Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté N°64
Reçu le 28 février 2006 par la rédaction
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les
droits des femmes, en espérant qu ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin
de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas
obligatoirement d accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués
signes Marche mondiale des Femmes).
Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement.
Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 12 04; 06 80 63 95 25 Fax : 01 44 62
12 34, C/O SUD PTT, 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, Site:
www.marchemondiale.org .
COORDINATION FRANCAISE MARCHE MONDIALE DES FEMMES (01 44 62 12 04 - 06 80
63 95 25)
1 - Acheter du sexe n est pas un sport : communiqué
2 - Viol au sein du couple et contrainte au mariage : les députés
persistent
3 - Lettre ouvert du CERF à l Université Panthéon Sorbonne
4 - Texte publié a la demande de Marie-Victoire Louis
5 - Des initiatives autour du 8 mars : Manifestation du CNDF à Paris,
Formation Intersyndicale
femmes, avec les Gaciliennes, abrogation du Code de la famille.., à suivre
RAPPEL : prochaine reunion Paris/région parisienne de la Marche Mondiale
des Femmes préparatoire à l'assemblée générale des 18 et 19 mars
MERCREDI 1ER MARS 18H
BOURSE DU TRAVAIL
SALLE Louise Michel, metro Republique
1 - Acheter du sexe n est pas un sport : communiqué
COMMUNIQUE de PRESSE
Le 25 janvier 2006, La Coalition Contre la Traite des Femmes (CATW)* a lancé
une campagne internationale intitulée : Acheter du sexe n est pas un sport.
Cette campagne proteste contre la promotion publique de la prostitution
durant la Coupe du Monde de Football en juin/juillet 2006. La pétition,
disponible en anglais, francais, espagnol, allemand, italien et portugais, a
déjà été signée par plus de 10 000 personnes individuelles et organisations
à travers le monde.
On estime que 3 millions de supporters -majoritairement des hommes- se
rendront en Allemagne pour la Coupe du Monde de football, et que 40 000
femmes y seront "importées" d Europe Centrale et Orientale pour les servir
sexuellement.
L'Allemagne a légalisé le proxénétisme et l industrie du sexe en 2002.
Aujourd hui, cette industrie prédit que les quartiers réservés légaux ne
pourront contenir les milliers de sport/sexe touristes prévus. En prévision
de cet afflux, l industrie du sexe Allemande a érigé un gigantesque complexe
prostitutionnel en prévision du "boom commercial"» durant la Coupe du Monde.
Un méga bordel de 3000 m, pouvant accueillir 650 clients masculins, a été
construit a coté du principal stade de la Coupe du Monde a Berlin . Sur des
zones clôturées de la taille d un terrain de football, on a construit des
"cabanes du sexe"» ressemblant a des toilettes appelées, "cabines de
prestation"». Capotes, douches et parking sont a la disposition des
acheteurs avec un souci particulier de protéger leur "anonymat".
Certains groupes protestent uniquement contre la "prostitution forcée" et la
traite liée à la Coupe du Monde. Mais il est contradictoire d affirmer
vouloir lutter contre la traite et dans le même temps ignorer ou approuver l
économie légale de la prostitution. En effet, cette position favorise l
exploitation physique et psychologique des femmes et la mise sur le marché,
la vente et l achat de leur corps.
La pétition de la Coalition Contre la Traite des Femmes (CATW), disponible
sur
http://catwepetition.ouvaton.org/php/index.php , demande aux 32 pays
participant à la Coupe du Monde de Football, de s opposer a la promotion de
la prostitution par l Allemagne et de publiquement dissocier leur équipe de
l industrie de la prostitution ; demande instamment au Comité FIFA et a son
président J.S.Blatter, de s opposer au lien entre football et commerce du
sexe ; appelle le gouvernement allemand et sa chancelière, Angela Merkel, à
arreter la traite des femmes pour la prostitution et a décourager la demande
qui favorise la prostitution.
2 - Viol au sein du couple et contrainte au mariage: les
députés persistent (PAPIER GENERAL)
PARIS, 21 fév 2006 (AFP) - Les députés ont une nouvelle
fois adopté a l unanimité, mardi en 2e lecture, le texte sur les violences
conjugales, en y rétablissant la répression accrue du viol au sein du couple
et des contraintes au mariage, supprimée par les sénateurs.
