Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté N°122
Daté du 15 janvier 2009
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin
de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas
obligatoirement d'accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués
signes Marche mondiale des Femmes).
Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement.
Coordination Française
Marche mondiale des femmes 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, tel 01 44
62 12 04 ; 06 80 63 95 25, Site : www. marchemondiale.org
MOBILISATIONS
1 - Réactions féministes à la guerre en Palestine
- Solidarité aux femmes palestiniennes - MMF France
- Communiqué d'organisation de paix de femmes en Israel
- Communiqué IFE - Palestine Assez !
- Nos voix de Femmes pour la Paix - Femmes Solidaires
- L'armée sioniste assassine le peuple palestinien - Organisation de
Femmes Egalité
- Ni Putes Ni Soumises
2 - Communiqué de " La Paix maintenant "
3 - Menaces de mort par un groupe " talibans " sur des fillettes scolarisées de la Vallée de
Swat (Pakistan)
TEXTES
4 - L'impasse congolaise - Ignorer les violences contre les femmes condamne la paix en RDC
5 - Irak : Une communiste et militante des droits des femmes décapitée dans le Kurdistan
Iraquien
6 - La santé des lesbiennes menacée par l'homophobie
7 - Egypte : les Cairotes harassées par le harcèlement
COLLOQUES – DÉBATS – RÉUNIONS
8 - Séminaire : Femmes et Conflits
9 - Conférence " Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre " : François
de Singly
- MMF France : Lettre de solidarité aux femmes palestinienne :
envoyée à l'Union of Palestinian Women's Committes - Contact de la MMF en Palestine Nous tenons à exprimer notre
profonde indignation devant les frappes meurtrières de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. Nous tenons aussi à
vous exprimer notre profonde solidarité face aux situations quotidiennes extrêmes vécues par le peuple palestinien, et
particulièrement les femmes, tant à Gaza qu'en Cisjordanie. Les bombardements sur Gaza, et maintenant l'offensive
terrestre, sont sans doute la plus grande opération militaire israélienne depuis la guerre des 6 jours de 1967, ils ont
déjà fait à ce jour plus de 1.000 morts et des milliers de blessés. Nous savons que la grande majorité des victimes
sont des civils, des femmes et des enfants. La Communauté Européenne a une grande responsabilité dans la
pérennisation du conflit, dans l'impunité accordée au Gouvernement Israélien qui ne respecte pas le droit international
et qui bafoue depuis des dizaines d'années les accords et les traités signés, en échange souvent de concession de
territoires par les Palestiniens. Nous, Femmes de la Marche Mondiale des Femmes en France sommes également touchées
par l'occultation totale de la situation des femmes palestiniennes dans cette guerre meurtrière. Les conflits et les
guerres de libération nationale intègrent uniquement la lutte anti-impérialiste, oubliant qu'il est indispensable de
mener de front et simultanément la lutte pour l'égalité et pour la liberté des hommes et des femmes. Notre
solidarité va aussi aux femmes israéliennes qui s'opposent à la politique meurtrière, colonialiste et raciste de leur
Etat. Actives au sein des " Femmes en Noir " ou de " Women Watch for Human Rights ", mais aussi dans des associations
médicales ou scientifiques, elles n'hésitent pas à s'affronter, à manifester, à faire entendre une voix de protestation
face à la destruction de populations entières, à la confiscation des biens et des territoires palestiniens.
La désinformation est terriblement manipulatrice, il est
donc très difficile d'aller à l'encontre de l'opinion publique conditionnée par la peur et la haine, le courage pour
résister est d'autant plus important. La seule condition pour assurer la sécurité de l'état d'Israël dans une paix
durable est d'accorder enfin au peuple palestinien le droit de vivre libre dans un état viable et indépendant. Les
bombardements israéliens et les tirs de roquettes du Hamas doivent cesser immédiatement. Les autorités françaises et
européennes doivent exiger de l'état d'Israël de reprendre un véritable processus de négociations qui se concrétisent
dans l'action, et d'appliquer toutes les résolutions des Nations-Unies. C'est pourquoi, femmes de Palestine,
d'Israël, de tous les pays d'Europe mais aussi de tous les pays du monde, nous devons exiger de nos états qu'ils
arrêtent enfin l'escalade de violence, de domination et de destruction massive qui favorise la montée des intégrismes,
au Moyen Orient comme ailleurs. So-So-So-Solidarité avec les Femmes du monde entier ! - le 16 janvier 2009
- Communiqué d'organisation de paix de femmes en Israel Nous, organisations de paix de femmes appartenant
un large spectre d'opinions politiques, exigeons la fin des bombardements et autres instruments de mort, et appelons au
commencement immédiat de délibérations pour parler de paix et ne pas faire la guerre. La danse de morts et des
destructions doit finir. Nous exigeons que la guerre ne soit plus une possibilité, ni la violence une stratégie, ni
l'assassinat une alternative. La société que nous voulons en est une dans laquelle chaque personne peut mener une vie
en sécurité - personnelle, économique et sociale. Il est évident que le prix le plus élevé est payé par les femmes, et
