Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté N°68Reçu le 30 septembre 2006 par la rédactionBonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas obligatoirement d accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués signes Marche mondiale des Femmes). Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement. Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 12 04; 06 80 63 95 25 Fax : 01 44 62 12 34, C/O SUD PTT, 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, Site: www.marchemondiale.org . COORDINATION FRANCAISE MARCHE MONDIALE DES FEMMES (01 44 62 12 04 - 06 80 63 95 25)
MOBILISATIONS1 - Manifestation
nationale en soutien a la lutte de Cachan, des sans papiers et des
mal-logés
Il est a souligner que les
débats ont été remarquablement menés par la présidente, Janine DRAI. Il
faut également noter que l Avocat Général, J-P CONTANT, a mis en
évidence, dans son réquisitoire ainsi que dans son intervention lors de
l'audience civile, le caractère éminemment sexiste des faits reprochés a
Jamal DERRAR et a Tony ROCCA.
Les associations étaient représentées par Annie Sugier, présidente de la LDIF et fondatrice avec Simone de Beauvoir des deux associations, ainsi que par leur avocate, M° Linda Weil-Curiel. 3 - Petition appuyant une 5ème conférence mondiale sur les femmes parrainée par les Nations Unies Adressée a La Commission de la condition féminine de l ONU et le Secrétaire général de l ONU But : En 1995, la dernière conférence mondiale sur les femmes à Beijing attira 50 000 participants. Étant au début du 21ème siècle et tenant compte de l état du globe présentement, le temps est opportun pour les femmes de se réunir afin de faire une différence. Cette conférence serait la première depuis que l internet a rendu la communication internationale aussi facile et ce serait probablement la rencontre de femmes la plus importante et efficace jamais vue. Pour plus de renseignements concernant cet effort populaire, allez au site internet : www.5wwc.org. PÉTITION: Nous, soussignés, les citoyens du monde, demandons à l ONU de
parrainer, planifier et tenir une Cinquième Conférence mondiale des
Nations Unies (ONU) sur les femmes dans les prochains cinq ans.
Polish Federation for Women
and Family Planning is organizing action against LPR's initiative. If you
would like to support the protest against totally ban abortion in Poland,
please sign up our open letter :
www.federa.org.pl/signatures Thank you for your support! talement l'avortement d'interdiction en Pologne, Pour signer : www.federa.org.pl/signatures 5 - Communiqué de presse de l association ADHEOS sur le suicide des jeunes homosexuel-les Le suicide est aujourd hui en France la premiree cause de décès chez les 25-34 ans et la seconde chez les 15-24 ans. Selon le psychologue Eric VERDIER, les jeunes homosexuels masculins ont 4 a 7 fois plus de risque de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels. Pour les jeunes filles homosexuelles, ce risque est accru de 40 %. Ces propos sont confirmés par différentes études dans le monde et en France. Citons celles faites par le Docteur Xavier POMMEREAU, médecin psychiatre chef de service au centre Jean Abadie appartenant au CHU de Bordeaux, et par le Docteur Marc SHELLY, médecin de santé publique a l hopital Fernand WIDAL, APHP de Paris. Pour sensibiliser les professionnels et institutionnels de la santé, du social et de l éducatif de la région Poitou-Charentes sur ce sujet important de santé publique, l association ADHEOS en partenariat avec les comités départementaux Poitou-Charentes de prévention du suicide et de promotion de la santé mentale, organise a Saintes, Le jeudi 12 octobre 2006, un colloque régional Poitou-Charentes ayant pour titre : " Prévention des risques suicidaires chez les personnes homosexuelles : L URGENCE D AGIR ! a l auditorium de la Salle Saintonge, 11 rue Fernand Chapsal 17100 Saintes, Plan d accès sur le site : http://www.adheos.org/contact-adheos.php Entrée libre et gratuite de 8h40 a 20h00, réservée aux professionnels et institutionnels de la santé, du social et de l éducatif de la région Poitou-Charentes. Apartir de 20h00, ouverture TOUT PUBLIC 6 - Agression lesbophobe à Strasbourg Le 18 septembre 2006, Communiqué de presse : Nous ne nous laisserons pas faire ! Le jeudi 14 septembre, a Strasbourg, à un arret de tram, un couple de lesbiennes est violemment et sans la moindre raison pris a partie (sale gouine), physiquement frappé par deux jeunes sous le regard bovin de nombreuses personnes qui n interviendront pas. Le procès en comparution immédiate a eu lieu aujourd hui, ce lundi 18 