Les députés ont jugé "paradoxal", voire "choquant", selon les termes du
rapporteur Guy Geoffroy (UMP), que l acte "gravissime" de viol ne soit pas
considéré comme une circonstance aggravante quand il concerne des conjoints,
alors que la proposition de loi définit comme telles les violences dans le
couple. Le Sénat avait jugé, lui, que le viol ne saurait etre considéré
comme plus grave lorsque son auteur est le conjoint de la victime.
Les députés ont également réinséré dans le texte le fait qu une contrainte
au mariage --une pression des parents par exemple-- constituait un cas de
nullité de l union. En première lecture, l Assemblée avait décidé d
introduire dans le texte les propositions de la mission famille visant a
lutter contre les mariages forcés, dispositions acceptées par le Sénat a l
exception de celles sur les contraintes. Pour les sénateurs, le code civil
était suffisamment précis sur ce point.
Députés et sénateurs devront donc maintenant se mettre d accord sur une
version commune et définitive en commission mixte paritaire (CMP, 14
sénateurs et députés).
En revanche, un désaccord sur la médiation pénale a été levé en séance, l
Assemblée s étant rangée a l avis du Sénat et du gouvernement.
Les députés souhaitaient rendre impossible le recours a une deuxième
médiation pénale en cas de violence conjugale. Une disposition en ce sens
avait été votée en première lecture à l Assemblée, puis supprimée au Sénat.
Pour M. Geoffroy, cette médiation "est la solution la moins appropriée dans
la majeure partie des situations et, a défaut de la supprimer complètement",
il a jugé nécessaire d en limiter l accès". Mais le ministre de la Justice,
Pascal Clément, a souligné que cette médiation relevait du "pouvoir
d'appréciation des parquets" et par conséquent n était pas du domaine de la
loi. Il s est néanmoins engagé à "recommander par circulaire" le recours a
une seule médiation.
Tout en ayant voté le texte et salué des "avancées", Danielle Bousquet (PS),
Janine Jambu (PCF) et Pierre-Christophe Baguet (UDF) ont regretté qu il
n'aille "pas plus loin" en développant davantage le volet préventif et
surtout l éducation des jeunes sur ces questions.
Pour lutter contre les violences conjugales, qui touchent une femme sur dix
en France, la proposition de loi, inspirée par les sénateurs Roland Courteau
(PS), Nicole Borvo (PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), porte de 15 à 18
ans l age légal du mariage pour les femmes.
Elle définit dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait
de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins, pacsés) ou
entre anciens conjoints, jusqu au meurtre qui sera passible de la réclusion
criminelle a perpétuité au lieu de 30 ans.
En première lecture, l'Assemblée avait également renforcé les mesures de
lutte contre les mutilations sexuelles, le tourisme sexuel et la
pédopornographie.
3 - Lettre ouverte du CERF à l Université
Panthéon-Sorbonne (Paris 1) UFR de Philosophie
A propos de la conférence de M. Hashim M. A. MAHDI,
Universités de Jeddah et de la Mecque d Arabie Saoudite, "Le statut de la
femme en Islam : réalité et perspectives" Mercredi 1er mars 2006 à 18 h 30,
Amphithéâtre III, 12, place du Panthéon 75005 Paris
Madame, Monsieur,
Nous apprenons la conférence de M.Mahdi, qui est annoncée sur votre site.
Nous notons qu aucun contradicteur n est annoncé. Nous nous demandons quel
peut etre l objectif d une telle conférence, et quel impact elle peut avoir.
En effet qui connait l état de la doctrine islamique, c est-a-dire les
discours des "savants" contemporains de l islam, reconnus entre pairs, sait
que le "statut de la femme en Islam" correspond a un état d assujettissement
incluant la violence conjugale. L imam Bouziane a un discours reconnu par
les "savants de l islam" et conforme au Coran. Nul "savant" islamique ne
peut tenir un discours contraire a ces lois islamiques, sauf a etre qualifié
d "hypocrite" méritant un "douloureux chatiment ".
S agit il de faire connaitre les idées des "savants" de l islam ? Nul besoin
d en faire venir un sur place : il existe quantité de livres en francais,
écrits par eux. Il suffit de les lire pour voir que l apologie de lois
discriminatoires y est répétée d ouvrage en ouvrage, y compris la
légitimation de la violence conjugale. Ignorez vous ces textes ? Ignorez
vous que l "innovation" est interdite selon les savants islamiques reconnus
? Que si certain-e-s appellent a rouvrir les "portes de l ijtihad" (comme
Irshad Manji, musulmane, féministe lesbienne, canadienne), ce n est en aucun
ceux de la Mecque, et qu ils et elles sont pour cela pour la plupart menacés
de mort ?
