Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33, Fax : 01 44 62 12 34
Sommaire:
I -Manifestation contre le publisexisme
II - Réunion -débat Sans-papières
III - Texte sur la Prostitution de Élaine Audet, Écrivaine (Québec - Août 2002)
IV - Pétition pour mettre fin aux violences faites aux femmes de Juarez au Mexique
V - Les rendez-vous
A SUIVRE, "SPÉCIAL FORUM SOCIAL EUROPÉEN
I -Manifestation contre le publisexisme
Le métro, espace PUBlic ? Dans le cadre de la semaine pour la gratuité des transports : Manifestation festive contre le matraquage
publicitaire dans le métro Mercredi 18 septembre 2002 - 19 h - place du Châtelet
Une agression permanente Chaque jour dans le métro,
la rue, les médias, sur les routes, nous recevons 2 500 messages publicitaires. Cette agression peut paraître anodine pour certain-es. Elle
est pourtant redoutablement efficace. La preuve : les annonceurs y consacrent plus de 24 milliards d'euros par an. Vous pensez que la pub est
une forme d'art ? C'est avant tout une propagande marchande. Si les publicitaires font dans le beau, le rigolo ou le nouveau, c'est
surtout pour vous faire mettre la main au porte-monnaie. Enfermé-es sous terre, ballotté-es dans les wagons, nous, les usager-ères du métro,
sommes à la merci de l'avalanche d'affiches qui couvrent les couloirs, les quais... Les publicitaires profitent de notre passivité pour nous
imposer des images que nous ne choisissons pas, et dont le seul message est : achetez !
Le sexisme au quotidien Les pubs
constituent aussi une agression sexiste, la plupart du temps à l'encontre des femmes. L'exploitation du corps féminin fait partie intégrante
du mécanisme publicitaire. Les femmes dénudées ou morcelées sont utilisées pour attirer l'oil, choquer et provoquer le désir d'achat. Leur corps,
souvent retouché par ordinateur, véhicule un idéal de beauté stéréotypé et inaccessible. Bonne ménagère, femme à tout faire, objet sexuel,
poupée narcissique ou victime violentée : les rôles dans lesquels la société confine les femmes sont renforcés et banalisés par la publicité. Les
effets secondaires de ces représentations sur celles et ceux qui les regardent existent. Chez les femmes, cela peut se traduire par une augmentation
des dépressions, des complexes, des troubles alimentaires, voire de l'anorexie... Le désir des hommes, lui, est formaté par l'érotisme machiste
qui imprègne la publicité.
"Zone libre" ? Contrairement à la publicité à la télé et dans les journaux, il est impossible
éviter celle qui "orne" les murs du métro. C'est en cela, qu'elle est une véritable agression. Alors que sévit toujours une loi (datant
de Pétain) qui sanctionne la distribution de tracts dans le métro, les publicitaires, eux, envahissent l'espace. La liberté d'ex-pression, ça se
paye ! Au même titre que la vidéosurveillance, la criminalisation des fraudeurs et l'omniprésence du flicage, la publicité pervertit
l'espace public. Celui-ci devient une zone de contrôle et de consommation alors qu'il devrait être un lieu de vie collective, de création et
de libre expression. * Nous voulons des espaces libérés de toute publicité et de toute image sexiste. * Nous demandons la gratuité des
transports pour toutes et tous, seule garantie d'égalité d'accès. Collectif Contre le Publisexisme : 145, rue Amelot, 75011 Paris - contrelepublisexisme@samizdat.net
II - Réunion sans-papières
La Maison des Femmes et le Rajfire vous invitent : Vendredi 11 octobre à 19h à la Maison des Femmes de Paris à une soirèe
d'information et de mobilisation avec les Sans-Papières. Des témoignages et des réflexions de Sans-Papières et de militantes féministes,
ainsi que des projections-vidéos, nous informeront de la situation des Sans-Papières, de leur lutte contre l'arbitraire, la précarité, les
violences, de leur combat pour le droit de choisir leur lieu de vie et d'y vivre librement, avec une citoyenneté pleine et entière. Des
actions de solidarité avec les Sans-Papières seront également déterminées ce soir-là. Nous serons toutes invitées à y prendre part. La
lutte avec et pour les Sans-Papières est aussi un combat pour l'autonomie des femmes ! Venez nombreuses ! La cafétéria sera ouverte tout
au long de la soirée. Merci de faire suivre l'info ! RAJFIRE : Réseau pour l'autonomie juridique des femmes immigrées et réfugiées mailto:rajfire@wanadoo.fr http://maisondesfemmes.free.fr/rajfire.htm
III - Texte sur la Prostitution de Élaine Audet, Écrivaine (Québec - Août 2002)
