Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33, Fax : 01 44 62 12 34
Sommaire SPÉCIAL FORUM SOCIAL EUROPÉEN Bilan de la Coordination européenne de la Marche mondiale des Femmes (Nelly Martin avec l'aide de
Judith Martin-Razzi-Marseille):
1 - Bilan global
2 - Bilan " Femmes "
3 - Propositions pour la suite (FSE 2003 et Forum Méditerranéen)
4 - Débat au Collectif national des Droits des Femmes
5 - En conclusion I - Forum Social Européen - dernières nouvelles
PROCHAINE RÉUNION : COMMISSION MARCHE MONDIALE - MONDIALISATION Mardi 3 décembre 18h précises FSU 3 rue de Metz Paris 10 Y sont attendues
toutes les associations soucieuses de préparer en commun le "côté femmes" du prochain Forum social européen à Paris-St Denis
I -Forum Social Européen - Bilan global
Ce fut un succès spectaculaire, une victoire contre Berlusconi qui avait tenté, suite aux événements de Gènes, de criminaliser ce forum et ses
participant-es. Pendant les mois qui ont précédé, lui et son gouvernement ont essayé de monter les italiens en général et les florentins en
particulier contre cette initiative, leur prédisant une Florence à sang et à feu ! Les émissions de télé et les articles dans les journaux étaient
incroyables. Une hystérie qui leur retombe sur le nez quand on fait le bilan. Énormément de monde : 20 000 personnes étaient attendues, 32 000 se sont
inscrites, 60 000 étaient présentes le vendredi ; les pays représentés étaient nombreux : 3000 français, 1500 espagnols, grecs, britanniques et
allemands, 500 belges, 300 hongrois, 150 polonais et suédois, 70 russes ; la manifestation du samedi a réuni de 600 000 à 1 million de personnes dans
une ambiance festive et pacifiste, donnant à la fin du forum l'ampleur du rapport de force qui se construit. Ce succès renvoie d'abord à la réalité
italienne. Avec Berlusconi au pouvoir, elle connaît depuis quelques mois de très fortes mobilisations sur le plan social, avec deux grèves générales
dans les derniers mois et des manifestations énormes, dont celle de 700 000 personne en avril dernier à l'initiative de la CGIL (confédération
générale italienne des travailleurs). Il y a eu aussi les énormes manifestations contre la guerre en Irak, ainsi que les mobilisations contre le
gouvernement autour du problème de la mise au pas de la justice. Le mouvement italien contre la mondialisation a su s'intégrer à toutes ces
mobilisations et tisser ainsi des liens avec les organisations syndicales, liens qui ont porté leurs fruits avec la participation effective à
l'organisation du FSE d'un syndicat de la CGIL, la FIOM (métalos), et la présence importante, dans les débats et le public, des syndicats (et partis
italiens). Le processus de préparation, lourd, coûteux avec toutes ces réunions dans toute l'Europe, et donc difficile à suivre pour les plus
associations les moins fortunées, s'est en fait révélé très adapté. Ainsi, il a permis l'élargissement géographique aux pays de l'Est et du Sud et que
les liens se tissent petit à petit entre pays et organisations bien avant le Forum, permettant ainsi de mieux le préparer. Les forums sociaux doivent
permettre de se rassembler pour pouvoir travailler ensemble de manière permanente et non au coup par coup, d'approfondir les débats entre associations
travaillant sur les mêmes thèmes avec l'idée de construire ou de consolider les réseaux, de déboucher sur des campagnes européennes avec un calendrier
cohérent de mobilisations. Le FSE, en ce sens, a été une réussite. (voir appel des mouvement sociaux). 2
