja deux enfants et je savais que je ne pouvais pas me permettre d en
avoir d autres. Je devais etre responsable. Comme l avortement était
alors gratuit, le plus simplement du monde je suis allée à l hopital
de la rue Karowa et j ai avorté en toute sécurité, dans des conditions
normales, sans peur et sans honte. Toutes les femmes en Pologne
doivent aujourd hui avoir la meme possibilité que moi à l époque ".
" Nous sommes venues ici pour briser ce silence qui est l effet de l
angoisse et de la terreur causée par la propagande anti-avortement des
15 dernières années. Ces femmes désignées comme "criminelles", ces
femmes auxquelles on dénie le droit de décider de leur vie et de vivre
selon leur conscience, elles sont des millions. Le silence de ces
femmes célèbres qui en privé déclarent avoir avorté est la meilleure
preuve de cette peur, mais la peur n est pas un consentement. Aujourd
hui nous sommes rassemblées pour ensemble dire " Oui, j ai avorté ".
Comme les Francaises et les Allemandes et les femmes d autres pays
nous refusons les lois piétinant les libertés fondamentales des
femmes. Aujourd hui, seule 20 % des femmes en Pologne est libre. Ce
sont celles qui peuvent payer une IVG clandestine. Toutes les autres
sont condamnées a accoucher d enfants non désirés ou a avorter seules,
dans des conditions dangereuses pour leur vie et leur santé. Nous
exigeons l éducation sexuelle, l accès universel a la contraception et
l avortement libre et gratuit ! " - tel fut le discours prononcé par
Katarzyna Bratkowska au cours de la manifestation.
Les manifestants ont souligné que, contrairement à ce que disent les
médias, la loi anti-avortement n est pas un compromis mais l effet des
pressions de l Eglise catholique. Dans les années 90, les élites
politiques issus de la dissidence anti-communiste avaient décidé de
faire ce cadeau a l Eglise en remerciement pour son soutien. Quand la
"pseudo-gauche" social-libérale de l Union de Gauche Démocratique a
pris le pouvoir, malgré les promesses électorales, les politiciens
issus de ce mouvement ainsi que les médias tels que "Gazeta Wyborcza"
ont vendu les droits des femmes en échange du soutien de l Eglise
catholique a l entrée de la Pologne dans l Union Européenne.
" Nous sommes ici aujourd hui parce que nous avons décidé de dire stop
à l hypocrisie qui règne dans ce bâtiment " - continuait Irena
Komorowska en désignant le Parlement. " L interdiction de l
avortement, c est avant tout l enfer pour les femmes pauvres, les
chomeuses et celles qui ont déja une famille nombreuse et ne peuvent
pas se permettre d élever un enfant de plus. Elles n ont pas de quoi
payer un avortement clandestin. Seules les femmes riches, comme les
épouses et les maitresses de messieurs les politiciens qui luttent
avec tant d acharnement pour la " protection de la vie " peuvent se
permettre un avortement. Tout simplement, elles montent dans une
voiture, vont à l étranger et peuvent avorter en toute sécurité et
légalité. Je ne veux pas que ces politiciens décident de la vie de ma
fille et de ma petite-fille. Nous devons dire NON à cette loi
restrictive qui cause la souffrance de tant de femmes. " - conclua
Komorowska.
" En France ce ne sont pas seulement les femmes qui ont dénoncé l
interdiction de l avortement. En 1971, 300 médecins francais ont
reconnu avoir pratiqué des avortements. Ils risquaient alors de perdre
le droit d exercer leur métier et d aller en prison et malgré cela ils
ont exigé la légalisation de l avortement pour les femmes. " - rappela
Bratkowska. " En Occident, c est grace a ce genre d action et a leur
courage que les femmes ont obtenu le droit à l avortement et elles
commémore cette journée comme une fete, la fete de la Liberté. Et nous
aussi, nous voulons commencer la fete. La Fete du Courage. Nous
brisons le silence ! "
2 - Campagne des femmes iraniennes contre la peine de lapidation
Pas de sanction barbare, pas de peine de lapidation.
