« Journée internationales des droits des femmes »
Mairie de Vitry
sur Seine,
du 7 au 13 mars 2006
Aux 3 cinés Robespierre
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C'est le livre L'ombre du
destin, route vers la disparition des pétroliers. Le tome 1 : L'Auto
Magique est un récit d'aventures vraies et extraordinaires qui a
ouvert la voie vers un monde sans pétrole. Disponible en français sur ce lien |
7 mars à 14 et 20 heures… Droit de voter
Projection du film Suffragettes in the Silent Cinema, suivie du spectacle des Mômes Printemps, Leçon n°1 : s’émanciper
9 mars à 20 heures… Droit de choisir entre tradition et modernité
Projection du film Marock, suivie d’une rencontre avec l’équipe du film et d’une collation offerte par le centre social Balzac
10 mars à 20 heures…Droit de préserver son intégrité corporelle
Projection du film Le Viol, suivie d’une rencontre avec Marie-Ange Le Boulaire, réalisatrice du film
11 mars à 20 heures… Droit d’exercer un « métier d’hommes »
Projection du film L’Affaire Josey Aimes
12 mars à 20 heures… Droit d’exister en l’absence d’un homme
Projection du film L’enfant endormi
13 mars à 20 heures… Droit d’aimer les femmes
Projection du film Le bal des chattes sauvages, suivie d’une rencontre autour du film, animée par Nicole Fernandez, du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Tarif par séance : 4 euros
Pass pour la totalité des séances : 10 euros
Renseignements et réservations : 01 46 82 51 12
3 Cinés Robespierre, 19 avenue maximilien robespierre, 94 400 Vitry
Mardi 7 mars à 14 heures et 20 heures
Suffragettes in the Silent Cinema , de Kay Sloan
États-unis, 2003, 35 min
Au début du siècle dernier, avant que la première guerre mondiale ne précipite l'obtention du droit de vote pour les femmes aux Etats-Unis (1919), le combat des suffragettes vu d'un coté par les comédies muettes satiriques, de l'autre par les actualités et les militantes, qui ont su s'emparer de l'outil cinéma pour rallier l'opinion à leur cause...
LES MÔMES PRINTEMPS Leçon n°1 s’émanciper …
Créé à Paris en janvier 2005 au Tremplin Théâtre puis repris au théâtre du Chaudron (cartoucherie de Vincennes) pour le festival des îles flottantes et à Avignon dans le cadre du festival Off:
Depuis leur chambre de femme-enfant, Marjolaine et Violette Printemps, deux belles plantes piquantes aux allures de poupées, nous rappellent avec humour que le combat féministe n’a rien d’accessoire. Cela aurait pu être un simple récital de chansons du patrimoine ou une comédie musicale de plus mais non ! Les Mômes vont plus loin en ajoutant un brin d’histoire à leur bouquet de chansons. Dans cette leçon n°1 (conférence de Marjolaine sur l’émancipation de la femme commentée par Violette), elles nous enchantent avec des perles du répertoire de la chanson réaliste (Damia, Fréhel, Mistinguett’, Arletty, Marie Dubas etc.) qui toutes écrites par des hommes pour des femmes sont à la fois si belles et si terribles … !
Une leçon à retenir !
« Excellente mise en scène de Youlia Zimina, un spectacle plein d’esprit et de talent servi par deux comédiennes chanteuses bourrées de talent » Agnieska Kumor-RFI- Les actualités théâtrales
« Violette et Marjolaine ne sont pas du genre à nous faire la morale et à se lancer dans de longs plaidoyers en l’honneur de la gente féminine, leur message se lit en filigrane – la pilule passe mieux en chantant, n’est ce pas ? – derrière leur humour savamment dosé et leurs allures de poupées au teint de porcelaine. C’est ce qui fait la force du spectacle. » Mathieu Girandola – théatrothèque
Coécrit et interprété par Marine Bragard: chant / Sandrine Cancellieri: piano, chant
Mise en scène : Youlia Zimina / Création lumière : Olivier Naslin
Une production Lassonnette. www.lassonnette.com
Jeudi 9 mars à 20 heures
Marock, de Laïla MARRAKCHI
Casablanca, l'année du bac. L'insouciance de la jeunesse dorée marocaine et tous ses excès : courses de voitures, amitiés, musiques, alcool, mais aussi l'angoisse de passer à l'âge adulte. "Marock" comme un Maroc que l'on ne connaît pas, à l'image de celui de Rita, 17 ans, qui se heurte aux traditions de son pays. En vivant sa première histoire d'amour, elle va se confronter aux contradictions de son milieu, de sa famille et surtout de son grand frère pour qui l'avenir passe par un retour aux valeurs traditionnelles.