1. Droits des femmes ou droit aux femmes ?
D'octobre 2001 à janvier 2002, Françoise David a effectué pour la Fédération des femmes du Québec (FFQ) une tournée dans tout le Québec
qui a réuni près de 550 femmes pour débattre et réfléchir sur le problème de la prostitution. Les recommandations du comité responsable
seront soumises pour discussion et adoption à l'assemblée générale de la FFQ, le 22 septembre prochain. Stella, un organisme montréalais
d'aide et de défense des prostituées, créé en 1995, revendique la décriminalisation totale de la prostitution et la reconnaissance des
droits des « travailleuses du sexe ». Une position qui ne fait pas l'unanimité. Pour la majorité des féministes, la prostitution relève de
l'exploitation sexuelle des femmes et constitue une violation des droits humains, nécessitant son abolition et la criminalisation des clients
et des proxénètes. Dans le cadre restreint de cet article, je me bornerai à parler de la prostitution des femmes adultes sans aborder,
autrement qu'en passant, la prostitution infantile, masculine et le trafic transnational. Depuis les années 70, il existe ici, en Europe et aux
États-Unis un courant en faveur de la reconnaissance du concept de « travailleuses du sexe », pourvoyeuses de services sexuels, au même
titre que d'autres le sont de services sociaux. Dans une telle perspective, les prostituées ne seraient pas différentes des autres personnes
exploitées, broyées par la mondialisation et la mise en marché de tout ce qui vit. Il n'y aurait donc aucune raison pour qu'elles ne bénéficient
pas des mêmes droits que l'ensemble des travailleuses et des travailleurs. Au Québec, ce sont les membres de l'organisme Stella qui se font les
porte-parole de ce courant de libéralisation de la prostitution. Elles refusent qu'on traite les prostituées en victimes, affirment que la
plupart ont choisi librement de se prostituer et y trouvent une source d'affirmation de soi (empowerment). On peut cependant s'interroger sur de telles
affirmations quand une étude internationale démontre que 92 % des prostituées quitteraient la prostitution si elles le pouvaient (1) . Quant au
courage des prostituées, il est indubitable car, pas un témoignage qui ne dise, à l'instar de Jeanne Cordelier dans ses mémoires de
prostitution : « quand la porte de la chambre a claqué, il n'y a plus d'échappatoire ( Voie sans issue, pas de porte de secours (2). »
Un
glissement progressif vers la déshumanisation Dans ce débat, tous les mots sont piégés, particulièrement les concepts de droit, de
libre choix, de travailleuses du sexe. Au sujet de cette dernière notion, l'ex-prostituée française Agnès Laury croit qu'une définition plus conforme
à la réalité serait celle de : « marchandises vendues par des hommes à des hommes»(3). L'existence de la prostitution banalise l'esclavage
sexuel des femmes et renforce l'image qu'elles sont de simples objets interchangeables devant être accessibles et disponibles pour tous les
hommes en tout temps et partout. La culture patriarcale repose sur le principe que l'unique devoir et pouvoir des femmes réside dans l'art de
satisfaire sexuellement les hommes dans le mariage ou la prostitution. Nous vivons dans un univers consommationnaire où la primauté va à l'individualisme,
à la consommation effrénée des êtres et des choses, le nec plus ultra étant de nous consommer les uns les autres. Dans un tel contexte, la
notion de travailleuses du sexe sert à faire tomber l'opposition féministe à la mise en marché des femmes à l'échelle planétaire. Et les
clients ne demanderont pas mieux de croire que c'est par choix, voire par goût, et non par nécessité, comme le démontrent toutes les enquêtes,
que des femmes se prostituent.
