Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la
Pauvreté N°31
Reçu le 27 mai 2003 par la rédaction
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiqués concernant les droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles.
Ceci est un bulletin de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas obligatoirement d'accord avec tout ce qui est écrit
(sauf pour les communiqués signés Marche mondiale des Femmes)
Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33, Fax : 01 44 62 12 34
Sommaire:
1 - FSE, Assemblée des femmes : compte-rendus et prochains rendez-vous
2 - Amina Lawal : rassemblement à Paris le 3 juin pour son passage en
cours d'appel
3 - Rassemblement le 4 juin - Non au délit d'interruption involontaire de
grossesse
4 - Des rendez-vous féministes anti G8
5 - Laïcité, religions, port du foulard, suite Une lettre de SOS Sexisme
6 - Femmes : fausse route ou marche arrière ? par l'association Mix-Cité
LE MONDE du 17 mai
7 - Argentine. L'usine Brukman, autogérées par des femmes sont un exemple
pour les "sans" du monde entier. Par Martina Chávez
8 - Journée-colloque : Genre, Violences sexuelles et Justice, du 20 juin à
Paris
9 - Globalisation, exploitation des femmes et cynisme avec Jeanne
Bisilliat - Anthropologue
10 - Soudan : une adolescente de 14 ans reconnue coupable d'adultère,
Informations d'Amnesty international
11 -Appel pour le respect des principes de la laïcité et de la liberté
religieuse dans la future Constitution européenne
1 - FSE et Assemblée des Femmes : compte-rendus réunions et prochains
rendez-vous
Compte-rendu réunion du Collectif de préparation de l'Assemblée des femmes du
20 mai Ce compte-rendu est succint puisque nous attendons celui des groupes de
travail.
Présent-es : Coordination lesbienne France, LDH, Collectif droits des femmes,
CADAC, Marche mondiale des femmes contre les violences et la pauvreté, SOS
Femmes Alternatives, Réseau " Pour un monde sans exploitation sexuelle ", Attac,
Union syndicale-G10-Solidaires, WIDEF, LCR, Mix-Cité, Radio Libertaire,
Fédération nationale Solidarité Femmes, MES, Femmes Solidaires, Confédération
paysanne, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, ANEF, LIFPL, (femmes
pour la paix), Amnesty International-commission femmes, Les Penelopes, MRC, MFPF,
FORIM, Rouge et Vert, FSU, SUD PTT, Les Verts, Rajfir, Gisti, PCF, Café
féministeŠ et on a perdu une feuilleŠ.
Nous avons commencé par échanger autour de la préparation du FSE global : où en
est l'organisation, le programme, quels sont les difficultés, comment nous y
investir. A été réaffirmé l'importance de se rendre aux réunions préparatoires,
notamment celles du CIF, des groupes Programme, Organisation et Elargissement.
Nous avons convenu de garder du temps à chaque réunion pour parler de notre
investissement dans le FSE, et notamment d'être vigilantes et à l initiative de
thèmes d'interventions dans les Axes et les plénières. Il faut aussi faire des
propositions sur le fonctionnement dans le sens d'une bien meilleure prise en
compte de la place des femmes dans ce forum (présidence, intervenantes, temps de
parole, paritéŠ).
Nous avons parlé assez longuement de la Convention et de la Chartes des droits
fondamentaux, plusieurs personnes insistant sur leurs importances et sur le peu
de place réservée aux femmes dans ces deux textes. Certaines pensent que ce
thème est transversal. Avant de faire un groupe de travail spécifique, nous
tombons d'accord pour avoir un exposé sur ce thème à la prochaine réunion.
Pour la journée de l'Assemblée européenne des droits des femmes, nous serions
pour le moment d'accord sur (discussions à continuer) :
- démarrer en plénière par un cadrage politique
- puis s'éclater par thèmes dans le reste de la matinée
- dans l'après-midi, en plénière, un déroulé avec des thèmes transversaux
- terminer avec un texte (ou chartes ouŠ), sorte d'appel des femmes avec nos
revendications.
Se sont ensuite tenus les groupes de travail.
Il faut réécrire un Appel - voir si nous demandons une petite aide financière
aux orgas et associations partie prenante - faisons-nous une petite manif ou
autre à la fin de la journée - un logo ? - rappelons la liste de discussion :
assemb.europ.fem@ras.eu.org
Un secrétariat d'organisation s'est mis en place et s'est déjà réuni deux fois.
Des copines vont donner un peu de temps pour des permanences ou s'occuper d'une
tâche particulière. Ainsi, deux d'entre elles iront au secrétariat
d'organisation du FSE, deux autres au groupe Elargissement, deux autres au
groupe Programme. Une autre va faire un budget prévisionnel avant toute demande
d'aide financière. Nous avons aussi commencé à réfléchir sur - une crèche - le
logo - une affiche - un espace stands pour les associations Retransmission
complète à la prochaine réunion.
PROCHAINE REUNION mardi 10 juin de 18h00 à 22h
Bourse du travail, rue du Château d'eau Paris métro République.
Ordre du jour :
- de 18h00 à 19h30 : groupes de travail
- 19h30 : plénière en commençant par l'exposé sur l'Europe (état des lieux du
débat de la future convention européenne, la chartes, les droits des femmes dans
tout ça).
