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Le courrier de la Marche N° 22

Reçu le 12 Décembre 2002 par la rédaction

(Rectification reçue le 13/12 date prochaines réunions prep FSE)

Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiqués concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. 

Site de la Marche mondiale : http://www.ffq.qc.ca/marche2000 Bientôt un site européen !

Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33,  Fax : 01 44 62 12 34

Sommaire SPÉCIAL FORUM SOCIAL EUROPÉEN
Bilan de la Coordination européenne de la Marche mondiale des Femmes (Nelly Martin avec l'aide de Judith Martin-Razzi-Marseille):

  • 1 - FSE 2003
  • 2 - Cinquième conférence mondiale sur les femmes/ Beijing +5 ou Beijing +10?
  • 3 - Campagne contre les jouets sexistes
  • 4 - Campagne Amnesty international : Turquie et Colombie
  • 5 - Violences conjugales en Europe

I -FSE 2003

* Suite FSE 2002 : une petite brochure est mise en route par la
Coordination européenne de la Marche mondiale des femmes pour
retransmettre les débats "femmes" qui ont eu lieu au FSE Florence. Cela
mettra un peu de temps, patience.
* A Florence, le dernier séminaire de la Marche a porté sur les projets.
Plusieurs thèmes de campagne ont fait l'unanimité :
- Femmes et migration ;
- Droit de disposer de son corps ;
- Précarité des femmes et luttes contre les discrimination. ;
- Violences
Nous avons réaffirmé le cadre de la Coordination européenne de la Marche
comme structure de rassemblement mise à disposition de toutes les forces
qui veulent travailler concrètement sur des initiatives discutées et
décidées ensemble. Ce sera le cas pour le prochain Forum européen de
Paris/St Denis, avec bien sûr le Collectif national droits des femmes
(CNDF), sur les thèmes précités. Nous avons adopté la proposition d'un
forum social "Femmes" (en attendant de trouver un autre nom), sans doute
la journée d'avant le FSE (le mercredi), et si possible avec l'accord de
l'organisation du FSE, ce qui nous permettrait quelques facilités. Cette
proposition a été faite à la première réunion européenne préparatoire au
FSE ce week-end : « La Coordination européenne de la Marche mondiale des
femmes, grâce aux séminaires organisés à Florence et aux nombreux
contacts d'associations et d'individu-es collectés, va essayer pendant
toute cette année préparatoire, de créer ou de consolider des réseaux
sur les thèmes suivants : - pauvreté/précarité, violences, immigration,
libre disposition de son corps. Ces réseaux, à partir de la plate-forme
de la Marche, essaieront de dégager des revendications communes qui
pourraient constituer une sorte de contre-convention européenne "côté
femmes". Nous souhaitons clore cette année de travail par une initiative
commune et ouverte. Nous discutons encore de la date et du lieu mais il
nous faut d'or et déjà dire que la proposition la plus discutée est de
s'accoler au FSE par une journée de débats et d'initiatives le mercredi.
Cela nous permettrait non seulement de profiter des infrastructures,
mais surtout de répondre au besoin de nous retrouver dans un moment de
visibilité fort qui rende compte de ce travail commun. Cela ne change en
rien le fait que nous allons continuer à participer au FSE, en
organisant conférence et séminaires femmes, tout en faisant des efforts
supplémentaires pour imposer que les autres conférences et séminaires
soient genrées, pour ceux qui doivent l'être, en proposant des
intervenantes et/ou en obtenant que les intervenant-es n'oublient pas la
place des femmes dans le thème qu'ils développent. Il faut aussi dire
que nous avions daté depuis longtemps une initiative femme autour de la
Convention européenne et que la préparation des forums rend difficile,
en temps et en argent, de développer nos propres initiatives (ça n'est
sans doute pas le cas seulement pour les seules associations de femmes).
Nous voulons que les associations de femmes et féministes participent au
FSE ; nous voulons aussi qu'elles continuent à construire leurs propres
initiatives. Il nous faut donc essayer de combiner les deux. C'est une
des solutions que nous avons trouvé ». Une première réunion de la
commission Marche mondiale-mondialisation du CNDF a eu lieu à Paris le 3
décembre au soir pour faire le bilan du FSE et débattre de la
proposition du FSE "femmes" pour 2003. Il n'y a pas eu d'opposition mais
nous avons ressenti le besoin d'une réunion plus longue et beaucoup plus
large en choisissant une date qui permette une présence plus importante
de toutes les associations et organisations qui souhaiteraient être
parties prenantes. Réunion Marche Mondiale - Mondialisation - CNDF
préparatoire au FSE "Femmes" et FSE 2003 Local SNUIpp - FSU 12 rue
Cabanis Métro Glacière

