Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté N°116
Daté du 30 septembre 2008
Bonjour, voici quelques textes, rendez-vous et communiques concernant les
droits des femmes, en espérant qu'ils vous seront utiles. Ceci est un bulletin
de collecte d'informations, ce qui veut dire que nous ne sommes pas
obligatoirement d'accord avec tout ce qui est écrit (sauf pour les communiqués
signes Marche mondiale des Femmes).
Faites passer a vos réseaux et ami-es. Amicalement.
Coordination Française
Marche mondiale des femmes 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, tel 01 44
62 12 04 ; 06 80 63 95 25, Site : www. marchemondiale.org
TEXTES
1 - L héritage
féministe détourné - un collectif de femmes
4 - Extrême
violence homophobe en République de Bosnie-Herzégovine
DEBATS, COLLOQUES, RÉUNIONS
5 - L Assemblée
nationale conjugue la lutte contre le sida au féminin
6 - Séminaire : "
De la pertinence politique du consentement "
7 - Le Collectif
Espoir de Femmes de Nantes vous présente son projet
8 - Violence
envers les femmes - Trois pas en avant deux pas en arrière
FILMS, LIVRES, SORTIES
9 - La librairie
Violette and Co - un peu de pub
TEXTES
1 - L
héritage féministe détourné
- un collectif de femmes
Nous voila donc, en octobre 2008, conviées a célébrer le quarantième
anniversaire de la "fondation" du MLF, sous le patronage d Antoinette Fouque,
directrice des éditions Des femmes. Au-delà de la bizarrerie de cette
annonce - le "MLF" - Mouvement de libération des femmes n apparait dans
aucun tract militant, aucun compte rendu de réunion, aucun média avant 1970)
- et de l hilarité qu elle suscite chez nombre d actrices et de
contemporain-es du mouvement, c est la notion meme de "fondation" d un
mouvement social qui est un véritable oxymore.
On a beaucoup parlé, récemment, de mai 1968. On en a rappelé le fantastique
foisonnement de paroles, d idées, de révoltes, de désirs enfin mis a nu :
un formidable moment de (re)mise en mouvement de la société - et pas
seulement en France.
Il n est venu a l idée d aucun des acteurs, célèbres ou anonymes, de cette
période, d en réclamer la paternité, de se déclarer initiateur, ou
"fondateur" de mai 1968. Daniel Cohn Bendit lui-meme, symbole du mouvement,
l aurait-il tenté qu il eût été accueilli par un gigantesque éclat de rire,
et amicalement enjoint de se soigner dans les plus brefs délais. Car, nous
le savons, on peut fonder une entreprise, une association, un culte, une
SCI, une SARL, une maison d éditions, une secte, parfois tout cela ensemble
: on ne peut pas "fonder" un mouvement. Il existe bien sûr des livres
fondateurs : le Capital, par exemple ; il existe des actes, ou des
événements fondateurs : la nuit du 4 août, la prise de la Bastille, ou du
palais d Hiver ; ils ne font nullement de Marx le "fondateur" du mouvement
ouvrier, de Saint-Just ou Robespierre les "fondateurs" de la révolution
francaise, ou de Lénine le "fondateur" de la révolution d Octobre - et
Antoinette Fouque, meme si certains de ses admirateurs le pensent, n est pas
Marx, ou Saint-Just, ou Lénine.
De tous les mouvements sociaux du siècle, seul le "MLF", a en croire
Antoinette Fouque, aurait été "fondé" ? A une date précise ? Dans un lieu
précis ? Par une personne précise ? Ou deux ? Ou trois ? Ou quinze ? Et
cette personne, ou ces deux, ou trois, ou quinze personnes auraient
dissimulé la chose durant des décennies ? Elle aurait, elles auraient,
durant les " années mouvement ", travaillé ensemble, milité, écrit des
textes, publié des journaux, manifesté dans les rues, vécu des conflits - ou
des histoires d amour - sans jamais avoir révélé a quiconque leur secret ?