septembre. L un des agresseurs a été condamné a 4 mois dont 1 ferme, l autre a 3 mois avec sursis. Le motif d homophobie n a pas été retenu par le tribunal - malgré le rappel fait par l une des deux victimes, S, durant le procès. En sortant du tribunal, dans la rue, S est menacée par des amis des deux jeunes condamnés : "on va te démonter". Des militantEs de TaPaGeS et d autres associations LGBT et féministes de Strasbourg, qui accompagnaient et soutenaient S, sont insultés : "sale travelo","sale pédé". Homophobie quotidienne, presque ordinaire a lire la liste effarante des violences perpétrées à l encontre de personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenre ces derniers mois. Cette haine nous rappelle combien notre droit a l existence est précaire, soumis au bon vouloir de quelques brutes. Cette haine trouve sa légitimité, tous les jours, dans la Loi meme. Celle-ci signifie en droit et en fait notre infériorité : nous sommes des sous-citoyenNEs. Cette haine est relayée dès lors qu il est établi que nous ne pouvons avoir les mêmes droits qu'une personne hétérosexuelle. Cette haine est encouragée jusqu a l Assemblée nationale : nous sommes pour certains députés (p.ex. Christian Vanneste, UMP) une menace pour l Humanité. Cette haine est tolérée : au mieux elle suscite quelques trémolos devant les caméras, puis plus rien. Cette haine se nourrit de l absence de toute prévention d envergure a destination de la jeunesse. Et de toute prévention tout court, d ailleurs. Un bon pédé, une bonne gouine, unE bonNE trans, est un pédé, une gouine, unE trans' à terre. Si possible invisible. Et résignée. TransPédéGouines de Strasbourg, nous adressons toute notre solidarité aux deux victimes.
TransPédéGouines de
Strasbourg, nous adressons tout notre mépris a celles et ceux qui n ont
pas réagi, ont laissé faire.
TransPédéGouines en colère de Strasbourg, nous sommes persuadéEs qu il n'y a la rien d' inéluctable. Mais que changer la situation implique notre mobilisation. Une mobilisation déterminée qui ne se satisfait pas de proclamations compatissantes. Une mobilisation pour exiger de l'Etat notre égalité. TaPaGeS, le 18 septembre 2006, TransPédéGouines de Strasbourg, www.tapages67.org 7 - Pour l'interdiction a Hani Ramadan de venir enseigner à Lyon Vous trouverez ci-dessous une lettre-pétition demandant l interdiction de l accès au territoire français de Hani Ramadan. Les 100 premières et premiers signataires sont engagés dans de multiples actions pour faire vivre la citoyenneté, c est-a-dire le sens et les principes du vivre ensemble sur le territoire de la République. Comment peut-on tolérer les enseignements de Hani Ramadan et autres precheurs de shari'a, alors que leurs écrits et publications sont fondamentalement étrangers et antagonistes aux valeurs et principes de notre République ? Pour mémoire : - Hani Ramadan avait été interdit d entrée dans le territoire en 1997, décision jugée " entachée d illégalité " par le tribunal administratif de Lyon en juin 2001. - Les éditions Al tawhid publient les K7 des 3 frères Ramadan, d Iquouissen, du Conseil européen des fatwas (Qaradawi), etc. Association 1901, dont un des comptes bancaires était au nom de l UJM, un autre au nom de Siham Andalouci, elle a été transformée, en juillet 2003, en SARL unipersonnelle (Sodelim) dont le nom commercial est Tawhid. L association avait un chiffre d affaire de 600 000 ¤ par an. A la suite des enquetes effectuées après les attentats de Madrid, la police espagnole a signalé des appels téléphoniques entre des responsables d Al Qaïda en Espagne et la librairie Tawhid a Lyon. Nous avons pu voir sur France 2 l éviction de Mohamed Sifaoui quand il avait voulu se rendre a la librairie. Monsieur le Ministre de l Intérieur, L Union des Jeunes Musulmans (membre du conseil régional Rhone-Alpes du culte musulman) organise a Lyon, dans le centre Shatibi situé dans les locaux de la librairie Tawhid un cursus d étude " en sciences islamiques ". Parmi les 3 enseignants en " sciences islamiques ", 2 sont diplomés en maitrise de shari'a des universités de Médine et Riyad, le troisième, Hani Ramadan, est responsable du Centre islamique de Genève. Hani Ramadan justifie la lapidation des femmes en cas d adultère ou de grossesse " illégitime " (hors mariage) : ce serait une purification ! Pour lui, le Sida atteint les personnes au " comportement déviant ". Ce serait une punition pour " non-respect des commandements divins " (La charia incomprise, Le Monde, 12 septembre 2002). La librairie Tawhid, maison d édition des prédicateurs islamiques, serait-elle au-dessus des lois ? Nous, républicains, laiques, féministes, exigeons - l interdiction d entrée sur le territoire de la République de Hani Ramadan dont les propos légitiment les violences envers les femmes et diffusent l homophobie, en veillant cette fois-ci a ce que l arrêté d interdiction soit exactement motivé légalement. - l interdiction d'entrée sur le territoire ou l expulsion des " savants en religion " qui transmettent l idéologie totalitaire de la shari'a. Cette doctrine, ne reconnaissant ni l autorité ni le droit des états démocratiques, est contraire aux principes constitutionnels de laicité et d égalité en droit des hommes et des femmes. