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BULLETIN N°6

Lettre non accentuée

 

LA LETTRE DE SHANA
REVUE DE PRESSE FEMININE & FEMINISTE
Tribune

EDITO
SPECIAL PORTO ALEGRE
BREVES INTERNATIONALES
COMBATS : LA SOLIDARITE CONTINUE
CHARME: AMBIGUITES
AGENDA


EDITO :  PORTO ALEGRE -  COMPTE-RENDU

UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE... S'IL EST FEMINISTE!

Du 31 au 5 fevrier s'est tenu à Porto Alegre le II Forum Social Mondial (FSM)
où s'etaient rassemblés tous ceux et celles qui resistent aux politiques
néo-liberales et engagent reflexion et dialogue dans la formation
d'alternatives qui pourraient concrétiser la perspective qu'un autre monde
est possible.

Ce deuxieme Forum s'est ouvert, jeudi 31 janvier, par une longue "marche pour
la paix" regroupant quelques 40 000 personnes (sans logis (MNLM), sans terre
(MST), écologistes, travailleurs, paysans, feministes, lesbiennes et
travestis, mais aussi des Indiens de differentes ethnies du Bresil, des
reponsables palestiniens...) defilant pacifiquement de la PLace de la Mairie
à l'amphitheatre du Coucher de Soleil. Une marche, aux rythmes de concert de
casseroles, de chants revolutionnaires, de tambours bresiliens, de djimbés
africains, de petards, de persussions, embellie de multiples drapeaux rouges
à l'effigie du Che, et blancs, symbole de la paix.

Venues des 5 continents, des femmes ont manifesté à coups de sifflet "contre
toutes les formes d'integrisme" dans l'espoir de faire avancer leur lutte
contre la violence qui les vise. Protestant contre l'intervention militaire
en Afghanistan aux cris de "Dehors Bush!", en soulignant qu'à l'heure
actuelle, la situation des Afghanes etait l'exemple "le plus criant de
l'indifference ou de la tolerance de l'intolerable" de la violence faite aux
femmes.

Le FSM a été incontestablement marqué par la dimension féminine et feministe
que les Femmes ont apporté aux divers seminaires et ateliers qui mettaient en
debat les droits des femmes. Ce fut une occasion unique pour permettre aux
femmes d'avancer, amplifier et valoriser les initiatives et mouvements qui
s'articulent autour de notre cause. C'est dans cet esprit de combativité
qu'ont debuté les travaux du Forum repartis dans quelques 700 ateliers, une
centaine de seminaires et 28 conferences plenieres.

La première journée du séminaire organisé sur le thème des indicateurs de
richesse a mis en évidence à quel point cette question est indissociable de
celle de la reconnaissance de la place des femmes dans nos sociétés. Loin
d'etre que capitaliste, la mondialisation qu'elles subissent est aussi et
surtout sexiste. Elle accentue la féminisation massive et croissante de la
pauvreté et provoque une exacerbation des multiples violences envers les
femmes.

Depuis Seattle, le monde parle de mondialisation, de globalisation. La
globalisation est un processus éminemment sexiste qui attaque directement les
femmes et en fait les premieres victimes de ce vaste processus d'accumulation
de la richesse. Pourquoi? Parce que les femmes travaillent et travaillent
beaucoup.
Parce qu'elle repose sur  l'inégalité, la mondialisation confine nombre de
femmes dans la marginalisation  et en astreint d´autres à une plus grande
exclusion, en particulier les femmes qui vivent des oppressions multiples
liées à leur appartenance ethnique, la couleur de leur peau, leur orientation
sexuelle, etc.

Cette situation des femmes ne peut s'expliquer que par la force conjuguée de
deux systèmes mondiaux d'oppression : le capitalisme néo-libéral et le
patriarcat  qui se nourissent l'un l'autre  et se renforcent mutuellement
pour maintenir la très grande majorité des femmes dans une infériorisation
culturelle, une dévalorisation sociale, une marginalisation économique, une
invisibilisation de leur existence et de leur travail, une marchandisation de
leur corps.

