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Le courrier de la Marche N° 16

2 Septembre 2002

Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiqués concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. 

Site de la Marche mondiale : http://www.ffq.qc.ca/marche2000 Bientôt un site européen !

Marche mondiale des femmes, tel 01 44 62 1 33,  Fax : 01 44 62 12 34

Sommaire:

  • I -Rappel réunion nationale Marche mondiale + texte appel FSE (à signer par
    les associations)
  • II - Prostitution : texte et invitation Collectif National Droits des Femmes
  • III - Prostitution : Communiqué association Le Nid (voir N° 13 et 14 pour autres prises de position
  • IV - Menaces sur les Femmes en Noir
  • V -Amina Lawal : position du président nigérian  Olusegun Obasanjo
  • VI - Femmes en Iran : bulletin de la commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne - Juillet  2002

I - Réunion Marche Mondiale

Ordre du jour :
- préparation du Forum sociale européen : quelle organisation, quelle place
pour les femmes (la conférence femmes, les séminaires, les ateliers), la
place de la Marche ; les réunions préparatoires ; l'organisation matériel,
de France et sur place à Florence
- Amina Lawal : quelle mobilisation à court et long terme ;
- Afghanistan : visite prochaine d'une militante de Rawa
- Les nouvelles dates de la Marche : mondiales et européennes

Samedi 7 septembre
13h30 - 19h
Cité Faidherbe
104 rue des couronnes - métro Couronnes
ou 23 rue de la Mare - métro Pyrénnées

- APPEL : UNE AUTRE EUROPE POUR UN AUTRE MONDE
(Pour le signer Elke Stanicki du CRID : info@crid.asso.fr )

Face à la mondialisation libérale qui accélère la concentration des
richesses et qui génère des exclusions économiques, sociales, culturelles
et la destruction de l'environnement, un mouvement citoyen mondial émerge
avec force. Celui-ci s'exprime par des forums de la Société Civile, lors de
conférences internationales, par des campagnes citoyennes sur la dette des
pays du Sud ou sur la réforme des Institutions Financières Internationales,
etc. ou par des manifestations sociales.

Le Forum Social Mondial de Porto Alegre est une des expressions les plus
importantes de ce mouvement. Les Forums Sociaux Mondiaux de Porto Alegre de
2001 et 2002, organisés en parallèle du Forum Economique Mondial de Davos,
ont été des succès indéniables, tant par le nombre de participants que par
la qualité des débats qui y ont eu lieu. Ils ont été des espaces ouverts de
rencontres et d'échanges pour l'approfondissement de la réflexion, la
formulation de propositions concrètes, l'articulation d'actions efficaces
entre divers mouvements et entités de la société civile qui s'opposent au
néolibéralisme. Bien plus qu'un évènement situé dans le temps et dans
l'espace, le Forum Social Mondial est devenu un processus permanent de
recherche et de construction d'alternatives.

Les dérives autoritaires et les tentatives d'amalgame de ce mouvement avec
le terrorisme, suite aux attentats du 11 septembre 2001, n'ont pas arrêté
sa dynamique. Il se développe maintenant sur plusieurs continents afin que
de plus en plus de citoyennes et de citoyens s'engagent dans ce processus.

Le Forum Social Européen, qui se tiendra à Florence (Italie), du 7 au 10
novembre 2002, s'inscrit dans cette dynamique. Il est aussi le résultat des
mobilisations sociales de ces dernières années.
Il rassemblera des mouvements sociaux: ONG, syndicats, mouvements citoyens
d'Europe et d'autres continents en particulier de la rive sud de la
Méditerranée. Il abordera des thèmes liés aux grands enjeux européens:
l'Europe dans la mondialisation et sa politique de solidarité
internationale, la paix dans la région et les questions d'armement, la
démocratie et la citoyenneté en Europe.

En France, un collectif de préparation au Forum Social Européen de
Florence s'est constitué. Il regroupe les organisations signataires.
Celles-ci appellent tous les acteurs de la société civile française à les
rejoindre, à se mobiliser pour participer au Forum Social Européen de
Florence, et les invitent à créer localement des collectifs de préparation.

Ensemble, mobilisons nous pour qu'une autre Europe et un autre monde
soient possibles !