Réunion suivante : mardi 1er juillet
2 - Amina Lawal : rassemblement à Paris le 3 juin pour son passage en cours
d'appel Sauvons le vie d'Amina Lawal
Condamnée à mort par lapidation en mars 2002 au Nigéria pour avoir eu un
enfant hors mariage, Amina Lawal a fait appel. L'audience doit avoir lieu le 3
juin prochain devant la cour d'appel de la Charia de l'état de Katsina. Son
exécution avait été ajournée pour lui permettre de terminer le sevrage de sa
fille, Wassila. Maitre Hauwa Ibrahim, avocate d'Amina Lawal, est venue en France
pour élargir le soutien international à la cause d'Amina. Si l'appel était
rejeté, elle devrait pouvoir faire ensuite appel à un niveau supérieur de la
juridiction nigériane. La pression internationale doit se poursuivre pour mettre
fin aux condamnations à la lapidation
o Pour sauver la vie d'Amina Lawal
o Contre les châtiments inhumains et dégradants
o Pour le droit à un procès équitable et le respect des droits fondamentaux de
la personne humaine
Rassemblement à Paris
devant l ambassade du Nigeria
173 avenue Victor Hugo 75016
Metro Victor Hugo
Mardi 3 juin à 18h
3 - Rassemblement le 4 juin - Non au délit d'interruption involontaire de
grossesse
La proposition de loi sur la création d'un délit d'interruption involontaire
de grossesse va être à nouveau discutée à l'Assemblée le 4 juin malgré son rejet
au Sénat... Dans la période actuelle, très chargée sur le plan social, il ne
faudrait pas que ce débat sur cette loi passe inaperçu, alors que les
conséquences de son adoption seraient très graves.
L'amendement adopté par les députés de droite, malgré l'opposition du Sénat,
dans la nuit du 20 mai 2003, dans le cadre du projet de loi renforçant la lutte
contre la violence routière, crée un délit d'interruption involontaire de
grossesse sans le consentement de l'intéressée, par imprudence, en affichant de
protéger la femme enceinte. Il existe déjà au Code pénal un article 223.10 qui
prévoit que "l'interruption de la grossesse sans le consentement de l'intéressée
est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende."
La réparation du préjudice subi par la femme enceinte en cas de violence même
dite involontaire trouve sa place dans cet article sans ouvrir de débat sur le
statut du f¦tus et de l'embryon.
Car, ne s'agit-il pas, par le biais du projet de loi contre la violence routière
de sanctionner " la mort d'un f¦tus " caractérisée comme " homicide involontaire
" en donnant insidieusement au f¦tus le statut juridique de " personne " ?
Donner à l'embryon le statut juridique de " personne "" est un acte juridique et
politique qui, demain, remettra en question le droit à l'avortement. Alors que
les différentes instances de la société civile ont toujours eu la sagesse de
refuser ce piège, une large droite réactionnaire cherche par tous les moyens à
faire reconnaître l'embryon comme " personne ", ce qui lui conférera des droits
juridiques venant s'opposer à l'IVG. Si l'embryon devient une personne,
l'avortement sera interdit.
Par le biais très détourné d'un projet de loi renforçant la lutte contre la
violence routière, nous voyons donc s'afficher la disparition programmée du
droit à l'avortement.
Nous sommes déterminées à lutter contre toute tentative de remise en question de
ce droit fondamental pour toutes les femmes.
Nous nous étions félicitées de la suppression par la Commission des lois du
Sénat du délit d'interruption involontaire de grossesse. Et c'est avec
stupéfaction que nous apprenons que la Commission des lois de l'Assemblée
nationale a repris cet amendement qui sera débattu le 4 juin lors de la deuxième
lecture du projet de loi contre la violence routière.
C'est pourquoi l'ANCIC, la CADAC, le MFPF et le Collectif National pour les
Droits des Femmes appellent à RASSEMBLEMENT Assemblée Nationale place Édouard
Herriot Mercredi 4 juin à 18h30.
4 - Des rendez-vous féministes anti-g8
F E M M ES E T F E M I N I S T E S A N T I G8
Parce que.....
Nous ne croyons pas un instant que Messieurs Bush, Blair, Poutine et leurs
gouvernements travaillent pour la paix Nous ne croyons pas que le G8, club des 8
états les plus puissants de la planète, veut lutter véritablement contre la
pauvreté Nous savons qu'ils impulsent les politiques du FMI et de la Banque
mondiale, les ajustements structurels et le maintien de la dette des pays du Sud
Nous constatons que sous couvert de la lutte anti-terroriste, dans tous les
pays, on réduit les droits démocratiques, on réprime et on criminalise les
mouvements qui cherchent des alternatives à ce système raciste, capitaliste,
belliciste et patriarcal Nous ne sommes pas d'accord avec ces politiques
destructrices pour la nature, les populations et en particulier pour les femmes
Rejoignez-nous dans les différentes activités et à la manifestation anti G8 !