Si on prend en consideration que les femmes produisent 80% de la nourriture
consommée dans les parties les plus pauvres du monde, en quelques endroits
95%, qu'elles possedent environ 1% des terres dans le monde, que les filles
et les femmes possedent moins de 1% des richesses de la planete, qu'elles
fournissent 70% des heures travaillées et ne reçoivent que 10% des revenus,
alors vous comprendrez bien pourquoi on etait si presentes à Porto Alegre.
Divers témoignages de femmes de diverses parties du monde (Bresil, Colombie,
Afghanistan, Algerie, Israel, USA, Nigeria...) temoignerent avec une lucidité
effrayante des injustices des unes plus indignes que les autres, auxquelles
elles sont confrontées dans leur milieu.

Nombreux furent surtout les debats organisés par des femmes bresiliennes
relatant l'enjeu d'etre femme au Bresil aujourd'hui. En effet, 26,2% des
femmes sont victimes de violences physiques ; 16,4% de menace de mort ; 3% de
"crimes d'honneur" ; 1,8% de viol, 1,9% de séduction et 0,5% d'homicides...
Sur les 51% des autres délits perpétrés à l'encontre des femmes, le
répartition s'effectue comme ceci :violences et attentats à la pudeur,
enlèvements, séquestrations, discrimination raciale, discrimination
professionnelle. 88% des femmes ayant subi des violences physiques étaient
des femmes au foyer. Les blessures corporelles constituent 70,2% de tous les
délits dont les femmes sont victimes.
La plupart des actes de violence ont lieu entre 18 heures et 20 heures.

De janvier à mars 1996, 50 000 cas de violence sur les femmes ont été
enregistrés dans la seule ville de Sao Paulo.
Seulement 2% des agresseurs purgeaient une peine après avoir été condamnés
pour violence familiale sur leur épouse ou sur leurs filles. Une enquête
effectuée en 1998 a révélée que 63% des agressions contre les femmes sont
perpétrées par des membres masculins de sa propre famille ou par des
personnes qu'elles connaissent bien.
La plus grande proportion des victimes se situent entre 3 et 6 ans (34%), 7
et 10 ans (48%). Les filles âgées de 7 à 10 ans représentent 85% de la
totalité de ces victimes. 44% de la population féminine brésilienne est de
couleur noire.

Le bureau de la police de Rio de Janeiro a reçu près de 3 000 plaintes
déposées contre elle dans une période allant d'avril 1999 au 15 décembre 2000
pour actes de violence.

Aux dernières élections de 1998, la représentation des femmes au congrès
national est de 6,1%. 29 femmes ont été élues à la chambre des députés qui
compte 513 sièges. Au sénat, les femmes occupent 5 des 81 sièges. Les femmes
représentent 50,5% des votants enregistrés. Elles ont été plus de 70 000 à se
présenter comme candidates aux élections municipales à travers tout le pays.

En 1999, une étude menée par l'université catholique de Sao Paulo a révélé
que 70% des plaintes concernant les violences domestiques contre les femmes
ont été suspendues.
Les femmes reçoivent un salaire, en moyenne, 44% inférieur à celui des
hommes. Les femmes de couleur noire ont un salaire de 74% inférieur à celui
des hommes de couleur blanche.
La peine de mort est abolie sauf pour crimes exceptionnels.

Dénoncer ces systèmes qui engendrent l'exclusion et accroissent la
domination; défaire ces systèmes qui perpétuent la peur et la haine de la
différence et justifient la violence; lutter pour les revendications portées
par la Marche mondiale et qui rejoignent celles de nombreux de mouvements
sociaux (annulation de la dette, fin des programmes d´ajustement structurel,
taxation du capital, loi sur l´élimination de la pauvreté, mesures concrètes
d´élimination de toutes les violences envers les femmes, etc.); construire
les voies d'un autre monde libéré de la pauvreté et de la violence,  voilà ce
qui nous anime, voilà ce qui nous a unit, femmes et hommes, dans ce Forum
social mondial!