Signataires au 30 août 2002:
AC! (Agir ensemble contre le chômage !), AEC, Agir Ici, AITEC, Association
Biens publics à l'échelle mondiale, Association Droit à l'Energie SOS
Futur, Association Régionale des Citoyens du Monde en Poitou-Charentes,
ATTAC, CADAC, CASI-Bretagne, CCSC (Comité Chrétien de Solidarité avec les
Chômeurs et Précaires), CEDAL, CEDETIM, Centre d'Information Inter-Peuples
de Grenoble, Chambre des Beaux Arts de Méditerranée, Collectif associatif
Nouvelles Richesses, Collectif Jo'burg 2002, Collectif National pour les
Droits des Femmes, Collectif pour la Citoyenneté et les Droits
Fondamentaux, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
(CCFD), Comité participatif et citoyen d'Alfortville-Vitry (94),
Confédération paysanne, COSI, CRID, CRIDEV, Cultures & Citoyenneté, DAL,
Danse à tous les étages!, Démocratiser Radicalement La Démocratie, Droits
devant!, Ecorev (Revue critique d'écologie politique), Espaces Marx/
Transform!, Etats généraux de l'écologie politique, Fédération Artisans du
Monde, Fédération Nationale des Mines et de l'Energie CGT (FNME-CGT),
Femmes et Développement en Algérie (FEDA), Fondation Copernic, Fondation
France Libertés, Forum de Delphes, Forum de la gauche citoyenne, Forum pour
un autre monde, France Amérique Latine, Frères des Hommes France, FSU,
Gamins de l'Art Rue, GISTI (groupe d'information et de soutien des
immigrés), GRDR, Greenpeace, Immigration Développement Démocratie (IDD),
Journal l'Humanité, LA FONDATION POUR LES FEMMES AFRICAINES, Les
Alternatifs, Les Amis du Monde diplomatique, Les Pénélopes, Ligue de
l'Enseignement, Ligue des Droits de l'Homme, Marche mondiale des Femmes
contre les Violences et la Pauvreté, Max Havelaar, MDS (Mouvement pour le
Développement Solidaire), Mouvement de la Paix, POLITIQUE (revue européenne
de débats), Réseau Toute la Gauche, Réseau Fanfare, Réseaux Services
Publics, Résister!, Revue "Multitudes", Revue Mouvements, RITIMO, SOLAGRAL,
SOLIDARITE, SURVIE, Terre des Hommes France, Union syndicale G10
Solidaires.

II - Prostitution : texte et invitation Collectif National Droits des Femmes (CNDF)

Notre Collectif lutte pour les droits des femmes et l'égalité sur de
nombreux terrains. Il a aussi engagé une réflexion critique sur le système
prostitutionnel (cf. forum débat des 8 et 9 mars) : nous le pensons comme
une violence contre les femmes, comme un des piliers du système patriarcal
et de l'inégalité hommes / femmes, comme une expression de la construction
sociale de la sexualité (occultée par l'idéologie des " besoins sexuels
naturels " des hommes) qu'il faut remettre en cause.
Nous travaillons à des stratégies et des actions qui à la fois combattent
l'exploitation et l'oppression que subissent les femmes en situation de
prostitution et nous fassent avancer vers une société sans prostitution,
c'est à dire aussi où la sexualité, sous toutes ses formes, serait vécue
dans la liberté, le bonheur et l'égalité.
De plus, nous estimons que le système prostitutionnel n'est pas un monde à
part, que les femmes prostituées peuvent être toutes les femmes, et que la
" question de la prostitution " a été trop longtemps laissée en marge des
luttes féministes, antisexistes et des mouvements sociaux. Or, cette
exploitation dans la prostitution est liée par de multiples liens à la
précarité et à la pauvreté des femmes, à la violence contre les femmes et
les enfants, aux représentations et à l'éducation sexistes, à la situation
faite aux migrantes sans papiers, à la mondialisation capitaliste et au
néolibéralisme qui fait de tout une marchandise.
C'est pourquoi nous invitons à une réunion toutes celles et tous ceux, en
accord avec les bases définies ci-dessus, engagéEs dans divers mouvements
et associations, pour mettre en commun et confronter nos réflexions et
prendre ensemble des initiatives. Il serait important de savoir notamment
comment chacun et chacune, chaque mouvement ou association, dans le cadre
de ses préoccupations particulières, peut appréhender ce sujet et l'inclure
dans ses activités .

