Concours beaux textes JDF 2007 - Contribution N°16

 

2007, le pouvoir des femmes Espérance

 

 

Regardez la cette femme de mon regard amoureux, mon amour respectueux, mon désir mystérieux.
Regardez-la cette grande allure ronde, de promesses profonde, générosité gironde, sensualité féconde.
D’espoirs brodés en abîme, de courage et d’amour infini.
Infini nécessaire et sublime, dérisoire, essentiel.
A cette femme que  nul, terre ou ciel, N’épargne.
Les hommes, épidémies ; les hérésies, capharnaüm.
Des saisons et des siècles ne l’ont vaincue, elle S’acharne.
Elle, l’Originelle.

Regardez la cette femme de mon regard amoureux, mon amour respectueux, mon désir mystérieux.
Cette femme de tous les temps, femme toujours, humble et fière.
Elle se dresse sur la maison des vivants, descendante de déesses nourricières.
L’échine terrestre et la pensée princière.
Courbée sur la tâche, pilant le mil dans une danse altière, son col calciné paré d’atours, le pied nu dans la poussière.
Elle règne sur sa cour, courant dès que point le jour, jours passés à veiller ses sujets : homme, enfants, dont elle est l’obligée.
Qu’on la rende servile, qu’on la borne à un monde carcan, qu’on la charge de tâches viles, qu’on la réduise au quasi néant
_ Elle demeure.
Elle ne prend de la résignation que l’apparence
Et fait de son don de soi, de son don de joie sa licence,
Qu’elle transmet à l’Enfant pour qu’il tisse d’autres heures.

Regardez la cette femme de mon regard amoureux, mon amour respectueux, mon désir mystérieux.
Regardez-la cette femme, superbe à la peau d’ébène lisse, tendre et ferme comme le cuir du tam-tam.
Sa peau couleur de nuit, chaude et apaisante, chasse le mauvais rêve du chérubin.
Sa peau couleur d’insomnie, chaude et gourmande, réveille l’homme de frissons et de faim.
Ses bras semblent plus grands, pour mieux saisir le large van, mieux embrasser l’enfant, étreindre le mari et l’amant.
Ses mains empoignent avec fermeté, caressent avec douceur, interdites de tuerie : la femme règne sur la vie. Et l’âme.
Ses seins lourds comme le fruit mûr et velouté, se dressent et s’affirment étendard de volupté,
Incontesté par l’enfant qui y laisse ses larmes, Incontestable pour l’homme qui y baisse ses armes.
Ses sombres mamelles charbonneuses luisent dans la chaleur lumineuse,
Gardant le nectar blanc dans leurs noires calebasses
Pour la jeune bouche édentée qui y puisera ses forces voraces,
Alors que la main burinée y cherchera des préludes salaces
En jouant de ces tétons fermes au velours de bibasse.
L’œil mâle voltige, étourdi de rêves de béatitudes,
Sur ses fesses callipyges, dunes étourdissantes d’altitudes.
Impérial, ce postérieur de reine gouvernant les fantasmes,
Excitant par ses cadences denses et danses vibrantes en spasmes.
De marches longues jusqu’au marché, de champs chaque jour arpentés, à l’enfant toujours sur le dos campé,
Ses jambes oblongues n’envient point leur galbe à l’antilope,
Et certains les verraient bien sur des voies interlopes.

Regardez-la cette femme de tous les temps, femme toujours, humble et fière.
Lapidations, mutilations, humiliations.
Elle les vit, mais les déboute du droit à être rédhibitoires.
Leur oppose le panégyrique de sa féminité où loge son espoir
Leur dresse, pacifique combat, son arche de rédemption
_ Son ventre : hanap sublime magnanime, recueil de la sève première et ultime,
D’où elle mûrit l’énergie créatrice, l’espoir sacré.
Le Nouveau-né.

Regardez la cette femme de mon regard amoureux, mon amour respectueux, mon désir mystérieux.
Sa bouche aux lèvres prodigues prodigue sa prodigieuse joie de vivre.
Sa bouche charnue, charnelle, hèle, harangue, sa langue file les flots de mots, rires, rend ivre.
C’est sa foi en la vie. Contaminante, inexpugnable, munificente, indispensable.
C’est sa foi en la vie. Qui fait de ses chaînes des plumes, de ses boulets des ailes.
Son regard oniromancien plonge dans le cœur des hommes,
Cœur d’homme qui chavire dans cet abîme d’amour universel,
Démiurge de toutes les passions, de tous les avenirs, de roc ou bien de sable.

Regardez-la cette femme de tous les temps, femme toujours, humble et fière.
Sur la savane aride, dans la cour déserte où le buisson d’épineux résiste aux vents de sable,
Devant la case en torchis miteux, où un coq quête quelque pitance improbable,
Cette femme est un Don, pire qu’une insolence :

Un don de la Nature aimante, vivante. Une Espérance.
Le 8 mars honorent toutes ces Lumières d’espoir,
Une Journée de la Femme pour qu’elles prennent le pouvoir.

Nathy d’EURVEILHER
Ile de la Réunion.

Texte N°16 diffusé sur le site www.journee-de-la-femme.com  Concours JDF 2007

 

 

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