Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté N°125
Daté du 6 février 2009
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin
de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas
obligatoirement d'accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués
signes Marche mondiale des Femmes).
Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement.
Coordination Française
Marche mondiale des femmes 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, tel 01 44
62 12 04 ; 06 80 63 95 25, Site : www. marchemondiale.org
Forum Social Mondial 2009, Belém do Para, Brésil
Déclaration de l'Assemblée des Femmes
MOBILISATIONS
1 - Pétition pour soutenir le Planning Familial
2 - L'affaire exemplaire de Kostantina Kouneva secoue la société
grecque
3 - Croatie : Une jeune femme hospitalisée en institution psychiatrique
de force et illégalement en raison de sa seule orientation sexuelle
4 - Un viol est un acte de domination, non un acte de désir ! - ECVF
5 - La parité impossible : c'est la faute des femmes !
Lorsque cette année, le FSM s'unit à la population de la
Pan-Amazonie, nous, femmes de différentes parties du monde réunies à Belém, nous affirmons la contribuition des femmes
autochtones et des femmes de tous les peuples de la forêt comme sujet politique qui vient enrichir le féminisme à partir de
la diversité culturelle de nos sociétés et avec nous, rendre plus forte la lutte féministe contre le système patriarcal
capitaliste globalisé. Le monde aujourd'hui, assiste à des crises qui montre la non viabilité de ce système. Les crises
financières, alimentaire, climatique et energétique ne sont pas des phénomènes isolés, mais représentent une même crise de
modèle mue par la surexploitation du traVail et de la nature et par la spéculation et financiarisation de l'économie. Face
à ces crises, les réponses palliatives basées encore dans la logique du marché ne nous intéressent pas. Ceci ne peut
seulement mener qu'à une survie du même système. Nous avons besoin d'avancer dans la construction d'alternatives. Pour la
crise climatique et énergétique, nous rejetons la solution des agro-combustibles et du marché de crédits de carbones. Nous,
femmes féministes, nous proposons le changement du modèle de production et de consommation. Pour la crise alimentaire,
nous affirmons que les transgéniques ne représentent pas une solution. Notre proposition est la souveraineté alimentaire et
la production agro-écologique. Face à la crise financière et économique, nous sommes contre les millions retirés des fonds
publics pour sauver les banques et les entreprises. Nous, femmes féministes, revendiquons la protection au travail et le
droit à un revenu digne. Nous ne pouvons accepter que les tentatives de maintien de ce système soient faites sur notre dos
de femmes. Les démissions en masse, la réduction des dépenses publiques dans le social et l´affirmation renouvelée du modèle
productif affecte directement nos vies et qu´augmente le travail de reproduction durable de la vie. Pour imposer son
emprise sur le monde, le système recourt à la militarisation et à la course aux armes ; il invente des
confrontations/génocides qui font des femmes des butins de guerr, et il assujeti leurs corps à la violence sexuelle comme
arme de guerre dans les conflits armés. Il expulse les populations et les oblige à vivre comme réfugiées politiques ; il
laisse dans l'impunité la violence contre les femmes, le féminicide et d'autres crimes contre l'humanité qui se succèdent
quotidiennement dans le contexte des conflits armés.
Nous féministes, proposons des transformations profondes et
radicales des relations entre les êtres humains et avec la nature, la fin de la lesbophobie, du patriarcat heteronormatif et
raciste.
Nous exigeons la fin du contrôle sur nos corps et nos
sexualités. Nous revendiquons le droit de décider en liberté sur nos vies et les territoires que nous habitons. Nous
voulons que la reproduction de la société ne se fasse pas à partir de la super-exploitation des femmes. Dans la
rencontre de nos forces, nous nous solidarisons avec les femmes des régions des conflits armés et en guerre. Nous joignons
nos voix à celles de nos compagnes d'Haïti et nous répudions la violence pratiquée par les forces militaires d'occupation.