Par conséquent, votre invité ne pourra que faire l apologie d une doctrine
qui bafoue les droits des femmes. D autant plus qu il n apparait pas que
vous ayez prévu un ou une contradicteur/trice pour "situer"» son discours,
et en indiquant les éléments qui sont contraires a nos droits fondamentaux.
Deux hypothèses sont envisageables.
- Soit votre invité pratique la "takya", la dissimulation, en ne présentant
que les aspects "présentables" du statut des femmes, et alors cette
conférence sera une oeuvre de propagande pure et simple, permettant de
tromper les ignorants en leur faisant croire que ce statut est après tout
acceptable.
- Soit votre invité aborde le sujet de la "correction des femmes" et il ne
pourra que redire tout de que disent les docteurs de l islam, de Tariq
Ramadan a Bouziane, en passant par ceux cités par Assan Gasha ( voir extrait
ci-joint de son ouvrage).
Dès lors, cette conférence serait en contradiction avec l esprit de la loi d
du 29 juillet 1881 qui condamne (art 24) "ceux qui, par l un des moyens
énoncés a l article précédent, auront directement provoqué, dans le cas ou
cette provocation n aurait pas été suivie d effet, a commettre l une des
infractions suivantes : 1° Les atteintes volontaires a la vie, les atteintes
volontaires a l intégrité de la personne et les agressions sexuelles,
définies par le livre II du code pénal ». Elle serait également en
contradiction avec la loi du 26 juillet 2004, selon laquelle peuvent faire l
objet d une expulsion les personnes ayant un comportement "constituant des
actes de provocation explicite et délibérée a la discrimination, a la haine
ou a la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes".
Vous n ignorez sans doute pas qu un des devoirs des musulmans, tout comme
des chrétiens, est de répandre la bonne parole de leur religion et d en
faire l apologie. Nous nous étonnons dès lors de cette invitation, dont on
ne voit pas comment elle pourrait avoir un autre résultat, surtout en l
absence de contradicteur, que de faire l apologie d un statut dégradant pour
les femmes.
Au moment ou l OCI, organisation regroupant 57 Etats islamiques, demande à l
Union Européenne d instaurer un délit d islamophobie et de blasphème, nous
devons, nous, démocrates et laiques, agir pour maintenir nos principes de
liberté et d égalité et non pour servir ceux qui veulent les détruire.
1 -L OCI demande à l Europe que "le Parlement européen [vote] des lois
contre l islamophobie".
2. L UE et l OCI « [soutiennent] une résolution à l ONU qui s inspirerait
des résolutions existantes combattant la diffamation des religions».
3. qu il soit "adopté un code de conduite pour les médias européens, qui
tienne compte des sensibilités des musulmans".
4. que l ONU adopte un "code de communication international" qui "définirait
les limites de la liberté d expression dans le domaine des symboles
religieux"». (Le figaro 14 février 2006).
Si elle parvenait a ses fins, alors ce sont tous les discours féministes
critiquant la discrimination et la violence de la charia qui tomberaient
sous le coup de la loi, pendant les discours venus de l université de la
Mecque, dont le contenu est celui rapporté par Gashan Ascha , qui seraient
librement tenus ici ! Le role de l université dans la démocratie est de
servir la conservation de la démocratie par le savoir, et non de servir de
lieu de propagande a ceux qui veulent renverser la démocratie et ses
principes égalitaires.
Nous n avons pas à tolérer l intolérance, ni a accepter ici la propagande de
la violence contre les femmes.
PAS DE LIBERTE DE DETRUIRE LES LIBERTES !
Nous vous prions d agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Le C.E.R.F.
Si vous souhaitez soutenir cette lettre : CERF, Cercle d étude de réformes
féministes C/o Planning Familial 4, Square Saint-Irené75011 Paris,
www.c-e-r-f.org
4 - Texte publié ici a la demande de Marie-Victoire
Louis
Un texte me concernant a été publié par un "groupe
activiste" sur le site internet : www.lesputes.org .
J'ai souhaité le
diffuser largement afin d'attirer l'attention sur la nature du monde -
proxénète - que nous promettent les défenseurs/euses des "droits des
travailleuses du sexe". Au dela des attaques à mon encontre - qui ne sont
pas les premières et qui vont crescendo - cette phrase issue du communiqué
de presse annonçant la création de ce groupe mérite d etre appréhendée a sa
juste signification : " Si la classe politique ne souhaite pas nous
défendre, elle doit alors savoir que nous la combattrons. Notre but est d
empecher les discours et pratiques putophobes contre nous dont ils sont les
plus responsables".