2 Et les femmes dans tout ça ! Du bon et du moins bon !
* Le plus gros des initiatives femmes dans le FSE ont été à l'initiative ou soutenues par le réseau européen de la Marche mondiale des femmes. Elle
a été particulièrement représentée par les coordinations Italiennes, espagnoles, françaises et grecques, avec quelques autres copines de Suisse,
Belgique, Autriche, Grande-Bretagne, AllemagneŠ Nous avons été impressionnées par le nombre de jeunes femmes présentes. La tenue sur les trois jours
du stand de la Marche nous a permis de prendre contact avec nombre d'entre elles, pour certaines en associations de jeunes, d'échanger nos expériences
et de prendre date pour travailler ensemble par la suite. - Si le nombre de femmes dans le forum n'avait pas à rougir de celui des hommes, il n'en
a pas été de même du nombre des interventions hommes/femmes. On peut dire sans exagérer que les tribunes étaient surtout à tonalité vieux mâle blanc !
Si un petit effort a été fait pour les conférences (bien obligé puisqu'à Barcelone, dernière réunion européenne avant Florence, 7 conférences
n'avaient pas d'intervenantes femmes !), nous avons nagé en pleine caricature dans un certain nombre de séminaires et de fenêtres du soir. Nombreuses
ont été les tables de présidence exclusivement masculines et on a pu compter jusqu'à 20 interventions de la salle sans une femme ! Il est clair que,
pour le moment, le monde nouveau que nous voulons construire n'est pas très à l'écoute de la parole, des analyses et des expériences des femmes . Là,
nous crions casse-cou ! Nous répétons qu'il n'y aura pas d'alternatives qui vaillent si n'est pas prise en compte la dimension de genre dans une
majorité des thèmes que nous avons a traiter. Nous demandons solennellement à l'organisation du prochain forum de faire en sorte d'aller au-delà des
bonnes intentions.
* La conférence " Hommes- femmes : un conflit nécessaire pour un futur commun" Elle s'est tenue dans une Salle du
Congrès comble (environ 2000 personnes), avec un public très majoritairement féminin et de tous âges. Une heure a été consacrée au débat, des femmes
de plusieurs pays ayant témoigné ou interpellé et questionné les intervenantes. - Lydia Cirillo, représentante de la Marche des Femmes en Italie,
a développé une théorie et un concept du pouvoir démocratique qui sont plus qu'intéressants. Tout d'abord, elle affirme que dire qu'en vertu de leur
différence, les femmes ne sont pas compatibles avec le pouvoir est une aberration simpliste. Mais la question est de savoir si le pouvoir est possible
sans hiérarchie et de quel pouvoir les femmes veulent ? Celui de pouvoir soumettre, ou celui de pouvoir dire ou faire ? Effectivement, voulons-nous
partager à 50 % le pouvoir que les hommes ont mis à 100 % en place en leur faveur sans tenir compte des 50 % de celles qui le partage ? Voulons-nous
exercer la même oppression que les hommes ? En tout cas, penser une démocratie de genre ne veut pas dire l'exclusivité de la présence des femmes. En
revanche, aucune forme de démocratie n'est en capacité d'accorder du pouvoir à ceux ou celles qui ne l'ont pas. Pour cette future Europe, ne
pourrions-nous pas penser à une démocratie bisexuelle ? Une chose est certaine : une démocratie d'hommes et de femmes doit se servir d'outil
différent. - Christine Delphy, représentante de la Marche des Femmes en France, a fait un bref rappel historique de la domination masculine.