Les enjeux actuels sont multiples, parmi lesquels :
- les " clients " de la prostitution : comment faire sortir de
l'irresponsabilité ces acteurs majeurs du système prostitutionnel ? comment
faire appliquer la loi réprimant les " client " de mineurEs ?
- comment garantir l'accès des personnes en situation de prostitution aux
droits universels, et l'application réelle des dispositions en faveur des
personnes voulant se libérer du système prostitutionnel ?
- comment agir face aux mesures de mise à l'écart et de répression des
personnes prostituées décidées par certaines municipalités et les projets
du ministère de l'intérieur ?
- la traite des femmes et des enfants : que devient la proposition de loi
sur " l'esclavage moderne " ? comment faire respecter les droits des
victimes (droit au séjour notamment) ?
- comment répondre à l'offensive des partisans de la reconnaissance de la "
vente de services sexuels " ou du " travail du sexe " comme d'une
profession ?

RÉUNION DU CNDF
sur le thème de la PROSTITUTION
mardi 24 septembre 2002
à 19h au CICP
21 ter rue Voltaire, 75011 Paris

III - Prostitution : Communiqué association Le Nid (voir N° 13 et 14 pour
autres prises de position

La relégation des personnes prostituées à l'ordre du jour (13 juillet 2002).
On assiste depuis quelques semaines à une résurgence des discours tendant
à faire supporter de fait toute la culpabilité de la prostitution sur les
personnes prostituées elles mêmes. Devant les protestations des riverains
au sujet des nuisances provoquées par l'activité prostitutionnelle, les
pouvoirs publics ont en effet choisit la mise à l'écart des acteurs les
plus faibles du système.
Déjà, plusieurs municipalités ont pris des mesures de harcèlement. On a
également ressorti les arguments éculés en faveur des maisons closes. On
comprend l'agacement des riverains, mais on ne voit pas comment vouloir
repousser sans cesse la prostitution vers d'autres quartiers, d'autres
villes, d'autres pays puisse constituer une amorce de solution. On sait
pourtant, les exemples historiques ou actuels le montrent abondamment, que
le proxénétisme tire toujours profit de l'enfermement ou de la mise à
l'écart des personnes prostituées. Ces véritables mesures de relégations
donnent l'illusion que le système prostitutionnel est maîtrisé. En réalité
la marginalisation des personnes, et la chape de plomb qui cherche à
occulter la prostitution, les rendent encore plus vulnérables.
Ces discours sont d'autant plus choquants qu'ils visent essentiellement
les victimes de la traite des êtres humains. Ainsi le ministre de
l'intérieur, Nicolas Sarkozy, a annoncé le 10 juillet 2002 la préparation
d'un projet de loi d'expulsion des prostituées étrangères ! Ce sont ainsi
en premier lieu les victimes d'un trafic immonde qui sont punies au nom de
la tranquillité publique.
Injuste, ce projet est également absurde : vu l'importance des profits en
jeu, comment imaginer que les proxénètes renoncent à faire venir en France
ces jeunes femmes de l'Est ou d'Afrique ? D'autant plus que, fragilisées
par cette clandestinité imposée, ces femmes seront encore moins en mesure
de s'échapper de leur emprisonnement.
Plutôt que d'étudier les exemples étrangers, telle l'Italie où le permis
de séjour est délivré en échange de la participation à un programme
d'assistance et d'intégration sociale, on traite ces personnes en parasites
et on les rejette dans les mains des proxénètes.
On nous dit que la prostitution est trop visible. Mais en ce domaine la
cécité entraîne indifférence et mépris. Le fait que la prostitution soit
publique a au moins le mérite de rappeler à nos concitoyens qu'elle existe,
et qu'elle s'accompagne généralement de détresse.
La non clandestinité, donc l'absence de pénalisation, des personnes
prostituées est le préalable indispensable à toute mesure de prévention, à
toute action en profondeur des associations et des services sociaux, à
toute réflexion politique sur la prostitution, quelle que soit l'opinion
que l'on peut avoir à ce sujet.