Une autre intervention a été faite à propos du texte de "mise en place
d'un cadre de travail européen au nom de la Coordination européenne de
la Marche et du Collectif national droit des femmes :
- « Sur la phrase "en veillant à la présence des femmes dans les
délégations" nous pensons que le terme "en veillant à" est beaucoup trop
vague et ne permettra pas de mettre les organisations participantes en
face de leurs responsabilités. Dans les réunions préparatoires, il nous
faut dés maintenant réfléchir à un système plus contraignant, pour les
délégations mais aussi dans l'organisation des débats. Le système un
homme-une femme d'aujourd'hui est déjà un premier pas positif mais ça ne
sert à rien si on le casse en cours de route. Pourquoi pas un système de
quotas par pays dans l'idée d'aller vers une parité réelle ? Il nous
faut aussi réfléchir ensemble à des propositions pour prendre
correctement en compte la question du genre dans la lutte contre le
système néo-libérale et patriarcale. Il nous faut pour cela trouver un
moment , un lieu, pour discuter des solutions, des alternatives à
apporter. Les groupes de femmes seront des forces de propositions, vous
pouvez y compter, mais cette question n'est pas l'affaire, le problème
des femmes, cela doit être bien clair. Les points que je viens de
soulever ont pour objet de souligner que les problèmes ne peuvent être
résolus de façon quantitative seulement mais, pour garantir une
véritable concertation sur les stratégies de luttes à déterminer
ensemble.
- Sur le conseil d'orientation, « veiller à la permanence de ses
membres" est difficile pour les réseaux européens, financièrement et si
nous voulons qu'un maximums de pays participants à nos réseaux soient
parties prenantes du FSE. Si une réunion a lieu en Italie, en Espagne...
nous voulons faire en sorte que des copines du pays soient associées,
c'est très important.
- Sur le Forum social Méditerranéen, nous voulons dire la difficulté que
cela représente pour notre réseau que deux forums aient lieu quasiment
en même temps. Les femmes de l'Espagne, de l'Italie, de la Grèce, celles
de Marseille.. nous font bien comprendre , surtout pour l'Espagne,
qu'elles privilégieront le forum méditerranéen. Or, nous avons besoin de
tout notre réseau européen, particulièrement à ce moment de la
construction de l'Europe. Un des objectifs importants du FSE est de
construire des réseaux. L'éclatement en deux forums, Nord et Sud,
quoiqu'on en dise, ne va pas dans ce sens et nous semble catastrophique
». Sur ce problème, des interventions ont eu lieu affirmant que les deux
forums vont travailler en coordination et ne seront pas exclusifs l'un
de l'autre. Nous verrons. L'inquiétude devant le texte vécu comme fermé,
rigide dans les structures proposées , « comme une rupture avec la
méthode « ouverte et inclusive » qui avait présidé à la préparation du
FSE à Florence , a débouchée sur un nouveau texte proposé par le
secrétariat d'organisation français, texte qui a reçu l'adhésion
enthousiaste et quasi unanime de tous et de toutes. Ce texte sera
diffusé sur la liste FSE. A noter que nous proposons une personne dans
le secrétariat d'organisation pour la Marche et le CNDF. Nelly Martin y
va jusqu'à une décision commune le 11 janvier. Il peut y avoir des
suppléantes, c'est beaucoup de travail, dit-on.

