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Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté N°41

Reçu le 13 avril 2004 par la rédaction

Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiqués concernant les droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. 

Ceci est un bulletin de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas obligatoirement d'accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués signés Marche mondiale des Femmes)

Site de la Marche mondiale : http://www.ffq.qc.ca/marche2000 Bientôt un site européen !

Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33,  Fax : 01 44 62 12 34

Sommaire:

  • 1 - Réunion nationale du CNDF
  • 2 - Intervention de Roberta au meeting de soutien aux italiennes en exil en France
  • 3 - Ces femmes victimes de violences a qui ont dénie toute existence
  • 4 - Colloque Femmes Marocaines
  • 5 - Une marche de nuit à paris
  • 6 - Contre le recul des droits des femmes dans le monde : marche des femmes américaines le 25 avril
  • 7 - Avec les mères de la Place de Mai

1 - Réunion nationale du CNDF

Elle aura lieu le samedi 8 mai et le dimanche 9 mai au Snuipp, 12 rue Cabanis, 75013 Paris, métro Glacière.

Voici l ordre du jour :
Samedi 8 mai

13h30 Accueil
- 14h-16h : rapport introductif : situation politique, bilan du 8 mars.
- Tour des villes
- Debat

16h-16h15 : pause

16h15-19h : discussion sur les perspectives : Assises sur les Droits des Femmes et ou en est le feminisme ? ou/ et Manifestation nationale ? Où en sont nos rapports avec le mouvement social ? Comment s inclure dans la lutte sur la protection sociale ? Que faire contre les intégrismes et en défense de la laicite ?

Dimanche 9 mai

9h30-11h : La Marche Mondiale des Femmes : initiative de Vigo (Galice) des 22 et 23 mai et nouvelle initiative mondiale de la MMF en 2005

11h-12h30 : campagne Violences : initiatives dans les villes et perspectives

12h30-14h : déjeuner

14h-16h30 : conclusions et prises de décisions.

Il est indispensable de s inscrire pour cette reunion nationale en envoyant votre inscription au Collectif, 21 ter rue Voltaire, 75011, Paris. Mail : colcadac@club-internet.fr

2 - Intervention de Roberta au meeting de soutien aux italiennes en exil en France

Voici, suite a la réunion publique de soutien aux Italiennes du jeudi 8 avril, l Intervention de Roberta, menacée d'extradition par la France après 30 ans d exil

Cher-e-s ami-e-s,

Je vous lis des morceaux de ma penséee, des apercus chaotiques, comme moi, comme le monde qui nous entoure. Les années 70 etaient les temps de mes 15/ 20 ans. Un espoir total, reves, utopies personnelles et sociales etaient devant moi/nous, opposes a une societe capitaliste et patriarcale qui enfermait les femmes dans le désir de l homme, sa langue, ses lois. Pourquoi s engager et comment on le fait..... Au debut un mouvement riche des sonorites discordantes, un rejet des injustices et des inegalites. A la formation de tout devenir revolutionnaire il y a des alchimies, des emotions, des aspirations ; les analyses des situations historiques lui donnent un sens après.

D ou je viens, d ou venons-nous les femmes et les hommes exiles ? Nous venons toutes/tous d une histoire collective, une histoire de lutte sociale, politique, de cette nebuleuse desirante de revolte, radicale et, pour beaucoup de nous, armee. Dans ce temps la, nous respirions le monde entier. S engager dans la lutte etait notre facon de vivre, mettre en jeu notre corps dans la transformation concrete de l existant, une necessite. Se sentir sujet de notre destin, partager ensemble un devenir que nous croyions en train de se faire. Il ne s agissait pas de trouver une place dans ce monde mais on voulait en construire un autre, ensemble.

Nous etions innocents et dangereux, comme des enfants qui traversent un terrain mine dans une epoque guerriere. Nous voulions la revolution. Ce grand rêve, qu on voulait retenir, on le respirait au quotidien dans les assemblees permanentes, les premiers collectifs feministes, les luttes ouvrieres et etudiantes, les corteges, les occupations des logements vides, les mille questionnements sur une autre qualite de la vie.