Sait-on qu Antoinette Fouque elle-meme s en est décrétée "fondatrice"
seulement au début des années 1990 ?
Fondation
occulte donc et, aussi, divinatoire : elle serait survenue, toujours dans la
légende dorée que l on nous propose, avecŠ deux ans d avance. Peut-on
imaginer Dany Cohn-Bendit convoquant presse, radios et télévisions pour
commémorer le 40e anniversaire de mai 1968Š en 1966 ? Célébrant la
"fondation de mai 1968" par lui et deux ou trois amis dans une maison au
bord de la Méditerranée, en septembre 1965 ? Ou par quinze autres amis dans
un appartement parisien un jour de février 1966, comme par hasard jour de
son anniversaire ? Ce sont l a pourtant deux des versions récentes - et
ahurissantes - données par Antoinette Fouque de la "fondation" du MLF.
Soyons clairs. Antoinette Fouque a fait, incontestablement, partie du
mouvement de libération des femmes. Elle y a dirigé la tendance
"psychanalyse et politique", qui séduisit nombre de jeunes femmes, et d
hommes - et en horripila nombre d autres - ce sont l a contradictions
classiques, dans tout mouvement. Elle a fondé la librairie Des femmes, et
les éditions éponymes, dont le catalogue est remarquable. Elle a été élue
députée européenne (sur la liste de Bernard Tapie), et semble disposer de
moyens financiers considérables. D autres s en contenteraient. Les raisons
pour lesquelles il lui a fallu confisquer, autrefois, le mouvement de
libération des femmes a son seul profit (1) en déposant a la stupeur
générale une marque commerciale : "MLF". Les raisons pour lesquelles il lui
faut, aujourd hui, en confisquer et en falsifier l histoire restent, a nos
yeux, mystérieuses. Ce qui ne l est pas ce sont ses effets. A propos du
dépot de la marque commerciale "MLF", Simone de Beauvoir disait : "réduire
au silence des milliers de femmes en prétendant parler a leur place, c est
exercer une révoltante tyrannie".
(1) Cf. Chroniques d une imposture : du mouvement de libération des femmes
a une marque commerciale, Nadja Ringart, éditions Mouvement pour les luttes
féministes, 1981, Paris.
2 - MLF :
1970, année zéro : Réagir
- Francoise Picq - 7 octobre 2008-10-09
Elles étaient dix ce 26 août 1970 a déposer une gerbe a "la femme du
Soldat inconnu", plus inconnue encore que le célèbre soldat sous l Arc de
triomphe. C est ce jour-l a, que les journalistes, copiant le "Women s Lib"
américain, ont parlé pour la première fois en France d un mouvement qu ils
ont baptisé Mouvement de libération de la femme. Le singulier "la femme" a
été réfuté, le mouvement de libération des femmes est alors devenu le MLF.
Héritier rebelle de mai 1968, c est un mouvement d un type radicalement
nouveau, qui s inventait dans la rencontre des femmes sans prétendre les
représenter et refusait d etre représenté par quiconque. Nulle ne devait s
approprier le nom collectif. Les tracts étaient signés "quelques militantes"
ou "des militantes du MLF" ; les articles de prénoms ou de pseudonymes.
D où la surprise a l annonce d un "anniversaire" qui daterait la fondation
du MLF de 1968. Le mouvement des femmes existait déj a aux Etats-Unis, en
Grande-Bretagne, dans les pays du nord de l EuropeŠ Il fallait bien qu il
arrive en France, sur un terrain fertilisé par mai 1968. Si on considère
généralement 1970 comme l année initiale, c est que la première publication
collective, un numéro spécial de Partisans (mai) titrait - en toute
innocence historique - "Libération des femmes, année zéro". C est aussi que
l année 1970 fut riche en événements et manifestations.