Selon l article 83 du code pénal iranien : " Seront lapidés un homme
ou une femme mariés, c est-a-dire un homme ou une femme ayant un époux
ou une épouse et couchant pourtant avec quelqu un d autre " Crime
dadultère.
Article 102 : " L homme et la femme adultères seront enterrés dans un
trou rempli de sable, jusqu a la taille pour le premier, et jusqu au
dessus des seins pour la seconde, et ils seront lapidés ".
Article 104 : " Les pierres utilisées ne devront pas être trop grosses
afin de ne pas infliger la mort d un coup. Elles ne devront pas etre
si petites qu on ne puisse leur donner le nom de pierre. La taille
moyenne sera généralement choisie afin de faire expier la faute par la
souffrance ".
Nous, femmes iraniennes, protestons contre cette loi, qui est
appliquée particulièrement aux femmes. Au nom du respect des Droits de
l Homme et de la dignité humaine, nous vous prions de signer cette
pétition pour libérer les femmes de cette forme de torture diabolique.
Soyons ensemble, solidaires dans ce combat, en tant qu etres humains.
Notre revendication est internationale, auprès de tous et toutes, pour
faire progresser l image et la situation des femmes dans le monde.
Aidez-nous en faisant circuler cette pétition parmi vos contacts et
réseaux de militance français et européens.
Nom : Prénom : Profession/Activité : Adresse email :
Pétition émanant d un groupement de femmes iraniennes militantes,
traduite du persan :
http://www.meydaan.com/petition.aspx?cid=468pid=9
Signatures à renvoyer à :
Contre-la-lapidation-en-iran@hotmail.fr
TEXTES
3 - Barcelone : des
féministes musulmanes revendiquent la libre disposition de leur corps
Artcile du Monde du 07/11/06
Pour Siham Drissi, Francaise d origine marocaine, 28 ans, le combat
féministe est l avenir de l' slam. Les féministes musulmanes ne vont
pas "descendre dans la rue pour bruler leurs soutiens-gorge",
dit-elle, mais c est bien la libre disposition de leur corps qu elles
ont réclamée lors du congrès qui a réuni à Barcelone, du 3 au 5
novembre, 400 membres de divers collectifs.
Un "féminisme islamique" ? On croit rever. Certaines voix se faisaient
entendre depuis longtemps sur les campus américains - Amina Wadud,
Asma Barlas, Riffat Hassan -, mais elles restaient isolées. Devant l
augmentation des associations et sites féministes, en Malaisie, au
Nigeria, au Pakistan, Abdennur Prado et Ndeye Andujar, deux Espagnols
convertis, président et vice-présidente de la principale association
islamique de Catalogne, ont voulu les réunir en congrès pour leur
donner une "visibilité".
Pari réussi à Barcelone ou un mouvement de libération de la femme
musulmane vient de naitre. Il rejette l interprétation exclusivement
masculine du Coran, servant de prétexte aux pires pratiques machistes
et patriarcales. "Ce n'est pas qu un problème de société islamique,
ajoute Ndeye Andujar. Dans les minorités musulmanes d Europe et
d'Amérique, la question des femmes est aussi explosive."
Douloureux défilé de militantes venues du Sénégal, du Pakistan, d
Indonésie, d Iran exprimer la détresse des femmes, codifiée dans la
charia (loi islamique) et les codes locaux de la famille :
maltraitance, mariage forcé, polygamie, discrimination dans l accès au
divorce et à l héritage, etc. Codou Bop explique que 12 % seulement
des femmes de son pays, le Sénégal (musulman à 95 %), pratiquent la
contraception : "Ces femmes passent pour etre immorales, alors que
toutes les autres sont convaincues que l islam est contre le controle
des naissances. Le personnel soignant lui-meme, avant de prescrire la
pilule, demande l avis de l homme."