On a cherche a etre à la hauteur de ce reve. On a voulu aller jusqu au bout d une histoire commencee bien avant nous. Dans un aller et retour de questionnements et d incertitudes, dans l espoir de n avoir pas tort, cet engagement nous a transporté vers des choix d inimitie radicale. Une radicalite qui a essaye de rompre avec toutes les mediations, devenues a nos yeux impossibles, mais qui nous a engloutis.

Je l assume cette histoire, mon histoire, sa part de responsabilité et sa part de richesse. Le temps s écoule mais il ne passe pas, il demeure. Plus de mille femmes, et plus des trois mille hommes ont ete condamnes pour des faits lies a des tentatives de subversion de l ordre constitutionnel, pour appartenance à des associations subversives et a des bandes arméees. Apres 30 ans des corps sont encore prisonniers, exilees, la parole aussi.

La France a donne hospitalite a une partie de cette generation qui est la mienne, en pleine connaissance des faits qui nous etaient reproches et de leur nature politique. Lasile, un, indifferencie, inconditionnel, pour toutes/tous et chacune/chacun : telle etait et reste notre demande. Dans la realite du monde contemporain qui a jete des millions d etres humains, sur les routes de l exil, y a-t-il un lieu ou retourner?

Depuis des annees je vis en France, avec une carte de sejour, mais je vis sur les marges. J ai quitté ma langue maternelle, et je suis rentree dans l autre, la langue de l hospitalite, Parfois, les deux langues se melangent et donnent une langue qui n existe pas ou, mieux, qui n existe que dans les territoires des exils.

Dans ce long parcours fait aussi de lacerations / separations, j ai du re/apprendre a vivre avec un corps singulier, Et il m a fallu du silence, beaucoup de silence, pour faire surgir du tumulte des voix, ma voix, Re/venir à un autre langage pour acceder à un " nous " riche de differences.

J ai repris l habitude de partir du JE pour parler de notre histoire différemment, pour etre precise, soucieuse de savoir qui parle et au nom de qui on parle. J ai de/fait mon histoire pour en faire d autres, certaine que le monde peut encore etre rechauffe par la fureur et la douceur du desir, par la brulante necessite de la revanche d une autre vie.

Dans ce pays je continue a resister. Je circule entre parcours et realites de luttes sans etre confinee, confisquee par aucune communaute.

Extradition : Je suis sous la pression de devoir agir, rEagir parce que les mots sont devenus brulants. A nouveau criminelle, encore et toujours terroriste, arme semantique pour essayer de nier a l infini le caractere politique de la longue saison subversive des annees 70.

Le temps s ecoule mais il reste, Il me laisse prisonniere dvune image figee, en otage dvun passe que n’va pas pu etre libere. Roberta

COMMUNIQUE - 6 mars 2004

3 - Ces femmes victimes de violences a qui ont denie toute existence

Certaines femmes victimes de violences continuent, aujourd hui a ne pas pouvoir porter plainte aupres des services de police. Il s agit de femmes qui n ont pas de titre de sejour.

Lorsqu elles ont le courage de braver les menaces de l auteur des violences et d aller au commissariat porter plainte contre lui, elles peuvent se heurter a une autre violence : celle du refus d enregistrer leur plainte, ou celle de la menace de se faire expulser de France. Les pratiques des commissariats a cet egard divergent :
- Certains enregistrent normalement la plainte
- D autres refusent categoriquement d enregistrer la plainte sous pretexte de l absence de titre de sejour (alors qu il suffit d un document d'identite pour porter plainte)
- D autres encore acceptent le principe d enregistrer la plainte, mais de fait, dissuadent la femme victime de faire valoir ses droits en la prevenant que sa situation irreguliere sera signalee. Dans ces deux derniers cas, la femme victime ne portera pas plainte, sa douleur et ses droits ne seront pas reconnus. L auteur des violences ne sera pas poursuivi et pourra continuer en toute impunite à les exercer, et meme a se servir de cette situation pour assurer son pouvoir sur sa victime. Quand bien meme la plainte a ete enregistree, on observe parfois que la bonne foi de la femme victime de violences est mise en doute du fait de l absence de titre de sejour : elle est soupçonnee d agir de la sorte uniquement pour obtenir sa regularisation ! Cela signifie-t-il que la qualite de victime est fonction de la situation administrative ?