Si l'idee de depart etait de trouver des alternatives à la mondialisation
néo-liberale, agissons en la faveur d'une federation de tous les mouvements
de femmes et faisons en sorte de peser dans la balance politique.  Il s'est
dit à Porto Alegre que seules les Femmes pouvaient apporter une autre
alternative à l'avenir de l'Homme en considerant la realité actuelle. La
tache ne sera pas certes facile. Meme à l'interieur des differents mouvements
de femmes, des divergences de points de vues subsistent. Force est de
constater que les femmes latino-americaines, par exemple, n'ont pas les memes
priorités, les memes attentes, les memes conceptions du feminisme que les
europeennes. Leurs preocupations en tant que femmes se limitent à la survie
de leurs familles, à la protection de leurs foyers. Cela s'est tres nettement
ressentit lors des debats à Porto Alegre lorsque par exemple dans un atelier
"Feminisme et allaitement", l'animatrice bresilienne annonça dés le debut que
la directive du debat porterait specialement sur comment l'allaitement
etait-il vécu par les femmes approchant de la menopause, et non pas sur le
feminisme en soit, chose qui selon elle etait deja assez discuté par ailleurs.

En tout etat de cause, toutes sont tombées d'accord sur le fait qu'il est
temps de dire Basta!
Un nouvel ordre mondial est en marche. Celui-ci est desormais conduit par des
Femmes qui ont decidé de s'emparer de ce mouvement de transformations
sociales pour construire un autre monde plus humain, plus ouvert, plus juste,
plus feminin, plus feministe.


C´est pourquoi, les femmes présentes à Porto Alegre et qui ont participé à la
Marche mondiale des femmes
  • affirmons qu'un autre monde est possible... mais seulement s'il est aussi
    bâti sur l'égalité entre les femmes et les hommes : égalité juridique,
    sociale et culturelle, égalité politique dans l'exercice d'une citoyenneté
    démocratique, égalité économique dans la production et le partage de la
    richesse de l'humanité, égalité dans la vie quotidienne.
    Nous voulons changer à la fois les structures sociales, économiques et
    politiques mais aussi les rapports sociaux qui faconnent la vie privée, les
    relations personnelles entre les femmes et les hommes,  la responsabilisation
    envers les  enfants. Le privé est politique !
  • affirmons que tout projet alternatif doit intégrer la dimension
    homme-femme, les perspectives et les aspirations des femmes et être évalué
    sur l´atteinte de l´égalité de fait entre les femmes et les hommes.
  • appelons l´ensemble des mouvements sociaux présents à Porto Alegre et
    partout ailleurs sur la planète à faire de l´égalité entre les femmes et les
    hommes un enjeu majeur de leurs luttes et un principe directeur de leur
    fonctionnement: les femmes sont des actrices à part entière de la
    transformation du monde dont la contribution et le leadership doivent être
    reconnus.
  • Revendiquons :
    • que les gouvernements qui se reclement des droits humains condamnent tout
      pouvoir politiquen religieux, economique ou culturel qui exerce un controle
      sur la vie des femmes et des filettes et denoncent les regimes qui ne
      respectent pas leurs droits fondamentaux.
    • que les etats reconnaissants dans leurs lois et actions que toutes les
      formes de violence à l'egard des femmes sont des violations des droits
      humains fondamentaux et ne peuvent etre justifiées par aucune coutume,
      religion, pratique culturelle ou pouvoir politique. Ainsi , les etats doivent
      reconnaitre aux femmes le droit de disposer de leur vie et de leur corps et
      de maitriser leur fecondité.
    • que les etats mettent en oeuvre des plancs d'action, des programmes et des
      projets efficaces assortis des ressources financieres et des moyens adequats
      pour mettre fin aux violences faites aux femmes. Ces plans d'action doivent
      comprendre notamment les elements suivants: preventio, sensibilisation du
      public, repression, "traitement" des agresseurs, recherches et statistiques
      sur les violences faites aux femmes, prise en charge et protction des
      victimes, lutte contre la pornographie, le proxenitisme et les agressions
      sexuelles dont les viols contre les enfants, education non sexiste, accés
      facilité à la procedure penale, formation des juges et policiers.
    • que l'ONU fasse de veritables pressions pour que tous les etats ratifient
      sans reserve et appliquent les conventions et les pactes relatifs aux droits
      des femmes et des enfants notamment, la Pacte international relatif aux
      droits civils et politiques, la Convention sur l'elimination de toutes les
      formes de discrimination à l'egard des femmes, la Convention sur les droits
      de l'enfant, la Convention sur la protection des droits de tous les
      travailleurs migrants. Que les Etats harmonisent leurs lois nationales avec
      ces differents instruments internationaux en plus de la Declaration
      universelle des droits de l'Homme, la Declaration sur l'elimination de la
      violence à l'egard des femmes, les Declarations du Caire et de Vienne, la
      Declaration et le Programme d'action de Beijing.
    • que soient adoptés dans les plus brefs delais des protocoles et des
      macanismes de mise en oeuvre:
         - à la Convention internationale sur l'elimination de outes les formes de
      discrimination à l'egard des femmes
         - à la Convention sur les droits de l'enfant.