d'autres de la périphérie - géographique, économique, ethnique, sociale et culturelle - qui maintenant, comme toujours
sont exclues de la vue du public et du discours dominant. Le temps des femmes c'est maintenant. Nous exigeons que les
mots et les actes soient dirigés dans un autre langage. Signataires : Ahoti- pour Femmes en Israël, Anuar-
Leadership des femmes juives et arabe, Artemis- Society Economique pour les femmes, Aswat- Femmes palestiniennes Gay
Bat Shalom, Bat Shalom, Coalition des Femmes pour la paix, Empowerment économique pour les femmesfor Women, Feminancy:
Collège pour l' Empowerment des femmes, Groupe militant Féministe - Jerusalem, Groupe militant Féministe - Tel Aviv,
Commission internationale des femmes: Branche israélienne, Centre Féministe Isha L'Isha- Haifa, Itach: Avocates pour le
Justice sociale, Centre des femmes Kol Ha-Isha- Jérusalem, Centre Mahut - Information, Formation et Emploi des femmes,
Mouvement Shin - Représentation égale pour les femmes, Communauté de Soutien - Centre de développement des affaires
des femmes, TANDI - Mouvement des femmes démocratiques pour Israel, Tmura: Le centre légal antidiscriminatoire
israélien, Université contre le Harcèlement - Tel Aviv, Les femmes et leur corps, Le Parlement des femmes, L'esprit des
femmes - Indépendance Financière pour les femmes victims de violence
- Palestine Assez ! - Initiative
Féministe Européenne La journée la plus sanglante à Gaza en 40 ans, depuis la guerre des six jours. Plus de 300
morts et selon les dirigeants israéliens il ne s'agit que d'un début... Le militarisme et la violence engendrent la
violence. Les féministes ne le savent que trop. Aujourd'hui, la population de Gaza vit dans les ruines, sans
nourriture, sans électricité, sans médicaments, sans lien avec le monde et dans des conditions inhumaines..
L'Initiative Féministe Européenne joint sa voix à celle des acteurs de la société civile, des démocrates, des
féministes pour une riposte massive et urgente à ce carnage. Nous demandons l'arrêt immédiat des bombardements
israéliens sur Gaza, l'arrêt de toutes les opérations militaires de l'armée israélienne et des forces du Hamas Nous
demandons la levée immédiate du blocus économique de Gaza. Depuis plus d'une année, un demi million de palestiniens
sont collectivement punis et privés du minimum vital. L'Union Européenne et les Etats-Unis doivent mettre un terme à
la militarisation du Monde, ils portent la responsabilité première d'engager un processus de désarmement global
incluant la dissolution de l'OTAN.
Nous demandons que cesse la course aux armements dans
toute la zone, et que la paix soit recherchée via des solutions politiques pour lesquelles les féministes, les
militants pour les droits humains et les militants pacifistes ont leur mot à dire. Nous appelons à la réouverture
urgente des négociations. Les résolutions des Nations Unies relatives au démantèlement des installations et au
retrait israélien des territoires occupés doivent être enfin appliquées. L'Initiative Féministe Européenne enjoint
toutes les forces progressistes et de paix à faire pression sur les gouvernements israélien et palestinien pour
l'ouverture d'un espace de dialogue qui permette la reconnaissance de " l'autre " et respecte la résolution UNSCR
1325, donc prévoie pour toutes les parties, une place pour les femmes et les féministes à la table des négociations.
Dès maintenant ! Lilian Halls-French - Présidente de l'IFE
- Nos voix de Femmes pour la Paix -
communiqué Femmes Solidaires Depuis la fin d'une trêve précaire entre le Hamas et Israël, des roquettes ont à
nouveau terrorisé des villes frontalières de Gaza, et la violence la plus intolérable s'est abattue de façon
implacable sur les habitant-e-s de Gaza tuant plus de 660 personnes à ce jour dont de nombreux civils. La paix
semble une de fois plus compromise, mais l'association Femmes solidaires veut encore croire qu'elle est possible et
qu'elle reste la seule issue envisageable de cette guerre sans merci pour les femmes et les enfants de cette région.
L'Etat d'Israël doit se montrer responsable et arrêter le massacre qu'il perpétue sur le peuple palestinien enfermé
dans cette prison à ciel ouvert de 360 kmo qu'est la bande de Gaza. "La crise humanitaire due à la violence actuelle
à Gaza touche en premier les femmes et les enfants", a déclaré lundi à Amman la directrice régionale de l'Unicef,
Sigrid Kaag. Femmes solidaires appelle l'UE et l'ONU à peser de tout leur poids pour rendre sa liberté au peuple
palestinien et soulager ses souffrances en stoppant l'offensive terrestre engagée et le blocus de Gaza. Faute de
quoi, en plongeant les habitants de Gaza dans la misère, elles participeront une fois de plus à la montée du pouvoir
des forces extrémistes religieuses les plus radicales, dont le pouvoir grandissant ne peut amener cette paix propice
à l'établissement d'un Etat palestinien démocratique et laïc. Que les pacifistes fassent entendre leur voix pour
exiger de chaque côté l'arrêt des violences, la reconnaissance mutuelle de l'existence prochaine des deux Etats. La
Paix ne naît jamais de la violence mais du dialogue. Femmes solidaires appelle à l'arrêt de l'offensive israélienne
sur les civil-es palestien-nes et à la reprise des négociations avec la présidence de l'autorité palestinienne.