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l expression de notre considération distinguée. 8 - PETITION : Défense des femmes iraniennes / Campagne internationale pour la réforme d'une constitution discriminatoire L objectif de la pétition est de rassembler un million de signatures d Iraniens et d Iraniennes afin de demander la modification de la Constitution d Iran et l abrogation des lois discriminatoires. A toutes les associations et femmes qui ont un site internet, nous vous demandons de signer la pétition et faire des liens vers le site suivant : http://www.we-change.org/spip.php?article19
Les militantes pour les
droits des Iraniennes ont initié une vaste campagne pour demander la fin
des lois discriminantes a l égard des Femmes dans la Constitution
Iranienne. Cette campagne "d Un million de signatures" demandant un
changement des Lois de Discrimination" est la suite d'une manifestation
pacifique avec le meme but qui a eu lieu le 12 Juin 2006, à Téhéran, place
Haft-e Tir.
Nous, les soussignées, représentant des groupes internationaux de femmes et des militantes féministes et féminines, des organisations de droits humains, des universités et des centres de formation, des collectifs oeuvrant dans le cadre de la justice sociale, nous voulons exprimer notre soutien aux femmes d Iran dans leurs efforts pour réformer les lois et obtenir une égalité pour les femmes dans le système juridique Iranien. Description de la campagne : La loi Iranienne considère les Femmes comme des citoyennes de deuxième classe, et entretient une discrimination contre elles. Il est de notoriété publique que les discriminations légales de ce type sont encore pénalisantes dans une société ou les femmes sont plus de 60 % à etre admises à l université. Il est généralement admis que les lois devraient promouvoir une modération sociale en étant en avance sur les normes culturelles. Au contraire, en Iran, la loi reste en deca des normes culturelles comme des positions sociales et du statut des Femmes. De plus, les femmes d un statut social inférieur, les femmes de groupes minoritaires tant d un point de vue religieux ou ethnique souffrent encore plus de la discrimination légale. Par ailleurs, ces lois injustes ont développé des relations malsaines et inégales entre les hommes et les femmes. Avec pour résultat des conséquences néfastes sur la vie des hommes. Par ailleurs, le Gouvernement Iranien est signataire de plusieurs conventions internationales sur les droits humains. En conséquence, il doit mettre ses lois en conformité avec les standards internationaux. L exigence la plus vitale en matière de droits humains est la suppression de toute discrimination basée sur le sexe, l ethnie ou la religion, etc ... La campagne a pour objet de rassembler UN MILLION de signatures pour obtenir des changements dans les lois discriminant les femmes. Elle diffusera de l information sur les questions légales dans le grand public en informant tout spécialement les femmes, favorisera la prise de conscience, développera la synergie entre les groupes oeuvrant pour l égalité entre hommes et femmes et diffusera les expérimentations. La Campagne sera réalisée avec les moyens suivants : 1. Récolte de signatures par un contact direct en "porte-à-porte" et des dialogues avec les femmes individuellement, 2. Récolte de signatures aux endroits et durant les événements qui rassemblent beaucoup de femmes, et ou les dialogues et discussions peuvent avoir lieu, 3. Organisation de séminaires et de conférences dans le but de faire connaitre cette Campagne, de promouvoir le dialogue, de repérer les sympathisants et sympathisantes et de récolter des signatures *, 4. Récolte de signatures au moyen d Internet, qui sera utilisé pour partager l information sur la Campagne, et diffuser le matériel d information sur les lois. On pourra signer la pétition en ligne. Nous vous demandons deux choses, si vous n'êtes pas iranienne : vous manifestez votre soutien en signant la pétition, vous devez convaincre toutes les Iraniennes hors d Iran à SIGNER ce manifeste (cherchez bien autour de vous ou par Internet) A toutes les associations et femmes qui ont un site Internet, nous vous demandons de faire des liens vers le site suivant : http://www.we-change.org/spip.php?article19 . Maryam Youssefi DES TEXTES8 - Deux articles en