Marie-Victoire Louis
"Madame Marie Victoire Louis est putophobe !
Le 24 Mars 2004, Marie Victoire Louis a adressé une lettre publique adressée
au directeur du Groupe d'Etudes Genres et Rapports Sociaux (GERS) du CNRS
dans laquelle elle se scandalise qu une journée d étude intitulée "La
prostitution, un travail sexuel ressortissant du droit a la vie privée"
puisse avoir lieu.
Dans celle-ci, elle ose amalgamer le travail sexuel a une violence sexiste
et s emporte contre l association Cabiria qui justifierait cette violence.
Elle devrait pourtant savoir que Cabiria est également une association de
travailleuses du sexe. Pourquoi n écoute-t-elle pas les travailleuses de
sexe quand nous lui disons que nous ne vivons pas notre métier comme une
violence ? Pourquoi refuse-t-elle de nous entendre quand nous revendiquons
la libre disposition de notre corps et le droit d exercer l activité que
nous souhaitons ? Pourquoi la parole des travailleuses du sexe ne
compte-t-elle pas pour elle ? N'est-ce pas elle plutôt qui exerce une
violence a notre égard en nous réduisant à l état de victimes incapables de
se défendre sans sa bienveillante aide ? N'est ce pas elle qui nous
stigmatise en nous confiscant la parole, en refusant une réflexion théorique
sur notre travail ?
Les travailleuses du sexe vous le disent et le répètent encore : ce n est
pas la prostitution qui est un problème mais les conditions dans lesquelles
on l exerce. Oui de nombreuses travailleuses du sexe exercent dans des
conditions désastreuses mais contrairement a Cabiria Madame Marie Victoire
Louis ne fait rien pour les aider a travailler dans de meilleures
conditions. Elle ne semble meme pas se rendre compte a quel point son
discours est d une violence extrême a l égard des femmes qu elle veut
abolir. Les travailleuses du sexe ne sont pas que des corps réduits a être
pénétrés dans leur vagin, bouche ou anus comme elle le prétend. C est une
conception bien réductrice de ce que peut etre la sexualité. C est a croire
que sa pratique de la sexualité ne se résume qu aux organes sexuels et qu
elle ne doit pas souvent jouir puisqu elle ne fait aucune référence au
plaisir.
Dans tous les cas, elle n aide en rien les travailleuses du sexe, bien au
contraire. C'est a cause de sa bêtise que nous ne jouissons d aucune
reconnaissance de notre travail et des droits qui vont avec. C est a cause
de discours comme le sien que les hommes peuvent se permettre de réduire les
travailleuses du sexe à des corps appropriables. Ils ne font la que
reprendre son discours et le mettre en pratique quand ils se permettent des
violences a notre égard. Marie Victoire Louis ne rend pas service aux
travailleuses du sexe, mais plutôt à des Sarkozy qui nous emprisonnent
dorénavant légalement. C est a cause de gens comme Marie Victoire Louis que
la loi Sarkozy a pu être votée et que les travailleuses du sexe sont
dorénavant contraintes à la clandestinité.
Elle est responsable de notre fragilité et du manque de prévention face au
sida et autres IST.
Marie Victoire Louis n'est qu'une PUTOPHOBE CRIMINELLE !"
5 - DES INITIATIVES AUTOUR DU 8 Mars
A - À l'appel du Collectif national pour les droits
des femmes
MANIFESTATION : RV à 18h Place du 18 juin (M° Montparnasse)
Parcours : rue de Rennes - Bd Raspail - rue de Sèvres
bd des Invalides - station à l'angle de la rue de Varenne
à proximité de Matignon.
La manifestation sera sur le thème de l emploi des femmes et de leur
autonomie financière, contre la précarité, mais l accent sera mis très fort
sur la division des rôles et la place des femmes dans la société, sur le non
partage des taches, les violences, les discriminations en particulier pour
les immigrées, etc.
pour les droits des femmes, pour leur autonomie,
"de vrais emplois, du temps pour vivre".
B - Formation intersyndicales Femmes 16 - 17 mars
Comme tous les ans depuis 1998, une formation
intersyndicale (CGT, FSU, Union Syndicales Solidaires) se tiendra les 16 et
17 mars à la Bourse du travail de St Denis (a partir de 9h).
