Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté N°67
Reçu le 11 septembre 2006 par la rédaction
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin
de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas
obligatoirement d accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués
signes Marche mondiale des Femmes).
Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement.
Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 12 04; 06 80 63 95 25 Fax : 01 44 62
12 34, C/O SUD PTT, 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, Site:
www.marchemondiale.org .
COORDINATION FRANCAISE MARCHE MONDIALE DES FEMMES (01 44 62 12 04 - 06 80
63 95 25)
MOBILISATIONS 1 - Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites
aux femmes
2 - Hommage a Muriel, assassinée à Montfermeil par son ex-compagnon
3 - Communiqué de l AVFT : "Les anges exterminateurs" : plaidoyer pro-domo
d'un délinquant sexuel. Boycottons ce film !
4 - Communiqué de presse de l'AVFT - Procés contre le droit de cuissage
DES TEXTES 5 - SOS Sexisme a propos de l omission du terme "sexisme" dans la
proposition de loi relative à "La lutte contre le racisme et les
discriminations au sein des établissements"
6 - Prostitution : cherchez le client par Laurence Rossignol - Parti
Socialiste
RÉUNIONS,
DÉBATS, COLLOQUESŠ 7 - Séminaires histoire mouvements femmes Maghreb
8 - Colloque international en sciences humaines et sociales : Persécution
des femmes, mobilisations sociales et droit d'asile, 14, 15, 16 septembre
2006, la Sorbonne
9 - Conférence Féministe Européenne des Femmes des pays des Balkans et des
autres pays européens
Bruxelles. Parlement Européen
FILMS, LIVRES,
SORTIESŠ. 10 - Prochaine édition festive féministe de documentaires "Femmes en
Résistance"
11 - BARAKAT ! Le premier Film de Djamila Sahraoui. Sortie le 13 septembre
2006
12 - Réunion du Rajfire (Réseau pour l autonomie des femmes immigrées et
réfugiées)
1 - Le 25 novembre, journée
internationale contre les violences faites aux femmes A cette
occasion, la Coordination Européenne de la Marche Mondiale des Femmes
appelle a mettre en ¦uvre le texte de mobilisation adoptée par l Assemblée
Européenne des Femmes au Forum Social Européen d Athènes en mai 2006 :
* Créer une grande mobilisation unitaire contre les violences à l'encontre
des femmes au niveau européen
*A l'occasion du 25 novembre 2006 , journée internationale d'action contre
les violences de genre subies par les femmes, rendre visibles des actions
communes par une affiche et un mot d'ordre communs dans toute l'Europe.
* Elaboration d'une plateforme européenne qui pourrait être lancée par une
conférence de presse européenne le 25 novembre 2007.
La plateforme servirait au lancement d'une mobilisation centrale avant les
élections européennes. Pour la France, nous proposons une manifestation
nationale unitaire.
2 - Hommage a Muriel,
assassinée à Montfermeil par son ex-compagnon Hommage aux femmes victimes
des violences dans le couple de la Seine-Saint-Denis
RASSEMBLEMENT SILENCIEUX
le mardi 12 septembre 2006 à 18 heures
place des marguerites à Montfermeil (quartier de Franceville - Bus 623-624)
Muriel
a été assassinée par son ex-compagnon, devant ses deux enfants de 5 et 7
ans, alors qu elle se trouvait dans sa voiture. L homme a été placé en
détention provisoire. Il avait déja été condamné pour violence sur sa
compagne, mais a sa sortie de prison ,aucune mesure particulière n avait été
prise par le juge.
Depuis le début de l année, en Seine-Saint-Denis, 8 femmes ont été
assassinées par leur compagnon, conjoint, concubin, petit ami ou ex. En
France, selon l Observatoire national de la délinquance, une femme meurt
tous les deux jours du fait de la violence de son compagnon, conjoint,
concubin, petit ami ou ex.
Ces meurtres nous montrent
que notre société ne mesure pas suffisamment la dangerosité des hommes
violents car les mesures de sécurité nécessaires ne sont pas mises en place
pour la protection des femmes victimes de violences dans le couple.
Il faut renforcer la répression a l encontre des hommes violents dès les
premières violences signalées et organiser des campagnes de prévention en
direction de l ensemble de la population, et notamment des jeunes. Faire
cesser le plus tot possible les violences, c est aussi protéger les enfants
qui y sont exposés.
La nouvelle loi d avril 2006 doit etre appliquée : elle permet l éviction du
domicile conjugal du partenaire violent. Il faut davantage de places en
hébergement d urgence et des logements sociaux pour mieux protéger les
femmes en danger.
Pour certaines femmes assassinées, un droit de visite pour les enfants avait
été accordé au père, sans mesures de sécurité particulière . Il est
indispensable de mettre en cohérence les décisions de justice civile - qui
décident de la garde des enfants - avec celles de la justice pénale - qui
condamnent l auteur - afin d éviter que les violences se poursuivent. Les
juges civils doivent prendre en compte la dangerosité pour les enfants des
hommes violents à l encontre de leurs femmes. L'Observatoire départemental des violences envers les femmes,
l'association SOS Femmes 93
3 - Communiqué de l AVFT
(association contre les violence faites au travail)
: "Les anges
exterminateurs" : plaidoyer pro - domo d'un délinquant sexuel, Boycottons ce
film ! Le 15 décembre
2005, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-Claude Brisseau a
un an de prison avec sursis et 15 000 euros d amende pour harcèlement sexuel
à l encontre de deux comédiennes. Le cinéaste n a pas fait appel.