Cette discrimination dans le traitement de la violence porte atteinte aux droits fondamentaux et minimise gravement la violence. Tout etre humain a droit au respect et a la protection de son integrite physique et morale. Ne pas garantir ce droit en assurant un systeme adequat et effectif de prise en compte de la plainte constitue une violation des droits humains. Association souhaitant s'associer à ce communique en devenant signataire : Nous adresser vos coordonnées par mail : catred@free.fr

4 - Sujet: Colloque femmes marocaines (24 avril 2004)

Femmes marocaines actrices de leur changement
Le 24 AVRIL 2004 a la Mairie du 19ème Paris
(Salle des fêtes, 5/7 place Armand Carrel 75019 PARIS)

Les femmes marocaines sont de plus en plus presentes en France. Actives pratiquement dans tous les domaines, elles restent cependant "invisibles". L Association des Femmes Franco-Marocaines (AFFMADC) œoeuvre au quotidien pour les accompagner et les soutenir dans leur demarche d integration et d emancipation, un processus qui est loin d etre facile pour toutes les femmes confondues.

Ce colloque a comme ambition de rendre visible leur presence dans la realité francaise, de reflechir sur leurs ambitions de liberation, de reussite personnelle et professionnelle à travers les modifications de la moudawana, de ses prolongements dans la societe française.

Ces femmes ne voudraient pas necessairement couper leur lien socioculturel avec leur pays d origine, ce lien passe d abord par la mère " outil et facteur de transmission ". Les jeunes femmes marocaines menent plusieurs fronts a la fois, la difficulte de la promotion professionnelle, de l integration, de la pression familiale ou le poids de la tradition, et cela ne concerne pas seulement celles qui maitrisent " les mots et les choses ". Ces femmes marocaines visibles ou invisibles vivent aussi des situations dures, inhumaines qui sont dues generalement a leur statut economique, juridique precaire mais aussi a leur difficulte a faire face dans plusieurs situations a une injustice de la part des parents ou de la fratrie. Ce colloque se veut optimisant pour donner a ces femmes un visage et une realité sociale.

Programme :
Matin 09 h 30 – 13 h 00 : Presentation de l association par la Presidente

1er sujet : La presence des femmes marocaines en France : apercu historique, evolution socio-economique, participation politique. Cette intervention voudra demonter la presence feminine dans l immigration marocaine, elle veut rendre visible la place de la premiere generation et son role comme lien social avec le pays d origine. Elle mettra en évidence la problematique de la transmission meres- filles. Hakima MOUNIR Socio-historienne

2ème Sujet : Etat des lieux de la situation de la femme marocaine sur le plan juridique. Les changements concernant la Moudawana, son impact sur la convention franco-marocaine ; Les changements actuels concernant le statut de la femme marocaine suscitent beaucoup d interrogations sur leur impact reel, sur l appropriation de ces changements par les femmes et les differentes actrices et acteurs de la vie juridique et sociale. Hakima Laala-Hafdane, Socio-pédagogue

3eme sujet : Les femmes d origine marocaine face a la discrimination L intervention s interessera au phenomene de discrimination qui touchent les femmes d origine marocaine, il sera question de faire la comparaison entre les garcons et les filles, concernant leur promotion sociale, en mettant l accent sur leur activite professionnelle. Juliette Mince, Sociologue

Apres-Midi, 14h 30 - 16 h

Atelier 1 : Femmes agees et relation intergenerationnelle
Cet atelier vise a apprehender les conditions des femmes marocaines agees en region parisienne. Il montrera par exemple les difficultes que vivent ces femmes pour l acces au logement et l acces a la sante. Il abordera aussi des questions en lien avec les premieres comme la relation entre ces femmes et leurs enfants. C est un atelier qui se veut avant tout un lieu de debat et de concertation pour visibiliser cette question importante. Fatima Aint Ben Elmadana , Socio-urbaniste

Atelier 2 : Les meres celibataires et isolees : souffrance et detresse, difficultes et perspectives Les meres celibataires marocaines vivent toujours une situation de reclusion sociale en vue d une invisibilite souhaitée, ellesassument leurs solitudes et leur desarroi avec un sentiment de culpabilite, le debat dans l atelier voudra d’ abord rendre leur situation visible et mener une reflexion sur les processus d insertion possibles. Aurélie Bédu, Juriste

Atelier 3
Femme en situation irregulièere : trajectoires individuelles et difficulte d insertion Dans ce travail on developpera les differentes situations mariages forces, retour force au pays, migration economique, echec de regroupement familial) qui se trouvent à l’ origine leur situation irreguliere. Claudie Lesselier , Historienne