Attention rectification de la date:

* Prochaine réunion, comité d'initiative français :

Lundi 16 Décembre 2002,
18h SNUIpp, 12 rue Cabanis, Métro Glacière

* Prochaine réunion "Marche Mondiale" FSE Femme FSE 2003 - CNDF :

Samedi 11 janvier 2003,
14h-19h SNUIpp, 12 rue Cabanis, Métro Glacière

* Prochaine rencontre européenne FSE: Bruxelles 8 et 9 février

2 - Cinquième conférence mondiale sur les femmes/ Beijing +5 ou Beijing +10 ?

Message de AWID : http://www.awid.org/  to learn more

Compte tenu de la prolifération des ressources, de l'énergie et de la
participation des ONGs dans nombreuses conférences internationales
organisées dans le cadre du système des Nations Unies, il est temps que
le mouvement féministe commence à se poser les questions importantes
suivantes
: Ces conférences mondiales assurent-elles de manière efficace les
droits économiques, politiques et sociaux des femmes et le rôle
stratégique que peuvent jouer les activistes au cours de ces événements
? Il est temps que se demander comment nous bénéficions d'une telle
participation. De tels événements renforcent-ils réellement la
coopération entre les gouvernements en faveur d'un front féministe uni?
Comment pouvons-nous en guise d'alternative, rendre notre participation
à ces événements plus stratégique? Quels sont les nouveaux enjeux qui
sont de plus en plus pertinents et nécessitent d'être reformulés et
re-examinés à la fois par le mouvement et les États? Une telle réflexion
est indispensable compte tenu du contexte politique actuel où règnent
l'internationalisation de la droite, les gouvernements et politiques
néolibérales.

Le 9ème Forum International de l'AWID, Réinventer la mondialisation, a
engendré un débat continu et critique sur la nécessité de ré-évaluer si
le mouvement féministe international doit encore concentrer son énergie
sur une autre conférence mondiale. Une rencontre Beijing +10, bien
qu'étant une opportunité de se regrouper et d'établir de nouvelles
priorités, peut également être redondante puisque la plupart du
programme d'action de Beijing (PAB) n'a toujours pas été réalisé. À la
plénière inaugurale, Joanna Kerr, Directrice exécutive de l'AWID a
déclaré qu'elle ne consentait personnellement pas à une cinquième
conférence mondiale sur les femmes en 2005 compte tenu des efforts et
ressources nécessaires pour défendre ne serait-ce que les progrès
obtenus lors des conférences précédentes des Nations Unies. Jusqu'à ce
que l'on ait plus de gouvernements en faveur de l'égalité entre les
sexes, il est peut-être trop dangereux de permettre aux gouvernements de
renégocier nos droits, une rencontre en 2010 serait sans doute plus
appropriée. Nos membres en consentent-elles/ils ? Ce commentaire ainsi
que certains documents générés lors du Forum ont fait l'objet de
nombreuses interventions et nombreux débats. La réponse des
participant-e-s au Forum et celle des membres varie entre un appui
massif pour la prorogation d'une cinquième conférence mondiale sur les
femmes en 2010 (quand il y aura un climat politique plus favorable), une
préparation active d'une conférence mondiale en 2005 et des alternatives
qui suggèrent entre autre, une conférence par les femmes sur l'état de
la planète.

Maintenant que nous avions eu un peu de temps de réflexion sur le
dialogue engendré au Forum, quelles sont donc les discussions, les
dilemmes et les idées générés par le débat sur Beijing+10/Cinquième
conférence mondiale ? AWID désire vous inviter, membres et
participant-e-s au Forum, à vous livrer à un débat de l'heure, un
dialogue d'actualité sur les avantages, les inconvénients et les
alternatives à la tenue en 2005 de la conférence proposée. Cette
discussion en ligne de quatre semaines sera modérée et comprendra des
sommaires hebdomadaires et des sujets de discussions pertinents aux
commentaires individuels et interventions faites au cours de la semaine.
Pour y participer, veuillez vous inscrire à lists@awid.org , avec
"subscribe 5worldconferencewomen" dans le texte du message. Vos
interventions peuvent être faites soit en français, espagnol ou anglais.
Nous nous réjouissons à l'idée de ce nouveau dialogue qui une fois de
plus, se veut diversifié, engagé et provocateur !!!