L apparition publique a certes été précédée de l existence de groupes
précurseurs. Mais aucun ne peut prétendre avoir "fondé" seul le MLF ; meme
si leur rencontre a été déterminante. FMA (Féminin, Masculin, Avenir) a été
créé en 1967 par Anne Zélensky et Jacqueline Feldman. Il a organisé le seul
meeting sur les femmes dans la Sorbonne occupée (1). Un autre groupe s est
constitué au lendemain de mai 1968, autour d Antoinette Fouque et de Monique
Wittig. Quatre participantes de ce groupe ont publié dans l Idiot
international "Combat pour la libération de la femme". Les deux groupes
originaires ont fusionné dans une dynamique nouvelle. Le fleuve MLF s est
mis en marche et les ruisseaux ont afflué. En août le groupe femmes de VLR
(Vive la révolution) et d autres militantes d extrême gauche l'ont rejoint.
L année 1970 a été jalonnée de manifestations qui ont donné au mouvement son
style si particulier. En mai la première réunion féministe non mixte avait
ouvert une polémique a l université de Vincennes. En août c est le dépot de
la gerbe de fleurs a l Arc de triomphe. En octobre quarante femmes s
enchainent devant la prison de la Petite Roquette. Et la perturbation des
états généraux de Elle.
A partir de l automne, le MLF tient AG (assemblée générale) tous les quinze
jours aux Beaux-Arts dans une joyeuse cacophonie qui débouche sur les
initiatives les plus diverses. En avril 1971, le Nouvel Observateur publie
le manifeste des 343, où des femmes - dont certaines célèbres - déclarent s
etre fait avorter. C est le coup d envoi de la campagne "avortement" qui
allait aboutir, après une extraordinaire mobilisation, au vote de la loi
Veil sur l IVG. Le MLF est traversé de débats, de conflits. Des tendances se
dessinent, s opposent. Les Féministes révolutionnaires, universalistes dans
la lignée de Simone de Beauvoir, aiment les actions spectaculaires et
symboliques ; Psychanalyse et politique, autour d Antoinette Fouque rejette
le féminisme beauvoirien, et cherche a faire émerger la spécificité
féminine par la psychanalyse et le travail sur soi. Mais le mouvement reste
un ensemble fluide, où on peut passer d un groupe a l autre, participer a
toutes sortes de réunions : groupes de parole, groupe de quartiers, écriture
collective, publication du Torchon brûle.
Au fil des années et avec l extension du mouvement, des tendances se sont
rigidifiées, les conflits se sont amplifiés. Le mouvement perdait sa
dynamique. "Attention, pouvait écrire Christiane Rochefort, l une des dix de
l Arc de triomphe, Il est au bord de la majuscule. - MLF. Ca y est, il l a
priseŠ C est comme ca qu on se divise soi-meme ; qu on divise la lutte ; et
qu on s approprie sans y penser ; en tant qu élite, un mouvement de lutte".
C est après la marche du 6 octobre 1979, précédant le vote définitif de la
loi sur l IVG, que le point de non-retour a été franchi. Dans le secret,
trois femmes - Antoinette Fouque, Marie-Claude Grumbach et Sylvina
Boissonnas - déposent a la préfecture de police une association du nom de
"Mouvement de libération des femmes - MLF". Le meme nom a ensuite été
inscrit comme marque commerciale a l Institut de la propriété industrielle
et commerciale. Ce mouvement qui n appartenait a personne était devenu la
propriété privée de quelques-unes qui pouvaient légalement interdire a
toutes les autres de s en réclamer. Le tollé fut général, et les éditions
Des femmes boycottées par les autres groupes féministes. La maison d édition
féministe Tierce, qui avait dénoncé cette appropriation (avec 11 maisons d
éditions féministes de quatre continents) fut attaquée pour "concurrence
déloyale" par la SARL Des femmes devant le tribunal de commerce.
C est beaucoup plus tard, sans doute pour légitimer cette captation, qu a
été forgée la légende de la "fondation" du MLF. On la voit apparaitre en
décembre 1990 : "Le MLF a été fondé en 1970 par Antoinette Fouque, Josiane
Chanel et Monique Wittig (2)." C est au nom de cette légende aussi qu est
lancé aujourd hui un appel a célébrer le quarantième anniversaire du
Mouvement de libération des femmes.