Les intérêts en jeu Quand je me demande à qui profiterait la libéralisation de la
prostitution, je pense que ce ne serait ni aux prostituées ni à l'ensemble des femmes. Ça profiterait d'abord aux souteneurs, aux dealers, au
crime organisé en général, aux clients pour qui il importe peu que la sexualité soit un acte machinal, dépourvu de réciprocité et de
toute responsabilité, l'essentiel étant que tous, quel que soit leur statut social, puissent s'acheter à volonté le pouvoir sur une femme. Quant
aux prostituées, il est impossible d'en parler en bloc, parce que leur situation diffère considérablement selon qu'elles soient call girls, escortes,
danseuses nues, qu'elles travaillent dans la rue ou dans les salons de massage, selon qu'elles soient autonomes ou doivent donner une bonne
partie de leurs rétributions à un proxénète. Elles sont recrutées en moyenne vers l'âge de 13 ans, vulnérabilisées par la violence de
leur milieu, la pauvreté, le chômage, la drogue. La majorité d'entre elles subissent un dressage forcé de la part des souteneurs ou des gangs
de rue qui vise à les dépersonnaliser jusqu'à ce qu'elles n'aient plus la faculté d'agir et même de penser par elles-mêmes. Plusieurs passent par
les centres d'accueil et la prison, plus de la moitié sont toxicomanes. Comment dans de telles conditions parler du choix librement consenti de se prostituer
?
À l'échelle internationale, les revenus de la prostitution sont de l'ordre de 52 milliards par année, les troisièmes en importance après
le trafic des armes et de la drogue, soit des millions de dollars au Canada, où un proxénète se fait en moyenne quelque 144 000 $ par année
pour chaque prostituée (4). À Montréal seulement, 5 000 à 10 000 personnes en vivent. Il est clair que nombreux sont ceux qui ont intérêt
à l'expansion d'un marché si rentable. Bénéficiant de complicités à tous les échelons de la société, ils ont les moyens financiers et médiatiques
pour faire d'une étincelle un incendie inextinguible en exagérant l'importance de la division au sein du mouvement féministe et en surmédiatisant
la position d'une minorité prétendant parler au nom de toutes les prostituées.
2. Le corps marchandise
Le mouvement actuel de libéralisation de la prostitution prend racine dans la libéralisation générale de l'économie et sert objectivement
ses intérêts. Il est de plus en plus fréquent d'entendre, aux Nations-Unies ou dans les médias, un discours dans lequel on présente
l'industrie du sexe comme une alternative aux problèmes économiques, voire même un chemin vers le développement. L'Organisation
Internationale du Travail (O.I.T.) a fait, en 1998, la promotion d'un rapport favorable à la légalisation de la prostitution dont « la
possibilité d'une reconnaissance officielle serait extrêmement utile afin d'élargir le filet fiscal et couvrir ainsi nombre d'activités lucratives
qui y sont liées » (5). On admet ainsi carrément que la prostitution a pris les dimensions d'une industrie et contribue, directement ou
indirectement à l'emploi, au revenu national et à la croissance économique des pays! La prostitution constitue une des formes les plus
violentes de l'oppression collective des femmes et, à part de rares exceptions, elle est toujours sous le contrôle coercitif des proxénètes
(6). Dès lors, peut-on invoquer, comme un droit humain, celui de disposer de son propre corps dans des conditions qui contreviennent si
explicitement au respect de la dignité et de l'intégrité de la personne, reconnu par la Convention pour la répression de la traite des êtres
humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui, adoptée le 2 décembre 1949 par les Nations-Unies ? Les nombreux témoignages de
prostituées, qui ont brisé la loi du silence, montrent qu'elles sont constamment en butte aux humiliations de toutes sortes, aux vols, aux
agressions physiques et sexuelles, quand ce n'est pas à la roulette russe des rapports sans préservatifs. « J'avais peur, consciente que la
situation pouvait déraper à tout moment », dit Mylène, prostituée québécoise (7). Ce ne sont certes pas tous les hommes qui sont violents
mais, fondamentalement, ce qu'ils achètent, c'est le pouvoir de l'être impunément. « Les filles battues qui ne portent pas plainte ont intégré
le message que la société leur renvoie : la prostitution, c'est un package deal il faut encaisser, même l'inacceptable (8)». Combien de temps encore
confondra-t-on systématiquement le droit des hommes avec les Droits de l'Homme? Le courant pour la libéralisation totale de la prostitution
cherche actuellement à discréditer les féministes qui s'y opposent en qualifiant leur discours de moralisateur et en les accusant de
victimiser et de stigmatiser les prostituées. Ce ne sont pourtant pas elles qui sont responsables des conditions de travail des prostituées et
de l'hostilité des gens qui voient leur milieu de vie transformé en marché ouvert de femmes et de drogues. Parce qu'on n'est pas arrivé à
extirper les causes d'un problème, faut-il en légitimer les conséquences ?