      Ces protocoles permettront aux personnes et aux groupes de porter plainte
      contre un Etat. Ils constitueront des moyens de pression à l'echelle
      internationale pour obliger les etats à mettre en oeuvre les droits énoncés
      dans ces pactes et conventions. Des sanctions veritables à l'encontre des
      etats recalcitrants devront etre prevues.
    • que la Convention de 1949 pour la repression et l'abolition de la traite
      des etres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui soit
      assortie d'un mecanisme d'application qui tienne compte des documents recents
      dont les deux resolutions de l'assemblee generale de l'ONU (1996) concernant
      le trafic des femmes et des fillettes et la violence à l'egard des femmes
      migrantes.
    • que les etats reconnaissent la juridiction de la Cour criminelle
      internationale et souscrivent aux dispositions selon lesquelles notamment les
      viols et les agressions sexuelles constituent des crimes de guerre et des
      crimes contre l'HUmanité.
    • que tous les etats mettent en oeuvre des politiques de desarmement autant
      en ce qui a trait aux armes classiques qu'aux armes nucléaires et biologiqes.
      Que tous les pays ratifient la Convention sur les mines anti-personnelles.
    • Que l'ONU mette un terme à toutes formes d'interventions, agressions ou
      occupations militaires, assure le droit des personnes refugiées de retourner
      dans leur pays d'origine et fasse pression sur les gouvernements pour faire
      respecter les droits humains et resoudre les conflits.
    • que soit adoptée dans les plus brefs delais la possibilité du droit d'asile
      pour les femmes victimes de discrimination et de persecutions sexistes et/ou
      de violences sexuelles.
    • que l'ONU et les Etats de la communauté internationale reconnaissent
      formellement, au nom de l'egalité de toutes les personnes, que l'orientation
      sexuelle ne doir priver personne du plein exercice des droits prevus dans les
      instruments internationaux que sont: la Declaration universelle des droits de
      l'homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le
      Pacre international relatif aux droits economiques, sociaux et culturels et
      la Convention internationale sur l'elimination de toutes formes de
      discrimination à l'egard des femmes.
    • que soit adoptée dans les plus brefs delais la possibilité du droit d'asile
      pour les personnes victimes de discrimination et de persecution en raison de
      leur orientation sexuelle.

    LES FEMMES VOUS BOUGENT LE MONDE! 

    RESPECT!

Le 8 mars 2002, journée internationale de la Femme, sera aussi la date de la
3e grève mondiale des femmes.

Les femmes et les filles fournissent aujourd’hui 2/3 du travail mondial pour
5% du revenu. 2/3 de ce travail n’est pas salarié. Parallèlement, plus de 800
milliards de $ sont consacrés chaque année aux dépenses militaires dans le
monde. Plus de 40 milliards de $ sont dédiés à la “ nouvelle guerre ” menée
par les Etats-Unis... alors que 80 milliards de $ permettraient de satisfaire
les besoins élémentaires : eau, installations sanitaires, santé, nutrition et
éducation élémentaire, ainsi qu’un revenu minimum.