16 h 15 - 17h 30 : Rapports d ateliers et mise en commun des propositions Clôture

ASSOCIATION DES FEMMES FRANCO-MAROCAINES POUR L ACCES AUX DROITS ET A LA CITOYENNETE

c/o Maison des femmes 163, rue de Charenton

75012 Paris, TEL : 01 53 19 09 57 femmesmarocaines@wanadoo.fr  http://maisondesfemmes.free.fr/affmadc/contact.htm

5 - Une marche de nuit à paris

L'association Les Furieuses Fallopes demande de diffuser largement cet appel a une marche de nuit le 24 avril. Aucune banderolle d organisation ne sera acceptee a cette marche, les participantes sont invitéees à venir a titre individuel. Attention, manif non mixte.

"Sortons quand nous voulons, ou nous voulons, comme nous voulons ! Les femmes et les lesbiennes reprennent la rue. Pour hurler, denoncer et crier NON aux violences des hommes:

MARCHE DE NUIT SAMEDI 24 AVRIL
21 h, métro Père-Lachaise

Refusons d'être insultees, menacees, matees, assassinees, sifflees, violees, traquees, frappees, tripotees, humiliees... Contre toutes ces violences, creons notre force dans une solidarite pour toutes et avec toutes. La colere des femmes et lesbiennes en marche.

6 - Contre le recul des droits des femmes dans le monde Marche des femmes américaines, le 25 avril 2004

Le 25 avril prochain, des associations de femmes americaines appellent a participer a une grande Marche a Washington pour le droit de disposer de son corps. Leurs mots d ordre : sauvons des vies de femmes en soutenant leur droit a acceder legalement a l avortement et a la contraception. Cette marche en faveur des droits sexuels et reproductifs est la consequence inevitable de trois annees de politiques de l administration Bush contre la planification familiale, contre la liberte de choix, contre les femmes dans le monde. Cette guerre contre les femmes a demarre des la prise de fonction de Monsieur Bush. Le jour anniversaire de la legalisation de l avortement aux USA, le president a annonce le retablissement de la politique dite de " Mexico city ". Cette loi supprime toute subvention publique aux ONG etrangeres ayant des activites en lien, meme indirect, avec l avortement.

Plus récemment au niveau interne, le Senat americain a vote une loi soutenue par Monsieur Bush et ses " adeptes ", sur la protection de l embryon et du fétus (Unborn Victims of Violence Act).

Nous, associations qui luttons pour les droits des femmes, avons ete confrontees au cours de cette derniere annee a differentes tentatives de remise en cause des droits des femmes (en particulier le droit à l avortement, a travers l amendement Garraud, sur la protection de l embryon qui n a ete retire par le Senat qu après une large mobilisation citoyenne), nous ne pouvons rester insensibles a la mobilisation des femmes americaines.

Nous pensons qu il s agit bien d une politique orchestree au niveau international, dont nous pouvons mesurer les effets dans de nombreux pays y compris en Europe, politique en lien direct avec le retour du conservatisme et des pouvoirs religieux integristes dans l espace public.

Nous appelons les mouvements de femmes, les syndicats, les partis politiques et plus largement la societe civile a se mobiliser pour relayer en France la marche des femmes americaines et pour denoncer toute tentative, y compris en France, de remise en question des droits des femmes.

Rassemblons-nous, le lundi 26 avril 2004 à 18H00, devant l'Ambassade des Etats Unis, 2 avenue Gabriel 75008, pour denoncer la guerre de Bush contre les femmes et ses consequences au niveau mondial.