guise de réflexion avant le colloque sur "La prévention des risques
suicidaires chez les personnes homosexuelles "
Sept ans plus tard, en 2004,
la ligne Azur a recu plus de 7 000 appels, soit une progression de 8,5 %
par rapport a 2003. Un tiers des appelants a moins de 20 ans. "Ils se
demandent s ils sont "normaux", s il existe d autres adolescents comme
eux, si "ca" va changer un jour, raconte Alain, un "écoutant". Beaucoup
ont entendu des insultes homophobes au lycée ou dans la rue et ils sont
terrifiés par le regard des autres. Qu ils soient jeunes ou vieux,
certains sont complètement affolés a l idée d etre "différents" et ils en
arrivent a tenir des propos suicidaires."
"Stigmatisation" Pour la première fois en France, une étude épidémiologique, menée par l association Aremedia avec la collaboration de l Inserm, a mesuré ce mal-etre évoqué par les écoutants de la ligne Azur. A la veille de la Journée mondiale de prévention du suicide, samedi 10 septembre, ce travail montre que ce phénomène touche les homosexuels de très près. Les résultats préliminaires du travail de Marc Shelly, médecin de santé publique et responsable du centre de dépistage anonyme et gratuit de l hopital parisien Fernand-Widal, font apparaitre que, "toutes choses égales par ailleurs" - age, lieu de résidence, niveau d études, catégorie socioprofessionnelle, structure familiale parentale, modes de vie (couple ou célibat) --, les jeunes homosexuels ont treize fois plus de risque de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels. Ces résultats confirment les chiffres issus des études américaines, canadiennes et australiennes : elles aboutissent, chez les homosexuels a des chiffres de "sursuicidalité" variant de six a treize. Les chiffres francais ont été obtenus a partir d'un échantillon de 993 hommes agés de 16 Ã 39 ans. Tous ont raconté leur trajectoire "socio-biographique" en remplissant un long questionnaire informatisé installé, de 2000 a 2004, sur trois sites : le festival de lutte contre le sida Solidays, qui a lieu tous les ans en région parisienne, le Centre d information et de documentation pour la jeunesse (CIDJ), a Paris, et le centre de sélection des appelés du contingent de Blois, dans le Loir-et-Cher. Dans une étude exploratoire menée en juillet 2002 auprès de 368 personnes et publiée par le British Medical Journal, Marc Shelly avait tenté de comprendre cette forte propension au suicide des homosexuels. En analysant les résultats, il avait ainsi constaté que chez les jeunes gays, les tentatives de suicide étaient fortement associées a une dégradation de l estime de soi : 80 % de ceux qui avaient attenté a leur vie au moins une fois, avaient une opinion négative d'eux-memes ou évoquaient un manque de respect envers eux-memes ou percu chez autrui. Marc Shelly avait alors fait l hypothèse que cette forte "sursuicidalité" était liée a la "stigmatisation dévalorisante de l homosexualité percue au sein du cercle familial ou a l école, qui produit des effets désastreux sur la construction personnelle". Pour beaucoup de responsables associatifs du milieu gay, ces résultats ne sont guère surprenants. " Les homosexuels ont le choix entre le secret, qui est psychologiquement épuisant, et le "coming-out", qui entraine souvent le rejet de la famille, du voisinage ou des collègues de travail, raconte Alain Piriou, le porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), qui organise la Marche des fiertés homosexuelles. Se donner la main dans la rue, comme le font tous les hétérosexuels, c est s exposer a des regards, des remarques, voire des agressions. Et a l adolescence, quand on est fragile, on le supporte très mal." "Souffre douleur" Meme constat de Yannick Gillant, psychologue, qui a, pendant trois ans, accueilli des jeunes au sein de Debout étudiants gays et lesbiennes (Dagel), une association sur le campus de Jussieu : "C est difficile, a l adolescence, de se sentir différent, de ne pas arriver a participer aux discussions, aux flirts et aux blagues que font les copains. L homophobie n'est pas forcément violente mais, a cet age la , il y a des codes a respecter, et les jeunes homosexuels en sont exclus. Du coup, ils se taisent et toute leur vie psychique est organisée autour de ce secret. Jusqu'au jour ou ils craquent."