Notre solidarité aux Colombiennes, Congolaises, et tellement d'autres qui résistent tous les jours aux violences des
militaires et milices impliqués dans les conflits de leurs pays. Notre solidarité avec les Iraquiennes qui font face à la
violence de l'occupation militaire nord-américaine. Actuellement et spécialement, nous nous solidarisons avec les femmes
de Palestine qui sont dans la Bande de Gaza sous l'attaque militaire d'Israël. Et nous nous joignons à toutes celles qui
luttent pour la fin de la guerre au Moyen-Orient. Dans la paix comme dans la guerre, nous nous solidarisons avec les
femmes victimes de la violence patriarcale et raciste contre les femmes noires et contre les jeunes. De la même manière,
nous manifestons notre appui et solidarité à chacune des compagnes qui sont en luttes de résistance contre les barrages,
les marchands de bois, les entreprises minératrices et les mégas-projets en Amazonie et autres parties du monde. Elles sont
persécutées pour leur opposition légitime à l'exploitation. Nous nous joignons aux luttes pour le droit à l'eau. Nous
nous solidarisons avec toutes les femmes qui sont criminalisées pour pratique de l'avortement ou parce qu'elles défendent
ce droit. Nous renforçons notre compromis et convergeons nos actions pour résister à l'offensive fondamentaliste et
conservatrice, et pour garantir que toutes les femmes qui en ont besoin aient le droit à l'avortement légal et en sûreté.
Nous nous joignons aux luttes pour l'accès des femmes porteuses de déficiences et pour le droit d´aller et de venir des
femmes migrantes.
Pour nous et pour toutes, nous continuerons notre compromis de construir le mouvement féministe
comme une force politique contre-hégémonique et comme un instrument des femmes visant la transformation de leurs vies et de
nos sociétés, appuyant et renforçant l'auto-organisation des femmes, le dialogue et l'articulation avec les luttes des
mouvements sociaux. Nous serons toutes, dans le monde entier, le 8 mars prochain et durant la Semaine d'Action Globale
de la Marche Mondiale des Femmes de 2010, à nous confronter au système patriarcal et capitaliste qui nous opprime et nous
exploite. Dans les rues et dans nos maisons, dans les forêts, dans les champs et plantations, dans le cheminement de nos
luttes et dans le quotidien de nos vies, nous maintiendrons notre rébellion et mobilisation. Belém, 1er février 2009
MOBILISATIONS
1 - Pétition pour soutenir le Planning Familial Pour la défense du droit à l'information, à l'éducation à la sexualité, pour
toutes et tous "
L'Etat doit assurer sa responsabilité nationale pour l'information, l'éducation à la sexualité, et la
prévention pour toutes et tous conformément à l'article 1 de la Loi 73-639 du 11 juillet 73. 'L'Etat ne doit pas supprimer
les lieux d'écoute et de parole, mais les développer. L'Etat ne doit pas supprimer les interventions collectives, mais les
développer. L'Etat doit donner aux associations qui assurent ces missions, les moyens aujourd'hui nécessaires, pour le
développement de leurs activités et de leurs interventions. Tous ces acquis sont récents, ces droits sont fragiles,
Nous avons lutté pour les obtenir Luttons ensemble pour les défendre !
http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth
2 - L'affaire exemplaire de Kostantina Kouneva
secoue la société grecque Note de la MMF : cette
horrible affaire date déjà du mois de décembre. Femme, immigrée, nettoyeuse et syndicaliste de combat : victime
d'un attentat patronal d'assassinat au vitriol en décembre 2008 !... Malgré le silence persistant des chaines de TV, la tentative
d'assassinat au vitriol contre la syndicaliste immigrée (Bulgare) Kostantina Kouneva, secrétaire général du syndicat des
nettoyeuses de la région d'Athènes, a secoué l'opinion publique et est en train de mettre le feu aux poudres aux fondements
de la société grecque. Meetings, manifestations, occupations des bâtiments publics et autres actions de protestation
exemplaires se succèdent à Athènes, Thessalonique et des villes de province, tandis que se multiplient les actes de
solidarité des citoyens " anonymes " a la victime et son syndicat.