Extraits de l appel lance par Planned Parenthood Federation of America, National Organization for Women, Naral Pro-Choice, Feminist Majority

En meme temps que nous celebrons et honorons les femmes dans le monde lors de la Journee Internationale des Femmes et lors de la Marche pour sauver des Vies de Femmes à Washington, le 25 avril 2004, il est essentiel de se souvenir de la question des droits reproductifs internationaux. Il est imperatif de se rappeler que, pour des millions de gens dans le monde, le simple acces au controle des naissances est impossible. L hostilite envers la sante des femmes, dans beaucoup de pays et dans la politique etrangere des Etats-Unis, mene souvent les femmes et ceux qu elles aiment a souffrir ou mourir de causes qui peuvent etre soignees. Chaque annee, plus de 500 000 femmes meurent de problèmes lies a la grossesse et 80 000 de ces deces sont dus a des avortements dangereux. Ces morts sont inutiles. Que fait le gouvernement des Etats-Unis pour aborder ces questions ? A cause d'une politique anti-femmes, les Etats-Unis sont en realite en train d aggraver la situation en imposant des lois draconiennes dans ce qui a ete appele une " guerre aux femmes. " Jamais auparavant il n y a eu un tel effort concerte et calcule par le gouvernement des Etats-Unis pour refuser aux femmes dans le monde l acces complet au planning familial, aux services elementaires de soins de sante en matiere de reproduction, à des services d avortement surs, a des conseils et a une education sur le VIH/SIDA.

La Regle du Baillon Mondial (Global Gag Rule) - Lors de son premier jour officiel en fonction, le President Georges W. Bush a montre au monde son engagement a imposer des politiques anti-femmes en retablissant des restrictions connues sous le nom de la " Regle du Baillon mondial " (ou " Politique de Mexico "). Cette politique interdit a toute organisation non-gouvernementale etrangere, benéficiaire de fonds du planning familial des Etats-Unis, d utiliser leurs propres fonds, d origine non-américaine pour fournir des services d avortement legaux, pour faire pression aupres de leur propre gouvernement pour reformer des lois sur l avortement, ou meme d offrir des conseils ou des recommandations exactes sur l avortement. Cette politique insidieuse a oblige beaucoup de cliniques a fermer leurs portes et a arreter de fournir des services vitaux aux femmes dans certaines des regions les plus rurales de la planete. De plus, en baillonnant des organisations et en leur otant le droit de faire pression sur leur gouvernement, la Regle du Baillon perpetue les lois restrictives sur l avortement qui menent chaque jour à des deces dus aux avortements dangereux. Cette politique serait inconstitutionnelle si elle s' appliquait aux organisations etats-uniennes.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) - En 2002, apres une forte pression de groupes anti-choix marginaux et de quelques membres extremistes du Congres, le gouvernement Bush a annonce qu il gelait les 34 millions de dollars affectes par le Congres au FNUAP. La raison invoquee etait que les Nations Unies etaient impliquees dans les pratiques d avortements coercitifs parce qu elles travaillaient avec le gouvernement chinois. Une commission nommee par le gouvernement a pourtant confirme que le travail des Nations Unies en Chine est en realite un effort positif pour fournir des services gratuits et a recommande que le programme soit finance entierement. Malgre cela, le Président Bush a ignore les conclusions de sa propre equipe et a gele les fonds pour trois annees fiscales. Le FNUAP fournit des services de sante en matiere de reproduction aux femmes dans plus de 140 pays, comprenant un planning familial volontaire, des soins pour des grossesses sures, des soins obstétriques d urgence, des conseils et des traitements pour le VIH/SIDA. Les Nations Unies ont dû réduire radicalement leurs services dans beaucoup de pays a cause de l absence des fonds americains et elles estiment que le manque de fonds pour seulement une annee aura pour resultat un supplément annuel de 2 millions de grossesses non-desirees, environ 80 000 avortements, 4700 morts maternelles et 77 000 deces de nourrissons et d enfants.

Traite pour les droits des femmes (CEDAW)- La Convention des Nations Unies pour l elimination de toutes les formes de discriminations à l egard des femmes est le seul traité international complet qui garantit les droits humains des femmes et la prevention de la discrimination à leur egard.[Š]. Un des fondements pour l egalite des femmes est l acces à des soins de sante en matiere de reproduction, sans danger et sans restriction. La convention contient plusieurs clauses qui confirment les droits des femmes en matiere de reproduction (Š]. Actuellement, 174 pays ont ratifie la Convention et les Etats-Unis sont le seul pays industrialise qui ne l a pas fait.[..]. Cette non-ratification pose probleme sur la scene internationale et est un obstacle à l efficacite de la politique étrangere des Etats-Unis.