Pour éviter les passages a l
acte, le psychologue Eric Verdier, chargé de mission a la Ligue des droits
de l homme et auteur avec Jean-Marie Firdion de "Homosexualit"s et
suicide", a mis en place en 2004 une dizaine de groupes de parole a Paris,
Cherbourg, Marseille, Arras ou Nancy. "Au cours de ces réunions, beaucoup
évoquent les moqueries et les rires qui visent leur homosexualité réelle
ou supposée, affirme-t-il. L adolescence est l age de tous les dangers et
le thème de la différence est alors une question-clé. Souvent, ceux qui
viennent nous voir ne sont pas conformes aux stéréotypes de la masculinité
ou de la féminité et ils se sentent rejetés : ils ont le sentiment d etre
des souffre-douleur."
Ces groupes accueillent régulièrement une quarantaine de jeunes. "Selon plusieurs enquètes, un suicide adolescent sur deux serait lié a l homosexualité, ajoute-t-il. Beaucoup ont intériorisé l homophobie a laquelle ils ont été confrontés tout petits a travers les insultes ou les blagues visant les homosexuels. Du coup, ils se sentent dévalorisés et ils sont incapables d en parler a leurs proches. Notre travail, c est de leur dire qu il y a des lieux ou cette différence est acceptée et qu on peut s approprier une identité." - Article dans Libé : Homophobie, une question d éducation par Philippe CASTEL conseiller principal d éducation, militant FSU Aujourd'hui, mardi, passent en justice cinq jeunes gens coupables d'avoir, le 13 juillet a Ivry, arrosé un couple d homosexuels d insultes homophobes puis de menaces et, finalement, d avoir jeté des cocktails Molotov dans leur appartement, simplement parce que ces deniers, excédés par le bruit en bas de leur immeuble, leur avaient demandé d en faire un peu moins. Quelques jours plus tard, a Vitry, c est le corps nu et inconscient, mais heureusement toujours vivant d un jeune homosexuel qui était découvert dans un parc, le visage tuméfié, le crane fracassé et la cage thoracique enfoncée. Comme souvent dans les cas d homophobie, et d ailleurs dans la majorité des actes de violence sexuelle, ces homosexualité par l image qu'ils se font de la virilité. A trop dire aux garçons qu ils ne sont pas des filles et qu a ce titre ils n ont pas le droit d etre sensibles, on fabrique des petites brutes fières de leur masculine suprématie. Car il ne faut pas s y tromper : derrière ces poings jetés a la face de l autre, il y a le sentiment que la force fait l homme et témoigne de sa puissance. L'intelligence est réservée aux filles, aux tapettes ou aux bouffons. L effet de groupe et la tyrannie de l image que l on doit y donner viennent décupler ces manifestations de violence primaire et font obstacle a toute volonté d échapper a cette panurgique attitude. L homophobe ne fait que véhiculer des valeurs que lui a transmises son milieu social et culturel, en les exacerbant dans ses comportements excessifs. Nulle part on lui a dit qu il pourrait peut-etre mettre tout cela en perspective, nulle part on lui a dit qr etre un homme c est bien plus que n etre seulement pas une femme, nulle part on ne lui a permis de déconstruire ces schémas mortifères. Il est bien allé a l ecole, pourtant, mais que lui a-t-elle dit de tout cela ? A quel moment l a-t-elle amené a réfléchir, A quel moment lui a-t-elle dit qu il était dans l erreur ? Les seules representations qu il a eues de l homosexualité, dans l enceinte de l école, c'est cet élève au collège qu il a martyrisé, et dont il n est meme plus sur qu il était vraiment homo, mais qu en tout cas personne n a jamais défendu, ni parmi ses camarades ni meme parmi les adultes. Les cours d éducation sexuelle n ont évoqué que la reproduction, une fois en cours d histoire on lui a dit que les nazis avaient déporté et gazé des homosexuels, et le seul prof percu comme