LA LETTRE DE SHANA REVUE DE PRESSE FEMININE & FEMINISTE Tribune
EDITO SPECIAL PORTO ALEGRE BREVES INTERNATIONALES COMBATS : LA SOLIDARITE CONTINUE CHARME: AMBIGUITES AGENDA
EDITO : PORTO ALEGRE - COMPTE-RENDU
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE... S'IL EST FEMINISTE!
Du 31 au 5 fevrier s'est tenu à Porto Alegre le II Forum Social Mondial (FSM) où s'etaient rassemblés tous ceux et celles qui resistent aux
politiques néo-liberales et engagent reflexion et dialogue dans la formation d'alternatives qui pourraient concrétiser la perspective qu'un
autre monde est possible.
Ce deuxieme Forum s'est ouvert, jeudi 31 janvier, par une longue "marche pour la paix" regroupant
quelques 40 000 personnes (sans logis (MNLM), sans terre (MST), écologistes, travailleurs, paysans, feministes, lesbiennes et travestis, mais
aussi des Indiens de differentes ethnies du Bresil, des reponsables palestiniens...) defilant pacifiquement de la PLace de la Mairie à l'amphitheatre
du Coucher de Soleil. Une marche, aux rythmes de concert de casseroles, de chants revolutionnaires, de tambours bresiliens, de djimbés africains,
de petards, de persussions, embellie de multiples drapeaux rouges à l'effigie du Che, et blancs, symbole de la paix.
Venues des 5
continents, des femmes ont manifesté à coups de sifflet "contre toutes les formes d'integrisme" dans l'espoir de faire avancer leur
lutte contre la violence qui les vise. Protestant contre l'intervention militaire en Afghanistan aux cris de "Dehors Bush!", en
soulignant qu'à l'heure actuelle, la situation des Afghanes etait l'exemple "le plus criant de l'indifference ou de la tolerance de l'intolerable"
de la violence faite aux femmes.
Le FSM a été incontestablement marqué par la dimension féminine et feministe que les Femmes ont
apporté aux divers seminaires et ateliers qui mettaient en debat les droits des femmes. Ce fut une occasion unique pour permettre aux femmes
d'avancer, amplifier et valoriser les initiatives et mouvements qui s'articulent autour de notre cause. C'est dans cet esprit de combativité qu'ont
debuté les travaux du Forum repartis dans quelques 700 ateliers, une centaine de seminaires et 28 conferences plenieres.
La première journée
du séminaire organisé sur le thème des indicateurs de richesse a mis en évidence à quel point cette question est indissociable de celle de
la reconnaissance de la place des femmes dans nos sociétés. Loin d'etre que capitaliste, la mondialisation qu'elles subissent est aussi et surtout
sexiste. Elle accentue la féminisation massive et croissante de la pauvreté et provoque une exacerbation des multiples violences envers les femmes.
Depuis
Seattle, le monde parle de mondialisation, de globalisation. La globalisation est un processus éminemment sexiste qui attaque directement les femmes
et en fait les premieres victimes de ce vaste processus d'accumulation de la richesse. Pourquoi? Parce que les femmes travaillent et travaillent beaucoup. Parce
qu'elle repose sur l'inégalité, la mondialisation confine nombre de femmes dans la marginalisation et en astreint d´autres à une
plus grande exclusion, en particulier les femmes qui vivent des oppressions multiples liées à leur appartenance ethnique, la couleur de leur
peau, leur orientation sexuelle, etc.
Cette situation des femmes ne peut s'expliquer que par la force conjuguée de deux systèmes
mondiaux d'oppression : le capitalisme néo-libéral et le patriarcat qui se nourissent l'un l'autre et se renforcent mutuellement pour
maintenir la très grande majorité des femmes dans une infériorisation culturelle, une dévalorisation sociale, une marginalisation économique,
une invisibilisation de leur existence et de leur travail, une marchandisation de leur corps.
Si on prend en consideration que les femmes
produisent 80% de la nourriture consommée dans les parties les plus pauvres du monde, en quelques endroits 95%, qu'elles possedent environ 1%
des terres dans le monde, que les filles et les femmes possedent moins de 1% des richesses de la planete, qu'elles fournissent 70% des heures
travaillées et ne reçoivent que 10% des revenus, alors vous comprendrez bien pourquoi on etait si presentes à Porto Alegre. Divers témoignages
de femmes de diverses parties du monde (Bresil, Colombie, Afghanistan, Algerie, Israel, USA, Nigeria...) temoignerent avec une lucidité effrayante
des injustices des unes plus indignes que les autres, auxquelles elles sont confrontées dans leur milieu.