Rechercher les racines de cette oppression patriarcale n'est pas qu'un truc de femmes, mais bien une réalité. Les femmes ne s'oppriment pas toute
seule ! Où en sommes-nous après une lutte de plus de trente années ? Pas beaucoup plus loin ! Cependant, auparavant, nous n'aurions pas eu une place
dans un tel événement politique qu'est le FSE. Il est important de nous mobiliser car " si le jour de ses noces, on descend une femme dans le puits en
disant c'est ça le mariage, elle le croira, si elle n'a pas de points de comparaisons. " ... Quelques chiffres : l'égalité n'est pas une donnée :
différence des salaires entre hommes et femmes de 25 à 30 % ; différence du temps domestique H/F toujours le même, plus lourd d'un tiers que leur
conjoint. Nous devons prendre cette lutte par la racine si nous voulons qu'elle soit efficace... ... Qu'en est-il des violences ? : 2 millions de
femmes battues en France ; 4 millions de femmes meurent sous les coups en Russie ; Violences physiques accompagnée de viols ; Prostitution,
harcèlement sexuel... ... Tout cela serait de la soumission, de la violence symbolique. Voir les termes sado/maso, abandon-soumission, plaisir pris
dans la soumission, etc ... Il faut casser ce rapport symbolique de la soumission de la femme. Cependant comment faire converger les luttes des
féministes avec les autres luttes sociales, économiques, environnementales ? En prenant notre place partout, dans toutes les manifestations ainsi que
les séminaires. En partant de notre expérience féministe, sans pour autant y rester car nous perdrions toute solidarité envers le reste de la
société.... - Laura Conzales de Txabarri du Pays Basque a tenté de répondre à la problématique, « «Comment agir face à ce conflit homme-femme par
un positionnement syndicaliste ? » ... Depuis plusieurs décennies, les femmes travaillent de plus en plus. C'est une évolution, mais sûrement pas une
révolution. Car nous constatons que les femmes subissent toujours des inégalités dans le travail : précarité, diminution des prestations sociales,
diminution des impôts sur les revenus, Discrimination salariale, emploi moins qualifié, etc. Dans la population active espagnole, il y a 38 % de
femmes ; mais parmi les sans travail 60 % sont des femmes. Une femme sur 4 n'a pas de contrat de travail. 30 % sont à temps partiel imposé. Le temps
partiel non choisi est une solution magique pour les gouvernements car cela diminue les taux de chômage ; à la précarité s'ajoute une couverture
sociale moindre. Donc une impossibilité d'indépendance pour la femme. Autre hypocrisie gouvernementale, les prestations de services, comme les soins
aux enfants ou aux personnes âgées, qu'ils considèrent comme compatible avec une vie de famille. Quelles solutions ? : Établir une convention
collective pourrait être un instrument pour atteindre nos objectifs. Traquer la discrimination horizontalement et verticalement ; choisir des modèles
alternatifs qui seraient plus favorables aux femmes ; créer des alliances entre toutes les luttes syndicales, politiques, collectifs de femmes, etcŠ
* Séminaire " Prostitution, entre esclavage et choix " (Marche des Femmes) Des difficultés techniques ont compromis la tenue de ce séminaires. La
salle qui nous était attribuée ne comportait ni micros ni traducteurs/traductrices et se tenait près d'un autre séminaire très bruyant sur la
Palestine et avec micro. Les femmes organisatrices ou intervenantes, comme les représentantes des prostituées, se sont senties humiliées et mal
traitées et ont vécu cela comme une oppression de plus. La question était de savoir si c'était dû à un manque d'organisation ou bien à une volonté
discriminatoire de la part des organisateurs. Dans le doute, il a été décidé de protester en salle de presse afin de médiatiser l'événement et de
donner une visibilité à notre questionnement et à notre mouvement féministe. Cette man¦uvre nous a fait perdre du temps, du public et des
intervenantes, en particulier les prostituées qui n'ont plus voulu participer à cette soi-disant " mascarade " et ont accusé la direction de
l'organisation de leur retirer toute dignité en procédant ainsi. Du coup, une partie du débat a été tronqué. Nous avons " bricolé " des traductions
entre nous et cette solidarité linguistique était très sympathique.