AGENDA FEMINISTE ANTI G8
Une sélection de rendez-vous
À GENEVE
Au parc des BASTIONS, au centre ville, à côté de la place Neuve
Du 19 au 31 mai : LE LIEU COMMUN
Ateliers, rencontres, musique, spectacles
Samedi 24 mai, à 17h : Atelier Féminisme et puritanisme
Mercredi 28 mai, à 17h : Atelier Femmes et marché de l'emploi, perspectives de
lutte
Vendredi 30 mai, à 16h : Rencontre avec deux femmes du Chiapas
Samedi 31 mai, à 11h : Rencontre, échanges d'expériences, et informations sur le
déplacement pour celles qui veulent aller à Annemasse
En plein air ou dans une salle de l'Université. Programme général et détails
dans la roulotte d'information, installée au centre du parc des Bastions. Info
contact : communs@altern.org ; www. g8.ch
À GENEVE
À la Maison du Faubourg, rue des Terreaux-du-Temple 8
Vendredi 30 mai, de 9h à 23h : COLLOQUE organisé par attac Instabilité
financière, mondialisation armée et crise de la gouvernance globale : quel autre
monde possible
En particulier, à 13h15 : Table ronde Guerres sociales : le profit contre les
peuples, avec la participation de Nicoletta Pirotta (Marche mondiale des femmes,
Italie), Andrée-Marie Dussault (rédactrice de l'EMILIE, Suisse) et d'autres
intervenant-e-s Info contact :
www.attac.info/g8evian ou tél. 021 625 34 44
À ANNEMASSE
Entre les deux villages alternatifs situés à côté de l'aéroport
Du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin :
LE POINT G, VILLAGE FEMINISTE NON MIXTE CONTRE LE G8
organisé par le Rézo pour des Alternatives Féministes (REZAF) Possibilité de
dormir, manger, etc. ; amener son propre matériel
Jeudi 29 mai, matin : Installation du village
Jeudi 29 mai, à 17h : Rencontre des féministes anti G8 venant des deux côtés de
la frontière et d'ailleurs Vendredi 30 mai, après-midi : Film video Who is
counting avec Marylin Waring et débat sur les femmes dans la mondialisation
néolibérale Samedi 31 mai à 15h : Projection de Debout ! un film de Carole
Roussopoulos sur le mouvement féministe des années 1970 - 1980, suivi d'un débat
avec Christine Delphy sur le thème des luttes féministes hier et aujourd'hui, et
d'une fête Info et contact : reseaufeministe@l'autre.net et
www.anti-g8.org
DIMANCHE 1er JUIN : GRANDE MANIFESTATION CONTRE LE G8
Du Jardin Anglais à la douane de Vallard, environ 5 km, munissez-vous de
bonnes chaussures, boisson et pique-nique.
Pour celles qui veulent marcher ensemble
Rendez-vous à 9 heures, autour du monument de la Combourgeoisie (les deux
grandes femmes enlacées face au lac). Collectif 14 juin
Genève, mai 2003
Marche mondiale des Femmes Info
contact : efi.geneve@worldcom.ch
5 - Laïcité, religions, port du foulard, suite
Une lettre de SOS Sexisme Lettre ouverte aux Politiques, Le 8 février 2003,
Madame, Monsieur, Ce qui concerne les femmes de ce pays ne semble guère retenir
l'attention des Politiques. La faible représentation des femmes aux postes de
décision y est sans doute pour quelque chose. Cependant il y a 25 ans, Madame
Simone Veil avait réussi à faire progresser les droits des femmes dans un
hémicycle à écrasante majorité masculine ! Aujourd'hui on nous fait croire que
l'égalité femmes-hommes est atteinte et que ce problème n'en est plus un.
Pourtant, ce qui se passe dans les banlieues et les citées abandonnées par les
politiques et les acteurs sociaux, prouve le contraire : les filles, victimes de
sexisme, sont insultées, agressées, lynchées, violées et même brûlées parce
qu'elles sont femmes et qu'elles ont choisi le chemin de l'émancipation. C'est
dans ce contexte de violences que l'on voit fleurir le voile islamique et le
tchador La France est une République laïque dont la particularité est d'avoir
une Loi de séparation du politique et du religieux depuis bientôt 100 ans. Le
principe de laïcité qui la caractérise impose la neutralité. Or le voile, et à
fortiori le tchador, signes d'enfermement, de discrimination et de soumission
des femmes, ont pour finalité de les isoler, les marginaliser et les exclure,
entraînant un véritable apartheid sexuel.. Au nom de quoi devrions-nous accepter
le port du voile ou du tchador, frein à l'émancipation des femmes d'origine
immigrée, obstacle au processus d'intégration scolaire et sociale et en parfaite
contradiction avec notre laïcité ? Il est temps que les Politiques aient
pleinement conscience du danger de dérive communautaire que ces attributs
vestimentaires traduisent et qu'ils prennent fermement position contre les
signes ostentatoires d'une religion qui refuse de reconnaître aux femmes
l'égalité des chances et l'égalité des droits. NOUS EXIGEONS QU'UNE LOI SOIT
PROMULGUÉE EN VUE D'INTERDIRE LE PORT DE TOUTE TENUE ISLAMIQUE EN DEHORS DES
LIEUX DE CULTE.