Nombreux furent surtout les
debats organisés par des femmes bresiliennes relatant l'enjeu d'etre femme au Bresil aujourd'hui. En effet, 26,2% des femmes sont victimes de
violences physiques ; 16,4% de menace de mort ; 3% de "crimes d'honneur" ; 1,8% de viol, 1,9% de séduction et 0,5% d'homicides... Sur
les 51% des autres délits perpétrés à l'encontre des femmes, le répartition s'effectue comme ceci :violences et attentats à la pudeur, enlèvements,
séquestrations, discrimination raciale, discrimination professionnelle. 88% des femmes ayant subi des violences physiques étaient des femmes
au foyer. Les blessures corporelles constituent 70,2% de tous les délits dont les femmes sont victimes. La plupart des actes de violence ont
lieu entre 18 heures et 20 heures.
De janvier à mars 1996, 50 000 cas de violence sur les femmes ont été enregistrés dans la seule ville
de Sao Paulo. Seulement 2% des agresseurs purgeaient une peine après avoir été condamnés pour violence familiale sur leur épouse ou sur
leurs filles. Une enquête effectuée en 1998 a révélée que 63% des agressions contre les femmes sont perpétrées par des membres masculins
de sa propre famille ou par des personnes qu'elles connaissent bien. La plus grande proportion des victimes se situent entre 3 et 6 ans (34%), 7 et
10 ans (48%). Les filles âgées de 7 à 10 ans représentent 85% de la totalité de ces victimes. 44% de la population féminine brésilienne est
de couleur noire.
Le bureau de la police de Rio de Janeiro a reçu près de 3 000 plaintes déposées contre elle dans une période
allant d'avril 1999 au 15 décembre 2000 pour actes de violence.
Aux dernières élections de 1998, la représentation des femmes au congrès national
est de 6,1%. 29 femmes ont été élues à la chambre des députés qui compte 513 sièges. Au sénat, les femmes occupent 5 des 81 sièges. Les
femmes représentent 50,5% des votants enregistrés. Elles ont été plus de 70 000 à se présenter comme candidates aux élections municipales
à travers tout le pays.
En 1999, une étude menée par l'université catholique de Sao Paulo a révélé que 70% des plaintes concernant
les violences domestiques contre les femmes ont été suspendues. Les femmes reçoivent un salaire, en moyenne, 44% inférieur à celui des hommes.
Les femmes de couleur noire ont un salaire de 74% inférieur à celui des hommes de couleur blanche. La peine de mort est abolie sauf pour
crimes exceptionnels.
Dénoncer ces systèmes qui engendrent l'exclusion et accroissent la domination; défaire ces systèmes qui perpétuent
la peur et la haine de la différence et justifient la violence; lutter pour les revendications portées par la Marche mondiale et qui
rejoignent celles de nombreux de mouvements sociaux (annulation de la dette, fin des programmes d´ajustement structurel, taxation du capital,
loi sur l´élimination de la pauvreté, mesures concrètes d´élimination de toutes les violences envers les femmes, etc.); construire les
voies d'un autre monde libéré de la pauvreté et de la violence, voilà ce qui nous anime, voilà ce qui nous a unit, femmes et hommes,
dans ce Forum social mondial!
Si l'idee de depart etait de trouver des alternatives à la mondialisation néo-liberale, agissons en la
faveur d'une federation de tous les mouvements de femmes et faisons en sorte de peser dans la balance politique. Il s'est dit à Porto
Alegre que seules les Femmes pouvaient apporter une autre alternative à l'avenir de l'Homme en considerant la realité actuelle. La tache ne
sera pas certes facile. Meme à l'interieur des differents mouvements de femmes, des divergences de points de vues subsistent. Force est de constater
que les femmes latino-americaines, par exemple, n'ont pas les memes priorités, les memes attentes, les memes conceptions du feminisme que les europeennes.
