Grave, mystérieuse Ingrid, si forte, et si fragile,
Perdue, livrée, jetée à la jungle puérile,
Nous t’aimons !
Que
ton exil trop long et ton courage sans nom
Soient les ferments fertiles d’une aube sans corruption.
Que
les chaînes infernales de ces Farc rebelles,
Egarés, inconnus, et par trop incompris,
Se
brisent au grand jour pour sortir du tunnel !
En
délivrant leurs proies, c’est leur joug qu’ils bannissent.
Que
les puissants, les forts, les régnants, les gagneurs,
Chaque homme, chaque femme, chaque enfant de ta terre,
Le
tout-venant, le pauvre, le banni, l’ordinaire,
Chacun trouve en son cœur, l’arme de la douceur,
Que
les fleurs du Pardon remplacent le chardon
Et
que chacun comprenne, que sans le « lâcher- prise »,
Tout stagne, s’englue, sclérose, se damne et s’éternise !
Seul le Don est progrès, seul est grand l’Abandon.
Que
la blanche colombe, gardienne de la paix,
Qui
te prêta son nom, oh Colombie amie,
Allège le fléau de ton peuple asservi,
Que
s’envolent rancœurs, haines, fardeaux, intérêts !
Car
LIBRES, Toi et ton peuple, vous devez vous lever.
C’est ce que nous voulons ! C’est pourquoi nous t’avons,
Ce
8 mars 2008 aux femmes réservé,
Consacré cette journée dans toute la
Nation.