Dans leur plainte, ces deux comédiennes dénoncent les manipulations, les
mensonges et les agressions de JC Brisseau, qui leur imposait de passer des
"essais", en leur demandant de se masturber, de simuler un orgasme, ou d
avoir des relations sexuelles entre elles.
Le thème du film "Les anges exterminateurs", une soit-disant recherche sur
le désir féminin et sur le plaisir sexuel que procure la transgression des
interdits, lui sert d alibi pour satisfaire ses désirs sexuels. En effet, au
cours de ces "séances" qui se multiplient et durent parfois des années, le
cinéaste ordonne des attouchements, se masturbe, se comporte en voyeuriste.
Puis, lorsqu il est lassé, que la comédienne ne se soumet pas totalement a
ses demandes ou se révolte, il l humilie, la casse psychologiquement,
dénigre son travail et la congédie pour recommencer avec une autre proie,
tout en recommandant le silence sur ce qu il s est passé.
L instruction et l audience ont permis de mettre a nu ce système d
agression. JC Brisseau, lui,
"Les anges exterminateurs" lui sert aujourd hui de tribune pour justifier
son comportement. Il est représentatif du discours habituellement tenu par
les agresseurs sexuels, consistant en un déni des violences et une inversion
des responsabilités. JC Brisseau s exprime a travers l acteur qui joue le
role du réalisateur et directement par une voix 'off'. Il se présente comme
une victime et un bouc émissaire.
- Bouc émissaire d une société puritaine qui n accepterait pas ses
"recherches" sur le sexe et le désir féminin. Il paierait pour sa liberté de
pensée et non pour avoir commis des délits de nature sexuelle. Mauvais
argument : son film n'est pas subversif. Il colporte les habituelles idées
recues sur les femmes et leur sexualité.
- Victime d un complot d actrices, vexées de n avoir pas été retenues pour
le film. C est la théorie de la vengeance, doublée de celle du complot (qui
va de la juge d instruction aux gendarmes en passant par les victimes et
leurs conjoints), qui est ici invoquée pour délégitimer les plaintes de
femmes. Il serait condamné en raison de cette conspiration, et non pour
avoir gravement atteint aux droits fondamentaux des actrices : droit a l
intégrité physique et psychique, droit a la liberté sexuelle.
- Victime de la manipulation et de la perversité des femmes. Parmi les
propos entendus dans le film, les femmes sont " toutes un peu bizarres,
un peu salopes ", " entre femmes, on ment, on se vante ", ""
les comédiens, on est toutes des putes pour décrocher un rôle ".
Pour renforcer le message,
ce ne sont que des femmes qui, dans le film, véhiculent les stéréotypes les
plus éculés a l'encontre des femmes : vénalité, femmes n assumant pas leurs
désirs, femmes incapables de solidarité, garces entre ellesŠ donc femmes peu
crédibles.
- Victime de sa naiveté. Ce sont les actrices qui l auraient provoqué.
Le cinéma est ainsi instrumentalisé pour véhiculer le discours d un
agresseur. Pour les victimes directes de JC Brisseau; qui n ont pas les
moyens de répondre, c est ignoble. Pour nous toutes et tous qui refusons
cette vision caricaturalement sexiste des femmes, c est insupportable. Nous
appelons au boycott de ce film financé par la Sorcière rouge et TS
productions, avec la participation du Centre National de la Cinématographie,
de CineCinéma et distribué par Rezo films. Sortie prévue le 13 septembre
2006. Contact : Catherine Le Magueresse - AVFT-Libres et Egales-
www.avft.org- contact@avft.org - 01 45 84 24 24
4 - Communiqué de presse de
l'AVFT - Procés contre le droit de cuissage Le 11
septembre 2006, la Cour d appel de Paris examinera le droit de cuissage
exercé sur une employée municipale de Sainte Colombe (77), par Roger Marty,
le maire.
Le 7 décembre 2003, quatre femmes, agentes de la mairie de Sainte Colombe,
se retrouvent pour discuter des "problèmes" qu elles rencontrent à la
mairie. Au fil de la conversation, elles prennent conscience qu elles sont
toutes les quatre victimes de violences de la part de M. Marty, le maire.
Fortes de leur soutien réciproque, elles décident de déposer une plainte le
23 décembre 2003 :
- Mme S. dépose une plainte pour viol, agressions sexuelles et harcèlement
moral.
- Mmes B. et G. déposent une plainte pour harcèlement moral.
- Mme C. dépose une plainte pour agressions sexuelles, harcèlements sexuel
et moral.
- La plainte de Mme S. fait l objet d une ordonnance de non-lieu au motif
que Mme S. aurait librement accepté les relations sexuelles, nonobstant
totalement la contrainte dont M. Marty usait pour aboutir à ses fins.