Leurs preocupations en tant que femmes se limitent à la survie de leurs familles, à la protection de leurs foyers. Cela s'est tres nettement ressentit
lors des debats à Porto Alegre lorsque par exemple dans un atelier "Feminisme et allaitement", l'animatrice bresilienne annonça dés le
debut que la directive du debat porterait specialement sur comment l'allaitement etait-il vécu par les femmes approchant de la menopause, et
non pas sur le feminisme en soit, chose qui selon elle etait deja assez discuté par ailleurs.
En tout etat de cause, toutes sont tombées
d'accord sur le fait qu'il est temps de dire Basta! Un nouvel ordre mondial est en marche. Celui-ci est desormais conduit par des Femmes qui
ont decidé de s'emparer de ce mouvement de transformations sociales pour construire un autre monde plus humain, plus ouvert, plus juste, plus
feminin, plus feministe.
C´est pourquoi, les femmes présentes à Porto Alegre et qui ont participé à la Marche mondiale des femmes
affirmons qu'un autre monde est possible... mais seulement s'il est aussi bâti sur l'égalité entre les femmes et les hommes : égalité
juridique, sociale et culturelle, égalité politique dans l'exercice d'une citoyenneté démocratique, égalité économique dans la production
et le partage de la richesse de l'humanité, égalité dans la vie quotidienne. Nous voulons changer à la fois les structures sociales, économiques
et politiques mais aussi les rapports sociaux qui faconnent la vie privée, les relations personnelles entre les femmes et les hommes, la
responsabilisation envers les enfants. Le privé est politique !
affirmons que tout projet alternatif doit intégrer la dimension homme-femme, les perspectives et les aspirations des femmes et être évalué sur
l´atteinte de l´égalité de fait entre les femmes et les hommes.
appelons l´ensemble des mouvements sociaux présents à Porto Alegre et partout ailleurs sur la planète à faire de l´égalité entre les
femmes et les hommes un enjeu majeur de leurs luttes et un principe directeur de leur fonctionnement: les femmes sont des actrices à part entière
de la transformation du monde dont la contribution et le leadership doivent être reconnus.
Revendiquons :
que les gouvernements qui se reclement des droits humains condamnent tout pouvoir politiquen religieux, economique ou culturel qui exerce un
controle sur la vie des femmes et des filettes et denoncent les regimes qui ne respectent pas leurs droits fondamentaux.
que les etats reconnaissants dans leurs lois et actions que toutes les formes de violence à l'egard des femmes sont des violations des droits humains
fondamentaux et ne peuvent etre justifiées par aucune coutume, religion, pratique culturelle ou pouvoir politique. Ainsi , les etats doivent reconnaitre
aux femmes le droit de disposer de leur vie et de leur corps et de maitriser leur fecondité.
que les etats mettent en oeuvre des plancs d'action, des programmes et des projets efficaces assortis des ressources financieres et des moyens
adequats pour mettre fin aux violences faites aux femmes. Ces plans d'action doivent comprendre notamment les elements suivants: preventio,
sensibilisation du public, repression, "traitement" des agresseurs, recherches et statistiques sur les violences faites aux femmes,
prise en charge et protction des victimes, lutte contre la pornographie, le proxenitisme et les agressions sexuelles dont les viols contre les
enfants, education non sexiste, accés facilité à la procedure penale, formation des juges et policiers.
que l'ONU fasse de veritables pressions pour que tous les etats ratifient sans reserve et appliquent les conventions et les pactes relatifs aux
droits des femmes et des enfants notamment, la Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur l'elimination de
toutes les formes de discrimination à l'egard des femmes, la Convention sur les droits de l'enfant, la Convention sur la protection des droits
de tous les travailleurs migrants. Que les Etats harmonisent leurs lois nationales avec ces differents instruments internationaux en plus de la
Declaration universelle des droits de l'Homme, la Declaration sur l'elimination de la violence à l'egard des femmes, les Declarations du Caire
et de Vienne, la Declaration et le Programme d'action de Beijing.
que soient adoptés dans les plus brefs delais des protocoles et des macanismes de mise en oeuvre: - à la Convention
internationale sur l'elimination de outes les formes de discrimination à l'egard des femmes - à la Convention sur les droits de
l'enfant.