Et pour commencer notre processus de réflexion, voici certains des
avantages et inconvénients déjà formulés à l'égard d'une participation à
Beijing +10 en 2005 : Une cinquième conférence mondiale sur les femmes
peut : · Introduire de nouvelles voix, de nouveaux États et de nouveaux
enjeux à la table de négociation ; · Fournir un accès aux membres de la
Chambre des représentants, renforcer l'engagement des États pour les
droits des femmes ou, au moins maintenir les droits des femmes à l'ordre
du jour de l'État ; · Renforcer le besoin des groupes de femmes de
travailler ensemble pour évaluer leurs succès et leurs difficultés au
niveau local, régional et international ; · Bénéficier d'une couverture
médiatique internationale et capter de l'attention ; · Continuer sur la
lancée actuelle du mouvement international des femmes et accroître son
engagement.

Elle peut toutefois :
· Permettre aux gouvernements de ne pas s'en tenir aux accords faits
précédemment, affaiblissant ainsi leur engagement envers le PAB ; · Ne
pas être l'usage la moins stratégique d'utiliser les ressources
financières et humaines des ONGs car les préparatifs sont souvent
coûteux en argent et en temps ; · Détourner l'énergie qui normalement
aurait été consacré par les ONGs de femmes à des services de première
ligne et projets importants à l'échelle internationale ; · Détourner
l'attention des organisations de femmes et celui même du mouvement
mondial de leurs divers processus de stratégie indépendants et unis ; ·
Les points ci-dessous sont d'autant plus importants compte tenu de la
propagation à travers les États et même les Nations Unies, de la droite
conservatrice.

3 - CAMPAGNE CONTRE LES JOUETS SEXISTES

Du 14 au 22 décembre 2002 (NB :l'horaire du samedi 21 est bien 15H à la Samaritaine, e)

Samedi 14 décembre - à partir de 19H, Restaurant de soutien à la campagne contre les jouets sexistes, Menu végétarien à 8 euros La Rôtisserie, 4 rue Sainte-Marthe, 75010 Paris, M° Belleville

Jeudi 19 décembre - 19H15
Débat sur les jouets sexistes en présence de Serge Chaumier, sociologue
à l'université de Bourgogne 27 rue Saint Guillaume, 75007 Paris M°
Sèvres-Babylone, Rue du Bac ou Saint Germain Amphithéâtre Chapsal

Samedi 21 décembre - 15H
Manifestation festivecontre les jouets sexistes
RdV devant la Samaritaine
Sortie M° Pont Neuf

Dimanche 22 décembre - 13H30
Action festive contre les jouets sexistes
(venir habillé-e en couleurs vives)
RdV place du Châtelet, M° Châtelet
et durant toute la campagne
Distributions de catalogues antisexistesdevant les magasins de jouets
(demandez-en aux associations organisatrices)