LEVER LES TABOUS
La religion, qui ne tolère
pas de relations sexuelles hors mariage, ajoute son poids de
culpabilité. Toutes les batailles en faveur de l' VG se heurtent a la
résistance des oulémas locaux et des chefs de famille. Les avortements
clandestins tuent chaque année en Afrique 200 000 femmes.
Indonésienne, Lily Munir dénonce la polygamie qui règne a grande
échelle dans son pays. Pour elle, c est un crime contre l esprit du
Coran. Dans le contexte tribal de l époque du Prophète, la limitation
a quatre du nombre des épouses était un progrès. Aujourd hui, la
polygamie est une régression : "Aucun homme n est capable de traiter
quatre épouses avec la justice égale que réclame le Coran." A son
tour, l' ranienne Nayereh Tohidi vient déplorer les impasses dans
lesquelles se trouvent les luttes féministes dans son pays, freinées
par le clan clérical et le gouvernement islamiste au pouvoir, dont la
"rhétorique militaire et anti-occidentale" a pour effet de confiner
les femmes dans leur marginalité.
Dans des contextes aussi variés, le féminisme musulman n a pas de
stratégie unique. Certaines sont modérées, d autres plus
provocatrices. Asra Nomani, Américaine d'origine indienne, veut lever
tous les tabous : droit au libre choix d un partenaire sexuel et d un
mari, droit aux relations sexuelles en dehors du mariage, droit à l
homosexualité, etc. Leur trait commun, c est l invitation faite aux
femmes de s approprier le Coran et d imposer une lecture "non sexiste"
des textes. Elles luttent contre le verset 34 de la quatrième sourate
qui prétend que l homme a le droit de "battre" sa femme. Elles
réclament le droit a une interprétation réformatrice des textes.
"Le Coran n est pas un bloc. Il y a autant de lectures que de
lecteurs", plaide Ndeye Andujar. Un autre congrès est prévu à New York
sur le "leadership spirituel" des femmes, qui débouchera sur l
attribution de bourses permettant a certaines de se former pour
devenir muftis et "pouvoir émettre des fatwas".
Ces féministes savent que le chemin sera long. Elles sont victimes de
deux discours opposés - l islam traditionnel et l' slamisme - qui,
contre les droits des femmes, sont objectivement alliés. Il leur faut
aussi compter avec les risques de récupération de leur lutte et se
défendre contre le "paternalisme" des féministes occidentales". Mais
les principales résistances viendront de l intérieur de l islam : des
hommes bien sur, mais aussi des femmes résignées, depuis tant de
siècles, à la domination machiste et à la soumission.
Henri Tincq Article paru dans l'édition du 08.11.06
4 - Plan petite enfance: assouplissement du congé maternité
AFP - Paris, 7 nov : Le ministre délégué a la Famille, Philippe Bas a
annoncé mardi un assouplissement du congé maternité, après
concertation avec les partenaires sociaux, pour permettre un report
après l accouchement d une partie des six semaines de congé prénatal,
sur avis médical. Dès avril 2007, après concertation avec les
représentants des professionnels de santé, des syndicats de salariés
et employeurs, le congé de maternité sera concu "comme un ensemble de
seize semaines que la mère peut prendre comme elle le souhaite autour
de la naissance", après avis du médecin et avec une durée
incompressible de trois semaines avant la naissance, précise le
ministère.
Cette mesure, qui fait partie du plan petite enfance présentée mardi
àa la presse par Philippe Bas, veut permettre "d offrir plus de
liberté aux femmes dont la grossesse se déroule bien, pour pouvoir
passer un peu plus de temps avec leur bébé", ajoute le ministère.
