Elle est
libre,
Libre de toute
entrave, pense-t-elle.
Le siècle lui
a cédé,
Après moult
batailles,
Une place
nouvelle
Que nos
aïeules, nos aînées,
N’avaient le
droit d’imaginer.
Elle n’a plus
à se voûter
Sous l’homme
et ses menaces,
N’a plus à se
taire
Quand il
ordonne ou devient salace.
Enfin libre,
pense-t-elle,
De se mouvoir,
de penser,
De choisir ou
refuser.
Mais
sait-elle, si elle est maligne,
Que les
chaînes de bienséance la lient,
Que sa volonté
est encore plombée
Par le poids
de la parole masculine.
Elle a gagné
de rester belle
Mais juste
pour lui.
Elle a gagné
de parler d’elle
Mais lui
n’écoute que lui.
Le siècle a
été long,
Le suivant
prendra son temps
Pour lui
donner raison
De temps en
temps.
Les enfants
sont à elle,
Leur
indépendance ne vaut que par sa dépendance.
On peut le
nier, l’ignorer,
Cette femme ne
reste en apparence
Que celle que
lui, a décidée.
On lui offre
un jour, et même si
Médias, maris,
feront efforts
D’adhérer ce
seul jour à la promise ,
Elle seule
sait que se taire est son tort.
Peut-on
imaginer une révolution
En cette
journée de la femme le 8 mars 2010,
Il me semble
trouver quelques indices
Pour
qu’illusion devienne évolution.
Patricia Moyon -
France