Auteure de Libération des femmes, les années mouvement, Seuil, 1993. (1)
Anne Tristan et Annie de Pisan, Histoires du MLF, Calmann-Lévy, 1977. (2) Le
Nouvel Observateur 6 au 12 décembre 1990 et émission la Marche du siècle 5
décembre 1990. Francoise Picq sociologue spécialiste de l histoire du féminisme,
université Paris-Dauphine.
3 - France
: La gynécologie MEDICALE en danger
- Claire Fleury - Le Nouvel Observateur
Malgré les engagements du candidat Sarkozy, la gynécologie médicale, qui
garantit une meilleure santé aux femmes francaises, est de nouveau menacée.
Je suis tout a fait conscient qu il y a trop peu de gynécologues médicaux
formés en France depuis de nombreuses années. Or cette profession a un role
crucial dans la prévention des maladies graves de la femme, l information en
matière de contraception et l accompagnement des grossesses. On ne peut
laisser les listes d attente des consultations des médecins encore en
exercice s allonger." Nous sommes en avril 2007, Nicolas Sarkozy répond
longuement au Comité de Défense de la Gynécologie médicale (CDGM) qui
demande au candidat UMP sa position sur cette spécialité en danger depuis
des années. Sa réponse est claire, il prend meme des engagements. "Si je
suis élu président de la République, je ferai en sorte qu une véritable
filière de formation universitaire soit mise en place, passant évidemment
par la création de postes de professeurs pour former les futurs gynécologues
dont nous avons besoin." Juin 2008, 20 postes d interne en gynécologie
médicale sont ouverts. "20 postes alors qu il en faudrait au moins 100 par
an pour remplacer les gynécologues médicaux qui partent a la retraite !
fulmine Gisèle Jeanmaire, coprésidente du CDGM. Aujourd hui, nous sommes un
millier pour toute la France. En 2015, nous serons 600, et seulement 180 en
2020 si rien n est fait."
Pourquoi une
telle pénurie ? Tout commence en 1987 quand Michèle Barzach, ministre de la
Santé de Jacques Chirac, réorganise l internat de médecine. Elle requalifie
toutes les spécialités sauf la gynécologie médicale, qui disparait au nom de
l harmonisation européenne. Pourtant rien ne dit dans les textes que cette
spécialité doit disparaitre. Nicole Fontaine, présidente du Parlement
européen, écrit meme dans un courrier au sénateur Philippe Nogrix qui s
émeut : "Je peux vous assurer que les directives européennes n imposent
aucune obligation et laissent aux Etats membres leurs compétences dans l
organisation de ces professions." En 1998, les gynécologues médicaux lancent
leur comité de défense. Une mobilisation sans précédent : 2 millions de
femmes signent la pétition "Touche pas a mon gynéco" ! Entre-temps, Lionel
Jospin a été nommé Premier ministre. Le mouvement ne faiblit pas. Alors, en
2000, la secrétaire d Etat a la Santé Dominique Gillot recrée la
spécialité. Seulement 20 postes d internes sont ouverts (contre 140 avant
1986), mais, promis, les effectifs augmenteront chaque année. Las, avec le
retour de la droite en 2002, les espoirs s envolent. Année après année, le
nombre de postes stagne. Celui de chefs de clinique est si bas qu il ne
permet pas a la gynécologie médicale d exister a terme comme discipline
hospitalière. L extinction de la gynécologie médicale semble programmée.