L'émotion des uns et la rage des autres sont facilement
compréhensibles si on tient compte que cette affaire est exemplaire de tout point de vue. D'abord, a cause de l'extrême
barbarie des assassins : ils ont déversé une énorme quantité de vitriol non seulement sur le visage mais aussi dans la
bouche de la victime qui n'a plus ni estomac ni l'œsophage. Ensuite, en raison du fait que cette victime est à la fois non
seulement femme et immigrée, mais aussi dirigeante d'un syndicat qui organise les plus exploitées et opprimées des
précaires, et est a l'avant poste du syndicalisme de classe et de combat ! Mais, l'exemplarité de cette affaire
s'explique mieux quand on sait qu'on a ici une tentative d'assassinat annoncée, l'aboutissement d'une très longue série des
menaces et des violences de tout ordre, d'une véritable terreur patronale ayant comme cible Kostantina et ses camarades !
Et tout ça de la part d'un patronat mafieux très lié à cette social-démocratie néolibérale qui a introduit et généralisé la
sous-traitance au secteur public sous les gouvernements Simitis (1996-2004) : le patron de Kouneva a été candidat préfet du
PASOK aux dernières élections préfectorales. En somme, cette affaire, arrivant juste après la grande révolte de la
jeunesse, contient tous les ingrédients d'un cocktail social et politique plus qu'explosif ! Mais, a une condition : que la
réaction en solidarité avec Kouneva et son syndicat et contre la terreur patronale soit massive et se fasse dans l'unité.
D'ailleurs, c'est ce que demandent les camarades de Kostantina, c'est ce que souhaite la société grecque révoltée. Alors,
unité d'action sans aucune exclusion de tous ceux qui allant de Syriza à l' extrême gauche et même aux libertaires et
autonomes se mobilisent déjà pour préparer une riposte d'envergure digne de la colère populaire provoquée par la barbarie
du crime accompli. Tant en Grèce que partout en Europe. Georges Mitralias
Communiqué de presse 25/12/2008 Lundi 22 décembre 2008, vers 24 h 10, Kostantina Kouneva, secrétaire générale de l'Union d'Attique des Nettoyeuses et
du Personnel Domestique, rentrant chez après son travail a subi un attentat contre sa vie avec de l'ACIDE. Elle est
hospitalisée dans un état critique à l'unité des soins intensifs de l'hôpital Evangelismos, ayant subie des lésions graves
aux yeux et au visage, avec comme conséquence la perte de la vue d'une ¦il et des lésions permanents a d'autres organes
vitaux. Sa vie est en danger. Kostantina est femme, mère d'un enfant, travailleuse, syndicaliste et immigrée. Mais tout
ça ne lui suffisait pas, elle voulait et persistait à être une vraie syndicaliste luttant pour les droits des travailleurs.
Une telle insolence ne pouvait être tolérée. Elle devait être ciblée et punie !!! Kostantina et le syndicat des
nettoyeuses essayent et insistent depuis des années à tirer le rideau et à dévoiler tout ce qui est caché derrière les
sous-traitances, plus spécialement aux services publiques. Silence !!! L'Etat dort et ne comprend pas ! Les directions des
organismes, des entreprises, des hôpitaux dorment et ne comprennent pas. Le syndicalisme officiel ne comprend pas !