Ces protocoles permettront aux personnes et aux groupes de porter plainte contre un Etat. Ils constitueront des moyens de pression
à l'echelle internationale pour obliger les etats à mettre en oeuvre les droits énoncés dans ces pactes et conventions. Des sanctions
veritables à l'encontre des etats recalcitrants devront etre prevues.
que la Convention de 1949 pour la repression et l'abolition de la traite des etres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui
soit assortie d'un mecanisme d'application qui tienne compte des documents recents dont les deux resolutions de l'assemblee generale de l'ONU
(1996) concernant le trafic des femmes et des fillettes et la violence à l'egard des femmes migrantes.
que les etats reconnaissent la juridiction de la Cour criminelle internationale et souscrivent aux dispositions selon lesquelles notamment les viols
et les agressions sexuelles constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'HUmanité.
que tous les etats mettent en oeuvre des politiques de desarmement autant en ce qui a trait aux armes classiques qu'aux armes nucléaires et
biologiqes. Que tous les pays ratifient la Convention sur les mines anti-personnelles.
Que l'ONU mette un terme à toutes formes d'interventions, agressions ou occupations militaires, assure le droit des personnes refugiées de
retourner dans leur pays d'origine et fasse pression sur les gouvernements pour faire respecter les droits humains et resoudre les conflits.
que soit adoptée dans les plus brefs delais la possibilité du droit d'asile pour les femmes victimes de discrimination et de persecutions
sexistes et/ou de violences sexuelles.
que l'ONU et les Etats de la communauté internationale reconnaissent formellement, au nom de l'egalité de toutes les personnes, que
l'orientation sexuelle ne doir priver personne du plein exercice des droits prevus dans les instruments internationaux que sont: la Declaration
universelle des droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacre international relatif aux droits
economiques, sociaux et culturels et la Convention internationale sur l'elimination de toutes formes de discrimination à l'egard des femmes.
que soit adoptée dans les plus brefs delais la possibilité du droit d'asile pour les personnes victimes de discrimination et de persecution
en raison de leur orientation sexuelle.
LES FEMMES VOUS BOUGENT LE MONDE!
RESPECT!
Le 8 mars 2002, journée internationale de la Femme, sera aussi la date de la 3e grève mondiale des femmes.
Les
femmes et les filles fournissent aujourd’hui 2/3 du travail mondial pour 5% du revenu. 2/3 de ce travail n’est pas salarié. Parallèlement,
plus de 800 milliards de $ sont consacrés chaque année aux dépenses militaires dans le monde. Plus de 40 milliards de $ sont dédiés à la
“ nouvelle guerre ” menée par les Etats-Unis... alors que 80 milliards de $ permettraient de satisfaire les besoins élémentaires : eau,
installations sanitaires, santé, nutrition et éducation élémentaire, ainsi qu’un revenu minimum.
Autant d’informations disponibles
sur le site de la 3e grève mondiale des femmes, mis en place par les Argentines, qui expliquent également comment les femmes agissent face à
la crise économique qui frappe de plein fouet leur pays. Source : http://womenstrike8m.server101.com
Changer pour retrouver le droit à l’espoir en Argentine
Constatant les désastres –inévitables - de la politique ultra-libérale du précédent gouvernement argentin, un regroupement
d’associations de la société civile, dans le cadre du forum CORDOBA des institutions pour la promotion du développement, appelle à réfléchir
à la refondation des politiques économiques et sociales de ce pays exsangue.
Ces organisations exigent en outre l’approfondissement du
processus démocratique, l’arrêt de la répression et la mise en place urgente d’une assurance pour la formation et l’emploi.
Contact
: alejandra dominguez : seap@infovia.com.ar Source : LA RED VA n° 200-Argentine
Action de solidarité pour les Colombiennes
Le 14 février 2002, les Femmes en noir du monde entier se retrouveront en Colombie pour dénoncer la situation de ce pays en guerre. A
l’initiative des membres de Belgrade et de Madrid de ce réseau, ce rassemblement a pour objectif de mettre en évidence que la violence armée
est devenue dans ce pays le seul moyen de résoudre tous les problèmes : économique, territorial, politique, social voire familial. La seule
solution valable : la paix.
Ces militantes refusent d’entériner que la violence est inhérente à ce type de situation et affirment
qu’elle n’est pas non plus un héritage culturel du peuple colombien. Cette rencontre initiera une campagne massive pour la paix qui
comportera des volets information, sensibilisation, solidarité avec les groupes de terrain.
