gh
Ces deux femmes aussi belles qu’humaines, sont allées jusqu’au bout de leurs
idées,
jusqu’au fond de leur intime conviction.
Elles ont perdu leur liberté et
se sont retrouvées en prison.
Olympe
avant-gardiste du féminisme a combattu l’esclavage des noirs et a défendu les
droits de ses sœurs, en osant écrire la déclaration des droits de la femme et de
la citoyenne. Elle fut emportée par son idéologie, jusqu’au sacrifice ultime.
Ingrid
a pris parti avec force et courage contre la corruption et le trafic de drogue.
Elle voulait le meilleur pour la Colombie, le pays qu’elle aime et de l’oxygène
pour la planète toute entière. Elle rêvait de gouverner en paix. Elle s’est
retrouvée prisonnière en voulant défendre un village opprimé.
Toutes deux ont dérangé et elles l’ont chèrement payé.
Si leur destins se ressemblent, si ces deux femmes exceptionnelles ont été
oppressées par la folie terroriste des hommes, unissons notre espoir et notre
volonté pour que la fin soit leur différence.
Olympe
est montée dignement sur l’échafaud pour y être guillotinée puis elle est
doucement descendue dans un injuste oubli historique alors que sa place devrait
être au Panthéon.
Ingrid
ne doit pas subir un sort aussi tragique. La guérilla doit la rendre à sa
famille ainsi que tous ceux qui comme elle, subissent l’innommable. Elle doit
ressusciter à la vraie vie, retrouver l’amour des siens, les plaisirs simples,
la joie de vivre et l’aboutissement de ses projets avortés.
Souffrance et meurtrissure, faim et soif, privation et anémie, fièvre et
maladie, humidité et insalubrité, solitude et dépression, déchéance et
avilissement, faiblesse et découragement, attente et désespoir…
Ces mots ne sont pour nous que des mots mais pour les centaines d’otages
maltraités dans ces contrées hostiles, ils sont malheureusement la cruelle
réalité.
Ces mots sont le quotidien d’êtres humains ramenés au rang d’animaux …
Le
quotidien infernal d’ Ingrid… et des autres…
Que pour la journée de la femme du 8 mars 2008,
ces mots soient vomis par la jungle fétide,
Que dès le lendemain.
ces mots sombrent dans l’oubli,
Que ces mots cèdent la place à un seul :
LIBERTE.
Martine DAZIANO-IPLIKDJIAN
ROUGIERS
France dans le var