"C est une décision qui répond a un besoin très fort exprimé par
certaines femmes de pouvoir moduler leurs congés maternité" a déclaré
M. Bas à la presse lors de la présentation de son plan, mardi à Paris.
La mère ne pourra reporter son départ en congé maternité que si elle
en exprime la volonté et il lui faudra un avis du médecin attestant
que son état de santé lui permet de prolonger son activité.
Actuellement, le congé de maternité est de six semaines avant la
naissance et dix semaines après. Les femmes peuvent cependant, si leur
état de santé le permet, prolonger leur activité au-dela des six
semaines, le code du Travail instaurant seulement une période de repos
obligatoire de deux semaines avant l accouchement. Mais elles ne
peuvent pas alors reporter cette période après l accouchement.
Communiqué de presse CNDF Plan Petite enfance : zéro pointé !
Le ministre de la Famille, M. Philippe Bas, est grand seigneur a
quelques mois des élections. Beaucoup de bruit autour de deux annonces
phares que nous refusons d applaudir.
Congé maternité : Cette promesse semble aller dans le sens de la
liberté individuelle tant pronée de nos jours : les femmes enceintes
seront libres de reporter deux ou trois semaines de leur congé
prénatal a la période postnatale. Vu l angoisse qu elles ont pour la
période suivant leur accouchement, vu leur culpabilisation au moment
de la reprise du travail, certaines utiliseront cette possibilité de
report quitte a prendre des risques pour leur santé et celle de leur
bébé a la fin de leur grossesse. Qui en profitera le plus ? Les
patrons qui pourront exercer des pressions pour que les femmes restent
jusqu à la dernière minute ? Le gouvernement qui aura moins de places
de crèches a fournir et qui espère faire revenir les femmes au foyer
pour faire baisser la courbe du chomage artificiellement. Nous
refusons cette mesure. Elle est dangereuse. Quel recul pour le congé
maternité, pour le droit des femmes en ce XXI ème siècle ! La mesure
souhaitable eût été - sans toucher au congé prénatal - l allongement
de deux semaines du congé postnatal, pour les femmes qui le
souhaiteraient, avec la possibilité pour les pères de le prendre
aussi. .
Les crèches ? Le ministre annonce la création de 40.000 places de
crèches sur 5 ans. Il sait l attente des jeunes parents dans ce
domaine Š Sur quel budget? Aucune annonce sur la question. On sait que
le budget de la CNAF doit etre revu a la baisse, et ceux des
municipalités ou départements sont exsangues. Aucune création de
postes ! Déja aujourd hui, des crèches collectives ne peuvent
fonctionner a cause de cette pénurie en personnel qualifié. Entre 2000
et 2004, l accueil en crèches a reculé de 3000 places, seule la
formule "multi-accueil" a progressé. Le nombre est ridicule au regard
des besoins. Sur 2, 3 millions enfants de moins de 3 ans, environ
500.000 ont des modes de garde non identifiés. Fin 2004, seulement 1,1
million sont couverts par une prestation de garde ou un congé
parental. Les besoins sont énormes. Il manque en réalité environ un
million de places en crèches. .La crèche est le mode de garde
plébiscité par les parents.
Le CNDF revendique la multiplication des structures Petite Enfance,
privilégie la crèche collective et le multi-accueil intégrant tous les
modes de garde. Il exige la création massive de postes, une formation
qualifiante, des statuts revalorisés, la mixité pour ces métiers si
importants pour les générations futures. Il faut oser créer, au XXIème
siècle, un grand service public de la Petite Enfance comme l est l
école Maternelle crée au XIX siècle, école que l on nous envie de par
le monde. Ce qui exige une tout autre politique, a commencer par un
véritable budget. Faut-il rappeler le budget de l Armée ? Le quatrième
sous-marin nucléaire francais coute 90 milliards, sans compter son
fonctionnement et ses 14 missiles. Les candidat-e-s aux élections
(présidentielles, législatives, cantonales, municipales ) seront
invités a se positionner sur ces questions. Paris, le 8 novembre 2006
5 - Communiqué de presse du réseau "Encore féministes !"