Chiapas : la lutte des femmes indiennes continue
Il y a presque 8 ans, les indiens et indiennes se sont soulevés en arme au sein de l’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) contre
le néolibéralisme et pour leur autonomie. Le commandant Marcos a connu son heure de gloire auprès des médias, mais après le massacre en décembre
1997 de 45 indiennes, silence radio.
Le Chiapas est toujours un état occupé au sein du Mexique (1/3 de l’armée mexicaine s’y
trouve). Malgré la signature, il y a 6 ans, d’accords, non respectés par le gouvernement, les violences contre les indiennes perdurent : viols,
meurtres, agressions, menaces… Deux commissions civiles ont élaboré des rapports sur la violation des droits humains au Chiapas et affirment la nécessité
d’un rapporteur spécial de l’ONU, pendant que l’Union Européenne ferme les yeux et signe des traités de libre échange avec le
gouvernement mexicain.
Bien avant la création du mouvement zapatiste, les indiennes ont appris à résister. Les pratiques
autogestionnaires et solidaires ont permis la construction d’écoles, cliniques, centres d’artisanat. L’organisation des femmes en coopératives
menant à une autonomie financière, elles occupaient désormais l’espace politique en s’opposant aux politiques autoritaires, paternalistes
et racistes de l’Etat.
C’est ainsi qu’après la mise en réseaux de ces coopératives et la coordination avec les mouvements féministes,
une base nouvelle s’est constituée pour l’insurrection zapatiste. Les indiennes assurent la mobilisation politique et le soutien économique
à l’EZLN.
Elles sont aussi présentes sur le terrain en participant aux manifs, occupations, barrages. Elles se sont imposées
naturellement dans les instances politiques et militaires où elles font appliquer la loi révolutionnaire des femmes garantissant l’égalité
des genres. Un bel exemple à suivre pour les femmes opprimées dans le monde. Source : Malvira
Belgique: appel des associations contre la légalisation de la prostitution
A l’initiative de l'Université des femmes, des Femmes Prévoyantes, de Vie Féminine, et du Conseil des femmes francophones belges,
plusieurs propositions de loi concernant le statut de la prostitution ou celui de sa clientèle vont prochainement être discutées par les
parlementaires.
Les propositions déposées au Sénat affirment en effet vouloir améliorer les conditions de vie des personnes qui se
prostituent, mais elles proposent en réalité des solutions inadéquates. Légaliser une prostitution salariée et l'exercice du proxénétisme
- comme aux Pays-Bas, où la législation rencontre les demandes des proxénètes qui souhaitent être reconnus comme des patrons comme les
autres - c'est banaliser la prostitution et encourager sa clientèle. www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/appel0102.htm
Appel contre la légalisation de la prostitution
Au Soudan, aussi…
Le 8 décembre 2001, Abok Alfa Akok, une femme chrétienne âgée de 18 ans, jugée pour adultère, a été condamnée à mort par lapidation.
Même si le gouvernemental soudanais a déclaré que la charia ne s’applique pas aux Chrétiens, cette sentence est néanmoins se base sur
l’article 146 de l’actuel code pénal du Soudan (qui date de 1991) qui punit tout offense à un Musulman. Femmes sous lois musulmanes (WLUML)
lancent un appel www.penelopes.org/pages/actualites/solidari/soudan0102.htm
appel pour sa libération.
Prisonnières palestiniennes en danger
La Coalition pour les Prisonniers Politiques Palestiniens est profondément inquiète et craint pour le bien-être des prisonnières politiques
de la prison de Neve Tirza.
Selon une révélation récente d’une représentante de la fédération russe Angel Coalition, qui réunit 43 groupes de défense des droits
humains, plus de 500 000 femmes de l’ex-Union soviétique se retrouvent prostituées au Japon et dans les pays de l’Ouest de l’Europe.
Ces
femmes, âgées de 18 à 25 ans, pour la plupart diplômées, sont leurrées par des groupes de crime organisé qui leur promettent un travail après
leur avoir confisqué leur passeport. Rien de neuf sous le soleil !
NIGERIA Safiya Tungar: CETTE FEMME DOIT VIVRE (suite)
Après maints rebondissements et la naissance de sa petite fille, Safiya Tungar,
jeune femme nigériane condamnée à être lapidée pour avoir eu un enfant, après avoir été violée par son ex-mari, verra son jugement passer
en appel le 18 mars prochain.