6 - Femmes : fausse route ou marche arrière ?
Association Mix-Cité Si jamais vous avez raté l'excellent article de Mix-Cité
paru dans Le Monde du samedi 17 qui répond au livre de Badinter (Fausse route),
en pointant les incohérences les plus frappantes et en formulant
Femmes : fausse route ou marche arrière ?, par l'association Mix-Cité LE MONDE
du 17 mai 2003
A la lecture de Fausse route, il semble dorénavant que, pour Elisabeth Badinter,
les mouvements féministes triomphants profitent de la couverture médiatique
démesurée qui leur est accordée pour diffuser dans la société une idéologie "victimiste",
au mépris des progrès réels de la condition des femmes, humiliant ainsi les
hommes au risque de pervertir à jamais les rapports entre les sexes.
Qui sont ces féministes qui menacent les fondements de nos institutions ? A la
lecture, le doute n'est plus permis : des suppôts de l'Amérique, désireuses d'en
importer les excès judiciaires et communautaristes dans la France de
l'universalisme et des droits de l'homme.
Les sources choisies par Elisabeth Badinter ne peuvent que confirmer ce vieux
cliché de la presse conservatrice française : les féministes "radicales"
américaines Andrea Dworkin et Catherine MacKinnon y figurent en bonne place.
Présentées comme les inspiratrices de la nouvelle idéologie du féminisme
français dans sa globalité, elles font planer depuis les Etats-Unis les pires
menaces sur la France Qu'importe que ces ouvrages américains ne soient pas
traduits en français, comme l'auteur le reconnaît, leur esprit nous habite.
Certaines émissions de télévision offriraient des preuves irréfutables de
l'ampleur du drame des hommes battus, illustrant la nocivité des thèses
féministes...
De tels raccourcis prêteraient à sourire s'ils ne conduisaient à discréditer les
travaux de celles et ceux qui sont féministes aujourd'hui. Les personnes et les
associations citées dans Fausse route sont toutes assimilées à une nébuleuse
"essentialiste" et "victimiste". Quelle proportion des lectrices et des lecteurs
saura que les positions d'Antoinette Fouque et de Sylviane Agacinski, présentées
comme les représentantes françaises de ce courant, sont très loin de faire
l'unanimité chez les féministes ? Qui saura le travail quotidien qu'effectuent
des associations pour défendre de véritables victimes ? Où sont cités celles et
ceux qui militent pour le partage des tâches domestiques, des salaires égaux,
l'accès des femmes aux disciplines scientifiques et aux postes de pouvoir, pour
ouvrir aux hommes des domaines jusqu'ici "féminins" ? Où sont évoquées les
associations mixtes ? Le portrait parcellaire et confus qui émerge du livre ne
peut que renforcer l'idée d'une "guerre des sexes", que l'auteure entend
combattre tout en ignorant la réalité des combats féministes d'aujourd'hui.
Plus grave est de laisser croire que les avancées juridiques des années 1990 ne
font qu'entériner le statut des femmes comme victimes et/ou porteuses d'un idéal
féminin éternel. L'ouvrage incrimine ainsi la loi du 17 janvier 2002 sur le
harcèlement moral et sexuel. Elle garantit à tout-e salarié-e la protection de
la loi contre les agissements dégradants dont il ou elle serait victime. Il n'y
est fait nulle part mention du sexe des protagonistes. On comprend mal comment
une telle loi conduirait, comme le livre le laisse entendre, à pénaliser les
"regards masculins insistants" et à insulter les mânes de "Trenet et Truffaut"
Voici le féminisme à l'assaut de la culture française, résumée à une gauloiserie
de bon ton.
Loin d'établir un amalgame entre toutes les violences faites aux femmes - du
regard insistant au viol, en passant par le harcèlement -, l'Enveff (Enquête
nationale sur les violences envers les femmes en France métropolitaine, sous la
direction de Maryse Jaspard, première étude de ce type réalisée en France)
fournit des chiffres indispensables à l'établissement de politiques publiques
efficaces. Contrairement à ce qu'affirme Elisabeth Badinter, il ne s'agit pas de
démontrer que les femmes sont les victimes désignées de la violence masculine
immémoriale et immuable.
La violence n'est pas seulement une pathologie individuelle, elle s'inscrit dans
un système qui attribue à chaque sexe une place définie. Ce n'est pas la faute
des féministes, encore moins des femmes en général (pas assez combatives,
déplore Elisabeth Badinter...), si la maîtrise de la procréation n'a pas conduit
à une émancipation immédiate et durable de toutes, ou si l'application de la loi
sur la parité n'a conduit que 12 % de femmes à l'Assemblée. Contrairement à ce
qu'elle affirme, le patriarcat n'est pas mort avec la loi Neuwirth légalisant la
contraception, en 1967. C'est en déconstruisant le système que nous combattrons
les inégalités, pas en considérant tous les progrès comme acquis. Dénoncer la
domination masculine n'est pas une excuse facile brandie par des féministes
démissionnaires.