Pourtant, quand Nicolas Sarkozy fait des promesses pendant sa campagne, l
espoir renait. Mais en juin dernier le chiffre tombe. Il y aura 20 postes,
pas un de plus. La gynécologie obstétrique, qui n est pas inquiétée,
pourra-t-elle prendre le relais ? Rien n est moins sûr. Accoucheurs, les
obstétriciens n ont pas suivi une formation approfondie en gynécologie
médicale. "Ils ont été formés dans le moule de la chirurgie. Ils ont donc
plus tendance a opérer, estime le docteur Jeanmaire,, tandis que les
gynécologues médicaux ont appris a utiliser les traitements hormonaux en
priorité." En France, moins de 7% des femmes subissent une hystérectomie
(ablation de l utérus) contre... plus de 20% dans les autres pays d Europe
et 50% aux Etats-Unis. Chez nous, le taux de cancer de l endomètre (paroi de
l utérus) et la mortalité sont les plus basses d Europe. Les cancers du sein
? La France fait aussi mieux qu ailleurs. Ils sont détectés plus tot, la
mortalité baisse et la survie a cinq ans est de 80,5%, contre 69% seulement
en Grande-Bretagne. C est sans doute pourquoi les Françaises sont
championnes d Europe de la longévité. Et puis il y a la contraception, la
ménopause, la sexualité, l infertilité : tous ces aspects de la vie génitale
que les femmes veulent aborder avec leur gynécologue et non pas avec leur
généraliste, comme ca arrivera si rien n est fait. Depuis 2005, l accès
direct a un gynécologue (sans passer par le médecin référent) est remis en
question par l assurance-maladie. Quant aux transferts de certaines
compétences vers les sages- femmes et les infirmières inscrits dans le
projet de loi sur la santé, ils ne résoudront rien. Alors le CDGM reprend le
combat et lance une nouvelle pétition (1). "Nous qui avons consulté
librement un gynécologue ferons tout pour que nos filles et petites-filles
puissent bénéficier du même service", déclarait en 2000 Elisabeth Badinter
dans nos colonnes ("N. O." n° 1840). Un appel toujours d actualité.
(1) Comité de Défense de la Gynécologie médicale
:cdgm.national@orange.fr
4 - Extreme violence homophobe en République de Bosnie-Herzégovine
- Centre LGBT Paris IDF
Le Queer Festival de Sarajevo qui se tenait le 24 septembre, a l Académie
des Arts Visuels, a été interrompu par de violentes attaques perpétrées par
des groupes religieux extrémistes, contre les participants.
La police ayant relâché les agresseurs au bout d une nuit de garde a vue,
les organisateurs, déplorant au moins dix blessés hospitalisés, ont en effet
préféré annuler l évènement.
Depuis des menaces de mort ont été proférées a l encontre des organisateurs
et responsables LGBT, une vidéo publiée sur You tube montre la décapitation
de la responsable, Svetlana Djurkovic. Les militants sont obligés de se
cacher, certains ont fuit leur pays.
La liberté de
rassemblement et d expression est l un des droits fondamentaux les plus
importants dans une démocratie. Ainsi que le rappelle régulièrement la Cour
Européenne des Droits de l Homme, les manifestations et évènements LGBT
doivent etre autorisés et protégés par les forces de police si nécessaire.
Aux cotés de l ILGA-Europe, le Centre LGBT Paris IDF exige des autorités de
Bosnie et Herzégovie, qu elles assurent la protection des militants LGBT
menacés. Le gouvernement francais qui s est engagé a soutenir la journée
mondiale de lutte contre l homophobie - IDAHO- devrait intervenir auprès du
gouvernement Bosniaque.
Les institutions européennes et le Conseil de l Europe doivent continuer d
observer avec une extreme vigilance la situation des personnes LGBT en
Bosnie et Herzégovie.
Christine Le Doaré - Présidente du Centre LGBT Paris IDF
DEBATS, COLLOQUES, RÉUNIONS
5 - L
Assemblée nationale conjugue la lutte contre le sida au féminin Aujourd'hui, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le
monde sont des femmes. Dans ce contexte de féminisation de l épidémie
VIH/SIDA et du fait de la persistance de l invisibilité des femmes
séropositives et de leurs spécificités dans la lutte contre le sida, il est
essentiel d informer et de mobiliser les politiques, de rassembler les
associations et de donner la parole aux femmes vivant avec le VIH.