- Par jugement du 13 février 2006, M. Marty est condamné à huit mois d
emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle par personne abusant de
son autorité a l encontre de Mme C., et pour harcèlement moral A l encontre
de Mme C. et ses deux collègues, Mmes B. et G. Le maire échappe en revanche
A une condamnation pour harcèlement sexuel à l'encontre de Mme C. au motif
que ces faits " constituent des actes préparatoires ou des commencements
d exécution des atteintes sexuelles pour lesquelles il a été condamné
",, appréciation erronée puisque le harcèlement sexuel n a pas toujours été
suivi d actes d agressions sexuelles.
M. Marty a accepté sa condamnation pour harcèlement moral et a en revanche
interjeté appel de sa condamnation pour agression sexuelle. Mme C. a elle
aussi fait appel du jugement.
De 1995 à 2005, Mme C. a été victime :
- D'injures continuelles, de haine a l'encontre des femmes, de propos
outrageants : "Connes", "grosses vache", "En France on
devrait revenir a lIslam pour tenir les femme", "vous puez".
- D attouchements incessants : sur les épaules, le dos, le couŠ
- De harcèlement sexuel direct : " un jour tu coucheras avec moi " ;
" l amour et le sexe, ca n a rien a voir, on peut baiser sans amour"
; " tu me plais, tu as une belle poitrine ". Il lui posait aussi des
questions sur sa vie intime : " Etes-vous clitoridienne ou vaginale ?
".
- De harcèlement sexuel environnemental, par la mise en circulation, par le
maire lui-meme, d images pornographiques sur le réseau informatique de la
mairie.
- D agressions sexuelles : Mme C. témoigne qu il la "coinçait" sans arret.
Il essayait de l embrasser sur la bouche, lui touchait les seins et les
fesses. Un jour que Mme C. était en arret maladie, il est passé chez elle au
prétexte de lui apporter du soutien. Alors qu elle pleurait, il lui disait
qu il bandait, qu il la baiserait bien et lui prenait la main pour la mettre
sur son sexe.
- De menaces à caractère sexuel : " T inquiètes pas, je vais pas te
violerŠ il fait trop froid ".
Ces agissements ont eu de graves répercussions sur la santé de Mme C. et ont
conduit a sa démission de la mairie.
Les magistrats du Tribunal Correctionnel de Melun ont justifié l absence de
prononcé de peine complémentaire de déchéance des droits civiques du maire
de la façon suivante : " Il n est pas opportun de prononcer une
interdiction des droits civiques (...) dans l espoir que Roger Marty
regrettera les faits et adressera pardon a ses victimes plutot que de leur
imposer un deuxième procès en appel ". Ce motif est une négation du
droit.
Cette omission est d autant plus grave que les maires sont statutairement
agents de l Etat. Ils exercent - sous le controle du procureur de la
République, des attributions d officier d Etat civil, d officier de police
judiciaire, veillent - sous le controle du préfet - a l application des lois
et des règlements, exercent le pouvoir de police municipale, chargé
notamment de " préserver la moralité ", sont dotés d un pouvoir hiérarchique
sur le personnel communalŠ Leur statut est donc particulièrement
incompatible avec une condamnation pour violences physiques, sexistes ou
sexuelles.
Depuis juin 2005, l AVFT mène une campagne pour que les maires condamnés
pour de tels faits soient déchus de leurs droits civiques. Le ministre de l
Intérieur a été saisi de cette question en juillet 2006.
II est inconcevable que les victimes de Roger Marty soient obligées de vivre
dans une commune dirigée par leur agresseur. Il est inadmissible qu une
ville soit administrée par un maire qui a violé les droits fondamentaux a l
intégrité physique et au travail de ses employées. Et qui semble continuer :
la nouvelle secrétaire de mairie, qui était en poste depuis huit mois, a en
effet déposé une plainte contre le maire pour harcèlement sexuel en juillet
dernier.
Les juges de la Cour d appel de Paris doivent donc confirmer la condamnation
de M. Marty pour agression sexuelle, le déclarer coupable de harcèlement
sexuel et le déchoir de ses droits civiques.
L'AVFT sera présente aux côtés de Mme C. Cour d'appel de Paris, lundi
11 septembre à 13h30, 11ème chambre. Contact : Marilyn Baldeck, 01 45 84 24 24/ 06 09 42 80 21,
contact@avft.org
DES TEXTES 5 - SOS Sexisme a propos de
l omission du terme "sexisme" dans la proposition de loi relative à "La
lutte contre le racisme et les discriminations au sein des établissements"
Nos excuses pour le retard sur
cette information
A l attention de
Madame Françoise Férat Paris-Meudon, le 29 avril 2006,
Madame la Sénatrice,
Nous sommes à la fois surprises et déçues, en lisant le texte de votre
proposition de loi relative à la lutte contre le racisme et les
discriminations au sein des établissement scolaires, de constater que vous
omettez, sciemment ou inconsciemment, de mentionner le terme de "SEXISME".
Le sexisme est, depuis l avènement du système patriarcal, la première des
oppressions sur laquelle ont été calquées progressivement toutes les autres
formes de discrimination et de rejet d une personne, pour la différence qui
est la sienne, qu elle soit ethnique, culturelle ou religieuse.