- L'armée sioniste assassine le peuple palestinien - Organisation de Femmes Egalité Sanctions contre
l'Etat d'Israël, Solidarité avec le peuple de Gaza Depuis le 27 décembre, l'armée israélienne bombarde Gaza faisant
plus de 400 morts et des milliers de blessés, détruisant les habitations, les écoles et les hôpitaux. Hier soir, 3
janvier, l'offensive israélienne contre le peuple de Gaza a franchi un nouveau cap par l'entrée des troupes
terrestres sur la bande de Gaza. Nous sommes révoltées par cette guerre d'extermination livrée contre le peuple de
Gaza faisant des milliers de victimes parmi les femmes, les enfants, les vieillards palestiniens, parmi la population
civile bombardée jusque dans les habitations. Depuis de nombreuses années, le peuple palestinien subit l'embargo
sur les vivres et les médicaments. Depuis de nombreuses années, ce peuple est muré dans une prison à ciel ouvert qui
devient de plus en plus un camp de concentration, un lieu clos où l'armée de Tsahal tue et extermine sans qu'aucune
réprobation ou sanction de la communauté internationale ne vienne faire cesser ce harcèlement mortel. Nous étions
des milliers hier à manifester en criant " Israël assassin du peuple palestinien ", des milliers en France et dans le
monde, de Paris à Kaboul en passant par Londres ou Bagdad, jusqu'à Tel Aviv et au nord d'Israël dans la ville de
Sakhnin où des milliers de manifestants sont aussi descendus dans les rues pour soutenir le peuple palestinien.
Manifestations compactes et combatives, de tous ceux qui refusent de voir comment un peuple est assassiné sous leurs
yeux.
Nous sommes aux côtés du peuple palestinien, des femmes
et des hommes de Gaza, nous sommes aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui se lèvent aujourd'hui - y compris
en Israël - pour exiger l'arrêt de cette agression et des sanctions contre l'Etat d'Israël, exterminateur du peuple
palestinien. Nous appelons chacune et chacun à participer aux manifestations et aux mobilisations de soutien au
peuple palestinien, et à toute initiative qui permettra de faire pression sur nos gouvernements pour réclamer des
sanctions contre Israël et son isolement sur la scène internationale sur les plans politique, économique et
militaire. Solidarité avec le peuple palestinien de Gaza ! - Paris, le 04 janvier 2009
- Ni Putes Ni
Soumises Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises condamne fermement le bombardement d'un bâtiment de l'ONU, d'un
immeuble abritant des médias internationaux et de l'hôpital AL-QUDS, où toute une aile qui contenait la pharmacie a
été détruite. Le témoignage d’un médecin français ( le docteur Garrigue) en direct sur France 2 hier décrit
une situation humanitaire insoutenable où tout manque : ni eau, ni électricité, ni nourriture. Les hôpitaux sont
saturés et ne peuvent plus venir en aide aux milliers de blessés, femmes et enfants, parfois mutilés. Nous
condamnons l'intensification de cette offensive baptisée " plomb durcit " par Tsahal et la démesure de cette attaque
par rapport aux capacités de la population à se protéger. Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises, fort de son statut
consultatif à l'ONU, représente un interlocuteur privilégié sur la question des femmes notamment dans les zones de
conflit. C'est à ce titre que nous entendons peser de tout notre poids auprès des plus hautes instances
internationales, afin de dénoncer la situation dramatique des femmes de Gaza. Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises,
mobilise l'ensemble des femmes de son réseau " civilisation de femmes en méditerranée " afin de constituer une
délégation pour se rendre à Gaza. Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises soutient le rassemblement " Deux peuples, deux
états, une paix " initié par " La Paix Maintenant ", dimanche 18 janvier à 15h au Mur de la Paix. Nous allumerons des
bougies en hommage aux victimes civiles.
2 - Communiqué de " La Paix maintenant " Face à la guerre à Gaza et à l'accumulation intolérable des victimes
civiles palestiniennes, personne ne peut rester indifférent. Compte tenu des risques de débordements prévisibles,
nous n'avions pas encore manifesté notre opinion dans la rue, que ce soit dans les rassemblements communautaires de
soutien inconditionnel à la politique israélienne ou pour le soutien à Gaza. Le moment est venu de le faire et de
rappeler les principes auxquels nous sommes attachés : celui de la paix entre Israéliens et Palestiniens, mais aussi,
en France, ceux de la laïcité républicaine et du vivre ensemble.. Lors de la manifestation du 10 janvier, près du
premier cortège regroupant les personnalités, de nombreux slogans de haine ont été proférés. Des militants brandissant
des drapeaux du Hezbollah et du Hamas scandaient en arabe " Destruction d'Israël " et " Mort aux juifs ". Nous
sommes horrifiés mais non surpris par de tels débordements, qui se sont déjà produits par le passé. Nous ne faisons pas
l'amalgame entre les militants sincères de la cause palestinienne qui cherchaient à exprimer leur douleur, que nous
partageons, devant la situation des Gazaouis, et ceux qui appelaient à la haine. Mais nous sommes atterrés par le fait
que des organisations et partis se réclamant de la laïcité républicaine se retrouvent aux côtés de la mouvance
islamiste la plus dure. Face aux manifestations unilatérales et aux dérapages inacceptables, il est temps de faire
entendre la voix de la raison et de manifester pour les DEUX peuples. Depuis des années, nous défendons le principe
d'une paix négociée entre Israéliens et Palestiniens. L'Initiative de Genève en avait tracé la voie. Celle de la Ligue
arabe, validée par l'immense majorité des pays arabes, prouve qu'un accord entre Israël et le monde arabe est
aujourd'hui possible. En conséquence, La Paix Maintenant appelle à un rassemblement silencieux dimanche 18 janvier
à 15 h devant le Mur de La Paix, face à l'Ecole militaire à Paris sous le mot d'ordre : Deux peuples, Deux Etats, Une
Paix
Nous nous adressons à la communauté internationale afin
qu'elle intervienne pour : - Imposer un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas, qui mette fin aux
opérations militaires israéliennes et aux tirs de roquettes du Hamas et qui garantisse la sécurité des populations
israélienne et palestinienne - Demander à l'Egypte et Israël la levée du blocus de Gaza, tout en empêchant la
contrebande d'armes vers Gaza - Accélérer la reprise des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne en
vue d'aboutir à un accord global et définitif, acceptable par les deux peuples.