Pistes d'action Pas une femme ne peut rester
indifférente face à un problème qui, en bout de ligne, nous concerne et nous atteint toutes. Il est clair que la libéralisation de la
prostitution, tant des proxénètes que des clients, réclamée par Stella, ne saurait constituer une véritable alternative à la misère
croissante des prostituées mais serviraient à les y enfoncer plus inexorablement encore. Il en est de même d'ailleurs de la proposition de
retour aux maisons closes, préconisée par le Bloc québécois. Cette solution ferait de l'État le principal proxénète de la même façon
qu'il a remplacé ici la mafia dans les casinos. L'exemple de la Hollande montre que la légalisation institutionnalise et légitime «
l'industrie » du sexe, camoufle les proxénètes en contremaîtres et entrepreneurs légaux, et rationalise la mise en marché des prostituées
au plan local et transnational. Le seul espoir réside dans l'exemple de la Suède qui, depuis 1999, a promulgué une loi criminalisant non plus
les prostituées, mais les proxénètes et les clients. Cette politique a permis de diminuer de moitié le nombre de prostituées, même si elle
n'a pas encore réussi à enrayer complètement la prostitution clandestine. Le gouvernement suédois continue toutefois de poursuivre ses
efforts en injectant sans cesse de nouvelles sommes pour la désintoxication, la réinsertion des prostituées et la responsabilisation des
clients. Il est aussi encourageant de noter que le Lobby Européen des Femmes, constitué d'environ 3500 groupes, a pris position en faveur de
l'adoption par leurs gouvernements d'une politique similaire à celle de la Suède (9). Au Québec, il y a un consensus pour que tous les
niveaux de gouvernement cessent de traiter les prostituées comme des criminelles et leur fournissent l'accès aux services sanitaires, sociaux,
judiciaires et policiers qu'elles réclament. Là où il y a débat, c'est sur la criminalisation des clients, les proxénètes tombant déjà,
bien que de façon très laxiste, sous le coup de la loi au Canada. Le Québec pourrait s'inspirer de l'expérience suédoise et de villes comme Toronto
et Vancouver qui cherchent à fournir aux prostituées l'aide et la protection dont elles ont besoin, à mettre en place des moyens de résistance
aux proxénètes et aux dealers (souvent les mêmes), de dissuasion et de sensibilisation des clients. L'abolition de la prostitution est une action
à long terme qui suppose la remise en question des rapports sociaux, économiques et sexuels de domination ainsi que des mesures immédiates pour combattre
la pauvreté et la violence envers les femmes. « Pour s'en sortir, dit l'ex-prostituée Agnès Laury, il faut la volonté inébranlable de ne
plus retourner sur le trottoir, être aidée et surtout totalement coupée du milieu » (10). Bref, passer du statut de victime à celui de «
survivante », de femme qui n'accepte plus et se bat. Il est grand temps de briser le silence sur le rôle de l'acheteur de services sexuels en
se demandant si ce n'est pas le droit et le pouvoir discrétionnaire aux sévices sexuels qu'il achète. Il s'agit non pas de puritanisme, mais
d'une question éthique fondamentale concernant la marchandisation de l'humain. Au lieu d'invoquer le libre choix de vendre son corps, ne
faudrait-il pas plutôt en appeler au principe d'humanité, à une limite librement consentie, comme on l'a fait pour l'inceste et l'esclavage,
face à la mise en marché tant de la sexualité que de la reproduction?