homo était l objet de tous les chahuts et se gardait bien de sortir du placard. Préjugés d'un autre age ? L école aurait changé ? Certes, elle a évoqué la question, mais avec tant de précautions qu a la longue, on peut se demander si elle n a pas honte de sa propre audace. Lorsque l on lit, dans le tout récent guide du formateur pour l éducation a la sexualité, édité par le ministère de l Education nationale, que l "orientation sexuelle et les pratiques sexuelles font partie de la sphère privée. L'orientation sexuelle ne devrait etre connue que si la personne le fait savoir", on s étonne, comme si l hétérosexualité dominante ne s exposait jamais dans l espace public. Mais quand on lit ensuite qu il "convient d etre attentif a ce que la loi du groupe n enferme pas des adolescents dans une identité homosexuelle, Ã la suite d expériences ou de rites illicites de passage (par exemple le bizutage) ne relevant que de pratiques sexuelles", on comprend en fait qu il est dit que des adolescent(e)s - mais surtout les garçons probablement, vu ce qui est décrit - peuvent se laisser aller a des comportements homosexuels sans pour autant que le regard porté sur ces pratiques ne fige leur orientation sexuelle, ce qui serait très grave.
Pour ne pas avoir la
désagréable impression que la crainte de cette fixation et de cet
"enfermement" ne s exprime que pour les comportements homosexuels, on
aimerait lire que des rites hétérosexuels ne doivent pas, eux non plus,
figer les adolescents dans l hétérosexualité. Autrement dit, être
hétérosexuel ne devrait pas nécessairement aller de soi, et la possibilité
devrait être annoncée dans l'espace social qu'aucune normalité en la
matière ne s impose.
Partout, en filigrane, dans ce document, transparait la peur de faire du prosélytisme en faveur de l'homosexualité, ou tout au moins d en etre suspecte. En confinant l orientation sexuelle a l espace privé (représentation totalement mythifiée de ce qu elle est réellement, au moins pour l orientation hétérosexuelle) et en affirmant qu elle doit rester confidentielle, on se protège ainsi de l expression de l orientation homosexuelle dans l espace social. Et c est ainsi que des générations d homophobes se reproduisent et se multiplient, et peuvent sévir sporadiquement, alors qu une intervention volontariste de l école contre l homophobie permettrait peut-être de la faire reculer, a défaut de la faire disparaitre. Certains pays n ont pas hésité a l administration publique dans ce combat. Il est temps que la France fasse de homophobie, et leur corollaire, le virilisme ambiant, contribuerait efficacement a faire reculer la violence qui tend a remplacer toute forme de rapport social, et remettrait au centre des rapports humains l échange, le respect et l envie de connaitre l autre, la diversité n étant plus alors considérée comme une menace. Le sexisme et l homophobie signent la défaite de la pensée du vivre ensemble, et ces récents actes sexistes et homophobes témoignent de l urgence devant laquelle est placée notre société si elle ne veut pas reculer. Seule l éducation, a condition d engager un combat volontariste sur ce terrain, peut encore contribuer a nous faire éviter le pire. La seule répression, en ces matières comme en d autres, arrive toujours trop tard et ne sert qu ase rassurer, alors que l origine de ces actes n est jamais combattue a la racine. RÉUNIONS, DÉBATS, COLLOQUES9 - Hommage a Francoise
d Eaubonne
achassagnieux@emergences.fr,
Ecrire un mél à Annabelle Chassagnieux