N est-il pas temps, au 21ème siècle, d agir enfin sur la réalité tellement
odieuse des manifestations multiples du sexisme ? Combien faudra-t-il encore
de femmes battues (1 femme sur 10 est battue par son compagnon), violées,
mutilées, enfermées, brûlées, prostituées, lapidées, tuées (1 femme est tuée
par son compagnon tous les 4 jours), etc., pour que la France républicaine
et laique fasse le choix de dénoncer ces crimes autrement que dans le
contexte, savamment orchestré, de
"discrimination"..."racisme"..."violence"... etc.
Des textes législatifs ont été proposés dans le passé par certaines de vos
consoeurs, sénatrices ou députées, mais les hommes, majoritaires au
Parlement, les ont repoussés a chaque fois.
Les femmes devront-elles attendre encore longtemps avant d avoir en leur
possession un véritable outil contre le sexisme, cette violence spécifique
dont elles sont les victimes au quotidien, à tous les ages et dans toutes
les classes de la société, dans le seul but de ménager la susceptibilité
masculine ?
Les membres de SOS SEXISME vous sollicitent et vous prient instamment de
profiter de votre engagement actuel contre les injustices et les inégalités,
pour exiger une LOI ANTI SEXISTE indépendante et authentique. Dénoncer le
SEXISME en légiférant contre cette discrimination susceptible de toucher 32
millions de françaises, vous honorerait et permettrait de laisser le nom que
vous portez dans l'histoire des luttes des femmes pour leur libération.
Croyez, Madame la
Sénatrice, à l’expression de notre considération distinguée.
Pour le Bureau : Docteure Michèle Dayras (Présidente) 2 rue du Bel Air,
92190 Meudon
http://www.sos-sexisme.org>www.sos-sexisme.org
6 - Prostitution : cherchez le
client par Laurence Rossignol secrétaire nationale du PS aux droits des
femmes et à la parité- mardi 20 juin 2006 La France doit
sortir de l hypocrisie actuelle et combattre le problème de front.
La Coupe du monde de football de 1998 avait restitué à la France l image de
son métissage contribuant ainsi a éclairer, par contraste, l ampleur des
discriminations. Celle de 2006 aura-t-elle pour effet de rendre visible et
dicible la prostitution et de confronter la France à son timide
abolitionnisme ?
La création d'un grand centre de prostitution a Berlin pour la Coupe du
monde, et dont les salariées habituelles ont recu les renforts de nombreuses
filles venues des pays les plus pauvres de l Europe, provoque l émotion.
Notre indignation ne doit pas etre dirigée vers les lois du foot mais vers
celles de l Allemagne. Car rien de ce qui nous choque n est illégal ; ce n
est que de la logistique ! Dans les pays qui ont légalisé et réglementé la
prostitution (Allemagne, Pays-Bas), la vente de services sexuels est un
métier comme les autres et les proxénètes, des chefs d entreprise. Pourvoir
en femmes les clients potentiels n est donc qu un problème de meme nature
que la capacité hotelière ou le parking. De bonnes conditions 'hygiène sont
garanties et les clients sont invités a etre "polis". En France, la loi
Sarkozy, en créant un délit de racolage, a déplacé la prostitution de rue
loin des quartiers chic et fragilisé davantage les prostituées. Radicalisées
par cette loi, des associations et des personnalités plaident au nom de la
sécurité et de l hygiénisme en faveur d'un "statut des travailleurs du
sexe". Ils opèrent de savantes distinctions entre prostitution contrainte et
prostitution choisie. Ce lobby est actif, présent notamment à Bruxelles,
soutenu par les industriels du sexe ; les sommes en jeu seraient supérieures
au budget militaire planétaire. L age d entrée en prostitution se situe,
moyenne mondiale, entre 12 et 13 ans, et, en tout état de cause, avant l age
adulte. Près des trois quarts des personnes prostituées ont subi des
violences sexuelles dans l enfance. Aux Pays-Bas, ou la prostitution est
légale, 80 % des prostituées sont étrangères et le recours aux prostituées
mineures est en développement. Et que dire de l industrie pornographique qui
offre des milliers d images de zoophilie, sadomasochisme, violences en tout
genre, tournées avec de vraies filles, les plus pauvres, les plus
vulnérables, celles qui acceptent ce que d autres ne veulent pas faire ? C
est leur choix ! Leur liberté individuelle !
La prostitution est une violence a l encontre des femmes (qui sont 92 % des
prostitués), car elle repose sur la dissociation entre sexualité féminine et
désir. Elle a pour fonction de soumettre des individus au diktat d une
sexualité masculine stéréotypée et réifie les femmes en réceptacles d une
virilité aux besoins irrépressibles. Un client récemment interrogé dans un
documentaire (1) sur son éventuelle empathie avec les prostituées répondait
: " Quand je mange un bifteck, je ne me demande pas si la vache a
souffert "...