La loi ne protège pas les femmes parce qu'elles sont femmes, elle ne leur
reconnaît pas, en matière de violence ni ailleurs, de droits spécifiques. Droit
à choisir la maternité et la paternité, à l'accueil des enfants, à une semaine
de travail moins lourde, à affirmer son individualité hors des stéréotypes
sexistes : tous ces droits bénéficient aux hommes comme aux femmes.
Fausse route accumule les contradictions. Comment peut-on à la fois écrire que
"le sexe, le genre et la sexualité ne prédéterminent pas le destin" et soutenir
que "les différences sociales mais aussi psychologiques entre le désir féminin
et le désir masculin" sont irréductibles ? Comment affirmer que "l'égalité se
nourrit du même" et vanter les bienfaits d'une "éducation -qui se fait- par
oppositions, caricatures et stéréotypes"? Comment peut-on réclamer la liberté de
parole pour les prostituées, que les féministes considéreraient comme
appartenant "au camp des enfants et des aliénés", et la refuser aux porteuses du
voile islamique, qui "n'ont jamais pris conscience de la signification de leur
acte" ?
On ne peut qu'être d'accord avec l'idéal universaliste de liberté et d'égalité
d'Elisabeth Badinter. Le féminisme aujourd'hui travaille à ce que femmes et
hommes poursuivent avec détermination le mouvement d'émancipation initié par les
générations précédentes. Il passe par la défense des droits existants, la lutte
pour leur application, la vigilance sur les régressions qui les menacent et la
revendication de nouvelles libertés.
Inquiétant, l'essai d'Elisabeth Badinter révèle l'impact des théories
antiféministes dans les milieux qui font l'opinion. En reprenant les critiques
adressées au rapport de l'Enveff, en cédant au stéréotype des "
hommes-mal-dans-leur-peau-à-cause-des-femmes-castratrices, ", Fausse route
accompagne le retour en arrière.
7 - Argentine. L'usine Brukman, autogérées par des femmes sont un exemple
pour les "sans" du monde entier. Par Martina Chávez
Le contrôle de la production de l'usine Brukman est entre les mains des
ouvrières et ouvriers, et cela le capitalisme prédateur ne peut pas l'accepter.
Il considère ce cas comme un exemple à ne pas reproduire. Plus que jamais les
travailleuses et travailleurs prennent conscience de leur pouvoir.
Au moment des élections présidentielles, le gouvernement du président péroniste
Duhalde se veut rassurant (pas pour le peuple, mais pour les patrons, les
investisseurs et le FMI). Il a décidé de faire évacuer l'usine Brukman, "
récupérée " par ses ouvrières et ouvriers, et elle est autogérée depuis novembre
2001 par ses ouvrières. Les tenants du pouvoir veulent assurer les investisseurs
internationaux, le FMI et la Banque Mondiale que le pays est " pacifié ", et
prêt à accueillir les multinationales, avec des salaires de misère et avec un
peuple affamé et soumis. Loin de cette image donnée à l'extérieur, non seulement
ce peuple se mobilise et dit " assez de répression ", " assez de famine " dans
un pays aussi riche et devant tant d'obscénité de la part d'une élite toujours
plus riche.
Le gouvernement a déclaré qu'il ferait appel à l'armée si nécessaire pour
réduire à néant les luttes populaires. Partout dans le pays, les luttes
s'intensifient, depuis Jujuy avec la mobilisation de travailleurs de l'État, en
passant par Néuquen et la mobilisation du peuple indien Mapuche est sans
précédent, pour s'opposer à la vente aux enchères des terres ancestrales et des
ressources naturelles aux multinationales.
Les ressources naturelles appartenant aux peuples originaires et les richesses
industriels qui restaient encore après la dictature militaire (1976-1983), ont
continué à être dilapidé et livré aux multinationales durant les législatures
des divers gouvernements qui se sont succédé, tous plus corrompues les uns que
les autres.
Depuis le 18 décembre 2001, sur une centaine de travailleuses de l'usine Brukman,
53 ont décidé de ne pas céder au chantage. Elles prennent en main la production
textile, avec l'aide d'étudiantes et étudiants universitaires pour la gestion,
le démarchage, la comptabilité, etc. Il s'agit d'une usine dont les patrons ont
été déclarés en faillite comme tant d'autres dans le pays. Les propriétaires ont
pris la fuite en pillant tout, même les fonds que les travailleuses et
travailleurs cotisaient pour leur couverture sociale, ils ont vidé les caisses
laissant un nombre important de gens " escroqués ".
L'Agence de Nouvelles RedAcción (ANRed) (redaccion@anred.org), mardi 22 avril
2003, nous faisait part des déclarations des femmes de l'usine Brukman. " Nous
ne sommes pas disposés à rentrer chez nous sans rien, nos armes sont les
ciseaux, les aiguilles et la solidarité des gens. Pour cela, nous allons faire
un campement jusqu'à ce qu'ils nous rendent l'usine ". Voilà ce qu'affirmait
Celia Martínez, déléguée syndicale à Brukman.