* Première intervention d'une française de la Marche des Femmes dont le
positionnement est clair pour la plupart d'entre nous, à savoir que nous parlons d'abolition pure et simple de la prostitution. Le séminaire a permis
pour certaines personnes parmi le public de se rappeler ce qu'est l'abolitionnisme, le réglementarisme et la prohibition. Trois méthodes pour traiter
du problème de la prostitution et la nécessité pour nous de trouver une position unique pour l'Europe. Bref rappel des législations en vigueur :
Espagne : liberté sexuelle = dépénalisation ; Allemagne : travail privé, droits sociaux. La prostitution n'est pas immorale. ; Suède : pénalisation
des clients ; Pays-Bas : liberté totale mais système qui favorise le réenfermement des femmes ; Italie : depuis 1958 les maisons closes sont
supprimées, mais ont tendance à réapparaître. Une constante : plus le pays est pauvre, plus les femmes sont des proies faciles pour les proxénètes
(pays de l'Est, Afrique, etc.)
* Deuxième intervention par Stéphanie Cordelier pour le Mouvement pour l'Abolition de la Prostitution et de la
Pornographie et toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes (MAPP ) Positionnement face au projet de la Loi Sarkosy pour la
sécurité intérieure (en France) : - Les personnes en situation de prostitution ne sont plus considérées comme des victimes. Opposition à la
Convention de 1949) ; - Le racolage ne reconnaît pas la violence que constitue l'acte sexuel marchand et ne permettra pas aux victimes de se
définir comme telles et de pouvoir entamer un processus de réparations ; - Le racolage passif devenant une infraction, les jeunes femmes qui ne
sont pas en situation de prostitution (attente d'un bus par exemple) et qui déjà subissent le racolage ou des agressions sexuelles, seront de plus en
plus exclus de l'espace public. Cette disposition normalise l'idée que toute femme attendant dans la rue est potentiellement prostituable ; - Non à
l'expulsion des personnes étrangères auteures de racolage. On doute que les clients étrangers (américains, saoudiens ou autres) ayant des moyens
soient expulsés. - Non au projet de loi Sarkozy qui introduit aussi le chantage à une pseudo-protection des victimes en échange de leurs
témoignages ; - Oui à la répression des auteurs de violence en renforçant la répression du proxénétisme. Une politique s'attaquant à la cause du
problème, à la "demande", peut faire disparaître la prostitution et le proxénétisme. D'une enquête faite auprès des femmes prostituées, il ressort que
80 % de ces femmes ont été abusées durant leur enfance.
Témoignage set intervention du public : * Une jeune Suédoise a fait le point sur la
prostitution dans son pays après les nouvelles lois. La pénalisation du client a rendu le client invisible sans pour autant arrêter la prostitution.
Les réseaux par téléphone ou Internet remplacent la rencontre dans la rue. En revanche, les trafics des femmes étrangères par les proxénètes ont
disparu complètement en Suède. * Une personne dans le public intervient et dénonce notre questionnement un peu trop libéral. Pour elle, il n'y a
pas à tergiverser. 90 % des prostituées sont des femmes qui ont besoin d'une aide urgente. Pour cela, nous devons abolir purement et simplement la
prostitution et, en même temps, construire des programmes de réinsertion pour ces femmes qui n'avaient pas d'autre moyen de s'en sortir qu'en se
prostituant. Quant au 10 % de femmes qui assurent qu'elles veulent travailler avec leur sexe comme d'autres travaillent avec leur matière grise, il
sera toujours temps de s'en occuper après. L'urgence est de permettre à celles qui n'ont pas fait le libre choix (pour quelque raison que ce soit -
précarité, violence dans l'enfance, proxénétisme, traite des femmes par des réseaux mafieux, etc. - de faire de leur corps un commerce, de les sortir
de cette oppression masculine et marchande.
* Séminaire " Que devient le libre choix des femmes entre interdiction, intégrisme religieux,
nouvelles techniques de procréation et marchandisation du corps " Environ 300 personnes à ce séminaire. Compte-rendu des exposés par la suite.