Quoi de plus anodin qu'un enfant qui joue avec ses cadeaux de Noël ? Qui
ne s'est jamais extasié en voyant une petite fille déballer sa Barbie,
ou un petit garçon découvrir son Action Man ?
Pourtant, ces situations ne sont en rien anodines, car les
jouets dont disposent les enfants influent sur leur vision du monde et
les préparent déjà à leur vie future. Aujourd'hui, 80 % des tâches
ménagères sont effectuées par les femmes, et 2 millions de femmes en
France sont battues par leur conjoint. Dès le plus jeune âge, on
conditionne les petits garçons à la violence (armes, gants de boxe.), à
la technique (voitures, trains.), à la science (petit chimiste.), à la
compétition (circuits auto, baby-foot.). Les petites filles sont quant
à elles préparées à un futur rôle de mère (on les habitue à s'occuper
de leurs poupées dès le plus jeune âge), de ménagères (par le biais des
dînettes, d'aspirateurs miniatures.), ou d'objet de désir (panoplie de
maquillage, poupées ultra-minces.). On apprend aux petits garçons à être
dominants (par la force, la technique, la compétition) et aux petites
filles à être dominées
: consignées aux tâches ménagères, elles doivent toujours avoir une
apparence soignée pour plaire aux garçons. Les valeurs véhiculées par
les jeux dits " masculins " sont celles que la société d'aujourd'hui met
en avant (esprit d'aventure et de compétition, penchant pour la
technique, etc.), à la différence des jeux dits " féminins ". Garçons
et filles doivent se conformer à des normes imposées et socialement
hiérarchisées : on apprend aux garçons la domination et aux filles la
passivité et la soumission.
Si, heureusement, la société d'aujourd'hui n'est pas toujours
aussi sombre que le suggère ce tableau - certaines femmes refusent de
se cantonner à un rôle de mère et d'épouse et tous les hommes ne
battent pas leur compagne (même si quasiment tous ont eu des jeux
guerriers dans leur
enfance) - c'est parce que des femmes et des hommes s'élèvent contre
ces modèles. Aujourd'hui les jouets et surtout la façon dont ils sont
proposés aux enfants (et aux adultes) continuent à refléter et à
encourager cette répartition sexiste des rôles entre des femmes que
l'on désire dociles et soumises, et des hommes qui ne doivent trouver
leur identité qu'en tant qu'individus protecteurs et virils.
Contre les fantasmes sexistes des catalogues de jouets, refusons
les normes inégalitaires et n'offrons plus de cadeaux stéréotypés.
Proposons un véritable choix à nos enfants : pour les filles comme pour
les garçons, vive les jeux de coopération, les poupées et les poupons
(qui ne soient ni anorexiques ni surmusclés), les jeux de construction
et d'éveil, les albums sans clichés sexistes !

Collectif Contre le Publisexisme
145 rue Amelot, 75011 Paris
contact au 06.98.92.78.65
contrelepublisexisme@samizdat.net

Mix-Cité
224 bd Voltaire, 75011 Paris
06.17.12.52.61 www.mix-cite.org
contact@mix-cite.org

Les Sciences Potiches se Rebellent
27 rue Saint Guillaume, 75007 Paris
www.spsronline.org
sciencespotichesserebellent@yahoo.fr

4 - Campagne Amnesty international : Turquie et Colombie

De la commission femmes d'Amnesty international
Vous trouverez ci-joint la présentation du cas de deux défenseurs
originaires de Turquie et de Colombie qui font l'objet de notre action,
et des modèles de lettres/cartes postales, à renvoyer au Secrétariat
national d'Amnesty International, à l'attention de la Commission Femmes,
qui se chargera de les faire parvenir aux ambassades des pays
concernées. Ceci permettra également de les comptabiliser et d'en faire
part aux associations de droits humains soutenues par notre action. Nous
vous remercions par avance de votre participation, et de la diffusion
que vous pourrez également faire de ces informations à d'autres
personnes ou associations susceptibles de contribuer à l'action.

- Turquie - Eren Keskin: (menaces de mort et procès injustifiés) Eren
Keskin est présidente de la branchées, elle reçoit périodiquement des
menaces de mort par téléphone. En avril 2001, elle apprend qu'un homme,
arrêté dans une localité voisine, a avoué avoir eu l'intention de la
tuer. Au cours de la même année, elle est agressée dans son bureau par
un individu armé qui cherchait visiblement à l'abattre. Eren Keskin a
également fait de la prison à cause de son action en faveur des droits
humains. Elle fait actuellement l'objet de nombreux procès et enquêtes
visant en fait à sanctionner ses activités de militante des droits
humains : déclarations à la presse sur la reconnaissance de la langue et
la culture kurdes, dénonciation de la violence contre les femmes, des
abus sexuels et des viols subies par les femmes en prison.