Lettre au directeur du magazine Psychologies
Monsieur, Vous avez choisi de mettre en couverture du numéro d'octobre
de Psychologies ces mots : " cahier sexe : un peu de violence ne nuit
pas ". Ce titre accrocheur et votre campagne massive de diffusion sur
les parois des kiosques ont répandu cette idée dans le grand public.
Il faut ouvrir le magazine pour découvrir que l'article de Flavia
Mazelin Salvi s'intitule " Un peu de " violence" ne nuit pas, avec le
mot violence mis à distance entre guillemets, et précise : " Pas de
malentendu : nous ne faisons pas ici l'apologie de la brutalité en
amour. " La violence, précise l'auteure, " est toujours alimentée par
un sentiment d'impuissance ou de toute-puissance, où l'autre est, soit
vécu comme un ennemi qu'il faut détruire, soit réduit à un objet que
l'on peut utiliser à sa guise. " Rapprocher les mots sexe et violence,
afficher l'idée que, en matière de sexe, " un peu de violence ne nuit
pas " revient à faire " un peu" l'apologie de violences sexuelles.
Celles-ci, qui portent atteinte à l'intégrité physique et morale d'une
personne, sont un délit ou un crime.
Je vous rappelle qu'en France, selon le rapport d'Amnesty
International (éd. Autrement, 2006), des actes graves de violence
conjugale masculine sont commis contre une femme sur dix. C'est dans
cette France-là, où une femme meurt tous les trois jours sous les
coups de son mari ou compagnon, actuel ou ancien, que vous avez choisi
de diffuser largement dans la rue ces mots " cahier sexe : un peu de
violence ne nuit pas ". Trop de personnes se résignent à la violence
comme si elle était naturelle ou inévitable, et vous, vous l'affichez
comme souhaitable ! Avec le réseau "Encore féministes !" 2 745
personnes et associations, dans 42 pays, je vous demande de revenir
sur ce sujet important dans un prochain numéro.
Florence Montreynaud, responsable du résea "Encore féministes !"
Maison des femmes 163 rue de Charenton 75012 Paris, site :
http://encorefeministes.free.fr
pub:
REUNIONS, DÉBATS, COLLOQUES
6 - Collège de philosophie :
Le féminin après le féminisme
Le Collège de philosophie la plaisir de vous convier à sa prochaine
séance le Samedi 18 novembre 2006 - Amphi Milne Edwards,14h - 17h
Escalier B 2e étage : Le féminin après le féminisme avec Claude HABIB
& Irène THERY
Les séances se tiennent a l Université Paris-Sorbonne - 17, rue de la
Sorbonne 75005 Paris - Entrée libre dans la limite des places
disponibles
7 - Cinquantième anniversaire du Code Tunisien
Les Citoyennes des Deux Rives, le Comité pour le Respect des Libertés
et des Droits de l Homme en Tunisie et la Fédération des Tunisiens
pour une Citoyenneté des Deux Rives organisent une rencontre a l
occasion du Cinquantième anniversaire du Code tunisien du Statut
Personnel tunisien. Samedi 18 novembre 2006, 21 ter rue Voltaire 75011
Paris - Métro rue des Boulets
9h - 12h Ouverture : Premier axe : Droits des femmes et luttes pour la
démocratie - Un modèle tunisie ? Ouverture Kamel Jendoubi président du
Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l Homme
13h30 : Second axe : Droits des femmes et discriminations (Quand les
discriminations raciales et les inégalités sociales conjuguent leurs
effets) Ouverture Khedija Bourcart, adjointe au Maire de Paris
16h : Projection de courts-métrages, synthèse et cloture / Pot de l
amitié
Avec la participation de : Sayda Akremi (AISPP), Sophie Bessis
(Historienne), Aïcha Ben Abdelmoula (Féministe algérienne), Khedija
Cherif (ATFD), Monique Crinon (Cédétim), Azza Ghanmi (Féministe
tunisienne), Raoudha Gharbi (LTDH), Saïda Khada (FFEME), Rabia Nciri (ADFM)...