Cette année,
les thèmes en sont :
Le féminisme : un mouvement pour construire de l'universel et des droits :
L'égalité hommes-femmes, une utopie ? : Michèle Riot-Sarcey - Historienne -
Le Féminisme : les enjeux aujourd'hui : Françoise Collin - Philosophe
La santé des femmes au travail : Annie Devaux et Claire Thomassin,
médecins du travail - Femmes et santé au travail en Europe : Laurent Vogel -
chargé de recherche - La santé des femmes en milieu hospitalier : Hélène
Hernandez - Ergothérapeute - directrice technique Univ Paris 1
Femmes et précarité : Les politiques de l'emploi et leurs conséquences sur
la vie des femmes ; les nouvelles mesures pour l emploi (CNE...) :
Interventions de syndicalistes du SNU-FSU Anpe et de SUD Anpe - Témoignages
: Mouvement des stagiaires et AC ! - * Projection du documentaire : "Femmes
précaires" de Marcel Trillat en présence du réalisateur
POUR VOUS INSCRIRE? DEMANDEZ A VOTRE SYNDICAT. SI difficultés,
martin@sudptt.fr
C - Journée Internationale des Femmes avec Les Gaciliennes
La célébration du 8 mars est une journée de solidarité internationale des
femmes, cette année elle prend pour nous une dimension particulière car nous
fetons aussi la victoire des ouvrières de La Gacilienne qui travaillaient
pour le groupe Yves Rocher dans une usine a Ouagadougou (Burkina Faso)
Exploitées, méprisées pendant 9 ans, elles n avaient pas baissé les bras
après leur licenciement, en aout dernier. Pendant 4 mois, avec plus de 50
organisations de femmes, organisations syndicales, associations de
solidarité, nous avons soutenu leur lutte face a l arrogance d un grand
groupe francais sur de sa puissance.
Les ouvrières de la Gacilienne ont résisté organisées dans leur syndicat (CGT-B),
elles sont restées solidaires malgré les pressions du groupe qui spéculait
sur la misère dans laquelle il venait de les plonger pour les obliger a
accepter des indemnités méprisantes. Nous nous sommes chargées de mener une
campagne de solidarité ici en France, en liaison permanente avec elles,
solidaires entre femmes, solidaires entre travailleuses, solidaires entre
nos deux peuples. Depuis le début, leur combat a été le notre, et depuis
leur licenciement notre organisation n a pas désarmé pour les soutenir.
Aucune indemnité n était prévue au départ et finalement, avec l accord signé
le 19 janvier, chaque ouvrière licenciée le 1° août recoit environ 30 mois
de salaire brut résultat presque inédit dans ce type de négociations au
Burkina Faso ! Aujourd hui, nous sommes fières de dire que la victoire des
Gaciliennes est aussi la notre.
Dans un contexte de mondialisation libérale ou des coups sont portés ici et
ailleurs contre les droits du travail chèrement acquis, cette victoire est
symbolique de la lutte des femmes travailleuses par dela les frontières.
Elle permet de mettre des obstacles a la politique néolibérale au niveau
international, elle est un grain de sable dans le mécanisme de l
exploitation internationale qui met en concurrence les travailleuses et les
travailleurs du monde entier.
Les femmes en butte aux pratiques néolibérales subissent ici aussi la
précarité, le chomage, la flexibilité, la dégradation de leurs conditions de
vie et de travail, les attaques contre leurs droits Nous voulons, ici tout
comme la bas, porter les exigences de celles qui subissent les conséquences
de ces politiques.
Nous accueillons Lucienne Kaboré, secrétaire générale adjointe du comité
CGT-B de La Gacilienne. Elle fera une tournée en France avec notre
Coordination.
Nous organisons une réunion publique à Paris
Le samedi 11 mars de 16 h à 20 h.
Lucienne va faire des interventions dans
plusieurs villes de France : Villefranche, Grenoble, Toulouse, Strasbourg et
Bordeaux. Le calendrier exact vous sera transmis sous peu.
Nous comptons sur vos pour relayer l information afin d être nombreuses et
nombreux a saluer le courage et la détermination des ouvrières de La
Gacilienne.
Amicalement
Ana Azaria Présidente Coordination des Groupes de Femmes Egalité Paris
23/02/06
D - Abrogation du Code de la famille : rencontre afec des femmes d Algérie
et d'ici
Chères amies, chers amis,
Nous sommes un groupe de féministes membres d ASCIA - Association de
Solidarité Citoyenne Ici et en Algérie. Pour ce 8 Mars 2006 nous invitons
deux copines d Algérie a débattre de la situation des femmes algériennes.