Modèle de lettre proposé
Lettre à adresser au Président Ahmet Necdet Sezer
Monsieur le Président,
Je me permets d'intervenir pour Eren KESKIN, présidente de la section
d'Istanbul de l'association des droits de l'Homme (IHD) qui reçoit des
menaces de mort et est harcelée. Une dénonciation par Eren Keskin de
viols et violences sexuelles de femmes emprisonnées lui a valu une
inculpation pour "incitation à la haine". Sa demande de reconnaissance
de la langue et la culture kurdes a entraîné son inculpation pour
"soutien à un parti d'opposition armée illégal". Je vous demande de
prendre toutes mesures pour qu'Eren Keskin et tous les défenseurs des
droits humains turcs puissent mener sans entraves leurs activités en
vertu de la déclaration sur les défenseurs de l'ONU. Respectueusement

Nom
Signature
Adresse


- Colombie : Yolanda Ceron (filature, assassinat)
Vers midi, le 19 septembre 2001, la religieuse Yolanda Ceron est
atteinte de huit balles dans le parc Narino de Tumaco, alors qu'elle
vient de quitter la "Pastorale sociale" où elle travaille. Elle décédé à
l'hôpital peu après son transport. Âgée de 43 ans, elle était connue
internationalement pour défendre les droits des indigènes et des
communautés noires de Tumaco. Elle avait, peu avant sa mort, informé les
autorités de la surveillance des bureaux de la Pastorale sociale et de
sa filature par des hommes non identifiés. Par ailleurs elle avait été
convoquée par le Procureur de Tumaco pour confirmer les accusations
qu'elle avait formulées sur des violations des droits humains. Elle
déclarait par exemple "nous avons actuellement le devoir historique
d'élever la voix". L'enquête ouverte sur sa mort n'a pas donné de
résultat ce jour.

Modèle de lettre proposé
Lettre à adresser au Président Uribe
Monsieur le Président,
Je voudrais attirer votre attention sur l'assassinat de Yolanda Ceron,
qui travaillait la Pastorale sociale de Tumaco. Le 19 septembre 2001,
elle est atteinte de 8 balles dans le parc de Narino et meurt peu après
l'hôpital. Cette militante défendait les droits des communautés noires
et des indigènes de Tumaco et avait confirmé peu avant sa mort, ses
accusations de violations des droits humains auprès du Procureur de la
ville. Elle avait dit aux autorités qu'elle était suivie et que les
bureaux de la Pastorale sociale étaient surveillés. Je vous demande
d'user de votre pouvoir pour que l'enquête ouverte après sa mort soit
complète et impartiale et que ses résultats soient publiés.
Respectueusement Nom Signature Adresse

A RENVOYER SUR CARTE POSTALE A :
AMNESTY INTERNATIONAL- COMMISSION FEMMES
76 BOULEVARD DE LA VILLETTE - 75940 PARIS CEDEX 19

5 - Violences conjugales en Europe

L'Europe ouvre les yeux sur les violences domestiques et sexuelles.

Le Conseil de l'Europe a organisé à la fin du mois de septembre dernier
une série de journées consacrées à l'étude de rapports sur la violence
domestique et l'exploitation sexuelle des enfants. Veuillez trouver
ci-après un court résumé du contenu de ces journées, suivi d'un article
de presse détaillant le contenu du rapport d'Olga Keltosova,
rapporteuse auprès du Conseil sur la question des violences
domestiques. Hélène Palma