Ainsi, Safiya Tungar est devenue un symbole et au delà de son procès et de sa condamnation, c'est toute
la barbarie de la charia qu'il faut combattre.
Déjà, 12 des 36 états fédéraux ont décrété la charia contre l'avis de la population.
Pour
continuer de faire pression sur le gouvernement nigerien et les autorités publiques, envoyez vos mails de protestation à :
Ambassadeur du
Nigeria en France Monsieur Edwards A. AINA, 173 avenue Victor Hugo 75016 PARIS tél. 01 47 04 68 65, fax : 01 47 04 47 54, mail:
embassy@nigeriaparis.com
PORTUGAL : ACCUSES DE PRATIQUE D'AVORTEMENT CLANDESTIN (SUITE)
Une peine de prison commuée en amende, une peine de 8 ans et demi supprimée, et 15 relaxes : c’est le bilan du procès de 17 femmes
portugaises pour avortement.
Ce dénouement soulage les défenseurs du droit de choisir, pour lesquels cette affaire a déshonoré le
pays. Mais il ne règle pas le problème de l’avortement au Portugal, qui a la législation la plus répressive après l’Irlande et la Pologne,
avec son habituelle conséquence, les décès par IVG pratiquées dans des conditions insalubres.
En commentant le verdict, la Fédération
Internationale de Planning Familial (IPPF) en profite pour rappeler les dommages causés aux droits génésiques et à la santé des femmes du
monde par la décision de Bush de remettre en vigueur le Global Gag Rule.
Cette disposition rien moins qu’hilarante interdit l’octroi de
fonds américains à toute organisation impliquées, directement ou indirectement, dans des avortements. Elle a déjà privé l’IPPF de 26
millions de dollars, et selon la présidente de la Fédération Ingar Brueggemann, “ne fera que créer d’autres situations semblables à
celles du Portugal aujourd’hui.“
Contact IPPF au Portugal: Associação Para o Planeamento da Família , Executive Director: Duarte
Vilar Tel: +351(21) 385 39 93 Fax: +351(21) 388 73 79 Email: apfportugal@mail.telepac.pt
AGENDA:
France : les Femmes en noir se bougent
Devant le blocage de la situation au Proche-Orient et celui du dialogue en France entre les
partisans d’une solution concertée, les Femmes en noir de France ont décidé de se retrouver le samedi tous les 15 jours, à 15h, à la Fontaine
des Innocents, autour d'une seule revendication : “ Halte à l'occupation et au démantèlement des colonies ”. Prochains rendez-vous : les
16 février, 2, 16 mars.
POUR LA PALESTINE: TOU-TE-S À BRUXELLES LE 27 FÉVRIER
Migrants contre le sida soutient l'appel de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien à se joindre à la
Marche sur le Parlement européen qui se fera le 27 février 2002 à partir de 14h.
Collectif national pour les Droits des femmes (9-10 MARS 2002)
"De nouveaux défis pour le féminisme"
Lieu : Université de Paris VIII à St Denis, Métro : St Denis Université Pour vous
inscrire ou avoir des renseignements : 01 43 56 36 48 ou colcadac@club-internet.fr
1er
atelier : Femmes et mondialisation libérale Quels sont les effets paradoxaux de la mondialisation libérale sur les femmes ? Quelles nouvelles
formes prend-elle, avec quels effets : guerres, migrations, traite des femmes ? Face à la mondialisation libérale, les nouveaux mouvements de
résistance : la Marche mondiale des femmes, le mouvement anti-mondialisation...
2ème : Lutter contre les discriminations Sexisme,
racisme, lesbophobie, xénophobie, âgismeS, de multiples discriminations peuvent frapper les femmes dans tous les domaines de leur vie.
L'atelier travaillera à les analyser, à évaluer les ressources juridiques existantes et à définir des perspectives de lutte et des revendications.
3ème : Système prostitutionnel et oppression des femmes Comment analyser et combattre le système prostitutionnel, pièce maîtresse de la
domination patriarcale ? Face à la montée des réglementarismes, comment refaire vivre un abolitionnisme féministe ?