Presque un an après le Colloque " Femmes et VIH, où en sommes nous 10 ans
après ? ", organisé par 17 associations de lutte contre le sida et pour le
droit des femmes 1], l inter-associatif et le Groupe d études sur le sida a
l Assemblée Nationale présidé par Marie-Georges Buffet invitent les députés,
les femmes vivant avec le VIH, les associations et la presse a une
rencontre a l Assemblée nationale, le 15 octobre prochain a partir de 16h.
Au cours de la journée du 1er décembre 2007, les participantes au Colloque
ont en effet émis des propositions et des revendications qu elles veulent
voir aboutir. Suite a la sortie des Actes du Colloque > [2], l
inter-associatif porte la parole de ces femmes auprès des actrices et
acteurs politiques afin que leurs revendications soient entendues.
Les questions de discriminations et de visibilité des femmes dans le combat
contre le VIH seront le fil conducteur des débats qui s organiseront autour
de trois tables rondes, chacune traitant d une thématique spécifique :
- La place des femmes aujourd hui dans la recherche : la réalité des données
scientifiques sur les traitements au féminin/les essais qui traitent de
leurs effets secondaires/les spécificités des femmes comme enjeux de la
recherche.
- La prévention : la prévention au regard des données épidémiologiques/l
éducation a la sexualité des jeunes/le manque d outils de prévention.
- Les droits sociaux : la situation de précarité des femmes/le droit aux
soins/le droit a la maternité / la prise en charge (ALD, CMU, AME, les
franchises)/le droit d asile sanitaire pour les femmes étrangères vivant en
France.
PROGRAMME
Discriminations et visibilité des femmes dans la lutte contre le VIH/sida,
mercredi 15 octobre, de 16 a 20h, Assemblée Nationale, 126, rue de l
Université, 75007 Paris, Métro (ligne 12) : Assemblée Nationale/RER C :
Invalides
Reservation obligatoire, veuillez vous munir d une pièce d identité.
Contract : Catherine Kapusta-Palmer : 0680378803 / Hélène Freundlich :
0144931685 / Christine Aubère : 0662579339, ou par mail :
colloque-femmes-et-vih@ras.eu.org ) /L Assemblée Nationale ® Maryse
Lelarge : 06 88 37 55 65
6 -
Séminaire : " De la pertinence politique du consentement
Le 20 octobre
prochain aura lieu la première séance du séminaire public du laboratoire
"Genre, Travail, Mobilités", consacré a Geneviève Fraisse - philosophe,
directrice de recherche au CNRS]
A l orée de notre ère moderne, Pascal éclaire l acte de consentir d un
mouvement " de vous a vous-même " qui nous dit déja tout : la volonté d un
être a la recherche d un accord intérieur au moment d énoncer l accord avec
l autre. S ouvre, en effet, le temps de l appropriation du consentement
comme signe de soi : " j y consens " deviendra " je consens ", " j accepte "
signifiera aussi " je choisis " ; et ainsi la liberté l emportera sur l
autorité.
Avec la
démocratie, le consentement devient " mutuel". Ainsi se construit le débat
sur la liberté et l égalité des sexes. Est-ce, pour autant, un argument
politique ? Une " éthique " du consentement, souvent invoqué comme l
organisation sociale des gardes fous d une sexualité, serait-elle suffisante
?
Le politique requiert autre chose que des règles de bonnes pratiques, et des
soucis de définition de soi. Le politique mele l individuel et le collectif.
Consentir : " sentir ensemble " ?
Discutante : Helena Hirata (GTM-CNRS), La séance débutera a 14h (jusqu a
16h30 environ)
Lieu : site Pouchet, 59-61 rue Pouchet, a Paris, dans le 17ème
arrondissement, métro : ligne 13, arrets Brochant ou Guy Moquet ; bus 66,
arret La Jonquière, Salle 159 (premier étage). A propos de Geneviève Fraisse : Ses travaux portent sur l histoire de
la controverse des sexes du point de vue épistémologique et politique. Ses
recherches l ont amenée a conceptualiser le " service domestique ", la "
démocratie exclusive ", la " raison des femmes ", les " deux gouvernements
", le " mélange des sexes " et, plus récemment, le " consentement ".