Autant d’informations disponibles sur le site de la 3e grève mondiale des
femmes, mis en place par les Argentines, qui expliquent également comment les
femmes agissent face à la crise économique qui frappe de plein fouet leur
pays.
Source :
http://womenstrike8m.server101.com

Changer pour retrouver le droit à l’espoir en Argentine

Constatant les désastres –inévitables - de la politique ultra-libérale du
précédent gouvernement argentin, un regroupement d’associations de la société
civile, dans le cadre du forum CORDOBA des institutions pour la promotion du
développement, appelle à réfléchir à la refondation des politiques
économiques et sociales de ce pays exsangue.

Ces organisations exigent en outre l’approfondissement du processus
démocratique, l’arrêt de la répression et la mise en place urgente d’une
assurance pour la formation et l’emploi.

Contact : alejandra dominguez :
seap@infovia.com.ar
Source : LA RED VA n° 200-Argentine

Action de solidarité pour les Colombiennes

Le 14 février 2002, les Femmes en noir du monde entier se retrouveront en
Colombie pour dénoncer la situation de ce pays en guerre. A l’initiative des
membres de Belgrade et de Madrid de ce réseau, ce rassemblement a pour
objectif de mettre en évidence que la violence armée est devenue dans ce pays
le seul moyen de résoudre tous les problèmes : économique, territorial,
politique, social voire familial. La seule solution valable : la paix.

Ces militantes refusent d’entériner que la violence est inhérente à ce type
de situation et affirment qu’elle n’est pas non plus un héritage culturel du
peuple colombien. Cette rencontre initiera une campagne massive pour la paix
qui comportera des volets information, sensibilisation, solidarité avec les
groupes de terrain.

Chiapas : la lutte des femmes indiennes continue

Il y a presque 8 ans, les indiens et indiennes se sont soulevés en arme au
sein de l’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) contre le
néolibéralisme et pour leur autonomie. Le commandant Marcos a connu son heure
de gloire auprès des médias, mais après le massacre en décembre 1997 de 45
indiennes, silence radio.

Le Chiapas est toujours un état occupé au sein du Mexique (1/3 de l’armée
mexicaine s’y trouve). Malgré la signature, il y a 6 ans, d’accords, non
respectés par le gouvernement, les violences contre les indiennes perdurent :
viols, meurtres, agressions, menaces… Deux commissions civiles ont élaboré
des rapports sur la violation des droits humains au Chiapas et affirment la
nécessité d’un rapporteur spécial de l’ONU, pendant que l’Union Européenne
ferme les yeux et signe des traités de libre échange avec le gouvernement
mexicain.

Bien avant la création du mouvement zapatiste, les indiennes ont appris à
résister. Les pratiques autogestionnaires et solidaires ont permis la
construction d’écoles, cliniques, centres d’artisanat. L’organisation des
femmes en coopératives menant à une autonomie financière, elles occupaient
désormais l’espace politique en s’opposant aux politiques autoritaires,
paternalistes et racistes de l’Etat.

C’est ainsi qu’après la mise en réseaux de ces coopératives et la
coordination avec les mouvements féministes, une base nouvelle s’est
constituée pour l’insurrection zapatiste. Les indiennes assurent la
mobilisation politique et le soutien économique à l’EZLN.

Elles sont aussi présentes sur le terrain en participant aux manifs,
occupations, barrages. Elles se sont imposées naturellement dans les
instances politiques et militaires où elles font appliquer la loi
révolutionnaire des femmes garantissant l’égalité des genres. Un bel exemple
à suivre pour les femmes opprimées dans le monde.