VIH/SIDA - Dans un mouvement sans precedent, le President a fait de la lutte contre le VIH/SIDA dans le monde une priorité et il a signe une loi qui engage des milliards de dollars pour la lutte contre le VIH/SIDA. Malheureusement, la nouvelle législation pose un probleme - au moins un tiers de tous les fonds prevus pour la prevention doivent etre dépenses dans des programmes " abstinence-jusqu au-mariage. " C'est un dangereux message à envoyer lorsque l on veut diminuer le nombre de morts dus au VIH/SIDA et cela n a pas de sens pour beaucoup de personnes frappees par la maladie ou qui risquent fortement d etre contaminees. Se concentrer uniquement sur des programmes d abstinence, dont l efficacite n a pas ete prouvee, au lieu d une education complete qui place l abstinence avec l utilisation du preservatif et les questions d egalite de genre, mettra seulement davantage de vies en danger.

Privatisation des services publics vitaux - Le gouvernement des Etats-Unis, avec le Fonds Monetaire International (FMI) et la Banque Mondiale, a oblige des pays du Sud a liquider des services publics vitaux, comme les soins de sante et l eau, au profit de multinationales recherchant les benefices. Augmenter les couts d'utilisation des services interdit aux femmes pauvres l acces à ces services. Quand l Afrique du Sud a ete forcee de privatiser son systeme d eau il y a deux ans, des femmes qui ne pouvaient plus supporter le cout de l eau potable se sont tournees vers des ruisseaux pollues pour leur besoin en eau, et des milliers sont mortes du cholera. Dans beaucoup de pays, la privatisation des soins de sante mandatee par les Etats-Unis a interdit l acces aux soins de sante en matiere de reproduction aux femmes pauvres qui n ont pas les moyens d en payer les couts.

Aujourd hui plus que jamais, il est essentiel de montrer au monde que des Americains pro-choix se soucient des femmes dans le monde et sont prets à etre leurs avocats. Le 25 avril 2003, des centaines de milliers de personnes se rassembleront à la Marche pour sauver des Vies de Femmes aWashington DC. Nous enverrons un message collectif au gouvernement americain et au monde que les vies des femmes comptent reellement et que nous refusons d attendre et de regarder des femmes mourir. Pour en savoir plus sur " Une Marche pour sauver des Vies de Femmes " www.marchforwomen.org

7 - Avec les mères de la Place de Mai

Communique de l'Association de solidarité avec les Meres de la Place de Mai (SOLMA)

Nouvelles menaces de mort contre la presidente des Meres de la place de Mai

Madame Hebe de Bonafini a recu ce jeudi 18 mars une première menace de mort téléphonique. Vendredi 19 mars, dans la rue, un homme c'est approche d'elle par derriere et lui a dit : "Nous te crèverons, ce 24 mars sera le dernier que tu vas celebrer". (allusion à la manifestation que les Meres organisent tous les 24 mars pour rappeler le coup d'état militaire de 1976 et redemander le chatiment des coupables.) Elle s'est retournee mais l'individu s'était deja fondu dans la foule. Le meme jour, au siege de l Association des Meres, l'harcelement a repris sous forme de menaces de mort par telephone. Madame Bonafini a refusée la protection officielle que lui proposaient le secretaire de la Presidence, M. Oscar Parrili et le secretaire des Droits Humains M. Eduardo Luis Duhalde tous deux alarmes par ces menaces. "Je lutte pour la liberte - dit-elle - et je n aimerais pas avoir sans arret un gardien derriere mon dos."

SOLMA vous demande instamment :
- d'envoyer d urgence un message de solidarite et de sympathie à l association des Meres
- d'écrire au président Nestor Kirchner pour qu'il protége les Meres en l'encourageant à continuer sa lutte contre l'impunité dans le corps de la justice nationale. (Il y a actuellement, encore en fonction, plus de 400 magistrats nommés par la junte militaire).

Ecrire aux adresses suivantes :

Association Mères de la Place de Mai
Madame Hebe de Bonafini
Hipolito Yrigoyen 1584
1089 Buenos Aires - Argentina
Fax 0054 11 4954 0381
e-mail : madres@satlink.com

Exmo. Senor Presidente de la Nacion
Dr. Nestor Kirchner
Casa Rosada
Balcarce 50
1064 Buenos Aires - Argentina
Fax: 0054 11 4344 3700

Merci d'avance pour votre solidarité,
SOLMA
24 mars 2004


Pour tout contact :
Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris
Tel : 01 44 62 12 33
Fax : 01 44 62 12 34

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