8 - Inauguration de l Institut Emilie du Chatelet pour le
développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe
et le genre
Le mardi 28, amphithéâtre Marguerite de Navarre, Collège de France, 11
place Marcelin-Berthelot 75005 Paris (une pièce d identité sera
demandée a l entrée)
L Institut Emilie du Chatelet est le premier institut francais
consacré aux études sur le genre. Il a pour vocation de favoriser la
visibilité de ces recherches, le renforcement du milieu qui les
produit et leur diffusion au sein de tous les publics. Il s attachera
a créer de facon pérenne une interface avec les composantes sociales
et politiques afin de faire évoluer la société dans le sens d un
véritable équilibre entre les hommes et les femmes.
Soutenu par le Conseil Régional d Ile-de-France, il s appuie sur
diverses institutions scientifiques régionales ou nationales.
Programme :
9h15 - 9h45 - Ouverture
9h45 - 10h - Présentation de l Institut Émilie du Chatelet -
Francoise Barret-Ducrocq
10h - 10h20 - Recherches féministes : 30 ans après, une nouvelle
étape - Michelle Perrot
10h45 - 12h15 - Table-ronde - Les Instituts de recherche sur le
genre a travers le monde
12h15 - 12h30 - Présentation des allocataires doctorantes 2006 de l
IEC
14h - 14h30 - Présentation du programme d action de l IEC - Éliane
Viennot
14h30 - 16h - Table-ronde Jeune recherche sur le genre : une
démarche interdisciplinaire
16h - 16h30 - Comprendre l émergence et la persistance de l
inégalité entre les sexes : analyse anthropologique - Francoise
Héritier
16h45 - 17h15 - Pièces 'Élisabeth Jacquet de La Guerre, compositrice
du XVIIe siècle - Florence Malgoire, Blandine Rannou, Anne-Marie
Lasla
17h15 - 17h45 - Lecture d extraits de Beloved de Toni Morrison par
l’auteure, et en français par Marie et cocktail
Vous inscrire par mail : iec@mnhn.fr ou par téléphone : 01 44 05 72
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9 - Contre les violences faites aux femmes : une journée pour l action
en Ile de France
Journée de sensibilisation, de formation et de réflexion organisée par
l association " Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes ",
Samedi 18 novembre 2006 de 9h à 18h30, Salle Jean Dame, 17, rue
Léopold-Bellan 75002 Paris
Programme :
9h : Accueil
9h15 : Ouverture par Jacques Boutault, Maire du 2e arrondissement de
Paris, Nicole Frydman, Conseillère municipale de Saint-Germain-en-Laye
et Présidente de ECVF, et Claire Villiers, Vice-présidente du Conseil
régional d Ile-de-France et Trésorière de ECVF
9h30-11h30 : Table ronde 1 - Dispositifs départementaux d action
contre les violences faites aux femmes A partir de quatre expériences
locales différentes : quelles actions et quels dispositifs ont été mis
en oeuvre contre les violences faites aux femmes ? Quelles difficultés
ont été rencontrées ? Quels leviers et supports ont été utilisés ?
Quels partenariats ont été construits ? Quelle évaluation des
résultats ?
