*Songeur et soucieux, conscient d’un manque
cruel,
Il cherche
autour de lui la cause du malaise.
Vient à
l’esprit une lueur tombée du ciel.
Souriant
plein le regard, il reprend ses aises.
*Les yeux scrutant dans les confins de
l’infini,
Et son plus
beau pinceau, bien en main, il commence.
En tête une
idée sublime et définie,
Prend vie,
prend forme, puis vibre et se prononce.
*Il puise loin, sans limite, sans retenue,
Dans les
couleurs de la tendresse et de l’amour.
Grâce puis
sagesse enrichissent le menu,
Modelant
avec beaucoup de soin ses contours.
*Il y met tout son cœur, son plus beau savoir
faire.
Elle
couronnera sept jours de création.
C’est
l’aboutissement d’un chef-d’œuvre exemplaire,
Simple,
complexe, bouillonnant de réactions.
*Et il n’a de cesse de la parfaire encore.
Il y porte
son âme et son plus pur génie.
Il y
souffle la flamme, façonnant son corps.
Elle sera
« La Dame », avec un destin béni.
*L’égale du premier, lui renvoyant l’image,
Traçant
dans l’univers les bourgeons de la vie,
Union de
deux moitiés formant la même page,
Elle
assurera que l’œuvre soit poursuivie.
*Indomptable, frivole, ardente d’émotions,
Elle
règnera partout, au crépuscule, à l’aube.
Convoitise,
jalousie et fascination
Suscitera,
rien que le parfum de sa robe.
*Dans l’ombre, sa présence mènera la danse.
Réflexion,
décision, et action, elle inspire.
Elle
rayonnera d’une lumière intense,
Se
consumant en dévotion dans un soupire
*Le pouvoir qu’elle aura, causera des ennuis,
Parfois de
grands conflits et puis même des guerres.
Mais sans
elle la désolation et la nuit
Prendront
l’univers qui ne s’en remettra guerre.
*Elle est, et tout change. Elle est; et le
reste suit.
Les lueurs
prennent corps, foisonnent, vagabondent
Le réveil
du monde, est une promesse à lui.
L’espoir
revit, et la ferveur des âmes gronde.
*Le travail s’achève avec passion et vigueur.
Epuisé,
mais ravis il repose sa lame,
Et
contemple doucement, le fruit de son cœur.
L’envie
l’avait surpris, et il créa la femme.*
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