Notre société, soucieuse de la dignité humaine et de l égalité des droits,
doit vouloir l extinction de la prostitution, comme elle a voulu l abolition
de l esclavage. Et elle doit en exprimer l ambition. Pour y parvenir, il
convient de tarir la demande. En éduquant d abord et en apprenant aux petits
garçons qu il n est pas plus acceptable d acheter le corps des femmes que de
voler au supermarché. En accroissant la prévention et le suivi des enfants
victimes d abus sexuels. En décriminalisant les prostituées et en dégageant
les moyens nécessaires a la réinsertion et à l accompagnement. Enfin, en
impliquant la responsabilité du client afin de le dissuader de recourir à l
achat de services sexuels.
En ratifiant le protocole de Palerme en 2004 (2), la France s est engagée à
décourager la demande (article 9.5). Le rapport de l ONU 2006 sur la traite
(3) insiste tout spécialement sur le lien entre légalisation de la
prostitution et développement de la traite, et sur la nécessité d engager
des campagnes en direction des clients.
Actuellement, seule la Suède en
Europe a légiféré en ce sens. Le Parti socialiste, dans son projet pour
2007, s est engagé dans la meme voie en annoncant que la prostitution serait
combattue " en mettant en cause, notamment, la responsabilité du client
". C est une évolution remarquable, attendue par les abolitionnistes
européens. En faisant le choix de sortir de l hypocrisie actuelle qui
combine une posture abolitionniste avec le prohibitionnisme de Sarkozy, la
France s attaquera au dernier obstacle symbolique à l égalité des sexes que
constitue la permission pour les hommes d acheter, vendre et exploiter des
femmes et des enfants.
Les conventions internationales ne jugent pas les prostituées et ne les
pénalisent pas.
Il aurait suffi de consulter le site de la CATW pour connaître les combats
menés depuis le milieu du XIX° siècle, ici et ailleurs. Mais est-il
nécessaire de consulter pour réaliser que la prostitution est une
exploitation inadmissible de la pauvreté, de la détresse, de l ignorance, de
la misère, financière ou sexuelle, humaine. Comment ignorer la violence de l
acte sexuel marchand ?
Comment pouvez-vous accepter la marchandisation du corps humain par ceux qui
ont les moyens financiers d acheter un autre etre humain pour la
satisfaction d irrépressibles " besoins sexuels " grace a ceux qui en tirent
d immenses profits ? Comment pouvez-vous etre dupe du discours de certaines
personnes prostituées qui se répandent dans les médias pour légitimer leur
asservissement volontaire, en détournant le droit à disposer de son corps ?
On connaît depuis Hegel, la dialectique du maitre et de l esclave, Albert
Camus la rappela entre victimes et bourreaux. Condorcet écrivait " Ou tous
les individus ont les memes droits ou aucun individu de l espèce humaine n a
de véritables droits. ".
Puisque cela semble nécessaire, voici quelques rappels, d évidence, sur le
système prostitutionnel :
1° les prostitué(e)s sont des victimes.
En tant que personnes exploitées, dans leur pays ou transplantées, elles ont
droit a protection et sécurité. La loi Sarkozy sur le racolage est contraire
a tous les engagements internationaux de la France. C est réintroduire la
notion de comportement ou d attitude de la victime qui pourrait justifier ce
qu elle a subi. Nous ne vous avons pas entendu dans ce combat.
2° Les clients, la demande sont les responsables.
L achat de sexe doit etre clairement interdit. L argument selon lequel il
perdurerait de manière camouflé ne tient pas. Ou alors, il faudrait revenir
sur toutes les lois. L interdit de tuer figure dans la loi, puisqu il y a
des homicides pourquoi garder la loi ?
Plus sérieusement, si l on est autorisé a acheter des rapports sexuels, cela
signifie que toute personne est achetable a condition d y mettre le prix.
Puisqu on paye le produit marchand, l objet sexuel, toutes les exigences
doivent etre satisfaites : on peut imposer l absence de préservatifs, l age,
toutes les violences et toutes les perversités.
Quand l interdit est posé, les violences diminuent, comme en Suède ou l
amende pour l acheteur est indexée a ses revenus ! Les trafics maffieux n
ont plus de profits, donc abandonnent cette exploitation.
Faut-il rappeler Victor Schoelcher " Si on ne peut cultiver les Antilles qu
avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles ". ?
3° Le proxénétisme doit etre combattu.
Les réseaux maffieux proxénètes se transforment en " industriels du sexe "
avec des profits énormes (5 % du PNB des Pays-Bas). Ils rapportent plus que
la drogue et les armes, avec des risques moindres. Grace à la manipulation
financière ou mentale, les dénoncer serait ringard !
La légalisation de l ouverture des maisons accroit les violences envers les
prostitué-e-s, leur insécurité et la prostitution clandestine.
(1) Les Clients, Hubert Dubois, productions Rue Charlot. Voir également, les
Clients de la prostitution, l enquete, Claudine Legardinier et Said Bouamama,
Presses de la Renaissance.
(2) Protocole additionnel & la convention contre la criminalité
transnationale organisée visant a prévenir, réprimer et punir la traite des
personnes, en particulier des femmes et des enfants.
(3) Le sexe des femmes n
est pas un produit marchand ! - Michèle Vianès. Dès son intitulé, l article
" Contre le proxénétisme, mais pas de condamnation morale de la
prostitution " paru dans Respublica montre l' gnorance totale de la
position de la France et des textes internationaux que nous défendons contre
les lobbies proxénètes et pour la fin de cet esclavage, " incompatible avec
la dignité et la valeur de la personne humaine ".