Le jour de l'évacuation, les ouvrières étaient accompagnées d'une énorme foule,
compacte et motivée, qui entourait l'usine, les femmes et leurs outils de
travail. Ils et elles scandaient " Aquí están, estas son, las obreras sin patrón
" (Elles sont ici, elles sont là, les ouvrières sans patron). Ensuite, les
femmes ont annoncé la réalisation d'un festival artistique pour le vendredi, et
elles ont commencé à installer leur " tente de la résistance " à quelques pas du
Congrès National. " Nous n'avons pas pris la fabrique, ce sont les patrons qui
l'ont abandonnée. Maintenant le patron nous considère comme des ouvrières
dangereuses parce que nous savons faire fonctionner l'usine ", a dit Celia,
l'une des travailleuses de Brukman. " Nous avons laissé notre sang dans cette
usine, pour cela nous allons nous battre ".
Depuis le soulèvement du peuple argentin en 2001, qui a fait 30 morts et des
centaines de blessés et de personnes emprisonnées, les assemblées populaires et
les rassemblements populaires se sont multipliés et n'ont pas cessé. Au moins
200 usines ont été " récupérées " dans tout le pays, expression qu'elles
préfèrent au mot " occupées ". Ces usines sont totalement autogérées par leurs
travailleuses et travailleurs sans aucune expérience au départ seulement la
nécessité impérieuse de vivre dignement.
La " récupération " se réalise dans un contexte de désastre économique et de
corruption généralisée au sein de divers gouvernements qui se sont succédé.
L'expulsion de l'usine de textile Brukman s'inscrit dans une politique de plus
en plus répressive du gouvernement envers les mouvements sociaux. Des attaques
ont eu lieu contre les locaux " récupérés " par les assemblées populaires,
contre l'usine sous contrôle ouvrier Zanon, contre les locaux du centre de
presse alternatif et indépendant Indymedia. Des militants " piqueteros " et des
membres d'assemblées populaires ont été séquestrés et passés à tabac comme dans
les pires périodes de la dictature. Indymedia Argentine, avait dénoncé le samedi
19 avril, conjointement avec le CEPRODH, l'utilisation de balles de plomb, en
publiant les photographies car une manifestante avait été blessée, le lendemain
leur avait été saccagée. Aujourd'hui l'usine à été délogé, mais les ouvrières de
Brukman continuent à camper " sous la tente de la résistance " et à faire
connaître au monde entier qu'elles se sont capables de s'organiser, de gérer, et
de prendre en change l'ensemble du processus de la production. Nous demandons la
restitution de leurs moyens de production et de subsistance aux femmes de
l'usine Brukman. Nous appelons les travailleurs et travailleuses français-es,
les associations, les syndicats, les partis politiques, les intellectuell-es,
les étudiant-es à exprimer leur solidarité avec les ouvrières de Brukman !
RESTITUTION DE L'USINE BRUKMAN AUX OUVRIÈRES ! NON A LA REPRESSION !
Envoyer message de soutien et de solidarité à :
prensabrukman2@yahoo.com
8 - Journée-colloque : Genre, Violences sexuelles et Justice, du 20 juin à
Paris
Organisateurs : Institut National d'Etudes Démographiques, Unité "
Démographie, genre et sociétés " Maryse Jaspard (IDUP-INED), Stéphanie Condon
(INED) et Jean-Marie Firdion (INED)
Présentation :
Dès le début, le mouvement féministe a posé le principe selon lequel " le
privé est politique ", mettant les catégories du droit et les règles judiciaires
au centre des questions de genre. Par rapport aux violences sexuelles, la prise
en compte des protagonistes (agresseurs, victimes) - quels que soient leur sexe
et leur âge - est problématique et suscite de nombreuses polémiques quant à son
chiffrage. Les statistiques produites par les institutions (justice, intérieur,
défense) cernent l'activité de leurs différents services et portent
principalement sur les auteurs. La mesure plus complète du phénomène peut se
faire au travers d'enquêtes de victimation dont l'enquête Enveff (enquête
nationale sur les violences envers les femmes en France) représente un type
particulier. Il paraît intéressant de confronter ces sources au regard de
l'évolution récente du droit. Pour organiser cette journée, nous avons fait
appel à des juristes pour présenter l'état du droit français concernant les
violences sexuelles, à des sociologues statisticiens pour analyser la production
des statistiques institutionnelles. Afin de mettre au jour les enjeux
socio-politiques soulevés par les rapports de genre, nous questionnons des
chercheurs, philosophes, politologues, sociologues, qui ont mené des recherches
approfondies autour des notions de liberté sexuelle, consentement, harcèlement
sexuel, viol par des proches, agressions sexuelles sur mineurs-es. PROGRAMME de
9 heures à 17h30 Détail du programme sur le site de l'Annuaire au féminin :
http://www.annuaire-au-feminin.tm.fr/03-06-20VIOLENCES.html
Lieu :
INSTITUT NATIONAL D' ETUDES DEMOGRAPHIQUES
133, BOULEVARD DAVOUT - 75980 PARIS CEDEX 20
Tél. : 33 (0) 1.56.06.20.00 -
Nous vous demandons de remplir le coupon ci-dessous et de nous le renvoyer par
voie postale ou par le e-mail. En plus de la nécessité de connaître le nombre de
personnes ayant l'intention de participer à la journée, nous souhaitons
constituer un fichier d'adresses e-mail qui servira pour les envois ultérieurs.