Chaque jour, sont perpétrés des petits et des grands crimes, les droits de l'homme sont bafoués, la dignité humaine est
raillée et tous feignent de ne pas comprendre. Le ministre, l'administrateur de l'hôpital, le président de l'organisme
répondent d'une même voix " moi cela ne me concerne pas ". Mais, tous les droits du travail sont bafoués, ils ne nous
donnent nos timbres des assurances-sociales, ils ne nous payent pas les heures qu'on a travaillées, ils nous obligent à
signer des feuilles blanches avec des salaires qu'ils nous ont jamais donnés, avec l'embauche nous signons en même temps
notre départ de plein gré, ils déclarent des heures fictives, ils ne nous payent pas les heures supplémentaires, ils
n'accordent pas la pénibilité et nous ne pouvons pas fonder nos droits a la retraite, ils nous harcèlent psychologiquement
nous faisant chanter avec des licenciements et des " listes noires ". Les contremaitres
et les chiens de garde des sous-traitants mettent sur pied des syndicats patronaux pour qu'ils nous représentent. Nous le
dénonçons quotidiennement aux services de contrôle, a la Sécurité Sociale, aux plus hautes instances syndicales. Nous
introduisons des actions en justice, collectives et individuelles. Nous demandons des donnés concernant nos rapports de
travail et ils invoquent la non-divulgation des donnés personnels !!! Quand nous arrivons, après mille efforts, à approcher
les bureaux ministériels pour que soit appliqué ce qui est évident et pour que change le régime qui permet aux patrons des
entreprises publiques et privées d'avoir recours à des pratiques dignes de la Cosa Nostra, ils ne comprennent pas même si
nous dénonçons aux ministres que les sous-traitants du nettoyage font les mêmes saloperies dans leurs propres ministres aussi
!!! Et nous sommes traitées plus ou moins de la même façon par l'Inspection du Travail et le Centre de Prévention des Dangers
Professionnels quand on leur demande d'inspecter nos lieux de travail. Il y a un énorme dossier sur nos actions. LA REPONSE
EN ACTES DE TOUS EST TOUJOURS LA MEME : CELA NE NOUS CONCERNE PAS !!!
Mais, est-il possible que dans votre ministère, dans votre
hôpital, dans votre entreprise publique des bus urbains où travaillait Kostantina ne soient pas appliquées même ces lois et
règlements incomplets, qu'il y ait des ilots noirs des sous-traitants ? Leur réponse est désarmante ! " Nous passons
commande et nous payons les sous-traitants pour qu'ils nettoient. C'est leur affaire de choisir avec qui ils travaillent,
cela ne nous concerne pas ". Kostantina a déclaré la guerre à tout ce pouvoir et c'est pourquoi ils lui ont donné cette
réponse odieuse !!! Kostantina est en danger, elle est pour le quatrième jour aux soins intensifs et aucune procédure
n'est encore mise en marche pour faire decouvrir les coupables ! Ils vont encore une fois tenter de répondre : cela ne nous
concerne pas. Mais, nous allons insister, nous tirerons de nouveau le rideau autant qu'il le faudra, et nous allons
dévoiler tout ce qui se cache derrière. Ils ont essayé d'assassiner Kostantina ET CELA NOUS CONCERNE !!! Nous appelons
tous les travailleurs grecs et immigrés, la jeunesse qui est descendue dans les rues, chaque homme honnête et digne à
manifester sa solidarité et son soutien. Démasquons les auteurs moraux et matériels qui se cachent derrière la tentative
d'assassinat contre Kostantina. - Démasquons tous ceux qui nous tuent chaque jour parce que nous tous grecs et immigrés
Cela nous concerne !!! - Nous appelons le gouvernement d'assumer ses responsabilités. - Les coupables doivent être
découverts et exposés tout de suite. - Il faut appliquer les droits des travailleurs et casser les ghettos de travail
des sous-traitants du nettoyage. - Hors des ministères et des services publics les sous-traitants esclavagistes. -
Nous appelons tous les syndicats, toutes les collectivités et les travailleurs des mass media à nous soutenir activement.
Dévoiler le crime odieux est un devoir moral pour chaque être humain civilisé. Le silence c'est la complicité !!!
Union d'Attique des Nettoyeuses et du Personnel Domestique Email : pekop1999@gmail.com Forum :
http://www.pekop.formyjob.net Adresser vos contributions d'aide a la famille de Kostantina Kouneva au compte
bancaire suivant de la Banque du Pirée (Trapeza Pireos) : Decheva Elena Todor, Kuneva Kostadina, 5012 - 019021-277
DECHEVA ELENA TODOR
Attaque à l'acide contre une responsable syndicale en Grèce Konstantina Kouneva,
secrétaire generale de l' AUCDW ( Union des employés de nettoyage et travailleurs domestiques) a été brutalement attaquée
dans la nuit du 22 décembre , près de son domicile à Athènes. Selon de brefs échos de presse, des inconnus lui ont jeté de
l'acide au visage. Les employés syndiqués à l'AUCDW sont soumis à un régime particulièrement dur. Le principal
employeur dans cette branche est contractant avec de grosses entreprises comme "Hellenic Vehicles Industry" tristement
connue pour ses entorses à la législation en matière d'assurances. L'AUCDW a porté plainte à plusieurs reprises auprès des
autorités mais en vain.