IV - Menaces sur les Femmes en Noir

L'extrême droite israélienne veut faire interdire le celèbre rassemblement
hebdomadaire des "Women in black". Ceci ne s'était jamais produit.
L'extrême droite israélienne (dont beaucoup de colons) a pris l'habitude
désormais de manifester le vendredi à côté des Femmes en noir en les
insultant et les agressant. Désormais elle réclame l'interdiction du
célèbre rassemblement.
On peut, en signe de soutien se joindre à nous samedi de 15h à 17h à la
Fontaine des Innocents comme d'habitude (Femmes en noir Paris)
Gila Svirsky lance un appel et explique la position de la police : Gila
Svirsky : gsvirsky@netvision.net.il
« Please come to Women in Black on Friday !
This morning, the radio (Reshet Bet) twice broadcast the story about
Jerusalem's Women in Black and the police (6:45 and 7:45). I made the
point that the police should be protecting our right to demonstrate &
Itamar Ben Gvir made the point that we "kiss terrorists" and therefore
should be removed from the plaza (kikar). The police response was that
Women in Black, like the right wing, are also provocative -- which is an
outright lie, of course.
Now the police are saying they want us to alternate weeks -- that we can
demonstrate in that location only every other week. This is unacceptable.
We need lots of Women and Men in Black this Friday in Jerusalem. Please
tell your friends to come, and please come dressed in black. Masses of us
dressed in black will make a very powerful point ».

V -Amina Lawal : position du président nigérian Olusegun Obasanjo

(voir aussi numéros précédents)

Le dimanche 25 août 2002

Le président du Nigeria Olusegun Obasanjo a exprimé sa sympathie pour
Amina Lawal, jeune mère condamnée à la mort par lapidation pour adultère,
mais n'a annoncé aucune mesure concrète pour l'aider à éviter cette
sentence, lors d'un dîner organisé pour des journalistes samedi soir.
Cette déclaration constituait la première réaction publique du président
depuis la confirmation de la condamnation à mort de la jeune femme par la
Cour d'appel islamique de Funtua, dans l'État de Katsina (nord du Nigeria)
le 19 août dernier.
Le président a affirmé qu'il était confiant dans le succès du prochain
appel de la jeune femme, mais a laissé ouverte la possibilité pour elle
d'être effectivement lapidée en dépit de l'opposition des autorités
fédérales à cette sentence.
«Je n'ai aucune crainte pour sa vie, mais si elle meurt, je pleurerai pour
moi, je pleurerai pour sa famille et je pleurerai pour le Nigeria», a
déclaré M. Obasanjo, six jours après la confirmation de la sentence.
Le gouvernement d'Obasanjo a déclaré inconstitutionnelle la décision de 12
États majoritairement musulmans de réintroduire la charia (stricte loi
islamique) depuis le retour du pouvoir civil dans le pays en 1999. Mais
jusqu'à présent, le soutien gouvernemental à la jeune femme s'est réduit à
l'envoi d'un observateur chargé d'assister l'équipe des avocats de la
défense.
La confirmation de la sentence a déclenché de vives réactions de la
communauté internationale et met dans l'embarras les autorités fédérales
du pays.
Obasanjo, qui vise une difficile réélection pour un second mandat
présidentiel l'année prochaine, rechigne à prendre position sur la
question pour ne pas déclencher de conflit avec le nord musulman.
Amina Lawal avait été condamnée à mort le 22 mars par le tribunal de
Bakori, parce qu'elle avait avoué attendre un troisième enfant alors
qu'elle était divorcée et mère de deux enfants. La Cour d'appel islamique
de Funtua a confirmé le 19 août cette peine par lapidation pour adultère.
Selon la charia, une femme mariée une première fois, même si elle a
divorcé, commet un adultère si elle a des relations sexuelles sans être
remariée.