Coupon d'inscription
Merci de retourner ce coupon à :
Valérie Berthail, Séminaire " Genre ", INED, 133 boulevard Davout, 75980 PARIS
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Je souhaite participer à la journée-séminaire du 20 juin 2003 à l'INED,
9 - Soudan : une adolescente de 14 ans reconnue coupable d'adultère ,
Informations d'Amnesty international
Londres, le 22 mai 2003
Le 17 mai, une jeune fille de quatorze ans, enceinte de neuf mois alors qu'elle
n'est pas mariée, a été condamnée à recevoir 100 coups de fouet par un tribunal
de la ville de Nyala, dans le Darfour méridional, dans l'Ouest du Soudan. Si
cette décision est confirmée en appel, cette adolescente risque de se voir
immédiatement appliquer cette peine de flagellation, châtiment qu'Amnesty
International estime cruel, inhumain et dégradant. Cette adolescente a été
arrêtée dans le quartier Al Wihda, à Nyala, par des membres de la police
publique, chargée de faire respecter les " bonnes m¦urs " dans la partie du
Soudan sous le contrôle du gouvernement. Le tribunal pénal provincial de Nyala
l'a reconnue coupable d'adultère en se fondant sur le fait qu'elle n'était pas
mariée et qu'elle était enceinte de neuf mois. En effet, aux termes du Code
pénal soudanais, une personne peut être déclarée coupable d'adultère sur la base
du témoignage de quatre personnes, si elle reconnaît les faits, ou encore, si
c'est une femme, si elle est enceinte sans être mariée. Un homme d'affaires de
vingt-cinq ans, mis en cause dans le cadre de cette affaire, a été acquitté,
faute de preuves. La jeune fille a pu recourir aux services d'un avocat et a
interjeté appel en mettant en avant le fait qu'elle est enceinte et n'est pas
physiquement apte à supporter un tel châtiment. Son avocat a également fait
valoir que le tribunal n'avait pas pris en compte l'âge de sa cliente. En
général, les cours d'appel examinent ce type de dossier dans le mois qui suit la
condamnation.
INFORMATIONS GÉNÉRALES :
La flagellation et l'amputation sont au nombre des peines prévues par le Code
pénal soudanais, qui se fonde en partie sur la charia (loi islamique). Amnesty
International ne prend aucunement position vis-à-vis de la charia, ni d'une
quelconque autre forme de droit religieux. Toutefois, elle estime que ces peines
sont des châtiments cruels, inhumains et dégradants, incompatibles avec les
obligations qui incombent au Soudan en vertu du Pacte international relatif aux
droits civils et politiques (PIDCP). En outre, l'application de la flagellation
à un mineur constitue une violation de la Convention relative aux droits de
l'enfant, à laquelle le Soudan est partie, et dont l'article 37-a dispose : "
les États parties veillent à ce que nul enfant ne soit soumis à la torture ni à
des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ".
En octobre 2002, dans ses observations finales sur le rapport soumis par le
gouvernement soudanais, le Comité des droits de l'enfant a recommandé au Soudan
de " mettre un terme à l'application de châtiments corporels, notamment la
flagellation, l'amputation et les autres formes de peines ou traitements cruels,
inhumains et dégradants, à des personnes pouvant avoir commis des infractions
alors qu'elles étaient âgées de moins de dix-huit ans " [traduction non
officielle].
Les articles du Code pénal soudanais érigeant l'adultère en infraction pénale
sont généralement appliqués, notamment contre les femmes. Ainsi, en janvier
2002, Abok Alfa Akok a été reconnue coupable d'adultère par un tribunal pénal de
Nyala et condamnée à être exécutée par lapidation, tandis que l'homme accusé
dans le cadre de la même affaire était mis hors de cause. La cour d'appel a
commué cette sentence, mais a condamné cette femme à recevoir 75 coups de fouet.
L'avocat d'Abok Alfa Akok n'a pas pu faire appel de cette seconde condamnation,
la peine ayant été appliquée sur-le-champ. En novembre 2002, 17 femmes du
village de Munawashi, à 80 km au nord de Nyala, ont été reconnues coupables
d'adultère et condamnées à recevoir 100 coups de fouet chacune. Aucun homme n'a
été inculpé dans le cadre de cette affaire, et ces femmes n'ont pas été
autorisées à consulter un avocat. Elles ont été flagellées juste après avoir été
condamnées, sans que leur aptitude à supporter un tel châtiment ait été étayée
par un rapport d'expertise médicale, ce que prévoit pourtant la législation
soudanaise.