RÉUNIONS, DÉBATS, COLLOQUES
7 - Séminaires histoire mouvements
femmes Maghreb Programme du
séminaire et programme détaillé de la première séance du samedi 23 septembre
à 14h (mairie du 10ème arrondissement, Paris). Entrée libre
L ATF, APEL, ASFAD, Pluri-elles Algérie et le RAJFIRE organisent un cycle de
séminaires : "Histoire croisée des luttes des femmes maghrébines pour les
droits"
Les premiers mouvements féministes ont émergé dans les années 70 et 80,
aussi bien en France que dans les trois pays du Maghreb et ont évolué dans
leurs luttes pour l égalité des droits.
Il n est donc pas inintéressant de faire croiser les expériences et d en
évaluer l impact sur les sociétés. Plusieurs interrogations et plusieurs
thématiques nous semblent incontournables afin d effectuer un travail de
bilan et d en rendre compte.
Cette interrogation autour de la mémoire et de l histoire permet de
réfléchir le présent et d échanger autour des expériences. Cela ne peut qu
enrichir le débat et aussi rendre visible les luttes souvent méconnues et
parfois dénigrées.
Comment les femmes maghrébines ou/et originaires du Maghreb se sont-elles
organisées en France et au Maghreb ?
Quelles stratégies ont-elles adoptées (au niveau organisationnel et
revendicatif) ?
Quels en ont été l évolution et l impact dans les différentes sociétés au
niveau législatif, des pratiques sociales et de la prise en charge ou non
de leurs revendications par les autres composantes de la société civile et
des partis politiques ?
Y a-t-il eu une interaction Sud/Sud, Nord/Sud, Sud/Nord et comment s
est-t-elle exprimée ?
Quelles priorités aujourd hui et quelles perspectives peuvent etre
envisagées ?
Séminaire I - Le 23 septembre 2006 : Les mouvements des femmes en
Algérie, au Maroc, en Tunisie et des femmes maghrébines en France depuis les
années 1970
Pour introduire ce cycle de conférences, il est nécessaire de situer les
mouvements de femmes Maghrébines dans une perspective historique, d en
recenser les expressions les plus significatives, les formes
organisationnelles et les axes prioritaires. Séminaire II - le 21 octobre 2006 : Les féministes maghrébines et les
mouvements politiques et syndicaux
Dans les trois pays du Maghreb, les mouvements féministes revendiquent l
égalité des droits, qui au-dela du statut personnel, touche les droits
politiques, sociaux et économiques. La situation est contrastée dans les
pays du Maghreb sur le plan normatif. C est en Tunisie que l égalité
juridique est la plus avancée mais, tout comme en France, l égalité
effective des droits demeure formelle quand elle est prévue. Cette
revendication des droits interpelle avec plus d acuité les mouvements
politiques et syndicaux dans des pays dominés par des pouvoirs autoritaires.
Ces mouvements se sont-ils appropriés les revendications des mouvements de
femmes, et si oui, comment ? Ont-ils intégré ou non les militantes
féministes ? Quels témoignages d expériences vécues ? Séminaire III - le 11 novembre 2006 Les féministes face à
l'islamisme
A partir des années 80, dans les trois pays du Maghreb, l Islam politique a
été l une des alternatives proposées par des mouvements porteurs d un projet
de société inégalitaire envers les femmes. Comment les féministes se
sont-elles positionnées face a l islamisme? Quels discours et quelles
stratégies ont-elles développés ? Séminaire IV, le 16 décembre 2006 : Les interactions (Nord/Sud,
Sud/Sud Sud/Nord) et les stratégies de lutte
Dans leur lutte pour les Droits, les femmes maghrébines (aussi bien en
France que dans chacun des trois pays du Maghreb) ont confronté des
résistances et des obstacles, mais ont aussi développé des solidarités. De
par la proximité, l histoire, et parce qu elle est le principal pays d
accueil de l immigration maghrébine, la France est au c¦ur des interactions
possibles entre le Nord et le Sud. Quelles ont été ces interactions et
quelles significations dans l histoire récente des mouvements de femmes ?
Quel a été aussi l impact des mouvements des femmes dans les pays du
Maghreb sur les luttes de femmes maghrébines en France ?
Dans le même temps, la
situation des femmes dans les trois pays est inégale: qu elles ont été les
stratégies et priorités des mouvements de femmes et quelles interactions
Sud/Sud ? Autour de ces questionnements, une conférence réunira des actrices
des trois pays du Maghreb et de France. Séminaire V - le 20 janvier 2007 : L'impact des luttes, les
avancées et les perspectives
Les mouvements et luttes des femmes maghrébines aussi bien en France que
dans les pays du Maghreb ont incontestablement un impact dans les deux
sphère (Maghreb/France). Quel a été cet impact ? Au niveau des droits :
quels acquis ? Quelles avancées, quelles perspectives et avec quels outils ?
Autour de ces questionnements prospectifs, interviendront des militantes
associatives et des universitaires.