Elles discuteront avec nous du code de la famille ou de l infamie-, toujours
en vigueur, et de ses implications en France, a travers le statut personnel.
Aujourd hui, pour nous, ces rencontres sont plus qu importantes et votre
soutien plus que nécessaire, car l abrogation du Code de la famille, bien qu
elle soit la priorité pour les femmes démocrates, ne semble plus être à l
ordre du jour.
En effet, certains considèrent que les quelques amendements apportés sont
déja une grande avancée, alors que d autres sont partis a la conquete
illusoire de l électorat islamiste, sacrifiant ainsi encore une fois les
droits des femmes sur l autel de la compromission.
Dans ce contexte, il est urgent pour nous, féministes laïques, de réaffirmer
notre attachement a l égalité des droits entre hommes et femmes et a la
séparation du politique et du religieux.
C est au nom de ces valeurs communes que nous vous invitons a participer à
nos rencontre-ciné-débat-fête (programme ci-joint), afin de trouver ensemble
de nouveaux modes d actions politiques. C est dans ces moments cruciaux, que
nous avons besoin de votre soutien politique.
Votre contribution financière est la bienvenue pour nous aider a payer les
frais de séjour de nos deux amies algériennes. Merci d envoyez votre chèque
a l ordre de l association ASCIA – C/o K.Benhabib 12 bis rue, Paul Eluard
–93200 Saint Denis
Pour tout contact ou information : ascia@free.fr
ou Tel. Fatiha 06 25 69 09
34, Horria 06 60 69 89 51 - Salima : 01 42 05 27 17
Nos invitées Exceptionnelles
Aouicha BEKHTI - cadre, de la wilaya de Blida (Mitidja) et Nadjeh ROULA -
étudiante, de la région de Jijel, sont militantes, engagées dans les luttes
féministes, sociales et politiques en Algérie depuis plusieurs années.
Toutes deux militent activement pour l abrogation du code de la famille et
les droits des enfants. Elles dénoncent également les violences faites aux
femmes et se battent pour la reconnaissance du statut de victime aux femmes
enlevées et violées par les terroristes islamistes.
Programme avec nos amies algériennes et Femmes Solidaires Cergy
· 6 mars à 14h : Rencontre-débat sur : « La situation des femmes en Algérie
». Maison de quartier « Axe majeur », Cergy Saint Christophe - (RER A
Direction Cergy le haut). Saint-Denis
· 7 mars à 19h : Projection-débat du film « 20 ans Baraket !», Mairie de
St-Denis, (Salle du rdc), a la sortie du métro St-Denis Basilique. Un pot
est offert avant la projection.
· 10 mars à 18h : Réception-rencontre à la Mairie de St Denis , puis à 20h
Projection du film « Sisters and law », en présence de la réalisatrice, au
Cinéma l Ecran, tout près de la sortie du métro St-Denis Basilique). Paris
· 8 mars, à Paris, Si manifestation, utilisons
ascia@free.fr
pour nous retrouver et former un carré. Bobigny
· 9 mars à 20h Projection du film « Sisters and law » et débat, au cinéma le
Magic, a la sortie du métro Bobigny.
· 11 mars à 14h : Débat « Code de la famille - de promesse en promesse »,
musique et pot de solidarité, 3 rue Carnot, Cité Picasso, a la sortie du
métro Bobigny.
E - forum associatif du 4 mars-mairie du 12ème
Bonjour,
Je vous confirme que la Mairie du 12ème accueillera le forum associatif sur
la thématique "création artistique et sport au féminin" le samedi 4 mars de
12h00 à 19h00. Un espace sera dédié aux associations pour y tenir un stand
et offrir de la documentation au public. Par ailleurs, il sera possible d
organiser débats, rencontres ou autres animations de votre choix. La
libraire Violette and C° y tiendra une table de librairie. Je vous remercie
de bien vouloir nous faire savoir si vous souhaitez soit un stand, soit
organiser un débat, soit les deux, ou autres propositions. L agence Frissons
(Marie-Hélène Beaupré) se tient à votre disposition pour toutes les
questions d'ordre logistique et prendra contact avec vous. Dans cette
attente, Bien cordialement
Pour tout contact : Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62
12 33 Fax : 01 44 62 12 34