Vendredi 10 mars à 20 heures
Le Viol, de Marie-Ange Le Boulaire
Le 5 octobre 1994, Marie-Ange Le Boulaire est menacée, battue, violée par Patrick Trémeau, un multirécidiviste de 28 ans, aujourd'hui condamné et écroué. En réalisant ce film avec Olivier Pighetti, elle retrace, avec pudeur et sincérité, son parcours psychologique pour surmonter l'insupportable douleur du viol. Une histoire personnelle sur un mode universel.
Parce qu'elle a failli mourir, parce qu'il a voulu la détruire, depuis sept ans Marie-Ange Le Boulaire, comme, semble-t-il, toutes les femmes qui ont été violées, se reconstruit. Elle repasse le film de son agression, physique et psychique, dans les sous-sols d'un parking et de tout ce qui a suivi : l'arrivée chez ses parents, le dépôt de la plainte au commissariat, l'examen médical, l'identification de son agresseur, le procès, la confrontation, la rencontre avec les autres victimes...
Tous ces événements qui ont ponctué sept années de convalescence pendant lesquelles il a fallu accepter d'endosser le rôle de la victime : "On n'apprend pas à être victime, je le suis devenue brutalement". Médecin, procureur, policier, amies, parents, psy, elle convoque ceux qui l'ont accompagnée. Elle témoigne et fait témoigner. C'est là toute l'originalité de ce film.
La caméra assiste aux conversations, mais jamais ne s'interpose. Marie-Ange Le Boulaire aborde les choses avec recul, comme si elle regardait son histoire de l'extérieur. Aujourd'hui, elle parvient à mettre des mots sur chacune des étapes franchies depuis son agression, sans doute le signe de sa guérison.
La parole, nécessaire
pour se reconstruire
Si l'on parle
de l'agression sexuelle, on parle peu des conséquences d'un tel acte de
violence. Le viol, négation et volonté de destruction d'autrui, n'est rien
d'autre qu'une tentative de meurtre. Anne, une autre victime de Patrick Trémeau,
raconte que pendant son agression, elle avait accepté l'idée de mourir, son
objectif était de ne pas souffrir et de mourir dignement.
Marie-Ange ne s'est pas défendue : elle a subi pour ne pas mourir. L'incompréhension et la suspicion guettent à chaque rencontre. C'est l'une des difficultés que les victimes ont à surmonter. La honte et la culpabilité les assaillent.
La culpabilité de l'agression puis celle de la souffrance des proches, brutalement impliqués dans cet événement. La perte de confiance en soi et en les autres met les victimes dans un état de fragilité extrême. La parole, lorsqu'elle est possible et acceptée, apparaît comme le remède le plus efficace, même si plusieurs années après, certains mots comme "viol" restent imprononçables.
Le désir et la peur de continuer sa vie de femme se mélangent. Chacune a mis en place des stratégies pour dépasser l'agression : Anne a réussi à dissocier son agresseur du reste des hommes, notamment de son mari, Philippe, avec qui tout a continué, presque comme avant.
Marie-Ange a mis du temps à se retrouver seule dans une pièce avec un homme, mais elle explique : "J'avais un besoin physique que l'on me fasse l'amour pour me rendre compte que ce que j'avais vécu, ce n'était pas cela."
Inès, une autre victime, lorsqu'elle a mis au monde son enfant, n'a pu s'empêcher de penser à son agresseur : là où il l'avait souillée, il s'est finalement passé quelque chose de très beau. En relatant son expérience, cette femme montre ce que signifie une agression sexuelle et que l'on peut s'en sortir, plus forte.
Samedi 11 mars à 20 heures
L’Affaire Josey Aimes, de Niki Caro
Josie Aimes ,une jeune mère, fuit un mari abusif au début des années 70. Elle retourne donc dans son Minnesota natal et devient la première femme à se faire employer en tant que mineur. Mais dans cette mine de fer, qui emploie la plupart des habitants de la ville y compris son père, les hommes n'ont de cesse de harceler verbalement et physiquement les femmes employées. Se rendant compte que les dirigeants font la sourde oreille à leurs plaintes, et au risque de se mettre à dos sa famille, Josie Aimes devient la porte-parole des ces femmes devant la justice.
Lundi 12 mars à 20 heures
L’enfant endormi, de Yasmine Kassari