Source : Malvira

Belgique: appel des associations contre la légalisation de la prostitution

A l’initiative de l'Université des femmes, des Femmes Prévoyantes, de Vie
Féminine, et du Conseil des femmes francophones belges, plusieurs
propositions de loi concernant le statut de la prostitution ou celui de sa
clientèle vont prochainement être discutées par les parlementaires.

Les propositions déposées au Sénat affirment en effet vouloir améliorer les
conditions de vie des personnes qui se prostituent, mais elles proposent en
réalité des solutions inadéquates. Légaliser une prostitution salariée et
l'exercice du proxénétisme - comme aux Pays-Bas, où la législation rencontre
les demandes des proxénètes qui souhaitent être reconnus comme des patrons
comme les autres - c'est banaliser la prostitution et encourager sa clientèle.

www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/appel0102.htm
Appel contre la légalisation de la prostitution

Au Soudan, aussi…

Le 8 décembre 2001, Abok Alfa Akok, une femme chrétienne âgée de 18 ans,
jugée pour adultère, a été condamnée à mort par lapidation. Même si le
gouvernemental soudanais a déclaré que la charia ne s’applique pas aux
Chrétiens, cette sentence est néanmoins se base sur l’article 146 de
l’actuel code pénal du Soudan (qui date de 1991) qui punit tout offense à un
Musulman. Femmes sous lois musulmanes (WLUML) lancent un appel
www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/soudan0102.htm appel pour sa libération.

Prisonnières palestiniennes en danger

La Coalition pour les Prisonniers Politiques Palestiniens est profondément
inquiète et craint pour le bien-être des prisonnières politiques de la prison
de Neve Tirza. 
Selon une récente visite d' avocats (www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/prison12.htm) les détenues ont fait mention de cruels abus et sans précédent des autorités pénitentiaires.

La coalition vous demande d'envoyer immédiatement des mails ou des fax (de préférence) à la maison d’arrêt afin de mettre la pression sur les gardiens.  www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/lettre12.htm

500 000 Russes prostituées dans les rues de Tokyo

Selon une révélation récente d’une représentante de la fédération russe Angel
Coalition, qui réunit 43 groupes de défense des droits humains, plus de 500
000 femmes de l’ex-Union soviétique se retrouvent prostituées au Japon et
dans les pays de l’Ouest de l’Europe.

Ces femmes, âgées de 18 à 25 ans, pour la plupart diplômées, sont leurrées
par des groupes de crime organisé qui leur promettent un travail après leur
avoir confisqué leur passeport. Rien de neuf sous le soleil !

Source : www.japantoday.com/e/?content=news&cat=8

LA SOLIDARITE CONTINUE...

NIGERIA
Safiya Tungar: CETTE FEMME DOIT VIVRE
(suite)

Après maints rebondissements et la naissance de sa petite fille, Safiya
Tungar, jeune femme nigériane condamnée à être lapidée pour avoir eu un
enfant, après avoir été violée par son ex-mari, verra son jugement passer en
appel le 18 mars prochain.

Ainsi, Safiya Tungar est devenue un symbole et au delà de son procès et de sa
condamnation, c'est toute la barbarie de la charia qu'il faut combattre.

Déjà, 12 des 36 états fédéraux ont décrété la charia contre l'avis de la
population.

Pour continuer de faire pression sur le gouvernement nigerien et les
autorités publiques, envoyez vos mails de protestation à :

Ambassadeur du Nigeria en France
Monsieur Edwards A. AINA,
173 avenue Victor Hugo
75016 PARIS

tél. 01 47 04 68 65,  fax : 01 47 04 47 54,  mail: embassy@nigeriaparis.com

PORTUGAL : ACCUSES DE PRATIQUE D'AVORTEMENT CLANDESTIN (SUITE)

Une peine de prison commuée en amende, une peine de 8 ans et demi supprimée,
et 15 relaxes : c’est le bilan du procès de 17 femmes portugaises pour
avortement.

Ce dénouement soulage les défenseurs du droit de choisir, pour lesquels cette
affaire a déshonoré le pays. Mais il ne règle pas le problème de l’avortement
au Portugal, qui a la législation la plus répressive après l’Irlande et la
Pologne, avec son habituelle conséquence, les décès par IVG pratiquées dans
des conditions insalubres.