3 - Menaces de mort par un groupe " talibans " sur
des fillettes scolarisées de la Vallée de Swat (Pakistan) Lettre à Madame Asma ANISA, Ambassadrice du Pakistan en France. A signer sur le mail :monique.dental@orange.fr. Liste en fin de texte. Ont aussi signé
de nombreuses personnalités et individu-es. Une demande de rendez-vous a été demandée. Madame l'Ambassadeur, Vous
n'êtes pas sans savoir que des menaces de mort ont été publiquement proférées par M. Shah Durran, chef religieux
local, lié au " mouvement des talibans pakistanais ", dans la région de Swat, à l'encontre des filles et fillettes
qui braveraient son " interdiction " de se rendre à l'école pour y recevoir l'éducation due à tous les enfants des
pays du monde. Il a également menacé de faire exploser les établissements scolaires de ce district s'ils continuaient
à accueillir et à dispenser leur enseignement à des fillettes et des jeunes filles. Cet ultimatum criminel, fixé
au 15 janvier 2009, nous amène à poser de toute urgence diverses questions au gouvernement pakistanais que vous
représentez en France : Quelles dispositions le gouvernement pakistanais a-t-il mis en place afin de combattre
cette intolérance - hors du temps, de la justice et de la raison - excluant la moitié d'une population - sa part
féminine - du droit à l'éducation et à la connaissance, ce en violation des Conventions internationales sur les
droits humains fondamentaux (le Pakistan est en particulier signataire de la Convention CEDAW**) et des Conventions
internationales sur les Droits de l'Enfant ? Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pakistanais pour
rechercher et mettre hors d'état de nuire ces criminels de droit commun dont nous connaissons jusque dans nos
contrées le nom du " chef " et la localisation qui ont (par une impunité très inquiétante) encore franchi un palier
dans leur emprise sur une région de votre pays, en terrorisant des familles vivant au Pakistan et en menaçant de mort
leurs filles si celles-ci (ou leurs familles) souhaitaient poursuivre leur scolarisation ? A ce propos, nous
souhaitons connaître le déploiement policier mis en ¦uvre dans votre pays après la destruction par cette bande
organisée de plus de 250 écoles (ce qui n'a pas dû se faire en quelques jours) dans cette région pakistanaise ?
Enfin, pourriez-vous nous décrire précisément les moyens déployés par le gouvernement pakistanais pour protéger ces
enfants mortellement menacées ? Le temps presse, Madame l'Ambassadeur. Dès ce 15 janvier 2009, ces dangereux
individus peuvent mettre leurs menaces à exécution : agresser et tuer des fillettes de votre pays. Nous, femmes et
organisations féministes, signataires de cette lettre, exigeons de votre Ambassade une réponse rapide et détaillée
sur les mesures de coercition mises en place par votre pays à l'encontre de ces lâches criminels et sur les
dispositifs de protection des familles et des enfants en danger. Vigilantes aux côtés des organisations
nationales, européennes, onusiennes et internationales, préoccupées comme nous, du sort de ces fillettes et de leurs
familles, nous sommes soucieuses du respect des droits humains fondamentaux et de la sécurité des personnes quels que
soient leur genre, leur pays ou leurs croyances ; nous attendons vos précisions. Et dans cette attente, recevez,
Madame l'Ambassadeur, nos salutations particulièrement distinguées. Associations signataires : AFEMCI
(Femmes Euro-méditerranéennes contre les Intégrismes) ; Africa 93, CADAC (Coordination Nationale des Associations
pour le Droit à l'Avortement et à la Contraception) ; CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes) ;
Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes " Ruptures " ; Commission nationale Droits des femmes/féminisme du
PCF ; FEM (Féministes-Ecologistes-Mixité) ; Femmes Solidaires ; IFE-EFI (Initiative Féministe pour une Autre Europe)
; LEA (Laïcité-Ecologie-Association) ; Le CERF (Cercle d'Etudes de Réformes Féministes) ; Les Insoumises ; Ligue du
Droit des Femmes (Association fondée par Simone de Beauvoir) ; Marche Mondiale des Femmes Conte les Violences et la
Pauvreté-France ; Regards de Femmes ; Réseau Féministe " Ruptures ; SOS Sexisme
4 - L'impasse congolaise - Ignorer les violences contre
les femmes condamne la paix en RDC Mélanie Coutu et
Sandra Le Courtois - Chercheures à l'Observatoire sur les missions de paix de la Chaire Raoul-Dandurand de l'UQÀM
Quelques 1100 viols par mois, un total de 13 247 cas seulement pour l'année 2007. Voilà les données officielles
dévoilées par la MONUC (Mission des Nations unies en République démocratique du Congo) au sujet des violences sexuelles
en RDC. Et, depuis la reprise des hostilités dans le Nord-Kivu en août dernier, ces chiffres ont décuplé.