Ancienne déléguée interministérielle aux droits des femmes et ancienne
députée européenne, Geneviève Fraisse est Présidente du comité scientifique
de l Institut Émilie du Châtelet et co-fondatrice du Réseau International
de Femmes Philosophes (Unesco).
7 - Le
Collectif Espoir de Femmes de Nantes vous présente son projet
Aux femmes en
situation précaire a Nantes, aux personnes soutenant le projet "Espoirs de
Femmes", présentation le mardi 21 octobre, 19h00 a l Espace Simone de
Beauvoir 25 quai de Versailles 44000 Nantes
Nous vous convions a une nouvelle rencontre pour vous notre projet afin d
en débattre ensemble pour aboutir a sa concrétisation.
- Accueil de jour réservé aux femmes,
- Les statuts de l association Espoirs de Femmes.
FILMS, LIVRES, SORTIESŠ
8 - Violence envers les femmes - Trois pas en avant deux pas en
arrière L Harmattan, Collection Bibliothèque du féminisme, Paris, avril 2007,
27¤, 324 pages
Ce recueil d articles s appuyant, soit directement, soit indirectement, sur
les résultats de l'enquête Enveff (Enquête nationale sur les violences
envers les femmes), se situe résolument dans une optique féministe
pluraliste. Meme si les approches proposées peuvent diverger, toutes les
contributions se réfèrent a une problématique de genre selon laquelle les
violences contre les femmes résultent, en premier lieu, de la
hiérarchisation des rapports sociaux de sexe. Avec les contributions de
Maria Teresa Amaral, Michel Bozon, Elizabeth Brown, Natacha Chetcuti,
Stéphanie Condon, Sylvie Cromer, Alice Debauche, Eric Fassin, Christelle
Hamel, Christine Hamelin, Maryse Jaspard, Brigitte Lhomond, Marylène Lieber,
Florence Maillochon, Dolorès Pourette, Patrizia Romito, Christine Salomon,
Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles,
Marie-Ange Schiltz, Sibylle Schweier, Isabelle Widmer
9 - La librairie Violette and Co - un peu de pub "La librairie Violette and Co, c est une librairie de 80 m2 consacrée
aux textes et aux images qui mettent en valeur les femmes et les
homosexualités sous toutes leurs formes.
Romans, essais, beaux livres, polars, BD, revues... sont rassemblés dans un
espace unique où se rencontrent les féminismes, les réalités -- et les
imaginaires -- lesbiens, gais et trans, et toutes les questions de genre. C
est un lieu lumineux, chaleureux et animé qui invite toutes celles et tous
ceux qui aiment les littératures hors des sentiers battus et qui s
interrogent sur nos sociétés. Nous y proposons des ouvrages attachants,
rebelles, sensuels, attirants..., des références essentielles, des
nouveautés incontournables et, pourquoi pas, des classiques de demain.
Violette and Co c est aussi un rayon jeunesse qui propose une sélection
pleine d humour et de réflexion, des CD et des DVD, des cadeaux a (s
)offrir. Et parce que si les livres se lisent en solitaire, ils se vivent
aussi a plusieurs, la mezzanine est dédiée a l accueil de rencontres
littéraires, de lectures, de débats ainsi que d expositions.
Violette and Co, la librairie des filles et des garçons manqués... et de
leurs ami-e-s ! "
Leur
adresse : 102 rue de Charonne 75011, metro Charonne ou Faidherbe
Chaligny Leur site internet : Pour connaitre leur catalogue livres et DVD ;
pour avoir les dates des débats ; pour commander par internet:
www.violetteandco.com
Pour tout contact : Marche Mondiale des Femmes contre les
Violences et la Pauvreté
C/O SUD PTT 25/27 rue des Envierges 75020 Paris
Téléphone : 01 44 62 12 04 ; Fax : 01 44 62 12 34