3 - Propositions pour la suite (FSE 2003 et Forum Méditerranéen)
Le Séminaire « Après la marche de l'an 2000, quelles sont les stratégies de luttes des femmes européennes ? » (Marche des femmes) du samedi matin
avant la manifestation (environ 150 personnes) a réuni différentes partenaires européennes de la Marche des femmes. Chacune d'entre elles a fait le
point du mouvement dans leur pays. Nous constatons qu'en dehors d'actions ciblées, les mouvements ont tendance à se mettre en veille. Nous devons
impérativement réactiver nos réseaux et les mettre en communication pour préparer des actions communes. Cela devient urgent alors que la Convention
Européenne s'élabore à Bruxelles. Il est important de prendre une position féministe unique pour faire en sorte d'imposer aux gouvernements des pays
membres dont les constitutions ou lois sont les moins favorables pour les femmes (Irlande, Portugal) de s'aligner sur les lois ou constitutions des
pays dont les droits des femmes (contraception, avortement, scolarisation, parité, égalité, etc.) sont plus évolués, plus favorables à l'égalité des
genres. Plusieurs campagnes ont été proposées autour des thèmes qui ont émergé le plus dés débats : - femmes et migration ; - droit de disposer
de son corps ; - précarité des femmes et luttes contre les discrimination. A été redit le fait que la Marche mondiale des femmes est une
structure militante internationale et européenne mise à disposition du mouvement des femmes pour travailler à des initiatives communes. Nous avons
adopté la proposition d'un Forum social Femmes en 2003, le week-end d'avant ou une journée avant. Nous enregistrons par ailleurs la difficulté que
représente la tenue du Forum social méditerranéen 15 jours plus tard. Faut-il choisir entre les deux ou s'en tenir au FSE ? Pèse lourd dans la balance
le fait que les coordinations Marche mondiale les plus vivantes se trouvent dans le Sud de l'Europe.
4 - Débat au Collectif national des Droits des Femmes
A propos de cette proposition, la réunion nationale du Collectif des droits des femmes en France a écouté et débattu du compte-rendu du FSE fait
par la commission Mondialisation-Marche mondiale des femmes. Du débat est ressorti qu'il nous faut combiner le besoin d'initiatives autonomes
féministes et celui d'être partie prenante du mouvement mixte anti-mondialisation. C'est pourquoi : - Le collectif s'inscrit dans l'idée d'un Forum
social Femmes en 2003 un jour avant ; il écrira au plus vite un Appel pour ce forum ; Ce forum doit être préparé en amont par les réseaux par thèmes :
femmes dans l'immigration, réseau lesbien, pauvreté/précarité/emploi, avortement/contraception, les violences, avec des campagnes à la clé sur la base
de revendications communes ; - Nous proposons, dans le FSE, une conférence femmes sur le thème " division sociale/division sexuelle - Nous
veillerons à " genrer " les thèmes de débats (conférences, séminaires et Fenêtres) qui doivent l'être en proposant des intervenantes. Pour conclure
les points 3 et 4, le débat se poursuit dans chaque pays. La Coordination européenne de la Marche qui se réunira à Zurich les 22 et 23 février devra
prendre une décision.
5 - En conclusion :
Nous devons participer à toutes les actions nationales, européennes et internationales en tant que féministes. Nous devons nous montrer, imposer
notre volonté d'égalité des genres et des chances pour toutes et tous. Nous ne pouvons plus rester entre-nous, nous devons nous ouvrir et rentrer
partout où nous pourrons faire entendre la voix des femmes. Nous agirons avec en tête la nécessité d'articuler notre présence autonome et notre
implication au sein du mouvement anti-mondialisation. Il nous faut occuper toutes les places : politique, sociale, économique, d'environnement,
d'éducation, de la santé, etc. Les femmes sont concernées par tout, nous ne sommes pas cantonnées dans la sphère du privé ni condamnées à des postes
subalternes. Faisons le savoir ! Unissons-nous femmes d'Europe et de tous les pays, nous serons plus fortes.
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris Tel : 01 44
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