L'organisation est aujourd'hui montrée du doigt pour ne pas avoir réussi à assurer la mise en place d'une paix durable
en RDC. Mais l'échec de la MONUC à mettre un terme aux violences sexuelles dans le conflit congolais témoigne d'un
malaise plus profond, celui d'avoir échoué à comprendre et à véritablement intégrer les problématiques spécifiques aux
femmes congolaises. Alors que celles-ci devraient être aux premières loges du processus de paix et de reconstruction de
la société, le conflit en RDC a contribué à exacerber les discriminations qu'elles vivent. Et malheureusement, les
acteurs de la MONUC n'ont pas su y remédier. Pire, certains s'en sont fait complices. La précarité économique
comme porte d'entrée des abus vécus par les femmes Au-delà même de la gravité et de l'incroyable cruauté des
crimes sexuels commis à l'encontre des femmes et utilisés comme arme de guerre dans le conflit congolais, la précarité
économique des femmes est un autre des abus qu'elles subissent. Selon l'ONG Save the Children UK, les femmes composent
de 30 à 40 % des effectifs des belligérants. Un certain nombre de Congolaises se joignent aux troupes de leur plein
gré, mais la majorité d'entre elles le font afin de subvenir à leurs besoins. Elles y jouent alors des rôles
différents: logistiques (productrices de denrées alimentaires, travail domestique, assistance médicale), militaires
(combattantes, espionnes, messagères, gardes du corps) ou esclaves sexuelles. Peu importe leur rôle ou leur statut au
sein du groupe, la majorité d'entres elles subiront une forme d'abus sexuel. Quand les soldats de la paix
commettent les abus Le déploiement de la MONUC, en 1999, et l'établissement d'une paix chancelante n'ont pas
résolu la question de la précarité économique des femmes. Dès 2004, devant un nombre grandissant d'allégations
d'exploitation et d'abus et sexuels, les Nations unies ont dû se rendre à l'évidence: les violences sexuelles ne sont
plus le monopole des groupes armés, de la police ou des militaires congolais. Elles sont également commises par
certains membres du personnel de la MONUC. Pour de l'argent, de la nourriture ou un emploi, il existe, autour du
personnel de la MONUC, un véritable marché de faveurs sexuelles. L'attitude équivoque des Nations unies
Les Nations unies ont su reconnaître le caractère inadmissible de ces abus, dès leurs premiers échos. L'instauration
d'une politique de tolérance zéro et d'une série de mesures répressives mettent en évidence la réelle volonté d'enrayer
cette réalité peu reluisante du maintien de la paix. Néanmoins, l'attitude des Nations unies demeure ambiguë. D'un
côté, il y a une dénonciation vigoureuse de ces abus. De l'autre, l'organisation onusienne se réfugie derrière la
préséance des pays fournisseurs de contingents à sanctionner leurs soldats (ce qu'ils ne font à peu près pas). Ainsi,
dans un contexte tel celui de la RDC où les infrastructures légales et juridiques n'ont pas encore été complètement
rétablies, le climat d'impunité qui règne permet d'expliquer que certains membres du personnel de la MONUC se soient
adonnés à des actes délictueux. Les femmes-parias et la faillite du processus de paix Dans le cadre de son
mandat d'appui au Programme national de Désarmement, Démobilisation et Ré-intégration, la MONUC mène des négociations
auprès des différents chefs de groupes armés afin de démobiliser les combattants en vue de leur réinsertion sociale.
Mais dans ce processus, les femmes-combattantes sont pratiquement absentes (entre 2004 et 2008, seules 2 600 femmes ont
été démobilisées contre 102 000 hommes). Leur sous-représentation s'explique d'abord par le fait que les
femmes-combattantes sont rarement perçues comme des actrices du conflit. Ensuite, parce que les opérations de paix en
général, et la MONUC en particulier, peinent à comprendre le rôle particulier des femmes dans la société hôte d'une
mission de paix et les raisons qui expliquent la discrimination qu'elles vivent au quotidien. Enfin, parce que les
femmes, pilier de leur communauté, sont souvent ostracisées par leur collectivité dès qu'elles ont fait partie d'un
groupe armé ou qu'elles ont été victimes de violences sexuelles. Plusieurs s'exileront vers les centres urbains, où il
devient presque impossible de les rejoindre. Elles seront alors amenées à se tourner vers des moyens de survie tels que
vendre leur corps au personnel des Nations unies ou rejoindre des factions armées.