ACTION RECOMMANDEE
Envoie de lettres par avion/fax/enveloppe internationale/télégrammes en
français, anglais ou arabe. (Modèle de lettre) Monsieur le Ministre, Le Soudan a
adhéré au Pacte international relatif aux droits civils et politiques
(International Covenant on Civil and Political Rights - ICCPR) ainsi qu'à la
Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (UN Convention on
the Rights of the Child - CRC) qui stipule que : "Nul enfant ne sera soumis à la
torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradant." Or, le
tribunal de la ville de Nyala vient de condamner une adolescente de 14 ans à 100
coups de fouet car elle a été reconnue coupable d'adultère en se fondant sur le
fait qu'elle n'était pas mariée et qu'elle était enceinte de neuf mois. Cette
sentence constitue, à mes yeux, une torture et un traitement cruel, inhumain et
dégradant elle est par conséquent contraire à certains traités internationaux
relatifs aux droits humains dont le Soudan est partie. J'exhorte donc les
autorités d'intervenir pour commuer immédiatement la peine de flagellation sous
le coup de laquelle se trouve cette jeune fille enceinte. J'appelle également
les autorités à modifier la légalisation soudanaise de façon à la mettre en
conformité avec les instruments internationaux auxquels le pays a adhéré.
APPELS À :
Ministre de la Justice et procureur général :
Mr Ali Mohamed Osman Yassin
Minister of Justice and Attorney General
Ministry of Justice
Khartoum, Soudan
Télégrammes : Justice Minister, Khartoum, Soudan
Fax : 249 11 799031
Formule d'appel : Monsieur le Ministre,
Ministre des Affaires étrangères :
Mr Mustafa Osman Ismail
Minister of Foreign Affairs
Ministry of Foreign Affairs
PO Box 873
Khartoum, Soudan
Télégrammes : Foreign Minister, Khartoum, Soudan
Fax : 249 11 779383
Formule d'appel : Monsieur le Ministre,
Ministre de l'Intérieur :
Major General Abdul Rahim Muhammed Hussein
Minister of Internal Affairs
Ministry of Interior
PO Box 281, Khartoum, Soudan
Télégrammes : Minister of Internal Affairs, Khartoum, Soudan Fax : 249 11 774339
/ 776554 / 773046 / 770186 / 777900 Formule d'appel : Monsieur le Ministre,
Tarifs Postaux pour le Soudan :
Lettre " prioritaire " (20 g) : 0.59 _
Enveloppe internationale (20 g) : 0.64 _
COPIES À :
Conseil consultatif sur les droits humains :
Dr Yasir Sid Ahmed
Advisory Council for Human Rights
PO Box 302
Khartoum, Soudan
Fax : 249 11 779173 / 770883 COPIES À :
Ambassade du Soudan :
56, avenue Montaigne - 75008 Paris
Tél : 01.42.25.55.71 - Fax : 01.45.63.66.73
Prière d'intervenir immédiatement, si vous receviez cet appel avec retard, ne
plus intervenir, après PRIÈRE D'INTERVENIR IMMÉDIATEMENT, SI VOUS RECEVIEZ CET
APPEL AVEC RETARD, NE PLUS INTERVENIR, APRÈS LE 3 JUILLET 2003. MERCI
10 - Débat : Globalisation, exploitation des femmes et cynisme
avec Jeanne Bisillat Anthropologue Merci 18 juin à 18h30 7 Café El Sur, 35 Bd
Saint Germain 75005 Paris avec Jeanne Bisillat auteure de : " regards de femmes
sur la globalisation- approches critiques ", ed. Karthala. mars 2003 et
Madeleine Ermatinger Bodenhausein, consultante. contacts : 06 23 48 00 11 & 01
42 16 97 94, cafefeministe@free.fr
11 -Appel pour le respect des principes de la laïcité et de la liberté
religieuse dans la future Constitution européenne
Bruxelles, 26 mai 2003
Chère Madame/cher Monsieur,
Je vous prie de trouver ci-joint un Appel pour le respect des principes de la
laïcité et de la liberté religieuse dans la future Constitution européenne,
adressé à la Convention européenne.
Cet Appel, qui affirme que "les principes de laicité de l'Etat, de séparation et
d'indépendence de l'Etat et des Eglises, d'égalité et de non discrimination
entre les citoyens, et par conséquent entre les différentes religions et Eglises,
sont à la base de la démocratie et de l'Etat de droit", demande en particulier
"qu'aucune référence directe ou indirecte à une religion ou croyance spécifique
ne soit incluse dans la future Constitution européenne".
Cet Appel a déjà été signé par 252 parlementaires des 15 Etats membres de
l'Union européenne. En outre, sur mon initiative, 243 députés européens - de
tous les groupes politiques à l'exception de l'UEN - ont également signé ce
texte sous forme de résolution parlementaire. L'objectif est de recueillir la
majorité absolue des membres du Parlement européen afin que cette résolution
devienne la position propre de cette Assemblée.
Vu l'importance politique de cette question et l'ample débat dont il fait
l'objet, nous avons décidé de solliciter également la mobilisation des citoyens
et des associations désireux de s'associer à cette initiative.
Il vous est donc possible de signer l'appel en ligne en cliquant sur le link
http://www.radicalparty.org/lay_europe/form.php Par ailleurs, afin de donner
davantage de visibilité à cette initiative, je vous invite également à placer ce
link sur le site de l'association dont vous êtes responsable.
En vous remerciant pour l'attention que vous porterez à cette initiative, nous
vous prions d'agréer nos salutations les plus cordiales.
Maurizio Turco
Président des Députés Radicaux (Lista Bonino) au Parlement européen
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris Tel : 01 44
62 12 33 Fax : 01 44 62 12 34