Retrouver toutes les informations relatives au projet Casadis sur le site Internet : http://www.casadis.org>Site du projet Casadis 11- Cycles de séminaires "histoire croisée des luttes de femmes maghrébines pour les droits" Séminaire II, le 21 octobre 2006 : " Les féministes maghrébines et les mouvements politiques et syndicaux " Dans les trois pays du Maghreb, les mouvements féministes revendiquent l égalité des droits, qui au-dela du statut personnel, touche les droits politiques, sociaux et économiques. La situation est contrastée dans les pays du Maghreb sur le plan normatif. C est en Tunisie que l égalité juridique est la plus avancée mais, tout comme en France, l égalité effective des droits demeure formelle quand elle est prévue. Cette revendication des droits interpelle avec plus d acuité les mouvements politiques et syndicaux dans des pays dominés par des pouvoirs autoritaires. Ces mouvements se sont-ils appropriés les revendications des mouvements de femmes, et si oui, comment ? Ont-ils intégré ou non les militantes féministes ? Quels témoignages d'expériences vécues ? 12 - DJAMILA SAHRAOUI Algérie, milieu des années 90Š Amel, médecin urgentiste, tente tant bien que mal d exercer son métier d urgentiste et de vivre sa vie de jeune femme, malgré la guerre civile qui fait rage. Un soir, elle constate la disparition de son mari journaliste. part a la recherche de son mari disparu, un journaliste. Elle sera accompagnée de Khadija, infirmière énergique et gouailleuse qui a combattu jadis pour l indépendance. Au fil d un périple incertain, les deux femmes vont se découvrir l une l autre, en même temps q 'elles se confronteront aux hommes de leur pays. L histoire de ces deux femmes - histoire croisée de deux générations, de leur envie de résister, de se battre et de vivre dans une Algérie au bord du chaos est une invitation a débattre de la condition des femmes algériennes aujourd hui. Mardi 3 octobre à la séance de 20h00, en présence de la réalisatrice, Au cinéma Le Saint-André des Arts, 30 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris. Soyez nombreux- ses, vous pourrez bénéficier d'un tarif réduit de 6¤50 sur présentation de ce document 3- Réunion du GRAF (Groupe asile femmes) Le GRAF (Groupe asile femmes) qui, depuis 2 ans, agit pour la reconnaissance du droit d asile aux femmes persécutées, vous appelle à une rencontre ouverte le lundi 2 octobre dans les locaux d Amnesty international, 76 bd de Villette, 75019 Paris (métro Belleville). Nous voulons vous informer de notre action jusqu a ce jour et de nos perspectives, et surtout, proposer à toutes celles et tous ceux qui partagent cet engagement ou souhaite y participer, de développer ensemble et avec nous des recherches, des réflexions, des actions. Le colloque "persécutions des femmes, mobilisations sociales et droit d asile" qui vient de se tenir montre qu il y a beaucoup a faire, qu il y a de nombreuses pistes de travail (nous avons noté par exemple les questions de santé et de traumatisme, les persécutions contre les lesbiennes, la nécessité de coordonner nos efforts sur le plan international notamment dans l UE) et que beaucoup de personnes sont actives sur ce terrain. Travaillons donc davantage ensemble, chacun et chacune a partir de son expérience ou de ses compétence et en fonction de ce qu il ou elle souhaite faire. Vous pouvez trouver sur le site de la Coordination française pour le droit d asile nos textes et nos lettres d infos ( cfda.rezo.net ). Et, pour nous contacter, notre mail : asilefemmes@club-internet.fr FILMS, LIVRES, DISQUES, SORTIES14 - Le CD de la chorale du collectif midi-pyrénées des droits des femmes
est en vente !!! (recommandé par la rédactrice de la présente note, en
petit coup de pouce amical.. Et en plus, il est bien !)
Leur répertoire :
accompagnées par Sylvie à l accordéon, elles interprètent des chansons
féministes francaises et italiennes, des chants populaires italiens, des
chansons détournées, des reprises d Anne Sylvestre, Barbara, et bien-sur
des chants de lutte de femmes.