Strasbourg, 26.09.2002 - L'Assemblée parlementaire du Conseil de
l'Europe, réunie cette semaine en session plénière à Strasbourg, achève
demain sa session d'automne. A l'ordre du jour figurent des rapports
sur la violence domestique et sur l'exploitation sexuelle des enfants.
Face à un phénomène endémique qui concerne tous les pays européens,
Olga Keltosova (Slovaquie, GDE), rapporteuse sur la violence
domestique, propose que les États membres du Conseil de l'Europe
accroissent l'aide judiciaire, sociale et financière pour venir en aide
aux victimes. Elle souhaite que le concept de violence domestique soit
défini dans les législations nationales de telle manière qu'elle soit
considérée comme une infraction pénale grave. Dans son rapport sur
l'exploitation sexuelle des enfants, Fiorello Provera (Italie, LDR)
invite les États membres à adopter une politique de tolérance zéro qui
privilégie les droits de l'enfant-victime et qui ait pour objectif la
recherche active et l'identification des victimes aux fins de
réhabilitation et de juste indemnisation. Pour le rapporteur, il faut
saisir l'opportunité de la Convention qui doit réviser les institutions
de l'UE, pour faire des propositions afin de combler les déficits quant
aux droits des enfants. Des informations sur la session sont également
disponibles sur le portail du Conseil de l'Europe
http://www.coe.int/APsession Contact : assembly news@coe.int Unité de
Communication de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

VIOLENCE CONJUGALE : Une femme est tuée chaque semaine par son
conjoint
en Europe (par Sonia Wolf / Agence France-Presse Strasbourg)

La violence conjugale est devenue un phénomène endémique en Europe où
chaque semaine une femme est tuée par son mari ou son concubin, selon
le Conseil de l'Europe qui a appelé vendredi ses 44 États membres à la
réprimer plus durement. Pour les femmes de 16 à 44 ans, la violence
conjugale serait la principale cause de décès et d'invalidité avant le
cancer, les accidents de la route et la guerre, selon des statistiques
citées par un rapport du Conseil de l'Europe. En Europe, selon les
pays, de 20 à 50% de femmes sont victimes de violences conjugales. Mais
il n'existe pas de «portrait-robot» du conjoint violent et aucune
couche sociale n'est épargnée, selon le rapport. «La pauvreté et le
manque d'instruction ne sont pas des facteurs significatifs,
l'incidence de la violence domestique semble même augmenter avec les
revenus et le niveau d'instruction», souligne Mme Olga Keltosova
(Démocrates européens, Slovaquie), auteur du texte. Selon elle, une
étude néerlandaise a même révélé que presque la moitié de tous les
auteurs d'actes de violence à l'égard des femmes sont titulaires d'un
diplôme universitaire. «La violence domestique, sous toutes ses formes
-agression physique, abus sexuel, viol, menaces et intimidation-, est le
fléau mondial le mieux partagé», a-t-elle souligné. L'auteur du rapport
cite également la «violence psychologique», souvent occultée mais
parfois plus douloureuse que les coups. «Les attaques verbales, les
humiliations, les menaces, les harcèlements répétés, l'enfermement
conduisent la femme à perdre toute confiance en elle, ce qui l'empêche
plus tard de se prendre en charge», explique Mme Keltosova. Des études
citées par le rapport font état de 1,35 million de femmes victimes de
violence domestique en 2001 en France et environ 10 000 par an en
Norvège. En Russie, «13 000 femmes sont tuées chaque année, pour la
plupart par leur mari ou partenaire», précise le rapport qui propose en
parallèle le chiffre de 14 000 Russes tués en 10 ans pendant la guerre
d'Afghanistan. Face à ce constat dramatique, le Conseil de l'Europe a
demandé à ses États membres de prendre des mesures préventives mais
aussi d'élaborer un arsenal pénal pour que les auteurs de violences
domestiques soient sévèrement sanctionnés. Si dans certains pays le viol
dans le couple est considéré comme un crime, «beaucoup d'autres
estiment que les conjoints ont droit à un accès sexuel illimité à leur
femme», regrette Mme Keltosova. «Le fait que ces violences se
pratiquent au domicile de la victime, dans un huis clos, a toujours été
un prétexte pour qu'on les qualifie de problème relevant de la sphère
privée,», a-t-elle déploré. Parmi les mesures proposées figure
notamment «l'éloignement immédiat du partenaire violent du domicile et
de l'environnement quotidien de la femme et de ses enfants, sans preuve
et sans attendre une décision de justice».

Pour tout contact :
Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris Tel : 01
44 62 12 33 Fax : 01 44 62 12 34


Pour tout contact :
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Tel : 01 44 62 12 33
Fax : 01 44 62 12 34