En commentant le verdict, la Fédération Internationale de Planning Familial
(IPPF) en profite pour rappeler les dommages causés aux droits génésiques et
à la santé des femmes du monde par la décision de Bush de remettre en vigueur
le Global Gag Rule.

Cette disposition rien moins qu’hilarante interdit l’octroi de fonds
américains à toute organisation impliquées, directement ou indirectement,
dans des avortements. Elle a déjà privé l’IPPF de 26 millions de dollars, et
selon la présidente de la Fédération Ingar Brueggemann, “ne fera que créer
d’autres situations semblables à celles du Portugal aujourd’hui.“

Contact IPPF au Portugal: Associação Para o Planeamento da Família ,
Executive Director: Duarte Vilar
Tel: +351(21) 385 39 93 Fax: +351(21) 388 73 79

Email: apfportugal@mail.telepac.pt

AGENDA:

France : les Femmes en noir se bougent

Devant le blocage de la situation au Proche-Orient et celui du dialogue en
France entre les partisans d’une solution concertée, les Femmes en noir de
France ont décidé de se retrouver le samedi tous les 15 jours, à 15h, à la
Fontaine des Innocents, autour d'une seule revendication : “ Halte à
l'occupation et au démantèlement des colonies ”.
Prochains rendez-vous : les 16 février, 2, 16 mars.

POUR LA PALESTINE: TOU-TE-S À BRUXELLES LE 27 FÉVRIER

Migrants contre le sida soutient l'appel de la Campagne civile internationale
pour la protection du peuple palestinien à se joindre à la Marche sur le
Parlement européen qui se fera le 27 février 2002 à partir de 14h.


En savoir plus: www.survivreausida.org/news/2002/02/020227a.html

Collectif national pour les Droits des femmes (9-10 MARS 2002)

"De nouveaux défis pour le féminisme"

Lieu : Université de Paris VIII à St Denis, Métro : St Denis Université
Pour vous inscrire ou avoir des renseignements : 01 43 56 36 48 ou

colcadac@club-internet.fr
  • 1er atelier : Femmes et mondialisation libérale
    Quels sont les effets paradoxaux de la mondialisation libérale sur les femmes
    ? Quelles nouvelles formes prend-elle, avec quels effets : guerres,
    migrations, traite des femmes ? Face à la mondialisation libérale, les
    nouveaux mouvements de résistance : la Marche mondiale des femmes, le
    mouvement anti-mondialisation...
  • 2ème : Lutter contre les discriminations
    Sexisme, racisme, lesbophobie, xénophobie, âgismeS, de multiples
    discriminations peuvent frapper les femmes dans tous les domaines de leur
    vie. L'atelier travaillera à les analyser, à évaluer les ressources
    juridiques existantes et à définir des perspectives de lutte et des
    revendications.
  • 3ème : Système prostitutionnel et oppression des femmes
    Comment analyser et combattre le système prostitutionnel, pièce maîtresse de
    la domination patriarcale ? Face à la montée des réglementarismes, comment
    refaire vivre un abolitionnisme féministe ?
  • 4ème : Les femmes et les enfants de la science : les enjeux de la bioéthique
    La relation des femmes à la maternité évolue avec les progrès de la science.
    Sont interrogés le rapport au corps, le désir d'enfant et la
    notion de choix ; la filiation et la parentalité, la science face à sa
    tentation de toute-puissance...
  • 5ème : Femmes et apprentissage des normes sexistes
    Brisons les normes sexistes ! Comment se construisent et s'intériorisent les
    genres à travers les institutions éducatives (famille, école), comme à
    travers les images véhiculées dans la culture de masse.
  • 6ème : De la famille à l'espace public : l'égalité en panne
    La famille demeure un creuset de l'inégalité : les femmes cumulent travail
    domestique et travail professionnel. Où sont les nouveaux pères ? La RTT
    a-t-elle libéré les femmes ? La question du temps : un enjeu à l'heure de
    la flexibilité.

