Condamnée à perpétuité, je réalise, en cette journée de la femme 2008, l’importance de cette phrase toute simple : « Le bonheur, c’est déjà l’absence de malheur ». Prisonnière de ce carcan qu’est mon fauteuil roulant, je déroule le Superbe Etendard que Prône cet adage pour que toutes sachent apprécier les bienfaits d’une promenade le long du chemin de la vie. Humer les parfums des fleurs, oublier les ronces… Et penser à celles qui ne peuvent que rouler ou sont enfermées quand surgit quelque contrariété. Profitez amies, profitez… C’est une petite fille qui m’a apprit à dompter cet amas de ferraille. C’est une myriade d’amis internautes virtuels qui m’a permis d’apprivoiser ce fauteuil. Je n’ai pas choisi de me sentir une « encombrante inutile »… Je n’ai pas choisi d’avoir une Sclérose en Plaque… Je n’ai pas choisi de vivre sur un fauteuil… Je n’ai pas choisi d’être handicapée… Je n’ai pas choisi d’être transportée en ambulance pour faire des séances de rééducation et d’être transformée en alambic par la chimie des laboratoires… Je n’ai pas choisi de ne pas travailler… Je n’ai pas choisi de vivre avec une AAH mensuelle de 620.28 €uros… Je n’ai pas choisi de ne pouvoir circuler librement et seule dans la plupart des rues… Je n’ai pas choisi d’être aidée par des tierces personnes pour tous les actes quotidiens de la vie… Je n’ai pas choisi d’être abonnée à un service de « téléassistance »… Je n’ai pas choisi d’aggraver le « trou de la sécu »… Je n’ai pas choisi d’être l’assistée que d’aucuns décrivent… Je n’ai pas choisi de n’être pour certains qu’une coupable dont le seul crime aurait pour nom « MALADIE » Alors, j’Assume… Assure… m’Horrifie encore et encore du mépris qu’affichent certains. J’aime mes trois «z’hommes ». J’adore ma petite fille, quand elle me tend les bras pour lui faire un câlin et … Que je peux la prendre dans les miens…. J’ouvre plus grand mes yeux sur la beauté d’une fleur… La gorge rouge d’un oiseau… Je les clos pour savourer la sérénité d’un moment magique… Le ressac des voitures sur la route … Les images d’un passé proche…. J’aimerais cette seconde vie… Tant que… ! … … …
Janine Thombrau
"Ni pauvre Ni soumis"
Rassemblées autour d'une même revendication, les associations
membres du mouvement Ni pauvre, ni soumis, revendiquent pour
les personnes en situation de handicap et atteintes de maladie invalidante,
un revenu d'existence décent, c'est-à-dire, un revenu personnel égal au
montant du smic brut pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus
travailler.
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Page à imprimer, puis découper (à l'extérieur du 2ème cadre rose), puis placardez le et ouvrez le débat autour de la machine à café par exemple...
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