PROGRAMME DETAILLE DE LA SEANCE DU 23 SEPTEMBRE
" Histoire des mouvements des femmes en Algérie, au Maroc, en Tunisie et des
femmes maghrébines en France depuis les années 1970"
le samedi 23 septembre 2006 à 14h00
mairie du 10ème
72, rue du faubourg St Martin
métro : Château d'eau / Gare de l Est Ouvert a toutes et a tous
Pour introduire ce cycle de conférences, il est nécessaire de situer les
mouvements de femmes Maghrébines dans une perspective historique, d en
recenser les expressions les plus significatives, les formes
organisationnelles et les axes prioritaires.
Avec la participation de :
- Djamila-Danièle Amrane-Minne : enseigne l histoire à l Université du
Mirail de Toulouse, auteure de " Les femmes algériennes dans la guerre "
- Latifa Boufendi, sociologue et enseignante à l université d Orléans
- Laila HAMILI, doctorante à l Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
(EHESS/GTMS),
- Naila Jrad, militante féministe et auteure de "Mémoire de l'oubli" :
réflexion critique sur les expériences féministes des années quatre vingt.
et le témoignage de l écrivaine Fadila M'rabet, auteure de Les Algériennes,
Une femme d ici et d'ailleurs ,
8 - Colloque international en
sciences humaines et sociales : Persécution des femmes, mobilisations
sociales et droit d'asile, 14, 15, 16 septembre 2006, la Sorbonne Jeudi 14 et
vendredi 15 : Amphithéâtre de Gestion en Sorbonne (entrée : 14 rue
Cujas)
Samedi 16 : Amphithéâtre n°1 au Centre Panthéon (entrée : 12 place du
Panthéon)
Participation gratuite, Programme et Inscription par Internet :
http://terra.rezo.net/article462.html ;
Mariages, grossesses ou avortements forcés, mutilations génitales,
lapidations, défigurations a l acide et autres crimes d honneur, esclavages
et violences domestiques sans recours, viols d épurations ethniques,
esclavage sexuel et prostitution forcée, privations traditionnelles ou
politiquement tolérées de libertés et droits humains fondamentauxŠ : les
persécutions spécifiques aux femmes - Quelles connaissances ? Quelles
mobilisations ? Quelles protections ? Organisé par le Centre de Recherches
Politiques de la Sorbonne (CNRS / Paris dans le cadre du réseau TERRA et du
Programme "FRONTIERES" de l Agence Nationale pour la Recherche avec le
soutien de l observatoire de l égalité entre les femmes et les hommes de la
Ville de Paris, de la Fondation Roi Baudoin et du Conseil Scientifique de l
Université Paris 1
9 - Conférence Féministe
Européenne des Femmes des pays des Balkans et des autres pays européens
Bruxelles. Parlement Européen
18 et 19
septembre 2006GUE/NGL
Initiative Féministe Européenne pour une autre Europe ife@efi-europa.org
L'Initiative Féministe Européenne pour une autre Europe - IFE-EFI - se
fixe pour but de contribuer a orienter le cours de la construction
européenne sur la base des valeurs émancipatrices et d une égalité réelle
entre les hommes et les femmes.
Elle s attache également a développer les liens de solidarité et a créer des
espaces de partage des expériences, des connaissances et des projets entre
les féministes d Europe, au dela des frontières géographiques et politiques
de l Union Européenne.
Bien qu au niveau des institutions européennes et des Etats, on ne puisse
garder plus longtemps le silence sur la question de la violence masculine
contre les femmes, il n y a pas de politiques conduisant a des mesures
concrètes et a des changements véritables permettant aux femmes de se sentir
en sécurité. Il n existe pas aujourd hui de cadre européen légal apte a
contraindre les gouvernements nationaux et les Institutions a agir
efficacement contre la domination patriarcale et la violation des droits des
femmes. Les politiques européennes de sécurité restent basées sur la force
militaire et la capacité de destruction, meme si le concept de sécurité des
personnes a récemment pris plus de poids politique dans les discours.
Il est temps d élargir le concept de sécurité européenne et de mettre en
évidence les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes qui
maintiennent les femmes en position de subordination et dans lesquelles la
domination masculine se fonde en dernier recours sur la violence. Il faut
finir par reconnaitre que la violence systématique et stratégique contre les
femmes pendant les conflits n est qu une forme extrême de la violence qui
sévit en temps de paix dans l espace public et privé.
Une autre Europe ne peut se construire sans la pleine participation des
femmes de ce continent. Cette conférence entend contribuer a la construction
d alternatives pour rompre avec le choix d orientations capitalistes et
patriarcales, pour en finir avec des politiques de militarisation et de
guerre qui génèrent violence et insécurité, et a promouvoir réellement les
droits des femmes, l égalité des sexes et la justice sociale comme moyen d y
parvenir. Organisée avec le soutien du groupe GUE/NGL du Parlement Européen.
Programme
Accueil dès le dimanche 17 à partir de 16h30
Lundi 18 septembre 2006
09h00 - Enregistrement
10h00 - 13h00 Session informelle (pas de traduction simultanée)
Présentation de l IFE et d'autres réseaux et associations , échanges d
expériences.