    SOURCE: "Marche des femmes" marchfem@ras.eu.org

Rencontre-débat: 
L’Après-guerre en AFGHANISTAN :
recomposition stratégique, avenir politique et social

Open Asia et les Etats Généraux de l'Ecologie Politique vous invitent à une
rencontre-débat le 21 février 2002, de 14h à 20h, à la salle Colbert de
l'Assemblée Nationale.

Les débats seront présentés et animés par Marc Ferro, Historien, spécialiste
de l'Ex-Union soviétique et Guissou Jahangiri, Directrice d’Open Asia et
Journaliste à Courrier International. La rencontre sera accueillie par
Marie-Hélène Aubert, députée membre de la commission des Affaires Etrangères.

Parmi les membres du comité de soutien à l’organisation de ce colloque
figurent : le Réseau Voltaire, la Fondation Jean-Jaurès, les amis de Politis,
les Pénélopes, le collectif Liberté Afghanistan, le Cedetim, l’Assemblée
Européenne des Citoyens (HCA-France) et Peuples sans Frontières.

L’entrée de la salle Colbert est soumise à des contrôles de sécurité. Il est
donc nécessaire de nous aviser auparavant de votre présence à ce colloque et
de vous munir d’une pièce d’identité le jour du colloque.

Pour y participer, envoyez vos mails à overdure@etatsgeneraux.org ou
par courrier avant le 15 février à Open Asia 11 rue Toullier 75005 Paris . 

FRANCE : LUNDI 4 MARS, c'est le « V DAY ». V comme... vagin.

Une tradition s'est créée à New York, depuis 1997. Chaque année, à une date
proche du 8 mars (Journée internationale des femmes), une représentation
exceptionnelle des Monologues du vagin, la pièce d'Eve Ensler, est organisée
au bénéfice d'associations pour les droits des femmes.

Composée à partir de deux cents entretiens avec des femmes de toutes origines
et de tous âges, la pièce consiste en une vingtaine de monologues.  Elle dit
les violences et le plaisir, les règles et les poils, la découverte de soi
dans la joie, et aussi le supplice des Africaines excisées, ou des Bosniaques
violées pendant la guerre, comme le sont aussi tant d'autres femmes en temps
de paix.

Dans leur grande majorité, les spectatrices sortent de la représentation
euphoriques, émues, en chemin vers une réconciliation avec leur propre corps
et avec cet organe, leur vagin, si maltraité, si méprisé. Les spectateurs,
eux aussi,
sont intéressés, touchés, émus.

En France, le V Day  a été organisé en 2001 conjointement par la Ligue des
droits de l'Homme et la Fédération internationale des droits de l'Homme, et
de nouveau en 2002. Cette année, le bénéfice ira à des associations qui
luttent contre l'esclavage moderne.

Cette représentation aura lieu, en présence de l'auteur, aux Folies-Bergère,
le lundi 4 mars à 20h30
(32 rue Richer
75009 Paris. Métro : Cadet ou Grands Boulevards).

L'année dernière, le V Day avait réuni 23 actrices, dont certaines célèbres ;
chacune interprétait un des monologues.
Les noms des interprètes de cette année ne sont pas encore tous connus.
Le prix de la place, 45 euros, est de 30 euros si nous sommes plus de dix. Si
vous pouvez venir, répondez à Florence Montreynaud  avant mardi 19, dernier
délai pour qu'elle puisse s'occuper d'aller acheter les places au tarif de
groupe. Si vous vous décidez plus tard, ce sera à vous de vous les procurer.


RAPPEL.
Du 15 au 24 mars,
c'est le Festival international de films de femmes,
à la Maison des Arts de Créteil (Val-de-Marne).
 Comme chaque année, des films magnifiques à découvrir !

SOURCE: Florence Montreynaud
Réseau "Encore féministes !" : site : http://encorefeministes.free.fr


Prennez bien soin de vous.
Le combat continu.
Shana   

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