L’enseignement à l’'école laïque ou religieuse est un
libre choix certes, mais sommes-nous vraiment libres ? Même dans notre
pays démocratique, depuis notre enfance l'état nous montre le chemin à
suivre. Un asservissement qui démarre au berceau, guidés par nos parents
d’où le chef d’orchestre se nomme « Président ». Bébé sans défense,
ébahi, entre à la maternelle à trois ans ,au cours préparatoire à six
ans et au lycée à quinze. Après un parcours sans faute ou chaotique
,l’école supérieure est l’aboutissement de l’être humain.
Et c’est une évidence ,être ou ne pas être, voilà la
question tant redoutée : le pouvoir est un aboutissement, être un
devenir .Comment associer les deux si le savoir à un coût ?L’enfant d’un
ouvrier n’aura pas la même destinée que celle du bourgeois, l’ouvrier
fera un modeste repas avec les siens lors d’une cérémonie. Le riche fera
la fête durant deux jours restaurant compris et parfois pour plus de
cent convives ! C’est d’abord là, que démarre la discrimination ! «
femmes, défendre la laïcité c’est aussi défendre notre liberté! » C’est
vrai ! que se passe-t-il lorsque l’enfant, très tôt dans sa vie à la
révélation du Christ ?
Pour la journée de la femme 8
mars 2013 ,
Voici l’histoire véridique de Laura, une fillette
brune petite et fragile ,qui n’a pas été élevée dans le Christianisme
ses parents étant athées( pourtant baptisés et communiés) et quand même
très laïques qui n’ont jamais parlé de Jésus à leurs enfants. A huit
ans, ses parents ne l’inscrivant pas au catéchisme, avide de comprendre
ses rêves de Dieu, ayant l’âge et l’envie ,elle accompagna incognito
des copines d’école allant au caté ainsi qu’à la bibliothèque du
presbytère, à deux cents mètres de chez elle. Les gentils responsables
émus ,lui permirent d’emprunter des livres qui ne parlaient que de
catéchisme. Les parents de Laura, incrédules, ne comprirent pas comment
elle en était arrivée là . Non , ce n’était pas la radio car elle ne
l’écoutait pas ayant trop besoin de silence, ce n’était pas non plus la
télévision qui l’avait influencée puisqu’ils n’en avaient pas, non pas
qu’elle n’existait pas encore en 1962, mais elle était trop chère pour
eux comme pour tous les ouvriers infortunés.
Ses parents s’inquiétaient ,ils pensaient que leur fille
avait été touchée par la grâce. Son désir d’en savoir plus sur Dieu dura
…elle se mit à écrire de la poésie et ses personnages préférés étaient
Dieu, Jésus et Marie . Son cœur était heureux et libre, personne ne lui
avait dicté son choix, et nul ne le saura à part ses parents qui
n’oseront jamais en parler à qui que ce soit.
C’était trop gros à avaler. D’ailleurs ils ne la
questionneront jamais. Les années passèrent, en 1971 à l’âge de vingt et
un ans ,Laura prépare avec son fiancé les documents nécessaires pour
leur mariage prévu dans quelques mois. Pour se marier à l’église il faut
un acte de baptême dont elle n’a jamais entendu parler. Un silence
étrange demeurait autour de ce papier religieux, elle demanda ce
document à ses parents qui lui dirent d’aller au presbytère demander une
copie de l’acte. Beaucoup de questions se bousculaient dans son esprit,
questions qu’elle ne leurs posera pas, sentant la gêne qu’elle avait
suscitée .Le mystère persista jusqu’à l’obtention de la copie de l’'acte. La feuille en main ,elle lut en pensant: j’étais morte ou presque à
l’âge d’un mois. Laura, les yeux embués de larmes, comprit sa passion
pour Dieu. Son émotion était intense, sa mère, contrariée lui révéla
enfin le drame:
"Tu as eu le « carreau » comme on appelait cela
autrefois, une gastro-entérite grave et je suis allée voir une
rebouteuse pour te faire soigner au lieu d’appeler le docteur. Le lendemain tu n’allais vraiment pas bien, alors j’ai
fait venir le médecin qui m’a dit d’appeler le prêtre de toute urgence.
Pour l’'hôpital c’était trop tard, tu allais mourir. "
Sans pleurs, le bébé n’avait plus de réactions, ni l’eau
de l’extrême onction ne le fit réagir.
Laura devait mourir dans quelques
minutes. Le prêtre partit désolé et révolté. Laura se réveilla doucement. Incrédule sa mère lui donna à boire et le
bébé se mit à pleurer très fort comme au jour de sa naissance. Son
attirance pour Dieu était donc justifiée, car personne ne lui avait
recommandé cette religion.
Pour la laïcité comme pour toutes les religions,
le seul choix à prendre dans sa vie et
celui de son cœur, sans aucune contrainte,
seule source de bonheur et de liberté.