Les Nations unies, notamment par l'adoption des
résolutions 1325 et 1820, démontrent une préoccupation manifeste à ce que les femmes fassent partie intégrante de
toutes les étapes du processus de paix. Cependant, les allégations d'abus sexuels par du personnel des Nations unies
ainsi que le traitement réservé aux femmes-combattantes mettent en évidence une incompréhension fondamentale des
réalités qui affectent les femmes congolaises. Les discriminations vécues par celles-ci, en temps de paix, devraient
nous fournir des indications précieuses sur les moyens à mettre de l'avant pour briser le cercle des violences et des
abus dont les Congolaises font les frais en temps de conflit.
5 - Irak : Une communiste et militante des droits
des femmes décapitée dans le Kurdistan Iraquien Nahla
Hussain, militante des droits des femmes, leader de la ligue des femmes du parti communiste Kurde et mère de deux
enfants, a été décapitée chez elle à Kirkuk dans le nord de l'Iraq. Elle était seule chez elle au moment de sa mort.
D'après la police, des hommes non identifiés sont entrés chez elle dans la nuit de vendredi mais les circonstances qui
ont suivi l'attaque restent inconnues.. Toutefois, les violences envers les femmes qui ne respectent pas les lois
islamiques et les codes vestimentaires sont devenues un phénomène banal en Iraq. Militants des droits des femmes,
laïques et communistes sont tous sous la menace constante de différents groupes rétrogrades dont les islamistes. Dans
le contexte de la société Iraquienne, les circonstances qui ont conduit à la mort de Nahla Hussain sont en réalité très
bien connues. Tout récemment, la loi de la charia est devenue loi officielle au Kurdistan. De plus, depuis que les
Américains ont lancé l'attaque en Irak, déclenchant ainsi terrorisme islamiste et violences tribales, les femmes sont
victimes de violence et du terrorisme. Nahla Hussain a été sauvagement assassinée à cause de ses convictions et de ses
activités politiques : c'est un fait avéré. Elle est une victime du sexisme et des forces réactionnaires. Ce
meurtre brutal doit être condamné par toutes les organisations progressistes, éprises de liberté et défendant les
droits des femmes. Nous demandons avec vigueur l'arrestation et la condamnation des meurtriers par le gouvernement du
Kurdistan Iraquien. En créant un Etat islamique et en faisant régner lois tribales et islamiques, ce gouvernement
réactionnaire a créé un véritable paradis pour les islamistes et toutes les forces réactionnaires. Les femmes sont
devenues les cibles désignées de ces forces. Ce sont donc ces conditions qui ont abouti au meurtre de Nahla Hussain
ainsi qu'au meurtre et à la mutilation de centaines d'autres femmes. Nous devons mettre un terme à ces actes inhumains
et sanglants en Iraq. Azar Majedi - President of Organisation for Women's Liberation-Iran - Member of
coordination committee of European Feminist Initiative
6 - La santé des lesbiennes menacée par
l'homophobie La discrimination directe ou insidieuse
touche de plein fouet la santé des femmes lesbiennes et bisexuelles. Des militantes du monde entier ont fait le point à
Genève. Cela fait à peine quinze ans que l'Organisation mondiale de la santé a retiré l'homosexualité de sa liste
des troubles mentaux. Et depuis, aucune étude n'a été menée par l'organisme des Nations Unies sur les problèmes
spécifiques rencontrés par les lesbiennes et bisexuelles en matière de santé. Ces dernières s'en sont chargées
elles-mêmes et ont rendu publique leur étude internationale [1], la première du genre, à l'occasion de la 23e
conférence mondiale de l'Association internationale des gays et lesbiennes (ILGA), qui s'est tenue tout au long de la
semaine dernière à Genève. Un événement qui, mercredi, a réuni une centaine de femmes du monde entier sur ce thème.
La Namibienne Linda Baumann -une des seules lesbiennes déclarée dans son pays- a ouvert le bal des témoignages:
"L'intolérance, la discrimination à l'école et au travail, les mariages forcés et le manque d'espace pour nous exprimer
conduit à l'abus d'alcool, de drogue et amène parfois jusqu'au suicide."
Une situation comparable en Chine, où Bin Xu, une
militante de l'organisation Common langage, a mené une étude statistique approfondie: "37% des lesbiennes de notre
échantillon ont tenté de se suicider", précise-t-elle. Dans les pays du Nord, les mêmes processus sont à l'¦uvre, ont
assuré plusieurs intervenantes. "Notre grand problème, c'est l'isolement, le manque d'auto-estime, ce qui conduit à des
comportements addictifs", a expliqué une militante genevoise. Les lesbiennes vont aussi moins chez le médecin ou le
gynécologue. Plusieurs raisons à cela: la peur du regard discriminant des professionnels de la santé,
l'incompréhension, voire la simple ignorance: "Un gynéco va généralement présumer que sa patiente est hétéro. Si elle
n'ose pas s'affirmer, elle ne recevra pas les bons conseils. Si elle le fait, certains gynécos penseront qu'elle n'a
pas besoin d'un suivi régulier", explique Rina Nissim, membre de l'association Lestime, de Genève. Et pourtant, pour
toutes ces raisons, les femmes lesbiennes sont plus exposées à des maladies que les autres, en particulier au cancer du
sein: 8,4% chez les lesbiennes, contre 4,9% chez les hétérosexuelles, précise Cheryl Dobinson, du centre de santé
Sherbourne au Canada. Autre grave cause de trouble: la violence physique engendrée par l'homophobie. Parmi ses
pires formes figure le curative rape ("viol curatif"), monnaie courante dans certains pays: c'est une pratique du viol
qui repose sur la fausse croyance qu'une lesbienne pourrait être "guérie" par un rapport forcé avec un homme. Elle
entraîne des lésions physiques et psychiques graves et augmente la probabilité de transmission du sida. D'autant que la
propagation du virus entre femmes est possible, même si l'exposition est moindre qu'entre couples hétérosexuels ou gay.