13h30 - 14h30 Déjeuner
31h45 - 15h15 Ouverture de la conférence, allocutions de bienvenue.
Contexte et objectifs de la conférence.
15h15 -18h30 : Premiere session La sécurité, pour qui ? Sécurité, violences,
patriarcat, reconnaître la violence des hommes contre les femmes comme un
problème de société et l'inégalité entre les hommes et les femmes comme l un
des obstacles majeurs au développement des sociétés.
15h15 - 16h30 Violences familiales et violences des proches. Résistances et
stratégies féministes, en temps de guerre et en temps de
paix
16h30 - 17h30 Violences structurelles, militarisation et désarmement social.
De la précarité au chomage, de l insécurité économique au trafic des etres
humains et a la prostitution en temps de guerre et en temps de paix.
17h30-18.30 Appréhender la sécurité dans une perspective
féministe.
20h00 Diner
Mardi 19 septembre 2006.
9.00 - 13.30 Deuxième session ; quelle Europe voulons-nous ?
9h00 - 9h30 Introductions : Féministes pour une Europe démocratique, laïque
et pacifiste. Propositions féministes alternatives pour la construction
européenne : instaurer l égalité des sexes comme valeur fondatrice. 9h30 - 10h30 Intégrismes religieux et droits civiques des femmes. Le
droit à disposer de son corps, la place des femmes dans l'espace public
10h30 - 1h.00 Femmes et Pouvoir, femmes et prises de
décision. Considérer la remise en cause de la domination masculine et de la
subordination des femmes comme une question politique de tout premier plan.
Cadres légaux et application des lois : parlons
sécurité.
12h00 - 13h30 Conclusions et propositions. Elargir le concept de sécurité
en Europe : exigences et perspectives féministes. Débat général sur les
futures stratégies. Adresse au Parlement Européen et aux Etats.
13h30 Déjeuner
15h00 -16h00 Session informelle . Pas de traduction en cabine (contenu a
confirmer et/ou préciser : échanges avec les député-E-s, rencontre avec
des réseaux et associations féministes de Belgique.)
FILMS, LIVRES, SORTIES.
10 - Prochaine édition
festive féministe de documentaires "Femmes en Résistance" Elle aura lieu du
samedi 23 septembre au dimanche 24 septembre 2006 au Centre culturel Jean
Vilar à Arcueil (94). La thématique de l édition 2006 sera "Femmes en
résistance a l idéal féminin". Vous pouvez dès maintenant nous rejoindre sur
notre site pour y consulter le programme :
http://www.resistancesdefemmes.org>http://www.resistancesdefemmes.org
Le festival débutera le samedi 23 septembre à 14h avec une séance
exceptionnelle, des films et un débat autour de l' déal féminin.
A bientôt, L'équipe du festival
11 - BARAKAT ! Le premier Film
de Djamila Sahraoui. Sortie
le 13 septembre 2006 Algérie,
milieu des années 90 : AMEL tente tant bien que mal d exercer son métier d
urgentiste et de vivre sa vie de jeune femme, malgré la guerre civile qui
fait rage entre les islamistes et l armée. Un soir, de retour chez elle
après une longue garde, elle constate la disparition de son mari
journaliste. Devant l indifférence et l inertie des autorités, Amel décide
de partir a sa recherche. Elle est accompagnée de KHADIDJA, infirmière
énergique et gouailleuse qui, dans sa jeunesse, s est illustrée aux cotés
des héros de l indépendance.
Au fil d un périple incertain et périlleux dans les maquis islamistes, les
deux femmes vont se découvrir l une l'autre en meme temps qu elles se
confronteront aux lachetés et aux contradictions des hommes de leur paysŠ
C'est aussi l histoire de deux femmes, de deux générations et leur envie de
résister, de se battre et de vivre dans une Algérie au bord du chaos.
12 - Réunion du Rajfire
(Réseau pour l autonomie des femmes immigrées et réfugiées) samedi 7
octobre à 14h30 à la Maison des femmes de Paris 163, rue de Charenton 75012
Cette réunion s adresse aux femmes migrantes / exilées qui agissent avec le
Rajfire et nous contactent dans le cadre de nos permanences, et a toutes les
femmes et féministes qui souhaitent agir en solidarité et donner un coup de
main dans ces luttes pour les droits et l égalité
- information sur les modifications du code de l entrée et du séjour des
étrangers suite à la loi du 24 juillet 2006
- après la circulaire du 13 juin sur les parents d'enfants scolarisés : de
nombreux refus totalement abusifs, y compris pour les femmes que nous avions
aidé a faire leur demande ; la suite de l action
- poursuite des initiatives collectives, notamment pour les régularisation
de femmes sans papiers, de déboutées d une demande d asile...
- projets 2006-2007 : groupes de parole, ateliers, expo, colloques... selon
propositions
- développement de nos réseaux de solidarité
site internet :maisondesfemmes.free.fr/rajfire.htm
, Permanences : 2ème et 4ème mardi 16h30-2Oh à la Maison des femmes, tel :
01 44 75 51 27; mail :
rajfire@wanadoo.fr
Pour tout contact : Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62
12 33 Fax : 01 44 62 12 34