VI - Femmes en Iran :

Dans le bulletin de la commission des femmes du Conseil national de la
résistance iranienne - Communiqués de la commission des femmes du CNRI

- Treize femmes fouettées en public à Qom
Le 1 juillet 2002 - Le journal gouvernemental Seda-ye-Edalat rapportait le
30 juin que treize femmes avaient été fouettées dans la ville de Qom.
Parmi ces femmes il y avait trois fois deux soeurs. Elles ont reçu chacune
180 coups de fouet. Fouetter les femmes pour
"prostitution" ou "boire de l'alcool" et prononcer ce genre de châtiment
barbare viennent des mollahs qui se trouvent eux-mêmes à la tête de réseaux
de prostitution et de trafic de drogue et sont impliqués dans la traite des
femmes et des fillettes vers les pays
voisins. La Résistance iranienne a révélé les noms de certains de ces mollahs.
La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a
demandé aux organisations de défense des droits de l'homme et des droits
des femmes d'intervenir auprès du Haut commissaire aux droits de l'homme de
l'ONU à la prochaine session de
l'Assemblée générale des Nations Unies et aux autres organisations
internationales compétentes de prendre des mesures efficaces pour faire
cesser les châtiments barbares contre les femmes en Iran.

- La conseillère des affaires féminines de Khatami : La lapidation est
nécessaire à "la protection de la dignité de la famille"
Le 9 juillet 2002 - En réponse à une critique de Mme Laurette Onkelinx, la
vice-première ministre et ministre du travail belge, sur la lapidation des
femmes en Iran pour "adultère" et "corruption," Zahra Chodjaï, conseillère
de Khatami pour les affaires féminines, a
vigoureusement défendu ce châtiment inhumain et déclaré que "la lapidation
en Islam a été introduite dans l'intention de préserver la dignité de la
famille." (quotidien gouvernemental Ressalat, 6 juillet 2002)
Ressalat a écrit: "Dans sa rencontre avec Zahra Chodjaï, la vice-première
ministre et ministre du travail belge a critiqué la pratique de la
lapidation comme châtiment en Iran. Mais Zahra Chodjaï a rétorqué à ses
critiques par une défense virulente de la lapidation."
La virulente "défense" de la lapidation des femmes en Iran par la
conseillère des affaires féminines de Khatami est une nouvelle indication
que toutes les factions au sein de la dictature religieuse partagent le
même point de vue sur la discrimination contre les
femmes. Contrairement à leur propagande, il n'y a eu aucune amélioration de
la situation des femmes depuis que Khatami est à la présidence.
Durant cette période, 23 condamnations à la lapidation ont été prononcées
et 16 des victimes étaient des femmes. Il y a actuellement quatre femmes -
Chahnaz, Sima, Ferdows et Achraf - qui attendent en prison d'être lapidées
à mort.

- Une jeune femme de 21 ans condamnée à avoir les yeux arrachés
Une jeune femme de 21 ans, identifiée par son seul prénom d'Azam, a été
condamnée par un tribunal du sud de l'Iran à se faire arracher les deux
yeux, après avoir jeté de l'acide en
poudre au visage d'un homme qui voulait la violer sous la menace d'une arme
le rendant ainsi aveugle. Azam vivait dans le village de Badali près de
Behbahan dans le sud du pays.
Le mollah Moussavi, juge religieux de la ville de Behbahan, a décrété que
"la défendante (Azam) n'a pas agi en état de légitime défense... Elle doit
donc être punie selon la loi du talion et se faire totalement aveugler les
deux yeux." Le juge mollah a ajouté que la peine "doit être exécutée en
public" pour "servir d'exemple à l'assistance". Azam a également été
condamnée à une année d'emprisonnement pour avoir "projeté" un produit
dangereux.
Le quotidien gouvernemental Iran a rapporté cette nouvelle le 25 juillet.
Le verdict barbare prononcé par le tribunal montre à nouveau la cruauté et
la misogynie du régime médiéval des mollahs en Iran.
La commission des femmes du CNRI appelle toutes les organisations
internationale des droits de l'homme, spécialement celles qui défendent les
droits des femmes, à faire immédiatement entendre leurs protestations et à
demander à l'ONU d'adopter des mesures sérieuses contre les atrocités
barbares du régime religieux en Iran.

Pour tout contact :
Marche Mondiale des Femmes, 104 rue des Couronnes, 75020 Paris
Tel : 01 44 62 12 33
Fax : 01 44 62 12 34