Un risque souvent minimisé par les lesbiennes, qui sont en général peu informées(..) L'information est donc la
première priorité des militantes, qu'elle soit destinée à la population en général, aux professionnels de la santé, ou
aux lesbiennes elles-mêmes. Mais au-delà, "le véritable défi est un changement culturel", conclut Gloria Careaga,
professeur à l'Université autonome de Mexico. Le Courrier, Lundi 03 Avril 2006, C. Koessler
7 - Egypte : les Cairotes harassées par le
harcèlement - Claude Guibal - correspondante Libé C'était
l'été et Noha Rushdie marchait dans la rue. A hauteur d'un minibus, la jeune femme a vu le bras du chauffeur passer par
la fenêtre et lui empoigner violemment les seins. Sans être banale, la scène est loin d'être exceptionnelle. C'est
même une triste réalité pour une majorité des femmes qui vivent au Caire et l'ont au moins vécu une fois. D'ordinaire,
elles explosent de colère, sans pouvoir faire plus. Noha Rushdie, elle, ne s'est pas arrêtée là. Cette réalisatrice,
âgée de 27 ans, a forcé le conducteur à sortir, et l'a forcé à se rendre au commissariat voisin. Il y a quelques
semaines, Sherif Gomaa, 28 ans, est ainsi devenu le premier homme à être condamné pour harcèlement sexuel en Egypte.
Trois ans de travaux forcés, une peine pour l'exemple qui a sidéré le pays. "A la maison". Pour le Centre égyptien
des droits de la femme, ce verdict est un pas important. L'été dernier, il publiait un rapport indiquant que 83 % des
femmes égyptiennes se disent victimes de harcèlement sexuel dans la rue. L'ONG s'est lancée dans une campagne
médiatique après un fait divers qui a suscité la polémique en 2006. Lors d'un jour férié, une foule d'hommes
surexcités avaient attaqué sans distinction des femmes circulant en ville."Voilées ou pas, vieilles ou jeunes, ils
leur ont sauté dessus en essayant de les toucher partout", ont rapporté des témoins àLibération. Ce ne sont pas tant
les faits eux-mêmes, pas spécifiques à l'Egypte, qui ont provoqué le scandale, que l'absence de réaction de la police
et des autorités, dans un pays où le moindre mouvement de foule est d'ordinaire sévèrement réprimé. Le scandale a pris
de l'ampleur quand le ministère de l'Intérieur a violemment nié que l'incident ait pu avoir lieu, accusant des
blogueurs qui avaient dénoncé les faits, films à l'appui, de chercher à nuire à la stabilité du pays. Un crime
relevant de la loi d'urgence.
La polémique a mis en évidence un courant
ultraconservateur en pleine expansion dans la société. "Ces femmes qui traînent dans la rue, elles le cherchent, non ?
" note Ahmed Zayed, vendeur dans une pharmacie. Cet homme de 25 ans estime que la place des femmes est " à la maison".
Partisan des cafés "pour femmes seulement", qui commencent à voir le jour dans la capitale, il est interloqué quand
on lui demande s'il se sent proche des Frères musulmans. "Je suis moderne, et religieux sans excès. Je dis ça pour leur
bien : les femmes doivent être mises à l'écart de la violence de la société." Dans une interview récente au journal
Al-Ahram, la première dame d'Egypte, Suzanne Moubarak, d'ordinaire promotrice des droits de la femme, a consterné les
féministes en accusant les médias et les islamistes d'exagérer l'importance réelle du harcèlement. "Elle ne met jamais
les pieds dans la rue, comment pourrait-elle savoir ce que nous vivons ?" s'interroge Fatma Mohamed. Cette étudiante
en lettres est furieuse contre la campagne qui fait fureur sur le Web : une photo montrant deux sucettes, l'une avec
son emballage, l'autre sans et couverte de mouches. Au dessus, un slogan : "Voile ta sucette". Le message est clair :
pour ne pas être importunée, sois décente. Fatma est voilée. Ça ne l'empêche pas d'avoir droit, quasi-quotidiennement,
aux sifflets et aux réflexions de nature sexuelle. "Les voilées sont agressées autant que les autres", souligne la
militante Engy Ghozlan, qui voit dans le harcèlement le signe d'une frustration intense. Sexuelle, avec la
radicalisation religieuse et le coût exorbitant du mariage, qui a fait reculer l'âge des unions. Mais la frustration
est aussi économique, avec un taux de chômage dépassant les 20 % : " Certains voient les femmes comme des menaces pour
leurs emplois ", reprend-elle. Stigmatisées. Selon Irin, l'agence d'information des Nations unies, il y aurait 55
viols par jour en Egypte. Ils ne font quasiment jamais l'objet de plaintes, tant les victimes se sentent coupables et
ont peur d'être stigmatisées par leur entourage et la société. En menant à bout son combat judiciaire, Noha Rushdie a
contribué à la prise en compte du problème. Les autorités se sont même senties obligées de réagir en arrêtant, il y a
peu, 400 adolescents au Caire pour"comportement indécent" envers les passantes. Noha, elle, fait à nouveau les titres
des journaux, bien malgré elle. Son avocate a récemment déclaré regretter de l'avoir défendue et l'accuse d'avoir un
passeport israélien. Un " crime " suffisant en Egypte pour jeter le discrédit sur elle et sa cause.