Communiqué IFE L'Initiative Féministe Européenne condamne avec la plus grande
force cet acte d'une extrême violence. Les attaques à l'acide sont utilisées d'un bout à l'autre de la planète contre les
femmes qui luttent pour défendre leurs droits et leur liberté ! Il s'agit d'un acte relevant de la violence de genre, qui
défigure définitivement et visent à terroriser les femmes physiquement, psychologiquement et socialement . L'état de
Konstantinova était critique, elle a la vie sauve mais elle a perdu la vision d'un côté et les médecins tentent de sauver
son autre ¦il. Dans un contexte d'intimidations répétées contre les dirigeants syndicaux, la direction de l' AUCDW a
dénoncé la responsabilité des employeurs dans l'attaque de leur secrétaire générale . L'aggravation de la crise du
capitalisme à l'échelle mondiale génère des atteintes d'une violence accrue contre les militants des droits humains, il
nous faut réagir vite et fort contre de tels crimes. En tant que féministes, nous joignons notre voix à celle des
démocrates hommes et femmes pour condamner cet acte et exprimer notre solidarité à Konstantina et à ses collègues. Nous
l'assurons de notre soutien féministe le plus sincère pour le courage dont elle témoigne dans sa lutte pour une vie
décente.
Un mouvement de solidarité internationale doit être la réponse
à de tels crimes. Coordination Européenne de l'IFE-EFI - 12 décembre 2008
3 - Croatie : Une jeune femme hospitalisée en institution
psychiatrique de force et illégalement en raison de sa seule orientation sexuelle Ana Dragicevic´, jeune femme de 21 ans a été placée à l'âge de 16 ans, par ses parents, dans
l'hôpital psychiatrique de Lopaca, à côté de Rijeka en Croatie. Ses parents avaient découvert qu'elle avait une petite amie
et refusaient son orientation sexuelle. Il a été établi depuis qu'il n'y avait jamais eu le moindre élément légal pour
justifier de son hospitalisation forcée, en particulier après l'âge de 18 ans. Ana a subi au cours de son hospitalisation
contrainte, un traitement inhumain. L'association LGBTIQ Coordination of Croatia exige des institutions judiciaires et
gouvernementales croates d'instruire ce dossier et de juger les personnes responsables des violences infligées à Ana pendant
toute son adolescence, qu'il s'agisse des responsables de l'hôpital comme de ses parents. L'association en appelle à un
soutien international pour réparer le préjudicie subi par Ana mais également pour empêcher à l'avenir tout cas similaire en
Croatie. L'association procède également à une collecte de fonds pour aider Ana à vivre et entreprendre des études.
Christine Le Doaré - Présidente du Centre LGBT Paris IDF Contact : Lesbian Organization Rijeka, LORI" Address: Dolac
8, 51 000 Rijeka, Croatia - Phone/fax: +385.51.212186 - GSM : +385.91.5934133 E-mail:
loricure@yahoo.com URL:www.lori.hr ; -
http://www.obitelj-bez-predrasuda.info Coordonnées
bancaires pour les dons en provenance de l'étranger : PRIVREDNA
BANKA ZAGREB D.D. - 10000 Zagreb, Rackog 6, Hrvatska/Croatia Bank account belonging to: Lezbijska organizacija Rijeka
“LORI" (Lesbian Organization Rijeka LORI) Dolac 8, 51 000 Rijeka, Hrvatska/Croatia Account number: 703000-128379 -
SWIFT CODE: PBZGHR2X - IBAN: HR61 2340 0091 1170 14659
TEXTES
4 - Un viol est un acte de domination, non un acte de
désir ! - ECVF L'association nationale " Elu/es Contre les
Violences faites aux Femmes " (ECVF) dénonce fermement les propos de Silvio Berlusconi et les " circonstances atténuantes "
qu'il concède aux violeurs. Après deux viols récemment médiatisés en Italie, Silvio Berlusconi livre son analyse de la
situation : l'Italie compte tant de belles femmes que même un Etat policier ne pourrait mettre en oeuvre des moyens
nécessaires à la protection de chacune d'entre elles. Il en conclut que la lutte contre le viol, c'est mission impossible !