Présentes en chansons chaque 8 mars, 21 juin pour la fete de la musique, 25 novembre journée contre les violences faites aux femmes, elles ont aussi participé à de nombreux forums et chanté à Marseille, rendez-vous européen de la Marche Mondiale des Femmes en mai 2005. Leur CD est en grande partie autofinancé. Nous espérons que vous l achèterez, le chanterez, le ferez connaitre et qu il vous donnera envie qui sait ?... de créer votre chorale pour enrichir et transmettre les mémoires des femmes en chansons !!! ". Le prix du CD est de 10 euros + frais de port. Pour le commander : compléter le document joint Bon de commande Je soussigné-e Nom Prénom Adresse : Désire commander exemplaire(s) du CD au prix unitaire de 10 euros Je joins la somme de 10 Euros x = Euros (+ 3 euros de frais de port si nous devons vous expédier le CD) en chèque a l ordre de : Collectif MP des droits des femmes / chorale, a adresser à Irène Corradin - 5 rue Chateaudun - 31000 Toulouse 15 - Dernier numéro du Cahiers du Genre : "Féminisme(s) : Recompositions et mutations" , hors série / 2006 Attention: ce numéro est hors abonnement, pour le commander, s adresser à L Harmattan: diffusion-harmattan@wanadoo.fr , tél. 01 40 46 79 20 Ce numéro développe un questionnement sur les évolutions et les crises des mouvements féministes aujourd hui. Privilégiant un regard croisé (France, Canada, Allemagne, USA) et une réflexion menée par des protagonistes de ces mouvements, il pose la question du rapport de ces derniers avec la nouvelle génération des féministes. Il fait suite au n°39/2005 des Cahiers du Genre "Féminisme(s). Penser la pluralité". 16 - Concert de l Association Femmes et musique le 16 novembre L Association Femmes et Musique donnera son prochain concert le Jeudi 16 novembre 2006 à 20h à la salle Rossini, Mairie du 9ème arrondissement, 6 rue Drouot 75009 Paris (Métro Richelieu-Drouot) avec Odette Chaynes au piano, Odile Bourin au violoncelle et Catherin Josquin a la flute. Elles interprèteront les oeuvres suivantes : Sonate pour piano et violoncelle de Marie Jaëll, Etudes pour piano de Simone Féjard, Trio pour piano, flûte et violoncelle de Louise Farrenc. 17 - Les prochaines dates de Souffles d'elles L'Association SOUFFLES d'ELLES, qui a pour but de "promouvoir, produire et diffuser toute forme d activité créatrice liée à la libération des femmes dans l art et s attache particulièrement à relier l éthique et l esthétique pour agir en faveur de l' inscription d une symbolique nouvelle dans la Cité" (association loi 1901, Journal Officiel du 17 janvier 2004), est heureuse de vous présenter son programme : LE CAFE DES FEMMES À LA COUPOLE Troisième saison - 2006-2007 A l'initiative de Georges Viaud et organisé par l'association Souffles d'Elles, Le premier café des femmes propose chaque deuxième dimanche du mois, depuis janvier 2005 à La Coupole, 102 Boulevard du Montparnasse, (métro Vavin) à 17h, au dancing. une rencontre avec des créatrices, des interprètes, des critiques contemporaines dans diverses disciplines. Ce cadre privilégié inscrit l activité artistique des femmes dans le sillage de toutes celles qui ont vécu et travaillé a Montparnasse. L art des femmes prend ainsi sa juste place dans le paysage culturel et sa véritable portée qui est universelle. C est en effet dans un esprit d accueil à toutes et à tous que le programme de 2006-2007 continue ce panorama. Nous vous attendons nombreuses et nombreux. Le 8 octobre, avec les artistes et écrivaines suivantes pour une rentrée créatrice : MARIE-HÉLÉNE DUMAS, écrivaine, traductrice, critique d'art, Anne-Laure VERNET, photographe, peintre, Marie-Danielle KOECHLIN, artiste multimédias et Judith MARTIN- RAZI de Marseille, qui nous parlera de ses photographies de militantes
- le 12 novembre:
L'association pour l'Etude du surréalisme présente " Les érotiques de
Joyce Mansour ".
soufflesdelles@yahoo.fr - Association Souffles d'Elles, 55 rue Saint-Jacques 75005 Paris Marie-Jo BONNET, Présidente, et Annie RICHARD Pour tout contact :
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