COLLOQUES - DÉBATS - RÉUNIONS
8 - Séminaire : Femmes et Conflits Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne (Paris), CRPS, Sorbonne, Salle
H604, entrée par le 14 rue Cujas, Paris Vème Mardi 20 janvier à 17h : séance consacrée aux goulags de l'URSS et la
Seconde Guerre mondiale ; Intervenante : Anne Brunswic - chercheure, grande voyageuse et écrivain ; Camille Fauroux -
chercheure, future agrégée d'histoire, Paris I. La prochaine séance, mardi 10 février, aura comme thème les femmes
dans la problématique Israël/Palestine. Parmi les intervenantes, Valérie Pouzol de l'EPHE, auteure de "Clandestines de
la paix , Femmes israéliennes et palestiniennes dans le conflit israélo-arabe" Séminaires de recherche organisé par
Jane Freedman (CRPS, Université Paris 1) et Carol Mann (CEDREF, Université de Paris 7 et SOAS, University of London). Objectif du séminaire : Les recherches sur les " nouvelles guerres " ont souligné des transformations
importantes dans les configurations des conflits à l'échelle mondiale, transformations qui brouillent les distinctions
entre militaires et civils, combattants et victimes. Les rapports sociaux de sexe, et les rôles des hommes et des
femmes se trouvent aussi en cours d'évolution et de transformation. Ce séminaire cherche à s'interroger sur le rôle des
femmes dans les conflits, : les femmes comme victimes mais aussi comme combattantes et résistantes civiles, tant dans
l'histoire qu'aujourd'hui. Le monde de l'arrière, de la survie au quotidien, la reconstruction civile sont des domaines
à explorer. Nous cherchons à comprendre l'évolution des relations entre hommes et femmes dans les conflits, les formes
de violence sexo-spécifique, les représentations et constructions des normes de genre dans des situations de conflit.
Les rôles des femmes dans les guerres internationales, mais aussi dans les guerres civiles, les conflits nationalistes,
ethniques ou religieux seront abordés. Ces questions seront abordées par des recherches en sociologie, anthropologie et
science politique, mais aussi par des recherches historiques. Les considérations de genre dans la pratique humanitaire
en guerre et post-conflit feront également partie de cette réflexion.
Format des rencontres : Ce séminaire est ouvert à
ceux et celles qui s’intéressent au sujet, chercheur(e) s ou non. Deux à trois interventions sont prévues chaque fois.
Dépendant de l’intérêt des participant(e) s, une séance en juillet pourrait être programmée. Le séminaire reprendra à
la rentrée et un colloque est en préparation. Une place importante sera laissée à la discussion, à des commentaires de
lectures, de films et de l’actualité afin de continuellement élargir le débat sur ce sujet peu exploré en France.
9 - Conférence " Quarante ans de recherches sur les
femmes, le sexe et le genre " : François de Singly
L'Institut Émilie du Châtelet a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance de son cycle de conférences :
"Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre" le samedi 17 janvier de 14h à 16h, Jardin des
Plantes, Auditorium de la Grande galerie de l'évolution M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu Cette séance
est consacrée à François de singly. Sociologue, professeur à l'Université de Paris Descartes, directeur du Centre de
Recherche sur les Liens Sociaux (CERLIS, UMR CNRS-Paris Descartes). Il dirige plusieurs collections aux éditions
Armand Colin : "Individu et société", "Sociétales", "128-Sciences sociales". Il est également membre du comité de
rédaction de la revue franco-québecoise Lien social et politiques. Son oeuvre porte sur les rapports de couple
hétérosexuel, en particulier sur le destin de la femme dans la vie conjugale, et, plus généralement, sur une
sociologie de l'individu et du processus d'individualisation. Après son premier livre, Fortune et infortune de la
femme mariée (1987), toujours réédité, il a poursuivi l'analyse du genre dans L'injustice ménagère (2007). D'autres
livres proposent une analyse des changements de la famille et dans la famille : La famille : l'état des savoirs
(1991), Sociologie de la famille contemporaine (1993, nouvelle éd., 2007), La famille, affaire privée, affaire d'Etat
(1991), Le Soi, le couple et la famille (1996), Libres ensemble (2000). Une troisième série porte sur "la société des
individus", avec L'individualisme est un humanisme (2005), Les uns avec les autres (2003), Les adonaissants (2006),
Politiques de l'individualisme (2005). Ses ouvrages d'importance internationale ont été traduits en allemand, grec,
tchèque, italien, portugais, coréen, anglais.
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté
C/O SUD PTT 25/27 rue des Envierges 75020 Paris
Téléphone : 01 44 62 12 04 ; Fax : 01 44 62 12 34