Notes : 1 Françoise Guénette, entrevue avec Gunilla Ekberg, «
Le modèle suédois », Gazette des femmes, mars-avril 2002, Vol. 23, no 6. 2 Jeanne Cordelier, La dérobade, Paris, Hachette, 1976. 3 Agnès
Laury, Le cri du corps,. Paris, Pauvert, 1981. 4 Conseil du statut de la femme, La prostitution : profession ou exploitation ? Une réflexion à
poursuivre, juin 2002. <http://www.csf.gouv.qc.ca> 5 Lin Lean Lim, The Sex Sector : The Economic
and Social Bases of Prostitution in Southeast Asia, Genève, Organisation internationale du travail (OIT), 1998. Janice Raymond, Legitimating
prostitution as sex work : UN Labor Organization (ILO) calls for recognition of the sex industry, 1998, <http://www.hartford-hwp.com/archives/26/119.html> 6 Delphine Saubaber, «Paroles
d'anciennes», L'Express, 22.08.02. 7 < http://www.canoe.qc.ca/artdevivresociete/juin20_prostitution_a-can.html 8
Ibid. 9 Françoise Guénette, entrevue avec Gunilla Ekberg, « Le modèle suédois », Gazette des femmes, mars-avril 2002, Vol. 23, no 6. 10
< http://membres.lycos.fr/survivantes/ >
IV - Pétition pour mettre fin aux violences faites aux femmes de Juarez
Nous, les soussignés, nous joignons aux membres de l'organisation mexicaine MAY OUR DAUGHTERS RETURN HOME ("Puissent nos filles revenir
à la maison"), et appelons la Commission Inter-Americaine des Droits de l'Homme, le gouvernement mexicain et les défenseurs des
droits de l'humain du monde entier à faire cesser à Juarez, Mexique, des violences qui ont causé depuis 1993 la mort de 300 jeune
femmes et la disparition de plus de 500 autres.
Nous prenons également note du fait que les jeunes femmes disparues à Juarez sont
également victimes de la négligence des autorités locales, nationales et fédérales, puisqu'à ce jour, aucune réponse acceptable n'a été
donnée par les politiques mexicains ou les forces de police. Nous prenons également note du fait que la police de Juarez a tenté de réprimer les
efforts de ceux de Juarez qui ont organisé des manifestations de soutien à MAY OUR DAUGHTERS RETURN HOME.
Enfin, nous voulons faire savoir
que les jeunes femmes assassinées et disparues de Juarez vivaient et travaillaient dans des conditions hautement dangereuses, sans aucune sécurité
ni aide des services publiques. Nombre d'entre elles étaient employées par des maquiladoras, des usines d'assemblage appartenant à des
multinationales ne payant aucune taxe au Mexique. 70% de l'industrie maquila appartient à des sociétés classées dans les Fortune 500.
Elles augmentent leurs profits de 10 à 20% par an , comptent quelques 3 017 entreprises et emploient plus de 1 056 284 de personnes. Leur
volume annuel de transactions, en augmentation, est de $37 milliards en achat et fournitures, dont 98% proviennent des USA. 90% des maquilas
sont situées sur la frontière US/Mexique et 1/3 sont concentrées à Juarez qui en compte 340 à elle seule, employant plus de 220,000 personnes.
Parmi elles des sociétés comme US comme Ford, Alcoa, General Motors, DuPont, et Contico. Ces entreprises n'offrent aucune protection à leur
personnel, essentiellement féminin, lorsqu'elles se rendent à leur travail ou rentrent chez elles, le plus souvent au milieu de la nuit. Nous
exigeons que ces multinationales qui tirent des millions de dollars de l'état de Chihuahua, fournissent l'assistance financière
garantissant la sécurité publique. Nous appelons ces sociétés à collaborer avec le gouvernement mexicain et les organisations humanitaires
et à faire cesser une fois pour toute les meurtres de ces innocentes jeunes femmes.
Aidez nous
à faire circuler cette pétition, auprès de vos amis, en France et dans le monde. Merci ! Version anglaise et espagnole en ligne sur http://www.chihuahua.gob.mx
V - Quelques rendez-vous
- Mercredi 18 septembre, réunion préparatoire G8-2003 (qui se tiendra à Évian). 18h, CICP, 21ter rue Voltaire Paris11 ; - Mercredi 18
septembre, réunion préparatoire venue d'une militante de RAWA en France, chez : SUD Éducation, 30bis rue des Boulets Paris11 - Samedi 21
septembre, manifestation pour soutenir le militant italien extradé 15h Place de l'Opéra - mardi 24 septembre, réunion de la commission
prostitution du Collectif National Droits des Femmes, 19h, 21ter rue voltaire - Jeudi 26 septembre, réunion préparatoire FSE 2002, siège
SNUIpp 11 rue Cabanis 18h, métro Glacière - Lundi 30 septembre, réunion du Collectif national Droits des Femmes, 18h Bourse du travail, métro
République
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris Tel : 01 44
62 12 33 Fax : 01 44 62 12 34