En Italie, comme en France et ailleurs dans le monde, on suggère que ce sont les femmes qui sont à surveiller, non les
criminels sexuels. En Italie, comme en France et ailleurs dans le monde, les criminels sexuels bénéficient d'une étrange
bienveillance qui les soulage de la responsabilité de leurs actes pour la transférer sur les victimes, très majoritairement
des femmes. Celles-ci sont coupables d'être, d'avoir ou de faire trop : - Elles sont trop belles, trop provocantes, trop
libres, ou trop faciles? - Elles ont des tenues trop courtes, trop serrées ou trop sexy? - Elles sortent trop tard ou
trop seules. Les criminels sexuels, eux, ne seraient que des amoureux éperdus de désir, voire d'amour ; ou alors, des
hommes, des vrais, avec des besoins et des pulsions d'hommes ! Cet injuste renversement de la responsabilité dit aux
femmes : - " Restreignez votre champ de liberté, ou gare à vous ! " Il dit aux criminels sexuels : - " Allez-y, ne
craignez rien ! Entre hommes, on se comprend : on vous couvrira ". Les criminels sexuels ne désirent pas leurs victimes.
Ils ne les aiment pas, non plus. Ils les violent pour affirmer une domination, pour les contrôler et les détruire. Les
dernières enquêtes estiment le nombre annuel de femmes victimes de viol en France à 397 800, soit 1 090 viols par jour. Il
leur faut du courage et de la persévérance pour faire valoir leurs droits et se reconstruire. Elles méritent le respect de
chacun/e de nous. Toute forme de complicité envers leur(s) violeur(s) est une violence supplémentaire.
ECVF appelle les élu/es à la vigilance et à la fermeté, dans les
assemblées territoriales comme dans les assemblées nationales, afin que la règle soit le respect des victimes et la
responsabilisation des criminels et de leurs complices.
5 - La parité impossible : c'est la faute des femmes ! Florence Montreynaud Présidente des Chiennes de garde Les bonnes ménagères
s'occupent de leur intérieur, les bonnes mères de leurs enfants. Comment une femme cumulant maison, enfants et profession
peut-elle oser ajouter un engagement supplémentaire (politique, syndical, associatif, etc.) ? Ne vaudrait-il pas mieux que
ces autres champs d'activité soient réservés aux personnes qui n'ont à s'occuper ni de la maison ni des enfants, et donc ont
ainsi du temps et l'esprit libres : les hommes ? On croyait ces propos archaïques dépassés, et pourtant N'est-ce pas ce
qu'explique le 8 janvier dernier le président de l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement
supérieur*), Jean-François Dhainaut ? À une question soulevant le problème de non-respect de la parité dans les commissions
d'évaluation de l'AERES, dont les membres sont nommés par le ministère, il répond : " Les femmes en plus de leur métier
doivent s'occuper de la maison, des enfants. Elles n'ont donc pas de temps à consacrer à l'AERES. " Ainsi, un président
d'une agence chargée d'évaluer l'ensemble des diplômes et de la recherche en France justifie-t-il le fait que les femmes
soient limitées aux tâches ménagères, et ne prennent pas part à la sphère publique Inquiétant ! Ces propos ont été
dénoncés par le SNESUP (Syndicat national de l'enseignement supérieur), ainsi que par plusieurs groupes de femmes
scientifiques. Les Chiennes de garde, association féministe, s'associent à ces réactions critiques. Avec des responsables
scientifiques comme M. Dhainaut, la parité est mal partie !
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté
C/O SUD PTT 25/27 rue des Envierges 75020 Paris
Téléphone : 01 44 62 12 04 ; Fax : 01 44 62 12 34