Animée par Michèle Loup, Conseillère régionale Ile-de-France, avec les
interventions de :
- l Observatoire des violences envers les femmes de la
Seine-Saint-Denis : Gilles Garnier, Vice-président du Conseil Général
de Seine-Saint-Denis, Anne Jonquet, Conseillère municipale de Bobigny,
Ernestine Ronai, responsable de l Observatoire
- l Observatoire des violences conjugales des Alpes de Haute Provence
: Françoise Marotto, responsable du dispositif SOS Violences
conjugales 04
- la Commission départementale d action contre les violences faites
aux femmes de la Réunion : Nassimah Dindar, Présidente du Conseil
Général de La Réunion et Co-présidente de la Commission départementale
d action contre les violences faites aux femmes
- Frédérique Lebon, chargée de mission à la Délégation aux droits des
femmes de la Réunion (sous réserve)
- l Observatoire de l Egalité femmes/hommes de la Ville de Paris :
Odile Morilleau, responsable de l Observatoire
11h30-12h : Echanges avec la salle et adoption de propositions d
actions à mettre en oeuvre
12h-13h30 : Déjeuner libre
13h30-14h : Présentation et lancement de la brochure de ECVF par
Martine Gouriet, Conseillère générale des Hauts-de-Seine
14h-16h : Table ronde 2 - Comment dépasser les difficultés rencontrées
dans l élaboration et la mise en oeuvre des politiques publiques de
lutte contre les violences faites aux femmes ?
A partir des expériences d élu/es dans des institutions allant du
niveau municipal au niveau national en passant par le niveau
départemental et régional. Animée par Geneviève Fraisse, ancienne
Députée européenne
Avec les interventions de : Gaëlle Abily, Vice-présidente du Conseil
régional de Bretagne, Eddie Ait, Conseiller régional d Ile-de-France,
Violette Baranda, Conseillère de Paris, Michelle Ernis, Conseillère
municipale de Saint-Étienne du Rouvray, Anne Hidalgo, Première
adjointe au maire de Paris, Valérie Pecresse, Députée des Yvelines,
Béatrice Vernaudon, Députée de la Polynésie française
16h-17h : Débat avec la salle et adoption de propositions d actions
communes
17h : Cloture par Elisabeth Ackermann, Conseillère municipale de
Morsang-sur-Orge et Secrétaire de ECVF et par Francine Bavay,
Vice-présidente du Conseil régional d Ile-de-France
17h30-18h30 : Moment festif avec Claude Michel, chanteuse féministe
Si vous souhaitez participer à cette journée, inscrivez-vous en
envoyant un courriel à
ecvf@ouvaton.org
FILMS, LIVRES, SORTIES
10 - Vuyazi le caravansérail des
femmes
vous invite a partager un moment ensemble autour 'un gouter festif le
19 novembre a partir de 15h00 a la Maison des Femmes de Paris (espace
non mixte) 163, rue de Charenton, 75012 Paris Métro : Reuilly diderot
Au programme : de la musique avec nos amies Claude Michel et son
accordéon, Sana Jaziri et son Luth, les Voix Rebelles et bien d
autres... de la poèsie avec Maha Abdeladhim, des créations artistiques
de Dalila Aoudia, Audreen Thorez, et d'autres... la présentation des
illustrations d un livre pour enfants bientot édité par Vuyazi, la
présentation du projet de loi cadre sur les violences faites aux
femmes porté par le CNDF. Cette initiative s inscrit dans le cadre de
la quinzaine initié par le CNDF contre les violences faites aux
femmes.
Pour toutes info et pour vous inscrire :
vuyazi@free.fr
11 - 25 ans de Radio Libertaire
A l espace Olympe de Gouge 25 rue Merlin 75011 Paris les 18 et 19
novembre de 10h à 19h. De nombreuses émissions tiendront un stand, il
y aura débats, musique et chansons. Dans le cadre de l émission "Femme
Libre", le Samedi 18 à 10h30, Elisabeth Claude présentera Olympe de
Gouge ; Nicole Savey et Monique Surel Tupin raconteront et liront
Louise Michel à deux voix à 16h ; Les Voix Rebelles chanteront 17h15
et vous pourrez découvrir une exposition sur la pub sexiste autour de
notre stand.
Vous trouverez le programme complet des 2 jours sur http://rl.federation
anarchiste.org/