4ème : Les femmes
et les enfants de la science : les enjeux de la bioéthique La relation des femmes à la maternité évolue avec les progrès de la science. Sont
interrogés le rapport au corps, le désir d'enfant et la notion de choix ; la filiation et la parentalité, la science face à sa tentation de
toute-puissance...
5ème : Femmes et apprentissage des normes sexistes Brisons les normes sexistes ! Comment se construisent et s'intériorisent
les genres à travers les institutions éducatives (famille, école), comme à travers les images véhiculées dans la culture de masse.
6ème : De la famille à l'espace public : l'égalité en panne La famille demeure un creuset de l'inégalité : les femmes cumulent travail domestique
et travail professionnel. Où sont les nouveaux pères ? La RTT a-t-elle libéré les femmes ? La question du temps : un enjeu à l'heure de la
flexibilité.
Rencontre-débat: L’Après-guerre en AFGHANISTAN : recomposition stratégique, avenir politique et social
Open Asia et
les Etats Généraux de l'Ecologie Politique vous invitent à une rencontre-débat le 21 février 2002, de 14h à 20h, à la salle Colbert de l'Assemblée
Nationale.
Les débats seront présentés et animés par Marc Ferro, Historien, spécialiste de l'Ex-Union soviétique et Guissou Jahangiri,
Directrice d’Open Asia et Journaliste à Courrier International. La rencontre sera accueillie par Marie-Hélène Aubert, députée membre de
la commission des Affaires Etrangères.
Parmi les membres du comité de soutien à l’organisation de ce colloque figurent : le Réseau
Voltaire, la Fondation Jean-Jaurès, les amis de Politis, les Pénélopes, le collectif Liberté Afghanistan, le Cedetim, l’Assemblée Européenne
des Citoyens (HCA-France) et Peuples sans Frontières.
L’entrée de la salle Colbert est soumise à des contrôles de sécurité. Il est donc
nécessaire de nous aviser auparavant de votre présence à ce colloque et de vous munir d’une pièce d’identité le jour du colloque.
Pour
y participer, envoyez vos mails à overdure@etatsgeneraux.org ou par
courrier avant le 15 février à Open Asia 11 rue Toullier 75005 Paris .
FRANCE : LUNDI 4 MARS, c'est le « V DAY ». V comme... vagin.
Une tradition s'est créée à New York, depuis 1997. Chaque année, à une date proche du 8 mars (Journée internationale des femmes), une
représentation exceptionnelle des Monologues du vagin, la pièce d'Eve Ensler, est organisée au bénéfice d'associations pour les droits des
femmes.
Composée à partir de deux cents entretiens avec des femmes de toutes origines et de tous âges, la pièce consiste en une
vingtaine de monologues. Elle dit les violences et le plaisir, les règles et les poils, la découverte de soi dans la joie, et aussi le
supplice des Africaines excisées, ou des Bosniaques violées pendant la guerre, comme le sont aussi tant d'autres femmes en temps de paix.
Dans
leur grande majorité, les spectatrices sortent de la représentation euphoriques, émues, en chemin vers une réconciliation avec leur propre
corps et avec cet organe, leur vagin, si maltraité, si méprisé. Les spectateurs, eux aussi, sont intéressés, touchés, émus.
En
France, le V Day a été organisé en 2001 conjointement par la Ligue des droits de l'Homme et la Fédération internationale des droits de
l'Homme, et de nouveau en 2002. Cette année, le bénéfice ira à des associations qui luttent contre l'esclavage moderne.
Cette représentation
aura lieu, en présence de l'auteur, aux Folies-Bergère, le lundi 4 mars à 20h30 (32 rue Richer 75009 Paris. Métro : Cadet ou Grands
Boulevards).
L'année dernière, le V Day avait réuni 23 actrices, dont certaines célèbres ; chacune interprétait un des monologues. Les
noms des interprètes de cette année ne sont pas encore tous connus. Le prix de la place, 45 euros, est de 30 euros si nous sommes plus de dix. Si vous
pouvez venir, répondez à Florence Montreynaud avant mardi 19, dernier délai pour qu'elle puisse s'occuper d'aller acheter les places au
tarif de groupe. Si vous vous décidez plus tard, ce sera à vous de vous les procurer.
RAPPEL. Du 15 au 24
mars, c'est le Festival international de films de femmes, à la Maison des Arts de Créteil (Val-de-Marne). Comme chaque année, des
films magnifiques à découvrir !